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Définition du terme: COUTUME, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUTUME, substantif féminin. A.— DROIT (au singulier). 1. DROIT ANCIEN. Droit, non-écrit ou codifié tardivement, propre à un peuple puis à un groupe social et formé par un ensemble de règles juridiques (régissant les affaires publiques comme les affaires privées) établies sur des usages locaux, règles qui ont force de lois, sans avoir été promulguées comme telles, pour autant qu'elles soient acceptées par tout le groupe intéressé. La coutume normande; la coutume d'Andalousie; la coutume des bourgeois. Synonymes : droit coutumier; antonymes : droit écrit, droit romain. La somme avec les intérêts au taux fixé par la loi de Venise et la coutume des Lombards (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Puits de Sainte Claire, 1895, page 264 ). Il [Louis XI] songeait à établir dans tout le royaume l'unité de coutume, de poids et de mesures (AUGUSTIN THIERRY, Essai sur l'histoire de la formation et des progrès du Tiers-état, 1853, page 84) : Ø 1. Et qu'y a-t-il donc de sûr parmi les hommes, si la coutume, non contredite surtout, n'est pas la mère de la légalité? JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Du Pape, 1819, page 211. — Locution proverbiale. Coutume de Lorris : les battus paient l'amende. C'est souvent celui qui a raison qui est finalement condamné. (À Lorris, du temps de Philippe le Bel, le créancier réclamant une somme sans preuve était tenu à un combat au poing avec le débiteur). 2. DROIT MODERNE. — Coutume constitutionnelle. Coutume qui se greffe sur une constitution écrite pour l'interpréter, la compléter ou même la modifier (d'après Lexique de termes juridiques (RAYMOND GUILLIEN, JEAN VINCENT), 1971). — Coutume internationale. Pratique juridique acceptée comme de droit, impliquant un ensemble de précédents et la conviction des États qu'ils obéissent à une règle de droit (d'après Lexique de termes juridiques (RAYMOND GUILLIEN, JEAN VINCENT), 1971). B.— Usuel (au singulier et au pluriel) 1. Manière de se comporter, ordinaire et courante, d'un groupe social. Vieille coutume; respecter la coutume; les coutumes et les institutions. La bizarre coutume de peindre en rouge antique ou sang de boeuf les volets (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 16 ). La coutume de certaines gens de campagne (GUY DE MAUPASSANT, Une Vie, 1883, page 256 ). Les rites, les formes, les coutumes, accomplissent le dressage des animaux humains (PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 56) : Ø 2.... la coutume des étrennes est une superstition coupable (...) cette coutume vient des Romains qui (...) divinisaient le commencement de l'année. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Contes de Jacques Tournebroche, 1908, page 142. SYNTAXE : Coutume ancienne, constante, héréditaire, traditionnelle, invariable; coutume morale; coutume barbare, inhumaine; louable, touchante, plaisante, sotte coutume; observer, enfreindre la coutume; se conformer à, déroger à la coutume. PARADIGMES. La coutume et l'atavisme; les coutumes et les moeurs, et les rites, et les usages; les coutumes et les lois. — Les us et coutumes. Ensemble des conduites habituelles d'un groupe humain. Obligés de vivre selon les us et coutumes de tout le monde (ÉMILE ZOLA, Contes à Ninon, 1864, page 192 ). 2. Par extension. Comportement fréquent, répétitif et attendu d'une personne qui le considère comme une quasi obligation. Tu n'as plus de coutumes et pas encore d'habitudes (BLAISE CENDRARS, Du monde entier au coeur du monde, Ma danse, 1957, page 89 ). · Avoir coutume de. Se conduire habituellement de telle façon. Plusieurs personnes qui ont coutume de m'écrire, depuis quelque temps ne m'ont point écrit (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance, tome 1, 1789-24, page 380 ). Votre Dieu et votre Providence n'ont pas coutume de nous gâter (ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents. 1952, page 286) : Ø 3. Je me rappelai (...) une maxime de feu mon grand-père qui avait coutume de dire que tout est permis aux dames. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 358. · Prendre coutume (rare). Prendre l'habitude. L'homme apeuré s'arrête pour bégayer une prière (...) et prend coutume à jour fixe de revenir pour le sacrifice et l'offrande (GUSTAVE KAHN, Le Conte de l'or et du silence, 1898, page 180 ). — Locutions prépositives. M. l'abbé Lantaigne (...) et M. Bergeret (...) conversaient, selon leur coutume d'été (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail. 1897, page 99 ). Elle s'en était allée par les champs, à sa coutume (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 547 ). À cette heure-ci, nous devrions, comme de coutume, Hamond et moi, remuer de mauvais vieux souvenirs (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 88 ). — Locution proverbiale. Une fois n'est pas coutume. Faire quelque chose une fois ne signifie pas qu'on va le faire habituellement. Et pourtant cette fois — une fois n'est pas coutume — il a gargarisé sa voix (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 1, Jadis et naguère, 1884, page 397 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 653. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 295, b) 3 238; XXe. siècle : a) 3 788, b) 3 603.

« coutume.

PARADIGMES.

La coutume et l'atavisme; les coutumes et les moeurs, et les rites, et les usages; les coutumes et les lois. — Les us et coutumes.

Ensemble des conduites habituelles d'un groupe humain.

Obligés de vivre selon les us et coutumes de tout le monde (ÉMILE ZOLA, Contes à Ninon, 1864, page 192 ). 2.

Par extension.

Comportement fréquent, répétitif et attendu d'une personne qui le considère comme une quasi obligation.

Tu n'as plus de coutumes et pas encore d'habitudes (BLAISE CENDRARS, Du monde entier au coeur du monde, Ma danse, 1957, page 89 ). · Avoir coutume de.

Se conduire habituellement de telle façon.

Plusieurs personnes qui ont coutume de m'écrire, depuis quelque temps ne m'ont point écrit (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance, tome 1, 1789-24, page 380 ). Votre Dieu et votre Providence n'ont pas coutume de nous gâter (ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents.

1952, page 286) : Ø 3.

Je me rappelai (...) une maxime de feu mon grand-père qui avait coutume de dire que tout est permis aux dames. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 358. · Prendre coutume (rare).

Prendre l'habitude.

L'homme apeuré s'arrête pour bégayer une prière (...) et prend coutume à jour fixe de revenir pour le sacrifice et l'offrande (GUSTAVE KAHN, Le Conte de l'or et du silence, 1898, page 180 ). — Locutions prépositives.

M.

l'abbé Lantaigne (...) et M. Bergeret (...) conversaient, selon leur coutume d'été (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail.

1897, page 99 ).

Elle s'en était allée par les champs, à sa coutume (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 547 ).

À cette heure-ci, nous devrions, comme de coutume, Hamond et moi, remuer de mauvais vieux souvenirs (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 88 ). — Locution proverbiale.

Une fois n'est pas coutume.

Faire quelque chose une fois ne signifie pas qu'on va le faire habituellement.

Et pourtant cette fois — une fois n'est pas coutume — il a gargarisé sa voix (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 1, Jadis et naguère, 1884, page 397 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 653.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 4 295, b) 3 238; XXe. siècle : a) 3 788, b) 3 603. 2. »

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