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Définition du terme: COUTURE, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUTURE, substantif féminin. I.— Action de coudre; résultat de cette action. A.— Action d'assembler deux ou plusieurs pièces par une suite de points réguliers exécutés avec du fil et une aiguille. 1. [Le complément le plus souvent implicite ou explicite désigne des pièces d'étoffe, de cuir, de fourrure, etc.] Travail, travaux de couture; faire la couture de la manche. Elle reprit l'ouvrage de couture, de rapiéçage plutôt, qui l'avait occupée (ANDRÉ GIDE, La Porte étroite, 1909, page 567 ). — Par extension. Action de réaliser l'ensemble de ces assemblages pour un vêtement complet : la couture d'une robe. — Par métonymie. Ce que l'on coud. Les nez penchés sur les tricots et les coutures se lèvent (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 91 ). 2. RELIGION. [Le complément désigne les cahiers d'un livre] Les fils de couture des cahiers s'enroulent sur des ficelles (appelées nerfs) extérieures au dos du volume (La civilisation écrite (sous la direction de Julien Cain) 1939, page 1016 ). 3. [Le complément désigne les deux bords d'une plaie] Couture d'une plaie. (Attesté dans Larousse de la Langue française en six volumes). B.— Résultat de cette action : Ensemble apparent des points par lesquels deux pièces sont cousues, assemblées. Une veste noire dont les coutures ne sont que bâties avec du fil blanc, comme pour un essayage (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 278 ). — Par métaphore. Lien moral, intellectuel qui unit deux personnes : Ø 1. Amédée Fleurissoire et Gaston Blafaphas s'éprirent ensemble d'Arnica; c'était fatal. Chose admirable, cette naissante passion, qu'aussitôt l'un à l'autre ils s'avouèrent, loin de les diviser, ne fit que resserrer leur couture. ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 762. — [Par allusion au Nouveau Testament (Évangile selon Saint-Jean, 19) : " Les soldats donc, lorsqu'ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique; mais la tunique était sans couture, tissée d'une seule pièce de haut en bas. Ils se dirent donc entre eux : " Ne la déchirons pas, mais désignons par le sort celui qui l'aura " "] Tunique sans couture. Symbole d'unité (notamment de l'unité indestructible de l'Église). Toutes ces sentences ou paraboles, dont une exégèse transcendante réaliserait l'unité, m'apparaissent comme un poème ininterrompu, comme la robe sans couture (LÉON BLOY, Journal, 1895, page 165 ). C'est la robe sans couture, (...) dont le Christ était revêtu. C'est une enveloppe indéchirable, c'est un principe d'unification (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 180 ). — Expression. Brodé/doré/galonné, etc. sur toutes les coutures (= de toutes parts); au figuré de façon voyante. Un personnage dont l'uniforme est galonné sur toutes les coutures (GASTON LEROUX, Rouletabille chez le tsar, 1912, page 74 ). Battre à plate(s) couture(s), rabattre les coutures. Aplatir les coutures avec un dé; au figuré battre vigoureusement, défaire complètement. Les collégiens ont l'habitude de tomber à grands coups de poing sur les épaules de leurs camarades qui ont un habit neuf; ils prétendent par là rabattre les coutures (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1855, page 228 ). Il a déjà été battu à plate couture dans deux conseils (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 319 ). Battre/examiner sur/sous toutes les coutures. Attentivement, méticuleusement, à fond. Il employait régulièrement sa première demi-heure de présence à battre la maison sur toutes les coutures (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 5e. tableau, page 195 ). II.— Activité habituelle des personnes accomplissant de telles actions, exerçant l'art de coudre. A.— Profession des personnes qui confectionnent des vêtements surtout féminins. Atelier, maison de couture; apprendre la couture : Ø 2. Élisabeth (...) supplia Gérard de la recommander à une grande maison de couture dont il connaissait la patronne. Elle serait vendeuse. Elle travaillerait! JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 100. · Maisons de haute couture, ou, par ellipse, haute couture. Ensemble des maisons où sont créés et présentés chaque saison des modèles de toilettes surtout féminines, destinés à être reproduits aux mesures des clientes; personnel de ces maisons; leurs productions : Ø 3. Chacune de nos abonnées aura ainsi ses fiches, tenues à jour, depuis les bottines jusqu'au chapeau, son mannequin au complet, quoi! À chaque saison, une tournée de nos vendeuses leur permettra de fixer leur choix, et d'après des modèles encore inédits. La haute couture à la portée de toutes, voilà le but. GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 990. — [En construction d'apposition avec valeur d'adjectif] Qui semble, par son originalité, sortir d'une maison de haute couture. Notons le style très « couture » des modèles de cette maison (Le Monde. 18 octobre 1951, page 9, colonne 2 ). Le prêt-à-porter de luxe, la diffusion couture sont en train de prendre la succession des modèles de grande diffusion (L'Express. 4 décembre 1967 dans le Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT) ). B.— Par métonymie. 1. Vieilli. Atelier où l'on coud. (Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). 2. Apprentissage de l'art de coudre. Cours de couture. C'est le jour de leçon de couture, on tire l'aiguille paresseusement (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 31 ). III.— Par analogie. A.— Trace(s) de blessure ou de maladie. 1. Cicatrice saillante, allongée. Synonyme : balafre : Ø 4.... son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale qui prenait à l'occiput et venait mourir à l'oeil droit, en formant partout une grosse couture saillante. HONORÉ DE BALZAC, Le Colonel Chabert, 1832, page 32. 2. Marques laissées par la petite vérole. Ses traits, quoique sillonnés de marques de petite vérole. Le rebord de chaque couture, coupé net, était comme spirituel (HONORÉ DE BALZAC, Spendeurs et misères des courtisanes, 1848, page 536 ). B.— Spécialement. 1. ARCHITECTURE. Assemblage de deux feuilles de métal qui s'imbriquent par un pli fait au rebord de chacune d'elles. 2. MARINE. Intervalle entre deux bordages rempli d'étoupe et de brai; par métonymie étoupe joignant les bordages. Ses bordages disjoints, ses coutures crevées, devaient livrer passage aux flots (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 56 ). 3. MÉCANIQUE. Ligne de réunion de deux tôles par des rivets. L'étanchéité des soutes (...) exige un double rivetage des coutures (MAURICE BENOIST, FRANÇOIS PETTIER, Les Transports maritimes, 1961, page 108 ). 4. TECHNOLOGIE. a) Marque des joints du moule sur un objet coulé en plâtre, bronze, fonte, etc. Les rouleaux doivent être fondus en pâte ferme, dans des moules sans couture et exempts de trous (E. SCHOTT, E. MORIN, Les Presses à platine et leur emploi, 1910, page 46 ). b) Fil de fer tortillé servant de lien entre les pièces du treillage. La couture est la fixation des grillages mécaniques sur un encadrement en fer (E. ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, tome 3, 1928, page 121 ). Remarque : Certains dictionnaires (Dictionnaire des métiers et appellations d'emploi, 1955, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) Supplément 1970) enregistrent le néologisme coutureuse, substantif féminin, technologie. Ouvrière qui assemble par des coutures les pièces de certains objets. Coutureuse de bandes en lingerie, coutureuse en parapluies. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 364. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 209, b) 714; XXe. siècle : a) 593, b) 629. Forme dérivée du verbe "couturer" couturer COUTURER, verbe transitif. A.— Vieux. Coudre. (Attesté dans Nouveau Larousse illustré, Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Larousse du XXe. siècle en six volumes). B.— Marquer de coutures, de cicatrices. Il était assez joli garçon : la petite vérole le coutura à vingt ans (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, 1859, page 126 ). — Par extension. Marquer de traces profondes, de sillons... Les rides qui lui couturaient la face, donnaient à son visage les raideurs et les ombres profondes d'un masque sinistre (ÉMILE ZOLA, Madeleine Férat, 1868, page 123 ). Les vieilles routes marchandes (...) couturaient çà et là profondément la perspective fuyante des campagnes (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 324 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4.

« défaire complètement.

Les collégiens ont l'habitude de tomber à grands coups de poing sur les épaules de leurs camarades qui ont un habit neuf; ils prétendent par là rabattre les coutures (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1855, page 228 ).

Il a déjà été battu à plate couture dans deux conseils (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 319 ).

Battre/examiner sur/sous toutes les coutures.

Attentivement, méticuleusement, à fond.

Il employait régulièrement sa première demi-heure de présence à battre la maison sur toutes les coutures (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 5e.

tableau, page 195 ). II.— Activité habituelle des personnes accomplissant de telles actions, exerçant l'art de coudre. A.— Profession des personnes qui confectionnent des vêtements surtout féminins.

Atelier, maison de couture; apprendre la couture : Ø 2.

Élisabeth (...) supplia Gérard de la recommander à une grande maison de couture dont il connaissait la patronne.

Elle serait vendeuse.

Elle travaillerait! JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 100. · Maisons de haute couture, ou, par ellipse, haute couture. Ensemble des maisons où sont créés et présentés chaque saison des modèles de toilettes surtout féminines, destinés à être reproduits aux mesures des clientes; personnel de ces maisons; leurs productions : Ø 3.

Chacune de nos abonnées aura ainsi ses fiches, tenues à jour, depuis les bottines jusqu'au chapeau, son mannequin au complet, quoi! À chaque saison, une tournée de nos vendeuses leur permettra de fixer leur choix, et d'après des modèles encore inédits.

La haute couture à la portée de toutes, voilà le but. GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 990. — [En construction d'apposition avec valeur d'adjectif] Qui semble, par son originalité, sortir d'une maison de haute couture.

Notons le style très « couture » des modèles de cette maison (Le Monde.

18 octobre 1951, page 9, colonne 2 ).

Le prêt-à-porter de luxe, la diffusion couture sont en train de prendre la succession des modèles de grande diffusion (L'Express.

4 décembre 1967 dans le Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT) ). B.— Par métonymie. 1.

Vieilli.

Atelier où l'on coud.

(Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle et du XX-20e.

siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). 2.

Apprentissage de l'art de coudre.

Cours de couture.

C'est le jour de leçon de couture, on tire l'aiguille paresseusement (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 31 ). III.— Par analogie. A.— Trace(s) de blessure ou de maladie. 1.

Cicatrice saillante, allongée.

Synonyme : balafre : Ø 4....

son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale qui prenait à l'occiput et venait mourir à l'oeil droit, en formant partout une grosse couture saillante. 2. »

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