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Définition du terme: CORNET, substantif masculin.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CORNET, substantif masculin. I.— Instrument grâce auquel on produit des sons. A.— Vieux. Corne, petite trompe, utilisée par les bergers, les soldats, etc. Le cornet du chasseur, le cri des chiens courants (FRANCIS JAMMES, De tout temps à jamais, 1935, page 16 ). SYNTAXE : Cornet de chevrier; cornet de poste ou de postillon (vieux); cornet avertisseur (synonymes : corne, klaxon, trompe); donner l'alarme avec un cornet. B.— MUSIQUE ANCIENNE. 1. Instrument à vent de taille et de forme variables, en corne et percé de sept trous : Ø 1. Madrigaux ou Chansons de Cour, ces aristocratiques compositions à plusieurs voix ne tardent pas à être transcrites pour quelques violes, cornets ou trombones,... VINCENT-PAUL-MARIE-THÉODORE D'INDY, Cours de composition musicale, tome 2, 1, 1897-1900, page 103. — MUSIQUE MILITAIRE ANCIENNE. Cornet, cornet de voltigeurs. Instrument à vent dont la partie centrale est enroulée une fois sur elle-même, utilisé au XIXe. siècle dans certains corps d'armée à la place du clairon. Un aigre cornet hongrois excitait les fantassins à la charge (JEAN GIONO, Le Bonheur fou, 1957, page 163 ). Par métonymie. Soldat qui joue de cet instrument. 2. Cornet, cornet à bouquin. a) Grande flûte courbée utilisée autrefois dans l'orchestre pour soutenir les choeurs. b) Instrument de terre cuite produisant des sons rauques, utilisé dans les fêtes du carnaval, les charivaris. Un dimanche gras, (...) pendant que les cornets à bouquins sonnaient dans les rues (ÉMILE ZOLA, Les Romanciers naturalistes, 1881, page 141 ). C.— MUSIQUE MODERNE. Cornet ou cornet à pistons. Instrument à vent (introduit en France en 1826) du même type que le cor ou la trompette, dont la partie centrale est enroulée plusieurs fois sur elle-même et qui est muni de pistons permettant la production de toutes les notes chromatiques. Jouer du cornet dans un orchestre de jazz Nouvelle-Orléans. [L'orchestre] soufflait vaillamment dans les cornets à piston une ritournelle toujours la même (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 29 ). Le cornet à pistons, dont l'origine est l'ancien cornet de poste, n'était en réalité qu'un cor aigu que l'on a peu à peu transformé et substitué à la trompette (ERNEST GUIRAUD, HENRI BUSSER, Traité pratique d'instrumentation, 1933, page 80 ). — Par métonymie. Instrumentiste qui joue du cornet à piston. Synonyme : cornettiste. D.— Jeu de mutation composée de l'orgue. Grand cornet; cornet d'écho, de récit. E.— Meuble du blason représentant une corne, une trompe, un cornet. Cornet attaché, pendu, virolé. II.— Par extension. A.— Vieux. Instrument servant à amplifier les sons, soit du côté de l'émetteur soit du côté du récepteur. Cornet porte-voix. 1. Cornet acoustique ou cornet. Instrument évasé à l'une de ses extrémités et resserré à l'autre, plus ou moins courbé ou enroulé sur lui-même, qui permettait aux personnes atteintes d'une surdité partielle d'entendre mieux. Prenant le cornet que lui présenta le maréchal et lui parlant dans l'oreille (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 314 ). Elle était sourde comme un pot au point de ne rien entendre avec un cornet long d'une demi-aune et qui ne quittait jamais son oreille (CÉLINE BUISSON DE LA VIGNE, VICOMTESSE DE CHATEAUBRIAND, Mémoires et lettres, 1847, page 26 ). 2. Instrument qui permettait de s'entendre d'une pièce à l'autre. On siffla d'en haut et le caissier, appliquant son oreille au cornet, entendit la voix d'Hermeline (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 191 ). B.— Partie évasée, destinée à amplifier les sons des phonographes, téléphones, radios (confer actuellement haut-parleur, récepteur). Le cornet d'un phonographe, son pavillon, dans les premiers modèles. Une citation (...) inarticulée qui semble sortir du cornet d'un phonographe (ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 162 ). C.— Familier. Le cornet de l'oreille. Le " creux ", le " tuyau ", de l'oreille. Moi, lui souffla Zazie dans le cornet de l'oreille, je me tire au prochain feu rouge (RAYMOND QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, page 129 ). D.— Locution. En cornet. En forme de cornet pour amplifier, diriger les sons. Un gros garçon (...) souffla dans ses deux mains ajustées en cornet : « Ewans, on te demande au parloir » (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les désirs de Jean Servien, 1882, page 34 ). Main gauche arrondie en cornet autour de l'oreille (ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 96) : Ø 2. Il fallait se les imaginer tous deux, heureux d'être ensemble, le petit la bouche bée, naturellement, écarquillant les yeux et mettant les oreilles en cornet, pour ne rien perdre de la manne divine. JEAN-PAUL SARTRE, L'Âge de raison, 1945, page 153. III.— [Par analogie de forme (confer corne I C 1)] A.— Objet de forme conique, servant à contenir quelque chose. 1. JEUX. Sorte de godet (en corne ou en cuir, à l'origine) de forme cylindrique ou tronconique, dans lequel un joueur remue des dés avant de les lancer. Le roulement des dés dans le cornet. Les bourgeois jetèrent dans la rue leurs tables à jeu, leurs billards et leurs billes, leurs dés et leurs cornets (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, tome 1, page 482 ). Le Cornet à dés (1923), oeuvre de Max Jacob. 2. a) MOBILIER. Vase d'ornement, généralement translucide. Des cornets de vieux Venise. La veilleuse, dans un cornet bleuâtre, brûlait sur la cheminée (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 801 ). Sur les plaques de porcelaine peinte du guéridon, un cornet de cristal (...) portait des branches de lilas blanc (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 61 ). Remarque : Plus courant au XIXe. siècle que de nos jours. b) Vieux. Verre, pot, destiné à contenir une boisson et spécialement du vin. J'ai la vision très nette d'un régiment de bouteilles casquées sur la nappe et devant moi d'un cornet plein (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, Un Homme qui boit, 1891, page 222 ). · Cornet de champagne. Flûte de champagne. c) Par analogie, populaire. Estomac, ventre; gosier. Se mettre quelque chose dans le cornet. Manger S'en fourrer plein le cornet. Se rincer le cornet. Boire N'avoir rien dans le cornet. Être à jeûn (confer Alfred Delvau, Dictionnaire de la langue verte, 1866). Il a la dalle en pente (...) il s'envoie les verres dans le cornet à la même vitesse que moi (JEAN GIONO, Les Grands chemins, 1951, page 48 ). 3. Vieux. Partie supérieure d'un écritoire, dans laquelle " les élèves mettaient leurs plumes " (Henri Coulabin, Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne, 1891); " partie de l'écritoire dans laquelle on met l'encre " (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). 4. a) Feuille de papier, de matière souple pliée en forme d'une corne, de tronc de cône et destinée à servir de contenant Cornet de dragées, de frites. Mettre du tabac dans un cornet. Cornet de papier blanc à dragées (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 72 ). Des pots de fleurs dans leurs cornets de papier blanc (ALPHONSE DAUDET, Fromont jeune et Risler aîné, 1874, page 247 ). — Par analogie. Maires à la trogne fleurie, étranglés par de gigantesques cornets de toile blanche tels qu'on en voit sur d'anciennes lithographies coloriées (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 57 ). — Locution familière, vieille. Cornet d'épices. Capucin (d'après les Dictionnaire d'argot du XIXe. siècle). — Par extension. Petite boîte de carton dans laquelle on vend des frites, des châtaignes, etc. Remarque : Lorsqu'il s'agit de crèmes glacées, on parle de cornet à propos de contenant comestible (gaufrette) et de pot à propos de contenant de carton ou de matière plastique. b) Par métonymie. Contenu d'un cornet. Un cornet de bonbons; un cornet de poivre. Le papier du cornet de tabac de l'un d'eux [des vitriers] (EDMOND DE GONCOURT, La Fille Élisa, 1877, page 190 ). — Locution familière, vieillie (milieu d'artistes) Faire un cornet. Organiser une souscription en faveur d'un camarade malade ou pauvre (d'après Delvau, Dictionnaire langue verte, 1867, page 183). Cornet du modèle. Gratification que les élèves d'un atelier donnent au modèle en fin de semaine (d'après Hugues, Expressions d'atelier) : Ø 3. Ces modèles héroïques (...) vieux débris (...) auxquels l'atelier ne manquait jamais de faire la charité d'habitude avec les vieux modèles, ce qu'on appelle un « cornet », une feuille de papier tournée (...) qui circule, et où chacun met le fond de sa poche. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, page 31. c) Spécialement. Cornet ou cornet (à) surprises. Grande poche de papier fort, vendue fermée, remplie de petits jouets et de friandises et que les enfants achètent dans les épiceries et boulangeries. Cornets pour les filles et cornets pour les garçons. Remarque : Zola atteste l'origine de cet emploi : Les cornets sont de minces cornets de papier où les épiciers mettent les débris de leur étalage et les dragées cassées, les marrons glacés tombés en morceaux, les fonds suspects des bocaux de bonbons (Le Ventre de Paris, 1873, page 89). — Par métaphore : Ø 4. Depuis le Cubisme, je regarde un cornet à surprises verser sur l'Europe : hypnoses, envoûtements exquis, dentelles en marche, insolences, épouvantails, aérogynes... JEAN COCTEAU, Poésie critique 1, 1959, page 115. 5. Préparation comestible en forme de cornet. a) Cornet à la crème feuilleté. Gâteau à la crème, formé d'un cornet de pâte feuilletée contenant de la crème pâtissière. b) Cornet de jambon. Entrée constituée par une tranche de jambon roulée autour de légumes en macédoine. B.— Emplois spéciaux. 1. [Objets ou éléments naturels] a) ANATOMIE. Lamelle osseuse, enroulée sur elle-même, qui se trouve dans la cavité des fosses nasales. Cornets ethmoïdaux. Cornet supérieur, moyen. Le cornet inférieur est un os indépendant, mince, légèrement enroulé sur lui-même, qui est appliqué sur la paroi externe de la fosse nasale (GEORGES GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine, 1912, page 67 ). Cornet sphéroïdal. " Chacun des osselets qui forment la partie inférieure des sinus sphéroïdaux (synonyme : cornet de Bertin) " (Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 1 1970). · Cornet dentaire. " Cavité dentaire externe des incisives des Équidés " (Larousse du XXe. siècle en six volumes). b) BOTANIQUE. — Prolongement évasé des enveloppes florales de certaines plantes. Des datura trapus élargissaient leurs cornets violâtres (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1351 ). — Partie de fleur enroulée sur elle-même. L'arum qui grince en déroulant son cornet (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 193 ). Feuille qui affecte cette forme. Scarole en cornet, aux feuilles presque frisées. c) BOUCHERIE. Trachée (d'un animal); forte veine. Couper le cornet d'une langue de mouton. Remarque : Argot du XIXe. siècle Faire le coup du cornet. Égorger quelqu'un. d) CONCHYLIOLOGIE. Lame courbe, formant des cloisons incomplètes à l'intérieur de certaines coquilles. — Cornet ou cornet de mer, cornet à bouquin. Gros coquillage en forme de spirale. 2. [Objets ou éléments fabriqués, artificiels] a) MARINE. Cornet ou cornet de mât. " Pièce de bois creusée longitudinalement, sur laquelle s'applique la partie antérieure du mât de certains bateaux de rivière, depuis l'étambrai jusqu'à la carlingue " (Petit dictionnaire de marine (ROBERT GRUSS) 1952). b) ORFÈVRERIE. Cornet d'essai. Feuille de métal tirée du bouton d'essai que les essayeurs de matière d'or amincissent à l'extrême et enroulent sur elle-même pour en déterminer ensuite le titrage. — Par analogie. PAPETERIE. Type de papier mince. Grand, petit cornet (selon le format). c) CUISINE. " Cornet, puis poche en toile servant à décorer les appâts " (Dictionnaire de l'Académie des gastronomes 1962). Cornet à décorer (NOUVEAU LAROUSSE GASTRONOMIQUE (MONTAGNÉ) 1967). Synonyme plus usuel : poche. d) RELIGION. Éteignoir d'église dont l'extrémité métallique a la forme d'un cornet (Confer Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). e) MÉDECINE. Instrument pour appliquer des ventouses. Remarque : DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) attestent dans ce sens un verbe corneter, en médecine vétérinaire Poser des ventouses à un cheval. f) TÉLÉCOMMUNICATIONS. Antenne terminale d'un guide d'onde en forme de cône, etc. Cornet conique, parabolique, pyramidal (d'après le Grand Larousse encyclopédique en dix volumes Supplément. 1968). Remarque : Les dictionnaires normatifs du XIXe. siècle (JEAN-FRANÇOIS ROLLAND, Dictionnaire du mauvais langage, 1813; BERNARD JULLIEN, Le Langage vicieux corrigé, 1853, etc.) ainsi que Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) attestent un sens régional de cornet « tuyau ». Cornet de poêle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 374. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 518, b) 666; XXe. siècle : a) 508, b) 484.

« dimanche gras, (...) pendant que les cornets ? bouquins sonnaient dans les rues (?MILE ZOLA, Les Romanciers naturalistes, 1881, page 141 ).

C.? MUSIQUE MODERNE.

Cornet ou cornet ? pistons.

Instrument ? vent (introduit en France en 1826) du m?me type que le cor ou la trompette, dont la partie centrale est enroul?e plusieurs fois sur elle-m?me et qui est muni de pistons permettant la production de toutes les notes chromatiques.

Jouer du cornet dans un orchestre de jazz Nouvelle-Orl?ans.

[L'orchestre] soufflait vaillamment dans les cornets ? piston une ritournelle toujours la m?me (TH?OPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 29 ).

Le cornet ? pistons, dont l'origine est l'ancien cornet de poste, n'?tait en r?alit? qu'un cor aigu que l'on a peu ? peu transform? et substitu? ? la trompette (ERNEST GUIRAUD, HENRI BUSSER, Trait? pratique d'instrumentation, 1933, page 80 ).

? Par m?tonymie.

Instrumentiste qui joue du cornet ? piston.

Synonyme?: cornettiste.

D.? Jeu de mutation compos?e de l'orgue.

Grand cornet; cornet d'?cho, de r?cit.

E.? Meuble du blason repr?sentant une corne, une trompe, un cornet.

Cornet attach?, pendu, virol?.

II.? Par extension.

A.? Vieux.

Instrument servant ? amplifier les sons, soit du c?t? de l'?metteur soit du c?t? du r?cepteur.

Cornet porte-voix.

1.

Cornet acoustique ou cornet.

Instrument ?vas? ? l'une de ses extr?mit?s et resserr? ? l'autre, plus ou moins courb? ou enroul? sur lui-m?me, qui permettait aux personnes atteintes d'une surdit? partielle d'entendre mieux.

Prenant le cornet que lui pr?senta le mar?chal et lui parlant dans l'oreille (HONOR? DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 314 ).

Elle ?tait sourde comme un pot au point de ne rien entendre avec un cornet long d'une demi-aune et qui ne quittait jamais son oreille (C?LINE BUISSON DE LA VIGNE, VICOMTESSE DE CHATEAUBRIAND, M?moires et lettres, 1847, page 26 ).

2.

Instrument qui permettait de s'entendre d'une pi?ce ? l'autre.

On siffla d'en haut et le caissier, appliquant son oreille au cornet, entendit la voix d'Hermeline (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 191 ).

B.? Partie ?vas?e, destin?e ? amplifier les sons des phonographes, t?l?phones, radios (confer actuellement haut-parleur, r?cepteur).

Le cornet d'un phonographe, son pavillon, dans les premiers mod?les.

Une citation (...) inarticul?e qui semble sortir du cornet d'un phonographe (ALPHONSE DAUDET, L'?vang?liste, 1883, page. »

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