Devoir de Philosophie

Définition: FAÇADE, substantif féminin.

Publié le 09/02/2016

Extrait du document

Définition: FAÇADE, substantif féminin. A.— 1. [Avec un déterminant indiquant la situation de la façade] Mur extérieur d'un bâtiment. La façade du côté de la cour. La façade qui regarde la rivière (Dictionnaire de l'Académie française. ). L'entrée principale, au centre de la façade orientée vers l'est, est précédée d'un perron. La façade opposée donne sur une cour étroite (GEORGES BERNANOS, Un Crime, 1935, page 732) : Ø 1. La façade principale ou occidentale est de la plus élégante simplicité : elle se compose d'un large portail surmonté d'une grande croisée et d'un pignon triangulaire, flanquée de deux hautes tours... CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 348. 2. Courant. [Sans déterminant] Mur extérieur d'un bâtiment où se trouve l'entrée principale, généralement le plus décoré. Il arrivait quelquefois (...) que l'église n'avait pas sa façade vers l'entrée du monastère, et qu'elle se présentait par le côté ou par l'abside (ALBERT LENOIR. L'Architecture monastique, 1852, page 55 ). Les façades où flamboyaient des enseignes d'or : Hôtel des Voyageurs... Central-Palace... Hôtel du départ... (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 674 ). Confer aussi appareillé1 exemple 2 : Ø 2. Je m'acheminai vers le château. L'allée que je suivais était droite, bordée de buissons bas, elle ne donnait pas sur la façade, mais sur le côté des communs... ANDRÉ GIDE, Isabelle, 1911, page 663. — [Sans article, en fonction de déterminant] Une maison splendide, à six croisées de façade (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 86 ). La faible lumière qui, à travers les persiennes en façade, venait des lampes de la rue (ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1571 ). B.— Par analogie. 1. Littéraire. Partie visible formant un mur. Une sorte de niche dans la façade à pic du rocher (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 81 ). 2. Familier. Visage. Démolir la façade. Jacques (...) descend un de ses adversaires d'un direct au menton, (...) un autre (...) va gémir sur le parquet avec la façade écarlate (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 164 ). — (Se) (re)faire la/sa façade. Se maquiller. Quand on n'a plus dix-huit ans, faut un peu plus d'temps pour faire sa façade (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Madame la Duchesse. 1893, page 100 ). C.— Au figuré. Apparence souvent trompeuse. La médiocrité intolérable du petit employé, aussi désastreuse que la misère noire de l'ouvrier, la façade fausse, le luxe menteur, tout ce que cache de désordre et de souffrance la fierté intellectuelle de ne pas travailler à un étau (ÉMILE ZOLA, Paris, tome 1, 1897, page 176 ). Je me charge de vous montrer Lisbonne. Une belle façade, oui! mais vous verrez ce qu'il y a derrière! (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 88) : Ø 3. Roberte avait beau se défendre d'approfondir la conduite du père, certains faits matériels surgissaient à chaque seconde malgré elle et faisaient craquer la façade. MARCEL AYMÉ, Le Boeuf clandestin, 1939, page 25. — Locution adjectivale. · [En parlant d'une personne] (Tout) en façade. Dont la valeur n'est qu'une apparence trompeuse. J.G. Courtin n'est qu'un sot, un grand sot monumental, tout en façade (JULES RENARD, L'Œil clair, 1910, page 179 ). Malatesta est un faible, un pleureur. C'est un homme en façade, un bravache de carton-pâte comme ceux du carnaval, bon à faire peur aux enfants (HENRI DE MONTHERLANT, Malatesta, 1946, II, 5, page 477 ). · [En parlant d'une chose abstraite] De façade. Qui n'a que l'apparence de la réalité. Du bout des lèvres, il [l'auteur du « Deutsches Lesebuch »] classait les auteurs par ordre de mérite, mais cette hiérarchie de façade cachait mal ses préférences qui étaient utilitaires (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 51) : Ø 4.... tout ce qu'ils [les gouvernants radicaux] signaient (...) sous le titre pompeux d'accords, d'alliances, d'ententes et d'amitiés, signifiait pour eux un avantage de parade, un sacrifice de façade... CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 93. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 529. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 320, b) 2 524; XXe. siècle : 2 572, b) 2 476.

« derrière! (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 88) : Ø 3.

Roberte avait beau se défendre d'approfondir la conduite du père, certains faits matériels surgissaient à chaque seconde malgré elle et faisaient craquer la façade. MARCEL AYMÉ, Le Boeuf clandestin, 1939, page 25. — Locution adjectivale. · [En parlant d'une personne] (Tout) en façade.

Dont la valeur n'est qu'une apparence trompeuse.

J.G.

Courtin n'est qu'un sot, un grand sot monumental, tout en façade (JULES RENARD, L' Œil clair, 1910, page 179 ).

Malatesta est un faible, un pleureur.

C'est un homme en façade, un bravache de carton-pâte comme ceux du carnaval, bon à faire peur aux enfants (HENRI DE MONTHERLANT, Malatesta, 1946, II, 5, page 477 ). · [En parlant d'une chose abstraite] De façade.

Qui n'a que l'apparence de la réalité.

Du bout des lèvres, il [l'auteur du « Deutsches Lesebuch »] classait les auteurs par ordre de mérite, mais cette hiérarchie de façade cachait mal ses préférences qui étaient utilitaires (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 51) : Ø 4....

tout ce qu'ils [les gouvernants radicaux] signaient (...) sous le titre pompeux d'accords, d'alliances, d'ententes et d'amitiés, signifiait pour eux un avantage de parade, un sacrifice de façade... CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 93. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 529.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 320, b) 2 524; XXe. siècle : 2 572, b) 2 476. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles