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Définition du terme: CONSOLER, verbe transitif.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSOLER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. [Le complément d'objet direct n'est pas toujours exprimé] A.— [Le complément d'objet direct désigne une personne, un inanimé relatif à une personne, une collectivité] 1. [Sans complément indirect] a) Apporter un réconfort moral. Consoler les affligés, les coeurs. Cet espoir me console (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Au lieu de te fortifier, c'est moi qui suis faible, (...) je t'attriste au lieu de te consoler (VICTOR HUGO, Correspondance, 1825, page 406 ). SYNTAXE : Consoler sa mère; venir, vouloir consoler quelqu'un; essayer de consoler quelqu'un; avoir besoin d'être consolé. — Par métaphore. L'image de la paix qui console vos champs (JOSEPH-FRANÇOIS MICHAUD, Le Printemps d'un proscrit, 1803, page 108 ). b) Spécialement. RELIGION JUDÉO-CHRÉTIENNE. — [Ancien Testament (Jérémie XXXI, 15 : par allusion à Rachel pleurant ses enfants)] C'est Rachel qui ne veut pas être consolée. C'est une personne qu'on ne peut réconforter : Ø 1. Obèse, avec un front énorme et broussailleux Où la folie habite ainsi qu'une araignée, Elle n'accepte point d'aumône, elle ne veut, Rachel, elle ne veut pas être consolée. FRANCIS JAMMES, Le Premier livre des quatrains, Le Mal sacré, 1923, page 59. — [Nouveau Testament (St Mattieu V, 5; Saint Luc VI, 21)] Être consolé. Recevoir la consolation, bénéficier du salut eschatologique, partager l'espérance messianique. Bienheureux [ceux qui pleurent] parce qu'ils seront consolés (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1836, page 114 ). c) emploi absolu. Cela console. Vous savez les mots qui consolent et les sourires éternels (ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1891, page 99 ). — En particulier. Celui qui console. Dieu ou le temps. Le visage divin de celui qui console (ÉLIE FAURE, Histoire de l'art, 1912, page 174 ). 2. [Avec un complément indirect indiquant la peine qui motive le besoin de consolation] Consoler quelqu'un de, que. a) Consoler quelqu'un de quelque chose (de désagréable, d'affligeant, qui laisse un souvenir nostalgique), parfois de quelqu'un. Consoler quelqu'un de l'absence de quelqu'un; consoler quelqu'un de ses peines. Des grands, des impôts, des orages, Lui seul consolait nos hameaux (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, Le Violon brisé, 1829, page 88 ). Tout cela était monotone et laid, et rien au fond ne me consolait des Trembles (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 68 ). — Consoler quelqu'un sur (un événement triste), vieilli. J'avais toujours eu le pressentiment que j'aurais à consoler Antoinette sur la mort de sa soeur (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1837, page 122 ). b) Consoler quelqu'un de + infinitif. Les églises (...) la consolent [Mme. Walter] d'avoir épousé un juif (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 273 ). — Consoler quelqu'un que, rare. Rien ne peut le consoler que la jeune laitière d'en face l'ait entendu appeler « chéquard » (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 949 ). 3. [Avec un second complément indirect précisant les circonstances de la peine ou la nature de la consolation] Consoler quelqu'un (de quelque chose) + complément circonstanciel, en + participe présent. a) Consoler quelqu'un dans (une situation pénible, une souffrance morale). Le comte de Flandre (...) l'avait secouru et consolé dans tous ses revers (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1824, page 16 ). b) Consoler quelqu'un avec, de (= avec), en (= avec) (quelque chose de positif, de réconfortant). Ces vieilles cloches fêlées de Saint-Étienne (...) ne me consoleraient-elles pas de leur suprême glas à l'heure venue du trépas (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 2 ). c) Consoler quelqu'un en + participe présent. Je le consolai en lui conseillant de garder ses noix, pour les vendre un peu plus tard (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 129 ). B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] 1. [Une situation affligeante, une souffrance morale] Rendre plus léger, plus facile à supporter; alléger. Peuples dont ils consolaient l'esclavage (ANTOINE MARQUIS DE CONDORCET, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 1794, page 76) : Ø 2.... Soleil ô vie ô vie Apaise les colères Console les regrets ... GUILLAUME APOLLINAIRE, Couleur du temps, 1918, III, 1, page 950. 2. [Une manifestation extérieure de chagrin] Apaiser. Ah! consolez vos pleurs, priez pieusement (PAUL VERLAINE, Poèmes divers, 1896, page 797 ). 3. [Un animal, une partie du corps, un élément de la nature] Rare. Soulager, faire du bien physiquement. Meurtrissement de mes pieds que consolera et raffermira une source (ALEXANDRE ARNOUX, Zulma, l'infidèle. 1960, page 183 ). — Consoler une chose de quelque chose (de mauvais) par quelque chose (de bon) : Ø 3. C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne Par des froids bienfaisants consolent la campagne; ... ALFRED DE VIGNY, Poèmes antiques et modernes, Le Trappiste, 1837, page 196. 4. Argot. Consoler son café. Y mettre de l'eau-de-vie (Confer Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, page 220). II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne une personne, une collectivité, parfois par analogie un animal] 1. Sens réfléchi. a) Parfois ironique. Se procurer un réconfort moral de différentes façons, recevoir un tel réconfort, être moins affecté. Se consoler vite. Il calcula, pour se consoler qu'à dix cérémonies en moyenne par an, il mettrait son habit au moins une centaine de fois (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 60 ). b) Se consoler de quelque chose ou parfois de quelqu'un (d'affligeant, de désagréable). Se consoler d'une injustice, d'un malheur. Ne pouvoir se consoler de. — Ne pas se consoler de quelque chose, de + infinitif, que. Ne pas se consoler de la mort de quelqu'un, de la perte de quelqu'un, de quelque chose Je ne me consolois pas de l'avoir traitée avec tant de dédain et de légèreté (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 48 ). J'avoue ne pas me consoler que le grand écrivain se les soit interdits (PAUL BOURGET, Pages de critique et de doctrine, tome 1, 1912, page 29 ). c) Se consoler (de quelque chose, de quelqu'un) avec, par, en + participe présent, à + infinitif. — Se consoler (de quelque chose) avec quelque chose ou quelqu'un. Se consoler avec Dieu (Dictionnaire de l'Académie Française). Le vieux M. Diétrich, (...) venait de renoncer à la gloire du virtuose et se consolait avec celle du pédagogue (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 57 ). · Spécialement, (généralement ironiquement). Se remettre d'un chagrin d'amour avec quelqu'un d'autre. Je crois que le seigneur son cousin s'est consolé avec Rosette (ALFRED DE MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, 1834, III, 4, page 62 ). — Se consoler (de quelque chose) par (quelque chose), rare. [Je] ne me console que par cette idée (...) de vous revoir l'un et l'autre dans votre patrie (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1810, page 820 ). — Se consoler (de quelque chose, de quelqu'un) en + participe présent. Se consoler en disant, en pensant que. Il se consolait de son beau-père en faisant sauter ses écus (JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 38 ). — Se consoler à + infinitif, rare. Parfois ce grand méconnu se console à raconter que... (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 388 ). 2. Sens réciproque. Se désespérant et se consolant mutuellement (ÉMILE ZOLA, Madeleine Férat, 1868, page 81 ). B.— Peu courant. [Le sujet désigne une souffrance morale] Devenir plus léger, moins fort, être apaisé (confer attendrir exemple 17). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 539. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 176, b) 5 882; XXe. siècle : a) 4 155, b) 3 275.

« ? [Nouveau Testament (St Mattieu V, 5; Saint Luc VI, 21)] ?tre consol?.

Recevoir la consolation, b?n?ficier du salut eschatologique, partager l'esp?rance messianique.

Bienheureux [ceux qui pleurent] parce qu'ils seront consol?s (EUG?NIE DE GU?RIN, Lettres, 1836, page 114 ).

c) emploi absolu.

Cela console.

Vous savez les mots qui consolent et les sourires ?ternels (ANDR? GIDE, Correspondance avec Paul Val?ry, 1891, page 99 ).

? En particulier.

Celui qui console.

Dieu ou le temps.

Le visage divin de celui qui console (?LIE FAURE, Histoire de l'art, 1912, page 174 ).

2.

[Avec un compl?ment indirect indiquant la peine qui motive le besoin de consolation] Consoler quelqu'un de, que.

a) Consoler quelqu'un de quelque chose (de d?sagr?able, d'affligeant, qui laisse un souvenir nostalgique), parfois de quelqu'un.

Consoler quelqu'un de l'absence de quelqu'un; consoler quelqu'un de ses peines.

Des grands, des imp?ts, des orages, Lui seul consolait nos hameaux (PIERRE-JEAN DE B?RANGER, Chansons, tome 3, Le Violon bris?, 1829, page 88 ).

Tout cela ?tait monotone et laid, et rien au fond ne me consolait des Trembles (EUG?NE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 68 ).

? Consoler quelqu'un sur (un ?v?nement triste), vieilli.

J'avais toujours eu le pressentiment que j'aurais ? consoler Antoinette sur la mort de sa soeur (EUG?NIE DE GU?RIN, Lettres, 1837, page 122 ).

b) Consoler quelqu'un de + infinitif.

Les ?glises (...) la consolent [Mme.

Walter] d'avoir ?pous? un juif (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 273 ).

? Consoler quelqu'un que, rare.

Rien ne peut le consoler que la jeune laiti?re d'en face l'ait entendu appeler ? ch?quard ? (MARCEL PROUST, Le Temps retrouv?, 1922, page 949 ).

3.

[Avec un second compl?ment indirect pr?cisant les circonstances de la peine ou la nature de la consolation] Consoler quelqu'un (de quelque chose) + compl?ment circonstanciel, en + participe pr?sent.

a) Consoler quelqu'un dans (une situation p?nible, une souffrance morale).

Le comte de Flandre (...) l'avait secouru et consol? dans tous ses revers (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1824, page 16 ).

b) Consoler quelqu'un avec, de (= avec), en (= avec) (quelque chose de positif, de r?confortant).

Ces vieilles. »

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