Définition du terme: BAIN-MARIE, substantif masculin.

Définition du terme: BAIN-MARIE, substantif masculin. A.— Liquide (En général de l'eau) en ébullition permettant de chauffer de manière douce et régulière les substances contenues dans le récipient qui y est plongé : Ø 1. Chauffer le tube au bain-marie bouillant pendant 20 minutes, refroidir et ajuster à 4 ml. MICHEL PRIVAT DE GARILHE, Les Acides nucléiques, 1963, page 55. — Spécialement. 1. ART CULINAIRE. a) Ustensile composé d'un double récipient dont le plus petit contient les aliments ou substances à chauffer et le plus grand de l'eau. Bains-marie en fer étamé, à poignées (Catalogue d'instruments de laboratoire Prolabo-Rhône-Poulenc, 1932, page 64 ). b) " Réservoir à eau chaude d'un fourneau de cuisine " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes) : Ø 2. [Le fourneau de cuisine au gaz] (...) se compose d'une rôtisserie, d'un grilloir, d'un bain-marie, d'un foyer à poissonnière et de deux autres fourneaux avec brûleurs en couronne. LOUIS SER, Traité de physique industrielle, tome 2, 1890, page 581. SYNTAXE : Faire cuire de la viande, du thé au bain-marie (Dictionnaire de l'Académie Française 1798), faire cuire des oeufs au bain-marie (Dictionnaire de l'Académie Française 1835); mettre une matière au bain-marie; fondre au bain-marie. 2. CHIMIE et ALCHIMIE. a) ALCHIMIE. " Nom que l'on donnait au mercure dans lequel étaient plongés les métaux appelés Le roi et La reine " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). b) CHIMIE. " Partie de l'alambic formée par un vase de cuivre étamé à l'intérieur, surmontant la cucurbite " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). Bain-marie percé, substantif masculin " Bain-marie de l'alambic dont la partie rentrant dans la cucurbite est percée de trous " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). SYNTAXE : Distillation au bain-marie (Dictionnaire de l'Académie Française 1798); rectifier de l'alcool au bain-marie (Dictionnaire de l'Académie Française 1835); les corps très-volatils ne doivent se chauffer qu'au bain-marie (Larousse 19e. ); faire sécher au bain-marie ou au bain de sable (A. MEYER, L'Art de l'émail de Limoges, 1895, page 29). B.— Au figuré (au XIXe. siècle surtout) : Ø 3.... si j'ai la foi, si j'admets le catholicisme, je ne puis le concevoir, tiède et flottant, continuellement réchauffé par le bain-marie d'un faux zèle. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 64. Ø 4. Le trottoir brûle. L'auto m'emporte vers un jardin de la grande banlieue. Dans les embouteillages, un soleil féroce fait cuire au bain-marie tous ces Français motorisés. FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 333. C.— Argot. 1. " Personne tiède, sans tempérament et par suite, généralement vertueuse " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Remarque : LE ROUX 1752 citait le syntagme " des femmes au bain-marie " qu'il définissait ainsi : " femmes insipides dans leur beauté, qui ne réveillent point l'appétit de ceux qui cherchent à en tâter ". 2. " Le bidet sanitaire " (Dictionnaire de l'argot moderne (GÉO SANDRY, MARCEL CARRÈRE)).