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Définition: ÉVADÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉVADÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de évader* II.— Emploi adjectival ou substantival (Celui) qui s'est échappé d'un lieu où il était tenu enfermé, prisonnier. Vous êtes soupçonné d'être Jacques Collin, forçat évadé dont l'audace ne recule devant rien (HONORÉ DE BALZAC, Spendeurs et misères des courtisanes, 1846, page 420 ). La fuite ensorcelée d'un évadé du bagne (JEAN GENÊT, Poèmes, 1948, page 24 ). Fréquence absolue littéraire : 262. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 169, b) 420; XXe. siècle : a) 268, b) 582. Forme dérivée du verbe "évader" évader ÉVADER (S'), verbe pronominal. A.— S'échapper d'un lieu où l'on était tenu enfermé, prisonnier. Nous voulons nous évader du bagne (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 254 ). J'avais envoyé Jean Massip, Perrel (...) avec mission (...) d'expédier vers nos forces combattantes les volontaires qui s'évaderaient des îles (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 128 ). · [En périphrase factitive, emploi absolu, avec ellipse du pronom personnel] La veille de l'exécution, il vint dans le cachot du condamné et le fit évader à la faveur de sa robe (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 267 ). 1. Par extension. a) [Le sujet désigne une personne] Quitter discrètement un lieu sans éveiller l'attention. Synonymes : s'éclipser, s'esquiver. « Ma belle-mère voulait m'atteler à son whist... J'ai dit que j'avais mal à la tête et je me suis évadé subrepticement... » (ÉDOUARD PAILLERON, L'Âge ingrat, 1879, II, 7, page 67 ). b) [Le sujet désigne un inanimé] S'échapper, se dégager d'un lieu. L'aspect de la cour (...) et des lauriers (...) la bouffée tiède et odorante qui s'évadait de la chambre en caressant sa nuque (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chéri, 1926, page 175 ). Il [un sculpteur] a un visage sérieux et doux, (...) le regard s'évadant sans cesse vers le plafond ou par-dessus l'épaule de celui à qui il parle (JULIEN GREEN, Journal, 1943-46, page 142 ). 2. ÉCONOMIE POLITIQUE. [En périphrase factitive, avec ellipse du pronom personnel] Exporter. Ces familles (...) depuis quelques années, font évader leurs capitaux à l'étranger (JULIEN BENDA, La Trahison des clercs, 1927, page 258 ). Confer évasion A 2. B.— Au figuré. 1. [Le sujet désigne une personne] S'échapper, fuir (une réalité trop pénible, astreignante). Chacun possède ses raisons pour s'évader de sa misère intime et chacun de nous pour y parvenir emprunte aux circonstances quelque ingénieux chemin (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 524 ). La guerre est absurde. Même désir de s'évader de ce cauchemar, de retrouver, au plus tôt, femme, enfants, travail, liberté, paix! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 687 ). J'ai été occupé toute la matinée à faire dans le projet du traité les trous par lesquels je compte m'évader de mes obligations (HENRI DE MONTHERLANT, La Reine morte, 1942, II, 1, page 167 ). 2. [Le sujet désigne un inanimé abstrait] Disparaître, se dissiper. Comme tout effort violent qui se perd, la douleur (...) s'évade en gémissement (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 539. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 362, b) 491; XXe. siècle : a) 819, b) 1 224.

« de la nuit, 1932, page 524 ).

La guerre est absurde.

Même désir de s'évader de ce cauchemar, de retrouver, au plus tôt, femme, enfants, travail, liberté, paix! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 687 ).

J'ai été occupé toute la matinée à faire dans le projet du traité les trous par lesquels je compte m'évader de mes obligations (HENRI DE MONTHERLANT, La Reine morte, 1942, II, 1, page 167 ). 2.

[Le sujet désigne un inanimé abstrait] Disparaître, se dissiper.

Comme tout effort violent qui se perd, la douleur (...) s'évade en gémissement (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 539.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 362, b) 491; XXe. siècle : a) 819, b) 1 224. 2. »

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