Devoir de Philosophie

Définition du terme: CRITIQUE1, adjectif.

Publié le 05/12/2015

Extrait du document

Définition du terme: CRITIQUE1, adjectif. A.— Domaine des phénomènes physiologiques ou naturels. 1. MÉDECINE. Caractéristique d'une crise (confer ce mot I A), marqué par une crise. Diarrhée, sueurs critique(s); accès critiques (Confer accès2 exemple 2). Les premiers jours de la convalescence sont marqués par une période critique (DOCTEUR CHARLES JULES-HENRI NICOLLE, CONSEIL. Nouveau traité de médecine, fascicule 2, 1928, page 517) : Ø 1....il n'en est pas de même des dépôts et des abcès critiques, qui surviennent dans les maladies aiguës. Ceux-ci demandent à être ouverts plutôt et sans attendre leur parfaite maturité, de crainte qu'il ne se fasse une métastase de la matière qui a produit ces dépôts, et qui pourroit se porter sur quelque partie intérieure essentielle à la vie. ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 256. · Phase critique. " Celle où se dessine la crise et donc l'évolution (...) de la maladie " (Larousse médical illustré tome 1 1971). Jours critiques. " Ceux au cours desquels se dessine l'évolution [de la maladie] dans un sens ou dans un autre " (Larousse médical illustré tome 1 1971). — Par extension. [Ne s'agissant plus de maladie] Âge critique. Période de la vie marquée par certains phénomènes qui annoncent la vieillesse, et en particulier, chez la femme, arrêt de la menstruation. Synonyme : ménopause. Pour cette dernière période [la ménopause] , on parle souvent d'âge critique mais cette expression nous paraît malheureuse parce qu'elle risque d'accentuer chez certaines personnes une anxiété néfaste (DICTIONNAIRE DE LA PSYCHOLOGIE SEXUELLE (GEORGES BASTIN) 1970, au mot climatère. ). Jours critiques. " Jours durant lesquels une femme a ses règles " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. Par analogie. PHYSIQUE, CHIMIE, etc.. Relatif à un seuil au-delà duquel se produit un changement. Pression, vitesse critique. Voltages critiques (GEORGES FRIEDEL, Cristallographie, 1926, page 315 ). Le recuit et la trempe du verre sont basés sur la connaissance exacte de la température correspondant à la viscosité critique et l'état vitreux (...) n'existe qu'au-dessous de cette température (CLÉMENT DUVAL, Le Verre, 1966, page 19 ). · Température critique. " Température au-dessus de laquelle un gaz ne peut être liquéfié " (Dictionnaire de physique (G. LAITIER) 1969). — Spécialement. PHYSIQUE NUCLÉAIRE. Masse critique. " Masse minimum de combustible nucléaire qu'il faut placer dans une pile atomique pour qu'elle puisse atteindre l'état critique c'est-à-dire la production d'une réaction en chaîne " (Dictionnaire illustré des sciences, 1962) : Ø 2. Toute sphère d'uranium 235 de masse inférieure à la masse critique est un morceau de métal inoffensif; toute sphère de masse plus grande devient instantanément le siège d'une explosion terrifiante. BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 31. B.— Domaine des faits, des éléments de situation de la vie humain. 1. Qui implique des suites de grande importance, dans un sens favorable ou défavorable. Date, heure, jour, moment critique. Synonymes : crucial, décisif. Le passage critique et le point décisif dans l'action (MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 162 ). Elle fut triplement critique [l'affaire Dreyfus] (CHARLES PÉGUY, Notre jeunesse, 1910, page 54 ). Âge critique où bien souvent se décide le sort de la liberté et de la personnalité de la pensée (PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 212) : Ø 3.... 1828 et 1818 furent les deux instants critiques de la Restauration (...). J'entends critiques dans le sens favorable : on semblait en voie d'une bonne solution. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire sous l'Empire, tome 2, 1860, page 413. 2. En particulier. Qui comporte un danger, des risques. Circonstances, époque, situation, temps critique(s). Synonymes : alarmant, dangereux, sérieux. Ce qui rend ses fonctions si critiques et si pénibles (JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL, Essai sur les romans, 1799, page 353 ). L'état critique de mon fils (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 407 ). Les eaux étant redevenues assez calmes, la position des naufragés était plus gênante que critique (PAUL-JEAN TOULET, Le Mariage de Don Quichotte, 1902, page 145) : Ø 4. Le bruit courait que notre fusil n'était plus à hauteur des circonstances, et qu'un certain nombre d'armes portatives étaient en mauvais état (...). Des articles des généraux Bonnal et Langlois s'étaient faits l'écho de ces inquiétudes. La vérité était moins critique. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 47. Forme dérivée du verbe "critiquer" critiquer CRITIQUER, verbe transitif. A.— [La critique est un examen raisonné, objectif, qui s'attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur] 1. emploi absolu. Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l'injuste en vue d'estimer la valeur de l'être ou de la chose qu'on soumet à cet examen. Besoin, droit de critiquer; enclin à critiquer. Critiquer, c'est se poser en spectateur et en juge au milieu de la variété des choses (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 145 ). À côté de moi qui travaille, il y a trop souvent un autre moi qui examine, raisonne, critique (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 17) : Ø 1. On ne saurait l'appeler [Charles Du Bos] un critique, si critiquer c'est juger et classer. Ou du moins n'agissait-il en critique qu'au départ, dans le partage qu'il établissait entre les écrivains dignes de son attention et ceux auxquels il refusait l'existence. FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 265. SYNTAXE : Analyser, apprécier, commenter, examiner, surveiller et critiquer; critiquer cruellement, doctement, durement, expérimentalement, justement, librement, méticuleusement, pertinemment, sainement, savamment, scientifiquement, sérieusement, sévèrement, systématiquement, timidement, victorieusement, violemment, vivement; critiquer à bon droit, à juste titre, pour critiquer, pour le plaisir, sans motif valable; oser critiquer; s'amuser à critiquer; s'abstenir de critiquer; pour le plaisir de critiquer; les esprits chagrins qui critiquent. 2. [L'objet désigne une personne ou une chose] a) Porter un jugement motivé sur quelqu'un ou sur quelque chose. Comment critiquer un vrai poète? (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1905, page 130 ). L'on ne peut critiquer sainement que ce que l'on a d'abord bien compris (ANDRÉ GIDE, Journal, 1929, page 917 ). b) En particulier. Soumettre une chose à un examen méthodique en vue de l'estimer à sa juste valeur; la juger d'après des critères appropriés qui varient selon les domaines. — Domaine de la pensée. Faire la part de la vérité et de l'erreur à propos d'une production abstraite de l'esprit. Une conception de la durée et de la causalité que nous critiquerons en détail (HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, page 119 ). Le tragique spirituel, notion que Tchekhov m'apprit à critiquer (CHARLES DU BOS, Journal, 1924, page 173) : Ø 2. On doit toujours être prêt à critiquer une théorie; on doit toujours la supposer vulnérable (...). Il faut tout admettre comme critiquable, mais ce n'est pas une raison pour critiquer à tort et à travers comme font certaines gens pour faire parler d'eux en faisant des critiques d'hommes haut placés. Comme la critique est fort difficile à juger, ils en tirent toujours profit. CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, page 253. — Domaine de la sciences expérimentales Déterminer la portée d'un phénomène. Les notions recueillies par le médecin (...) doivent être appréciées, critiquées, et, parfois, ramenées à leur juste valeur (DOCTEUR HENRI CODET, Psychiatrie, 1926, page 4 ). — Domaine de l'histoire. Établir l'authenticité et la portée d'un fait, d'un document, d'un témoignage. Il faut critiquer les religions comme on critique les poèmes primitifs (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890 page 275 ). Il avait épluché les bévues du Talmud et critiqué scientifiquement la Bible (ALEXANDRE ARNOUX, Carnet de route du Juif errant, 1931, page 227 ). — Domaine de la morale. Faire la part du bon et du mauvais, du bien et du mal. En laissant l'État reprendre sa liberté, nous gardons le plus précieux de nos droits, celui de la critiquer (GEORGES BERNANOS, Les Enfants humiliés, 1948, page 90 ). — Domaine de l'esthétique. Discerner dans un ouvrage, une oeuvre, l'ensemble des qualités et des défauts qui le/la rendent plus ou moins conforme à une perfection idéale. Examiner scrupuleusement ce livre et en critiquer les détails (ALFRED DE MUSSET, dans la Revue des Deux-Mondes, 1833, page 610 ). Il plaça sa toile sur son chevalet, et alla chez son ancien Maître (...) il le pria de venir critiquer l'oeuvre rejetée (HONORÉ DE BALZAC, Pierre Grassou, 1840, page 442 ). — Domaine de l'action. Déterminer la qualité plus ou moins fine d'une chose dont la réalisation ou l'accomplissement sont soumis à des règles conventionnelles. Critiquer une bataille, une manoeuvre, un match. [L'oncle] critiquait méticuleusement les fautes d'équitation (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 243 ). Tâter, de la narine et de la langue, les vins et critiquer la cuisson (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Fanal bleu, 1949, page 224 ). 3. Emploi pronominal réfléchi. a) Soumettre sa propre personne à un examen, en vue de porter sur elle un jugement de valeur. Ernest se promena fièrement dans sa chambre, il se mit de trois-quarts, de profil, de face devant la glace, il essaya de se critiquer (HONORÉ DE BALZAC, Modeste Mignon, 1844, page 148 ). b) Se soumettre à un examen en tant qu'auteur, réalisateur de quelque chose, afin de l'estimer à sa juste valeur. Synonyme : se juger. Pioche bien la « Paysanne »; (...) revois tout, épluche-toi; apprends à te critiquer toi-même (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 69 ). Ceux qui agissent sans se critiquer (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Milieu divin, 1955, page 40 ). B.— [Par restriction de sens; la critique ne s'attache à relever que les défauts, les imperfections] 1. emploi absolu. Émettre, formuler des jugements défavorables, d'une façon systématique ou occasionnelle. L'amitié n'est pas faite pour critiquer, (...). Elle est faite pour donner confiance (JEAN-PAUL SARTRE, L'Âge de raison, 1945 page 47) : Ø 3. Papa aimait se moquer, et maman critiquer; peu de gens trouvaient grâce devant eux, alors que je n'entendais jamais personne les dénigrer : leur manière de vivre représentait donc la norme absolue. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 49. 2. [L'objet désigne une personne ou une chose] a) Reprendre quelqu'un ou porter sur lui un jugement défavorable en se fondant sur un ou des défauts qu'il accuse. Synonymes : blâmer, reprendre; antonymes : admirer, féliciter, louer. Ils critiquent Géricault parce que dans sa « Course d'Epsom » (...) il a peint des chevaux qui galopent ventre à terre (AUGUSTE RODIN. L'Art, entreiens réunis par Paul Gsell, 1911, page 87 ). Ces premières attaques, si elles atteignirent Blaise Pascal, le délivraient du moins de son rôle irritant d'enfant prodige. Il était critiqué, peut-être jalousé par Descartes (FRANÇOIS MAURIAC, Blaise Pascal et sa soeur, 1931, page 39 ). — Critiquer quelqu'un + objet second préposition; de + infinitif, pour + infinitif passé; en raison de, pour + substantif. On nous a reproché d'avoir employé un mot nouveau, le « déterminisme » (...). On m'a beaucoup critiqué sur ce mot (CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878 page 265 ). — Au figuré. [Le sujet désigne une entité] Elle sent elle-même comme quelque chose qui la critique (DOCTEUR PIERRE-MARIE-FÉLIX JANET, Les Obsessions et la psychasthénie, 1903, page 27 ). b) Juger défavorablement quelque chose en se fondant sur une ou des imperfections qu'elle présente. Il avait critiqué le montage d'une pompe à huile (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Vol de nuit, 1931, page 93 ). Il refuse tout d'abord d'adhérer; il considère les choses au point de vue historique; il critique sévèrement, selon les règles, l'impulsion qui l'envahit, l'emporte (ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents. 1952, page 23 ). — Au figuré. De sorte (...) que la raison pût critiquer la valeur du témoignage des sens (AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 599 ). c) Juger défavorablement quelqu'un ou quelque chose, souvent avec acrimonie, en ne retenant que leurs défauts, leurs imperfections, ou même sans motif valable. Le sentiment de tout Français s'oppose à ce qu'il prenne une initiative quelconque et en même temps le pousse à critiquer tout ce qui se fait autour de lui (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Monsieur Panizzi, tome 2, 1850-70, page 402 ). Comme on critiquait devant lui Villars absent, il coupa net la conversation, en rappelant que Villars était son ami (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 195 ). PARADIGMES. a) Synonymes : bafouer, décrier, dénigrer, déchirer. b) Synonyme familier ou argotique, bêcher, chiner, débiner, étriller; éreinter, esquinter. — Critiquer que + verbe au subjonctif. Il avait critiqué que l'amie d'Odette donnât (...) dans le faux ancien (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 245 ). 3. [L'objet désigne une chose] Relever un défaut chez quelqu'un, une imperfection dans quelque chose et porter sur eux un jugement défavorable motivé. Aristarques impatients, qui critiquent individuellement (...) les pierres dont la réunion seule peut donner une idée du plan de l'architecte (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Catherine Howard, 1834, avertissement, page 206 ). Une attitude qui fut par la suite beaucoup critiquée : celle de me dérober au succès (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 525 ). Il s'asseyait, croisait les jambes sous la table, découvrant des fixe-chaussettes mauves : elle critiquait ce laisser-aller (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958 page 182 ). SYNTAXE : Critiquer aigrement, amèrement, âprement, bassement, hardiment, ouvertement, poliment; critiquer avec aigreur, avec âpreté. C.— Par extension. Porter des jugements non fondés, exprimer des opinions non contrôlées. Critiquer à la manière de la plupart des feuilletonistes actuels, c'est exprimer des jugements tels quels d'une façon plus ou moins spirituelle (HONORÉ DE BALZAC, La Muse du département, 1844, page 214 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Critiquant, ante, adjectif. Enclin, porté à la critique (souvent en mauvaise part). Quant à la nature de ces causeries (...) on m'a dit que ce n'était pas une nature critiquante et esthétisante (Anatole France, Vie littéraire, tome 2, 1890, page X). Le public des premières, ce public blasé, critiquant (Alphonse Daudet, Critique dramatique, 1897, page 81). b) Des dérivés péjoratifs et familiers a ) Criticaillon, substantif masculin rare. Mauvais critique qui juge à tort et à travers (confer J.-R. Bloch dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) Supplément 1970 ß ).) Critiquailler, verbe intransitif Critiquer à tort et à travers, sans motif fondé. Est-ce qu'il n'est pas beaucoup mieux et plus beau d'être aimé et compris de quelques braves gens, qu'entendu, critiquaillé, ou flagorné par des milliers d'idiots? (Romain Rolland, Jean-Christophe, Révolte, 1907, page 449). La forme criticailler est attestée dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970 et Dictionnaire de la langue française Lexis, Larousse 1975. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 495 (critiqué : 118). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 443, b) 658; XXe. siècle : a) 770, b) 906. DÉRIVÉS : Critiqueur, -euse, substantif et adjectif, familier (Celui) qui a la manie de critiquer, qui ne pense qu'à reprendre (souvent en mauvaise part). Une cause (...) dont il faut tenir tous les critiqueurs pour adversaires (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 281 ). Repasser mon petit couplet critiqueur (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 206 ).

« humain. 1.

Qui implique des suites de grande importance, dans un sens favorable ou défavorable.

Date, heure, jour, moment critique. Synonymes : crucial, décisif.

Le passage critique et le point décisif dans l'action (MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 162 ).

Elle fut triplement critique [l'affaire Dreyfus] (CHARLES PÉGUY, Notre jeunesse, 1910, page 54 ).

Âge critique où bien souvent se décide le sort de la liberté et de la personnalité de la pensée (PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 212) : Ø 3....

1828 et 1818 furent les deux instants critiques de la Restauration (...).

J'entends critiques dans le sens favorable : on semblait en voie d'une bonne solution. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire sous l'Empire, tome 2, 1860, page 413. 2.

En particulier.

Qui comporte un danger, des risques. Circonstances, époque, situation, temps critique(s). Synonymes : alarmant, dangereux, sérieux.

Ce qui rend ses fonctions si critiques et si pénibles (JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL, Essai sur les romans, 1799, page 353 ).

L'état critique de mon fils (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 407 ).

Les eaux étant redevenues assez calmes, la position des naufragés était plus gênante que critique (PAUL-JEAN TOULET, Le Mariage de Don Quichotte, 1902, page 145) : Ø 4.

Le bruit courait que notre fusil n'était plus à hauteur des circonstances, et qu'un certain nombre d'armes portatives étaient en mauvais état (...).

Des articles des généraux Bonnal et Langlois s'étaient faits l'écho de ces inquiétudes.

La vérité était moins critique. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 47. Forme dérivée du verbe "critiquer" critiquer CRITIQUER, verbe transitif. A.— [La critique est un examen raisonné, objectif, qui s'attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur] 1.

emploi absolu.

Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l'injuste en vue d'estimer la valeur de l'être ou de la chose qu'on soumet à cet examen.

Besoin, droit de critiquer; enclin à critiquer. Critiquer, c'est se poser en spectateur et en juge au milieu de la variété des choses (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 145 ).

À côté de moi qui travaille, il y a trop souvent un autre moi qui examine, raisonne, critique (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 17) : Ø 1.

On ne saurait l'appeler [Charles Du Bos] un critique, si critiquer c'est juger et classer.

Ou du moins n'agissait-il en critique qu'au départ, dans le partage qu'il établissait entre les écrivains dignes de son attention et ceux auxquels il refusait l'existence. FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 265. SYNTAXE : Analyser, apprécier, commenter, examiner, surveiller et critiquer; critiquer cruellement, doctement, durement, 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles