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Définition du terme: dais DAIS, substantif masculin.

Publié le 11/12/2015

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Définition du terme: dais DAIS, substantif masculin. A.— HISTOIRE. Table surélevée, estrade d'honneur de la grande salle d'un palais. Dépouillé de sa signification, « dais » aurait péri devant « table » si on ne lui avait assigné une autre fonction (RÉMY DE GOURMONT, Esthétique de la langue française, 1899, page 122 ). — Par extensionHaut-dais, substantif masculin " Lieu élevé sur lequel le Roi ou la Reine se mettent dans les cérémonies publiques, soit qu'il y ait un dais dessus, soit qu'il n'y en ait point " (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Par métonymie, usuel. 1. Tenture fixée ou déployée au-dessus d'une estrade, d'un trône (synonyme : baldaquin), d'un lit (synonyme : ciel-de-lit), d'un autel, d'un catafalque (synonyme : poêle). Dais de brocart, de drap d'or, d'argent; tendre un dais. Un lit de garçonnet, ce lit en fer, monté sur des roulettes, avec son petit dais en forme de tente militaire, sa soie verte passée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1895, page 793 ). Le lourd croissant d'or, le don du Khalife (...) couronnait le dais royal (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 33) : Ø 1.... Isabelle (...) vit au fond de la salle un dais seigneurial coiffé de plumes, historié d'armoiries dont il eût été difficile de déchiffrer le blason, et surmontant un fauteuil en forme de trône posé sur une estrade recouverte d'un tapis où l'on accédait par trois marches. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 379. — [Le dais comme symbole du pouvoir] Anathème sur toi, sur ton trône et ton dais! (EDGAR QUINET, Napoléon, 1836, page 251 ). Il y a quelque chose de plus haut que toutes les couronnes, c'est le dais! (PAUL CLAUDEL, Poèmes de guerre, 1916, page 538 ). · Vieux. Sous le dais. Sur le trône, au faîte du pouvoir et des honneurs. L'enfant né sous le dais, dans la pourpre des rois (ABBÉ JACQUES DELILLE, Le Malheur et la pitié, 1803, pages 59-60 ). 2. Par analogie. a) Couronnement de trône, de stalle, de dressoir (généralement en bois sculpté). Magnifique trône archi-épiscopal, en marbre blanc, avec dais gothique (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 181 ). Une chaise placée sous un de ces « solium » ou dais en bois sculpté garni d'une estrade élevée de quelques marches (HONORÉ DE BALZAC, L'Enfant maudit, 1831-36, page 401 ). b) ARCHITECTURE. Ouvrage de pierre ou de bois en forme de petite voûte, décoré d'arcades et de pinacles, formant saillie au-dessus d'une statue, soit à l'extérieur, soit à l'intérieur d'un édifice religieux ou civil. Toutes ces figures sont surmontées de dais richement sculptés (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 353 ). Des niches de saints surmontées de dais (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 201) : Ø 2.... ils accompagnèrent toujours ces figures de supports, de montants et de dais très-saillants, qui, tout en les abritant, leur faisaient un entourage assez coloré pour leur permettre de se détacher en clair. EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture. 1872, page 249. c) LITURGIE. Étoffe tendue, soutenue par deux ou quatre montants, sous laquelle on porte le saint sacrement, surtout dans les processions, ou sous laquelle on recevait les rois, les princes, etc. lorsqu'ils faisaient une entrée solennelle dans une église. Dais de la procession, du saint sacrement, liturgique; marcher sous le dais. Bernard était presque le seul homme derrière le dais (FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 237 ). N'a-t-on pas reçu ton roi Charles sous un dais d'or (ARMAND SALACROU, La Terre est ronde, 1938, II, 1, page 172 ). d) HISTOIRE AUTOMOBILE. " Toit démontable que l'on met sur les voitures découvertes " (Dictionnaire de l'Académie Française). Cette voiture était un landaulet à quatre roues en bois, couvert d'un dais (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 482 ). C.— Par extension, littéraire. Abri, chose en forme de voûte qui recouvre. Le dais bleu, gris, etc., du ciel; le dais sombre du feuillage. La lune montait lentement du côté du Vésuve, couvert de son léger dais de fumée (GÉRARD DE NERVAL, Les Filles du feu, Isis, 1854, page 655 ). Sous le dais mouvant des nuées lourdes (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1121) : Ø 3. L'interpellée s'arrête, regarde autour d'elle, m'aperçoit sous le cèdre, dont les dernières branches retombantes forment une sorte de dais, hésite un peu, puis (...) se coule avec précaution jusqu'à moi. HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 251. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 264. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 568, b) 492; XXe. siècle : a) 417, b) 123.

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ils accompagnèrent toujours ces figures de supports, de montants et de dais très-saillants, qui, tout en les abritant, leur faisaient un entourage assez coloré pour leur permettre de se détacher en clair. EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture. 1872, page 249. c) LITURGIE.

Étoffe tendue, soutenue par deux ou quatre montants, sous laquelle on porte le saint sacrement, surtout dans les processions, ou sous laquelle on recevait les rois, les princes, etc.

lorsqu'ils faisaient une entrée solennelle dans une église.

Dais de la procession, du saint sacrement, liturgique; marcher sous le dais.

Bernard était presque le seul homme derrière le dais (FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 237 ).

N'a-t-on pas reçu ton roi Charles sous un dais d'or (ARMAND SALACROU, La Terre est ronde, 1938, II, 1, page 172 ). d) HISTOIRE AUTOMOBILE.

" Toit démontable que l'on met sur les voitures découvertes " (Dictionnaire de l'Académie Française).

Cette voiture était un landaulet à quatre roues en bois, couvert d'un dais (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 482 ). C.— Par extension, littéraire.

Abri, chose en forme de voûte qui recouvre.

Le dais bleu, gris, etc., du ciel; le dais sombre du feuillage.

La lune montait lentement du côté du Vésuve, couvert de son léger dais de fumée (GÉRARD DE NERVAL, Les Filles du feu, Isis, 1854, page 655 ).

Sous le dais mouvant des nuées lourdes (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1121) : Ø 3.

L'interpellée s'arrête, regarde autour d'elle, m'aperçoit sous le cèdre, dont les dernières branches retombantes forment une sorte de dais, hésite un peu, puis (...) se coule avec précaution jusqu'à moi. HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 251. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 264.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 568, b) 492; XXe. siècle : a) 417, b) 123. 2. »

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