Définition du terme: COTTE1, substantif féminin.

Définition du terme: COTTE1, substantif féminin. A.— Moyen Âge. Sorte de tunique portée par les personnes des deux sexes. Cotte plissée, troussée, rayée; cotte de laine, velours, futaine, samit, soie, camelot, ratine; porter, trousser une cotte : Ø 1.... (l') un avait une cotte de velours incarnat, et les deux autres des cottes vermeilles aussi, mais de satin. VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 3, 1869, page 111. — Spécialement. Cotte, cotte de mailles. Vêtement de guerre, sorte de chemise protectrice, plus ou moins longue, faite de mailles de fer ou d'acier entrelacées. Il n'y a qu'une cotte de mailles de Milan, par-dessus un gambison bien épais, qui résiste à une flèche anglaise (PROSPER MÉRIMÉE, La Jacquerie, 1828, page 39 ). · Cotte d'armes. Casaque de peau ou tunique plus ou moins longue que portaient les chevaliers par-dessus leur cuirasse ou leur cotte de mailles. J'ai vu sa cotte d'armes [du Prince Noir] parsemée de fleurs de lis noirs en fers de lances (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 3, 1838, page 113 ). B.— Vieux. 1. Jupe plissée à la taille et portée par les femmes du peuple. Une cotte de paysanne : Ø 2. Les bonnes gens rentraient des champs (...) En tête venaient les jeunes filles en corselet blanc et la cotte haut-plissée. BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 11. Remarque : Plus souvent attesté au pluriel Porter des cottes; relever ses cottes; trousser ses cottes. Allons! gai, gai! voisine, à qui en avez-vous? À ce vent polisson qui vous trousse les cottes? (ROMAIN ROLLAND, C. Breugnon, 1919, page 26). · Locution. Donner la cotte verte à (une fille). La renverser sur l'herbe pour folâtrer avec elle. 2. Par extension. a) Jupe plissée à la taille et portée par les hommes dans certains pays. Les tambours, vêtus d'une simple cotte plissée et nus jusqu'à la ceinture (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 216 ). b) Vieilli. Pantalon de protection porté par les travailleurs. Une cotte bleue, grise; une cotte de coutil, de toile; une cotte de travail; une cotte d'ouvrier, de paysan. Machinistes en cotte bleue (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 98) : Ø 3. Les blouses bleues, les bourgerons, les tricots, les cottes (...) les ouvriers et les hommes de peine toisent ma redingote. JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, Le Bachelier, 1881, page 373. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 206. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 403, b) 381; XXe. siècle : a) 197, b) 208.