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Définition: EXALTATION, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: EXALTATION, substantif féminin. Action d'exalter; résultat de cette action. I.— [L'action reste extérieure à l'objet] A.— Domaine spatial, rare. Action de porter vers le haut (dans l'espace) quelque chose, d'élever très haut; résultat de cette action : Ø 1. Au départ, la verticale est donnée par la colonne; l'inclinaison débute avec la figure allégorique dont les bras levés disent le désespoir (...) les nuées étirées, le groupe des mères terrifiées rejoignent presque l'horizontale, sur laquelle s'allonge la figure renversée. Ainsi une double translation opérée dans le même sens s'achève, la première par une exaltation finale, l'autre par une chute évocatrice de la mort. RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 217. B.— Au figuré. domaine moral, en général. 1. [Avec un complément déterminatif désignant une personne] Action de porter quelqu'un à un rang très haut (dans la hiérarchie des valeurs sociales ou individuelles), de l'élever au faîte des honneurs publics ou au summum de l'estime personnelle; résultat de cette action. Un caractère saillant de la Cour romaine à cette époque [de Du Bellay] était l'exaltation soudaine de quelques-uns qui n'étaient rien la veille, et leur chute profonde le lendemain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 8, 1863-69, page 339 ). Un petit livre de critique, — ô de critique! d'exaltation plutôt, — à propos de quelques poètes méconnus (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Les Poètes maudits, 1884, page 86 ). Avoir travaillé au bonheur de l'humanité, à la confusion des puissants, à l'exaltation des faibles et des déshérités (JEAN-RICHARD BLOCH, Destin du siècle, 1931, page 287 ). 2. [Avec un complément déterminatif désignant une chose abstraite] Action de donner beaucoup d'importance, de valeur à quelque chose, de lui accorder de l'admiration, des éloges; résultat de cette action. L'exaltation de la dureté et le mépris de l'amour humain (pitié, charité, bienveillance). Ici encore, les clercs modernes (...) ont proclamé la noblesse morale de la dureté et l'ignominie de la charité (JULIEN BENDA, La Trahison des clercs, 1927, page 173 ). À une exaltation messianique de la paysannerie et à une critique fort vive du mode de développement soviétique (Le Tiers monde (sous la direction de Geaorges Balandier) 1956, page 377 ). C.— Domaine matériel et moral, RELIGION CHRÉTIENNE. 1. [Le complément déterminatif désigne un inanimé concret] a) Rare. Synonyme usuel : élévation. Au moment de l'exaltation [dans une parodie de messe] , l'obi, élevant entre ses mains l'hostie consacrée (VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 124 ). b) Exaltation de la Sainte Croix. " Nom donné depuis le vie. siècle à une fête en l'honneur de la Croix, le 14 septembre, jour anniversaire de la dédicace en 335 de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Le nom semble dû au fait que la cérémonie la plus marquante de la fête consistait en l'ostension de la vraie Croix " (Dictionnaire de la foi chrétienne (OLIVIER DE LA BROSSE, ANTONIN-MARIE HENRY, PHILIPPE ROUILLARD) tome 1, 1968). L'Exaltation de la Sainte-Croix tombant un jour de grand-messe, l'abbé Mouret avait voulu célébrer cette fête religieuse avec un éclat particulier (...). Exalter la Croix, la planter devant lui, au-dessus de toutes choses, dans une gloire, comme le but unique de sa vie, lui donnait la force de souffrir et de lutter (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1448) : Ø 2.... il se répétait l'histoire de cette Exaltation de la Croix, qu'il avait lue, le matin, dans les Légendes du Moyen âge. (...) sur le ravisseur du gibet sacré, sur l'étonnant Khosroës qui, au septième siècle, envahit le territoire de la Syrie, prit d'assaut Jérusalem (...) et, triomphalement, ramena, dans son royaume de Perse, le bois de la vraie croix... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 39. Remarque : Cette fête commémore également " la manifestation d'Héraclius empereur d'Orient rapportant la croix du Christ au Calvaire " (PETIT VOCABULAIRE D'HISTOIRE DU DROIT FRANÇAIS (GABRIEL LEPOINTE), 1948). 2. [Le complément déterminatif désigne une personne] a) [Le complément déterminatif désigne un dignitaire ecclésiastique] Élévation au trône pontifical ou à une dignité importante. Ses ambassades [de Pie II] auprès des cours, son exaltation au pontificat (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 404 ). L'exaltation désirée de Votre Sainteté à la chaire de saint-Pierre (...) Votre Béatitude élevée au souverain pontificat (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 570 ). Ces flabella qu'on porte à Rome lors de l'exaltation des papes (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 141 ). b) Rare. Exaltation des reliques. Action de les proposer à la vénération publique des fidèles. Synonyme : ostension. Comment la chère sainte Élisabeth fut canonisée par le pape Grégoire; et de la grande joie et vénération des fidèles d'Allemagne lors de l'exaltation de ses reliques à Marbourg (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 297 ). II.— [L'action affecte l'objet dans ses caractères propres] A.— Domaine matériel, sensible. 1. En général. Action de porter quelque chose à un très haut degré d'intensité, de développer, de mettre en valeur fortement ses qualités essentielles; résultat de cette action. Un gris bleuâtre recevra une exaltation de bleu bien sensible de son voisinage avec l'orangé (EUGÈNE CHEVREUL, De la loi du contraste simultané des couleurs, 1839, page 37 ). Le style d'un maître n'est jamais (...) que la mise en évidence, l'exaltation de certains caractères de la nature, à quoi correspond fatalement l'élimination plus ou moins consciente et systématique de certains autres (ANDRÉ MICHEL, Sur la peinture française au XIXe. siècle, 1928, page 224) : Ø 3.... ne vous semble-t-il pas que nos actes ordinaires (...) nos gestes et nos mouvements accidentels soient comme des matériaux grossiers (...), tandis que cette exaltation et cette vibration de la vie [chez la danseuse] , tandis que cette suprématie de la tension, et ce ravissement dans le plus agile que l'on puisse obtenir de soi-même, ont les vertus et les puissances de la flamme... PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 39. 2. Spécialement. a) ASTROLOGIE. Amplification de l'influence supposée d'un astre lorsqu'il entre dans tel signe du zodiaque. Le bélier que les Perses, dans leur cosmogonie, appellent l'« Agneau » (...). C'était le signe de l'exaltation du Soleil dans le système des astrologues (...). C'était donc le retour du Soleil à l'agneau céleste, qui tous les ans régénérait la Nature (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 341 ). Le Lion à l'ascendant, l'exaltation des signes favorables, l'affliction des funestes lui promettaient [à Édouard VI] une carrière royale longue et fortunée (ALEXANDRE ARNOUX, Le seigneur de l'heure, 1955, page 122 ). b) BIOLOGIE, PHYSIOLOGIE. Action d'augmenter l'activité d'un (système d') organe(s), d'une fonction, d'intensifier les propriétés d'une substance, la virulence d'un microbe, etc.; résultat de cette action. Dans tous ces cas, l'exaltation de la bile est proportionnelle à la violence du mal; celle de l'humeur séminale, et l'éréthisme des organes de la génération, sont aussi portés au dernier terme (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 467 ). Les peines trop vives exagèrent le jeu du grand sympathique. Cette exaltation de la sensibilité entretient dans une constante irritation la muqueuse de l'estomac (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 240 ). Le « vase clos » dont l'influence sur l'exaltation de la virulence microbienne est bien connue (ÉMILE BRUMPT, Précis de parasitologie 1910, page 357 ). c) PHYSIQUE. " Phénomène présenté par une molécule dont la réfractivité moléculaire est supérieure à celle que prévoit la règle d'additivité " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). On se sert des exaltations spécifiques obtenues en multipliant l'exaltation moléculaire (Journal de physique et le radium, Chimie physique, 1934, page 23 ). B.— Domaine moral, en général. 1. [À propos d'une personne] a) Domaine éthique, religion Action d'inspirer à quelqu'un des sentiments élevés, nobles, de le porter à un très haut degré d'émotion spirituelle; résultat de cette action. Exaltation mystique, religieuse. Il y a des moments dans les tragédies historiques où l'exaltation de l'âme amène naturellement une poésie plus élevée (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 2, 1810, page 306 ). Que notre aspiration s'appelle prière ou exaltation d'esprit, il est certain que l'âme se retrempe dans les élans religieux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 354 ). Disposition religieuse des nouveaux mystiques (...) nul acte où l'on ne sente comme un enivrement et une exaltation salutaire, ainsi qu'au souffle de l'infini passant sur l'âme (MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 317) : Ø 4. Il faut être inspiré pour se sentir en communauté avec la grande nature; il faut l'être plus encore pour éprouver qu'on vit de Dieu et en Dieu. Je connais pourtant cet état d'exaltation émue. Cette joie ne m'a point été refusée; mais je ne puis l'évoquer à volonté, et dans ce moment par exemple cette extase m'est étrangère. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 119. — En particulier, péjoratif, vieux. Orgueil exagéré, répréhensible. Nos poètes sont dans un état continu d'exaltation personnelle et vaine, d'infatuation qu'ils ne peuvent dissimuler : je dis d'eux qu'ils ont le « priapisme » de l'amour-propre (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Mes Poisons, 1844, page 129 ). b) Domaine affectif, intellectuel, etc. Action d'inspirer à quelqu'un des idées, des impressions, des sentiments très vifs, de le porter à un très haut degré d'émotion sentimentale, d'activité mentale, d'enthousiasme créateur — résultat de cette action; (moins fréquent) tendance naturelle à éprouver des impressions, des sentiments d'une intensité peu commune, tempérament passionné, facilement porté aux extrêmes. Grande, tendre exaltation; degré, moment d'exaltation; être au comble de l'exaltation, en proie à une exaltation croissante. Daudet arrive à un état d'exaltation d'esprit, de griserie (...) dans cet emballement pour ces livres de vérité (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 245 ). J'ai de l'humeur, des caprices, de l'exaltation; j'aime rire, pleurer, faire claquer les boutons des fuchsias (ANNA DE NOAILLES, Le Visage émerveillé, 1904, page 11) : Ø 5. Toute la vie intérieure de Guérin est composée de ces hauts et de ces bas, dont le rythme nous a frappés (...) chez tous ceux qui, joignant au goût des plaisirs de l'imagination un excessif besoin d'introspection, sont pour eux-mêmes les plus redoutables ennemis. De l'exaltation à l'abattement complet, de l'infinie dilatation de soi à un atroce resserrement, ils sont impuissants à changer le mouvement qui les emporte. Guérin le savait, qui résumait la vie en « une alternative d'élans et de défaillances, d'emportements d'imagination et de prostrations d'âme, de rêves fous à force d'ardeur et de refroidissements désolants ». ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 346. Ø 6. Si l'exaltation ne manquait point à Geneviève, qui, pour un rien, se portait tout à coup à la pointe extrême de son coeur et y flambait, elle ignorait encore les bienfaits de l'amplitude, qui compense l'élan et équilibre l'âme. Car l'exaltation nous emporte au-dessus de nous-mêmes, comme un jaillissement vers la hauteur, tandis que l'amplitude, contrairement à l'apparence, ne s'acquiert que par le recueillement et une lente concentration. HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 72. — En particulier. Expansion de la joie d'être, du plaisir d'admirer, etc., provoquée par le spectacle de la nature. Depuis un mois que nous voyagions ensemble, mon mari, par son indifférence calme, paralysait mes enthousiasmes, éteignait mes exaltations (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Clair de lune, 1882, page 806 ). À mesure que ces hommes se rapprochaient de l'océan, grandissait en eux l'exaltation d'une certaine allégresse. Il n'était pas rare qu'ils chantassent (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 133) : Ø 7. [Je] partis au hasard dans la forêt. Un magnifique silence dont je commençai seulement à jouir enveloppait tout; j'en tirai une sorte d'exaltation et d'ardeur à vivre qui me réconcilièrent en quelques instants avec moi-même. JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 106. — PSYCHOPATHOLOGIE. Surexcitation morbide de l'activité psychique, pouvant aller jusqu'au délire. Exaltation folle, nerveuse. Martin ne donnait pendant tout ce temps aucun signe d'aliénation ni d'exaltation d'esprit; il était calme et vaquait à ses travaux ordinaires sans aucun dérangement (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, page 37 ). Le cyclothyme représente un type normal, exagération des tendances communes à tous les hommes, mais à un degré de plus il s'agit d'un type prémorbide, le cycloïde. L'humeur devient de plus en plus cyclique et atteint des paroxysmes d'exaltation (JEAN DELAY, Études de psychologie médicale, 1953, page 146 ). Confer aussi anxiété exemple 12 : Ø 8.... l'émotivité est aussi à la source de diverses aberrations religieuses. Toutes les exaltations s'y nourrissent, depuis les délires hystériques collectifs, rituels dans quelques sectes, jusqu'aux fièvres malsaines de certaines piétés. Elle tend à subjectiviser le sentiment religieux au point de le réduire à un échauffement du coeur, qui se complaît dans la jouissance sensible, dans la transe... EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 740. 2. Par extension. [À propos du comportement humain] Manière d'être qui exprime des sentiments extrêmes, excessifs. Certains jours, elle bavardait avec une abondance fébrile; à ces exaltations succédaient tout à coup des torpeurs où elle restait sans parler, sans bouger (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 76 ). Monsieur s'animait étrangement. Et sur sa personne robuste, fortement musclée, je reconnaissais les signes les plus évidents de l'exaltation amoureuse. Il s'embrasait... le désir flambait dans ses prunelles (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 84 ). Elle n'avait jamais vu à Jean cet air d'exaltation farouche, de trouble, de violence (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 194 ). — En particulier. domaine de l'expression artistique. Caractère de ce qui traduit, par sa très grande force d'expression, par ses audaces, ses outrances formelles, un tempérament passionné, facilement porté aux extrêmes. Jean Rusbrock l'admirable (...) dont la prose offrait un incompréhensible mais attirant amalgame d'exaltations ténébreuses, d'effusions caressantes, de transports âpres (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 207 ). Le ciel, les plantes (...) les draperies et les chairs participent [dans l'oeuvre de Delacroix] à une sorte de fiévreuse exaltation et d'ardente mélancolie (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, La France, 1914, page 336 ). J'ai toujours conçu l'exaltation, avec cette part de fuite inévitable qu'elle comporte, comme le tremplin du mieux vivre (...) le modèle alors en était l'exaltation de la musique de Franck, de cette musique que j'appelais la musique même du courage (CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 158 ). 3. Par métaphore ou au figuré. [À propos de choses concrètes, de phénomènes sensibles] Caractère de ce qui semble animé par des sentiments très vifs. La mélancolie des soirs et l'exaltation des matins (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 220 ). Même quand elles [les cloches] se taisaient dans les hauteurs des tours, le petit garçon (...) ne se trompait pas sur ce silence, sur tout ce qu'il recelait pour le lendemain matin d'exaltation sonore et de domination furibonde (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 12 ). La voiture prit enfin ses grandes allures dans une apparente exaltation, joyeuse de grimper des pentes (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Les Manants du roi, 1938, page 192) : Ø 9. Un mouvement général de la terre et des arbres soulevait les couleurs et les formes et donnait à tout le paysage une exaltation, une véhémence soulignées par le battement de flammes d'argent de peupliers dans le vent... JEAN GIONO, Angelo, 1958, page 56. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 495. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 644, b) 1 436; XXe. siècle : a) 2 184, b) 2 871.

« la foi chrétienne (OLIVIER DE LA BROSSE, ANTONIN-MARIE HENRY, PHILIPPE ROUILLARD) tome 1, 1968).

L'Exaltation de la Sainte- Croix tombant un jour de grand-messe, l'abbé Mouret avait voulu célébrer cette fête religieuse avec un éclat particulier (...).

Exalter la Croix, la planter devant lui, au-dessus de toutes choses, dans une gloire, comme le but unique de sa vie, lui donnait la force de souffrir et de lutter (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1448) : Ø 2....

il se répétait l'histoire de cette Exaltation de la Croix, qu'il avait lue, le matin, dans les Légendes du Moyen âge.

(...) sur le ravisseur du gibet sacré, sur l'étonnant Khosroës qui, au septième siècle, envahit le territoire de la Syrie, prit d'assaut Jérusalem (...) et, triomphalement, ramena, dans son royaume de Perse, le bois de la vraie croix... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 39. Remarque : Cette fête commémore également " la manifestation d'Héraclius empereur d'Orient rapportant la croix du Christ au Calvaire " (PETIT VOCABULAIRE D'HISTOIRE DU DROIT FRANÇAIS (GABRIEL LEPOINTE), 1948). 2.

[Le complément déterminatif désigne une personne] a) [Le complément déterminatif désigne un dignitaire ecclésiastique] Élévation au trône pontifical ou à une dignité importante.

Ses ambassades [de Pie II] auprès des cours, son exaltation au pontificat (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 404 ).

L'exaltation désirée de Votre Sainteté à la chaire de saint-Pierre (...) Votre Béatitude élevée au souverain pontificat (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre- Tombe, tome 3, 1848, page 570 ).

Ces flabella qu'on porte à Rome lors de l'exaltation des papes (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 141 ). b) Rare.

Exaltation des reliques.

Action de les proposer à la vénération publique des fidèles.

Synonyme : ostension.

Comment la chère sainte Élisabeth fut canonisée par le pape Grégoire; et de la grande joie et vénération des fidèles d'Allemagne lors de l'exaltation de ses reliques à Marbourg (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 297 ). II.— [L'action affecte l'objet dans ses caractères propres] A.— Domaine matériel, sensible. 1.

En général.

Action de porter quelque chose à un très haut degré d'intensité, de développer, de mettre en valeur fortement ses qualités essentielles; résultat de cette action. Un gris bleuâtre recevra une exaltation de bleu bien sensible de son voisinage avec l'orangé (EUGÈNE CHEVREUL, De la loi du contraste simultané des couleurs, 1839, page 37 ).

Le style d'un maître n'est jamais (...) que la mise en évidence, l'exaltation de certains caractères de la nature, à quoi correspond fatalement l'élimination plus ou moins consciente et systématique de certains autres (ANDRÉ MICHEL, Sur la peinture française au XIXe.

siècle, 1928, page 224) : Ø 3....

ne vous semble-t-il pas que nos actes ordinaires (...) nos gestes et nos mouvements accidentels soient comme des matériaux grossiers (...), tandis que cette exaltation et cette vibration de la vie [chez la danseuse] , tandis que 2. »

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