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Définition: ÉTOILE, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTOILE, substantif féminin. I.— Au sens propre. A.— ASTRONOMIE. Astre brillant de sa propre lumière, observable sous la forme d'un point scintillant, sans mouvement apparent. Amas d'étoiles; grandeur, magnitude d'une étoile. Comme on parlait devant lui du mouvement des étoiles : « Ce n'est pas vrai, que les étoiles tournent. On dit les étoiles fixes. Et si elles tournaient, on le saurait » (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1913, page 169) : Ø 1. Lorsque nos regards s'élèvent vers les cieux étoilés, pendant ces heures étincelantes où la voûte céleste apparaît constellée d'une véritable poussière lumineuse, arrêtons-nous sur l'un quelconque de ces points brillants qui scintillent au fond des cieux : ce point est aussi gros que notre soleil, et, dans l'univers, notre soleil n'est pas plus important que lui. Éloignons-nous par la pensée jusqu'à cette étoile, et de sa distance retournons-nous vers la Terre et cherchons notre système solaire... CAMILLE FLAMMARION, Astronomie populaire, 1880, page 378. SYNTAXE : Étoiles australes, bleues, chaudes, éteintes, faibles, gazeuses, géantes, naines, nouvelles, obscures, rouges, visibles, voisines; catalogue, coucher, déclinaison, densité, distance, grandeur apparente, lever, observation, occultation, orbite, puissance, scintillation, volume des étoiles. · Étoiles doubles, multiples. Ensemble de deux ou plusieurs étoiles si rapprochées qu'elles se confondent en une seule étoile apparente. Sur trois étoiles il y a « pour le moins » une étoile double. Parfois les deux composantes sont faciles à séparer, parfois aussi elles se touchent presque (HENRI POINCARÉ, Leçon sur les hypothèses cosmogoniques, 1911, page LX. ). De belles « étoiles doubles », dont les composantes sont souvent de couleurs différentes (ANDRÉ DANJON. Cosmographie, classe de mathématiques. 1948, introduction, page 17 ). · Étoile polaire. Étoile appartenant à la constellation de la Petite Ourse et voisine du pôle Nord, dont elle indique la direction. Et quelquefois, dans un effort pour remettre le cap sur mon logis, en fixant, d'après les principes nautiques, mes yeux sur l'étoile polaire, (...) j'entrais soudainement dans des labyrinthes de ruelles (CHARLES BAUDELAIRE, Les Paradis artificiels, 1860, page 415) : Ø 2. Tu ne sais pas où est le Nord... Eh bien, je te ferai voir un de ces soirs l'Étoile polaire... Eh bien, tu prendras trois petits piquets, tu les planteras en ligne, bien en ligne, avec cette étoile. En te couchant par terre, tu les aligneras bien juste. Et puis avec un méridien, tu verras comme ça parfaitement où est le Nord. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 761. · Étoile variable. Étoile dont l'éclat varie au cours de périodes plus ou moins longues. Ils [les amas] contiennent peu d'étoiles variables et ce sont généralement des variables à éclipse (ERRY SCHATZMAN, L'Astrophysique, 1963, page 104 ). B.— Usuel, par extension. Tout astre brillant (étoile ou planète) autre que le soleil et la lune. Étoile(s) brillante(s); fourmillement d'étoiles. Elle n'avait aucune idée de ces distances vertigineuses, — et Tahaapaïru les comparait à celles qui séparaient Fataoua de la lune ou des étoiles (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 72 ). On vit là-bas [dans ce pays lointain] comme dans un paradis. Jamais d'hiver, un ciel éternellement bleu, une existence au soleil et aux étoiles (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1070 ). SYNTAXE : Étoile(s) flamboyante(s), lointaine(s), luisante(s), pâle(s), resplendissante(s), scintillante(s), vacillante(s); étoiles errantes (les planètes) par opposition aux étoiles fixes; blanche(s), brillante(s), grande(s), grosse(s), petite(s), première(s) étoile(s); lune et étoiles; étoiles dans/de la nuit, au/du ciel, firmament; clarté, cortège, lueur, lumière, marche, myriades, nuages, pluie, poussière, rayons, scintillement des étoiles; s'allumer, briller, luire, pâlir, palpiter, rayonner, resplendir, scintiller; constellé (ée) d'étoiles. 1. En particulier. a) Étoile filante. Météore dont l'embrasement lors du passage dans les couches supérieures de l'atmosphère produit un phénomène lumineux très fugace. Quelques étoiles filantes glissèrent tout à coup, décrivant sur le ciel comme la parabole d'une monstrueuse fusée (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 79 ). Jean-Louis et José assis sur le banc du perron, la tête renversée, guettaient les étoiles filantes (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 109 ). b) Étoile du Berger, du matin, du soir. Planète Vénus. Cependant l'étoile du matin paraissait sur le sommet des montagnes voisines (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 251 ). Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur (ALPHONSE DE LAMARTINE, Méditations poétiques. 1820, page 10 ). Marie, enfin quitte l'ouvrage, Voici l'étoile du Berger (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, Le Prisonnier de guerre, 1829, page 219 ). c) RELIGION CHRÉTIENNE. · Étoile des Mages. Étoile qui, selon l'Évangile (Matthieu 2, 1-12) guida les Rois Mages jusqu'à la Crèche. Comme l'étoile a conduit les trois rois du fin fond de l'Orient. Vers le berceau de mon fils (CHARLES PÉGUY, Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, 1911, page 174) : Ø 3. J'ai mon étoile limpide Qui guide Mon pied leste et voyageur, Comme l'étoile des Mages Si sages Parmi ceux de l'Orient, Qui les mena par des plaines Lointaines Aux pieds du divin enfant,... MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 111. Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 attestent l'emploi vieux de la locution Fête de l'Étoile pour désigner l'Épiphanie. · [Dans le langage symbolique, pour désigner la Vierge Marie] Étoile de la mer, Étoile du matin. Ton siège au milieu du ciel, ô Marie, Étoile de la mer! (PAUL CLAUDEL, Corona Benignitatis, 1915, page 375 ). 2. Locutions. a) Coucher, dormir, loger à l'auberge, à l'enseigne, à l'hôtel de l'Étoile; à la belle étoile. Passer la nuit dehors. Voici quarante-trois nuits que je dors à la belle étoile, sous ce ciel de la Grèce toujours étoilé et serein (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 289 ). Il va falloir que j'aille loger à l'hôtel de la belle étoile. Je le connais, cet hôtel; il y a furieusement des courants d'air (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, préface, page 80 ). b) Faire voir des étoiles en plein midi (figuré, vieux, familier). Infliger un violent coup sur la tête, qui provoque un éblouissement (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932). Par extension. Abuser de la crédulité de quelqu'un. Le vieux renard trouverait moyen de leur faire voir des étoiles en plein midi (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 125) : Ø 4. Tu as trouvé le mot, j'étais godiche, ton père m'aurait fait voir aujourd'hui des étoiles en plein midi (...) et j'étais tellement anéantie, qu'il m'aurait fait mettre à genoux, s'il avait voulu, pour signer ses paperasses. ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 535. c) ASTROLOGIE. Astre qui est censé exercer une influence bonne ou mauvaise sur la destinée d'une personne née au moment de son apparition dans le ciel. Étoile bénéfique, bienfaisante, favorable, funeste, heureuse, maligne. (Quasi-)synonyme : ascendant. Il lui eût fallu pouvoir préparer sa pensée à loisir, et forcer ensuite le public à l'entendre... Et juste, à point nommé, son étoile — sa mauvaise étoile — vint lui en offrir les moyens (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 410) : Ø 5. Vous devez être poëte : cela se lit dans vos yeux et dans la partie supérieure de votre figure; plus bas, vous êtes sous l'empire d'astres tout différents, presque opposés (...). Remerciez Dieu : il y a peu d'hommes qui soient nés sous plus d'une étoile, peu dont l'étoile soit heureuse, moins encore dont l'étoile, même favorable, ne soit contre-balancée par l'influence maligne d'une étoile opposée. ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 227. — Expressions. · Être né sous une bonne, une mauvaise étoile. Avoir de la chance, de la malchance. Il faut que vous soyez née sous une heureuse étoile!... La première fois que vous venez à la Cour, y trouver deux amis!... (EUGÈNE SCRIBE, Le Verre d'eau, 1840, I, 3, page 654 ). Outre que je puis fort bien être tué demain, car je sens que je suis né sous une mauvaise étoile (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, 1859, page 58 ). · Être la bonne, la mauvaise étoile de quelqu'un. Porter chance ou malchance à quelqu'un. Vous nous avez sauvés, vous avez été notre bonne étoile! (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, 1859, page 548 ). · Lire (quelque chose) dans les étoiles. Établir un horoscope; prédire un événement à partir de l'observation des astres. Ni toi ni moi n'avons lu dans les étoiles (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 29 ). Il est de ces généraux qui lisent leur victoire, non la veille dans les étoiles, mais le lendemain dans les journaux (JEAN GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 48 ). Je ne me serais pas résignée à me laisser tomber dans le lit du vieux Manente sans l'horoscope. Le savant Uderigo lisait parmi les étoiles mon nom uni à celui de Manente (ARMAND SALACROU, La Terre est ronde, 1938, II, 1, page 182 ). — Par métonymie. Destinée d'une personne. Avoir confiance, foi en son étoile. Son extrême confiance en l'étoile de son mari (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 985 ). Il n'y a pas de destin de la joie; il n'y a pas d'étoile heureuse (MAURICE MAETERLINCK, Le Trésor des humbles, 1896, page 184 ). — Au figuré. Ascendant et/ou renommée d'une personne. L'étoile pâlissait, je sentais les rênes m'échapper, et je n'y pouvais rien (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 11 ). Le capitaine en exercice voyait son étoile pâlir devant l'astre naissant du capitaine en expectative (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 163 ). II.— Par analogie. [Par référence à la figuration traditionnelle de l'étoile ou à son éclat] A.— [Par référence à la forme de l'étoile] 1. Figure conventionnelle ou approximative représentant une étoile. a) Figure rayonnée sous laquelle est traditionnellement représentée l'étoile. Quatre petits dômes mosaïques, peints or et azur, et percés de trous, figurés en étoiles et en croissants (ÉLÉMIR BOURGES. Le Crépuscule des dieux. 1884, page 316 ). Elle parlait sans me regarder, en dessinant au crayon des petites étoiles sur la couverture d'un livre (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Climats, 1928, page 221 ). — Locution adverbiale ou adjectivale. [À propos d'un objet ou d'un ensemble d'objets] En étoile(s). En forme d'étoile; qui présente une disposition en rayons. Des routes autour de trois villes, en étoiles comme les traces d'énormes pattes d'oiseaux (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 517 ). b) Par extension. a ) Déchirure, empreinte, fêlure en forme d'étoile. En choisissant parmi les faïences des dressoirs celles qui n'avaient qu'une écornure ou qu'une étoile (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 465 ). Le papier vert à ramages, crevé en étoile, laissait paraître quelques fils de serpillière (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 18 ). Son splendide parquet de chêne avait des étoiles (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 121 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le dérivé étoilure, substantif féminin, rare. Fissure en étoile. On reconnaît les pierres qui ont servi de percuteurs par de petites étoilures (MORTILLET, Le Préhistorique, 1882, page 510). ß ) Rond-point d'où rayonnent plusieurs allées ou avenues. Les bois où se mêle la foule connaissent vite leur allée centrale et constituent une fois pour toutes leurs réseaux de sentiers, d'étoiles et de carrefours (PIERRE LOUÿS, Aphrodite, 1896, page 186 ). [Dans les forêts] les « étoiles » des carrefours où viennent converger des routes venues (...) des points les plus différents (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 1029 ). — En particulier. L'Étoile. Place de Paris où se trouve l'Arc-de-Triomphe. J'étais à ma fenêtre, regardant l'Arc de Triomphe de l'Étoile (HONORÉ DE BALZAC, Théorie de la démarche, 1833, page 638 ). c) Emplois spéciaux. a ) ARCHITECTURE. " Ornements peints, sculptés ou gravés offrant des rayons pointus en nombre variable; (...) dans l'architecture romane, (...) sortes de fleurons se rapprochant de l'étoile à quatre branches, et soit disposés sur des surfaces taillées en pointe de diamant, soit juxtaposés de façon à former des motifs de décoration continus " (Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884). ß ) GÉOMÉTRIE. Polygone comportant des angles rentrants. Synonyme : polygone étoilé. C'était une sorte de table de Pythagore, avec des carrés, des losanges, des étoiles, des signes du Zodiaque, beaucoup de chiffres et d'autres figures cabalistiques (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 374 ). ? ) HÉRALDIQUE. Figure de blason qui compte ordinairement cinq rayons. Le cintre était surmonté de l'écusson de pierre, aux armes de l'antique famille des comtes d'Athol, savoir : « d'azur, à l'étoile abîmée d'argent » (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 21 ). d ) TYPOGRAPHIE. Signe typographique en forme d'étoile. Synonyme : astérisque. Dans la pièce « A Gautier » après l' « Hippogriffe a relayé Pégase », il faut (c'est oublié dans la copie) une « étoile ». Comme dans celle-ci après « moi qui suis vieux ». Ces « étoiles » marquent la division importante de la pièce (VICTOR HUGO, Correspondance, 1872, page 333 ). — En particulier. Trois étoiles. Signe conventionnel de trois astérisques, à la suite d'un article ou à la place habituellement occupée par le nom, indiquant un auteur qui a voulu garder l'anonymat. Trois étoiles au lieu d'une signature... (ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 334 ). Ce petit livre signé de trois étoiles (JULIEN GREEN, Journal, 1941, page 142 ). · Par plaisanterie. [Par référence à cet usage] Monsieur, Madame Trois Étoiles. Personne dont on ignore ou tait le nom. Allez donc dire cela à Madame la banquière Trois Étoiles, qui s'évente là-bas à son balcon (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 222 ). Sir Arthur, gentleman anglo-indien, épousait sérieusement Miss Anne Perkins ou la veuve Mistress « Trois Étoiles » (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4, 1859, page 9 ). Par exagération. Vous comprenez que nous sommes obligés, pour la morale et les convenances, de l'appeler la Comtesse « Neuf-Étoiles » (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4 1859, page 358 ). Quelques-uns des génies qui ont enthousiasmé la terre, du roi Salomon au Baron Quatre ou Sept étoiles (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 766 ). 2. Représentation sous forme d'insigne ou d'emblème d'une étoile avec valeur de symbole. Les sept étoiles d'or qui, dans la pensée de Herzl, symbolisaient les sept heures de travail (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'An prochain à Jérusalem, 1924, page 96 ). L'étendard américain, avec ses étoiles sur bleu profond (PAUL MORAND, New-York, 1930, page 182) : Ø 6.... aux trente-sept étoiles représentant les trente-sept États de l'Union qui resplendissent sur le yacht des pavillons américains, le marin en avait ajouté une trente-huitième, l'étoile de « l'État de Lincoln », car il considérait son île comme déjà rattachée à la grande république. JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 324. · Étoile de David. Figure à six branches faite de deux triangles entrecroisés, emblème du peuple juif. Je vois briller au-dessus de vous la Croix du Sud de votre naissance (...) tandis que, dans le flamboiement de ses millénaires d'années-lumière, l'Étoile de David scintille sur votre épée (MONSIEUR ANDRÉ CHAMSON, RECEVANT JOSEPH KESSEL À L'ACADÉMIE FRANÇAISE. Cahiers de Neuilly, avril 1964, page 96 ). · Étoile jaune. Signe distinctif imposé aux Juifs par les nazis, pendant la Seconde guerre mondiale. Je songe à toi, Marceau, instituteur révoqué comme franc-maçon; à toi, Lévy, aux parents marqués de l'étoile jaune (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 134 ). Des étoiles en satinette jaune distribuées après remise de deux points découpés dans la carte de textile (NATHALIE SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, page 51 ). · Étoile rouge. Insigne de l'armée soviétique depuis la Révolution de 1918 : Ø 7. J'étais avant-hier à Barcelone. J'ai vu dans un hangar ouvert un bel avion; des étoiles rouges partout, une faucille et un marteau sur la queue, des inscriptions de tous les côtés; et en avant le mot : Lénine. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 561. — Spécialement. a) DÉCORATIONS (CIVILES ou MILITAIRES). · Étoile des braves, de l'honneur. Légion d'honneur. Ma poitrine fut émaillée de l'étoile des braves. J'étais commandant et décoré!!! (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 220 ). Je n'ai encore vu personne de nos amis et n'ai point par conséquent contemplé l'étoile de l'honneur sur le paletot blanc de Claudin (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1862, page 46 ). · Ordre de chevalerie, ordre colonial, etc., ayant pour emblème une étoile. En particulier. Étoile Polaire. Ordre chevaleresque suédois créé au dix-huitième siècle pour récompenser le mérite civil : Ø 8. Quand je me suis mariée, M. le Comte de Creutz, alors ministre du Roi, écrivit à mon père formellement que M. de Staël aurait l'ordre de l'Étoile Polaire dans l'année. Depuis, Sa Majesté, à ce que m'a dit le comte de Fersen, a fait une loi qui ne permet pas aux chevaliers de l'ordre de l'Épée d'avoir l'Étoile Polaire. Si cela est ainsi, j'ose demander pourquoi il n'obtiendrait pas de la bonté de Sa Majesté l'ordre des Séraphins... GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1788, page 236. b) FRANC-MAÇONNERIE. Étoile (flamboyante). " Symbole de la manifestation centrale de la lumière, du centre mystique, du foyer d'un univers en expansion " (Dictionnaire des symboles (JEAN CHEVALIER, ALAIN GHEERBRANT, MARIAN BERLEWI) 1969, page 335) : Ø 9. Avec la truelle le maçon étale le ciment, lie les pierres des édifices... Voici le marteau qui cloue les poutres et les chevrons... L'équerre et le fil à plomb donnent la direction de la ligne afin que le mur ne penche point; ceci est l'étoile à cinq pointes, image de l'univers créateur et de l'homme qui s'unit à la création... PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 27. c) HÔTELLERIE et RESTAURATION. Indice de classement des hôtels et des restaurants en fonction de la qualité de leurs installations, de leur service ou de leur cuisine. On a bâti toute une série d'hôtels à trois étoiles (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 36 ). Les établissements dont la cuisine sort de l'ordinaire, sont gratifiés de 1, 2 ou 3 étoiles suivant qu'il s'agit d'une bonne table dans sa catégorie, d'une table excellente méritant un détour ou enfin, d'une table exceptionnelle (Elle, décembre 77, page 94 ). d) ART MILITAIRE. Étoiles à cinq branches. Figurant sur les manches et la coiffure de l'uniforme des officiers généraux des trois armes, dont elles indiquent le grade. Ayant appris que le ministre hésitait à lui donner sa troisième étoile, je dus faire une démarche pressante pour que Foch fût nommé général de division (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 13 ). Sur sa manche des étoiles brillent (JACQUES PRÉVERT, Paroles, 1946, page 208 ). 3. Réalisation, dans la nature, d'entités (vivantes) rappelant une telle figure. a) Domaine végétal. a ) Fleur dont les pétales sont disposés en étoile. Jasmin aux jolies petites étoiles jaunes (JULES MICHELET, Journal, 1858, page 408 ). L'étoile rose des nymphéas s'ouvrait (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 486 ). ß ) Plante de la classe des Monocotylédones, à fruit ou fleur en forme d'étoile. Étoile d'eau. Plante aquatique. Des remous d'eau stagnante où (...) éclatait comme des pâquerettes la frêle broderie des étoiles d'eau (GÉRARD DE NERVAL, Les Filles du feu, Le Bal de Loisy, 1854, page 610 ). b) Domaine animal. a ) Marque blanche sur le front d'un cheval ou d'un boeuf dont la robe est de couleur foncée. Ah! mes boeufs, mes beaux boeufs! Fauveau à la raie noire, et l'autre qui avait une étoile sur le front (PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, Deuxième lettre particulière, 1820, page 69 ). Il embrassa la bête [le vieux cheval estropié] infortunée et mit un baiser sur l'étoile blanche de son front (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 304 ). ß ) Étoile de mer. Synonyme usuel de astérie (voir ce mot exemple 1) : Ø 10.... ces langoustes, ces poulpes, ces étoiles de mer, ces crabes, me révélaient des formes de la vie trop étonnantes et des animaux moins fraternels vraiment que mon petit chien Caire, que le poney de Madame Caumont... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 94. c) Domaine météorologie Cristal de neige. Si une goutte d'eau évaporée est frappée du froid, elle se change en étoile de neige à six rayons en hiver, et en polyèdre de grêle à six pans en été (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 215 ). Sa robe était blanche et des étoiles de neige tombaient sur les joues, sur les mains croisées, sur la poitrine, sur la robe blanche (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 275 ). 4. Réalisation par l'activité humaine d'objets rappelant ou reproduisant une telle figure. a) Objet décoratif représentant une étoile. Étoile d'argent, de cristal, de diamant, d'or. Elle ne porte habituellement de tous ces bijoux dont nos jeunes Catalanes sont si vaines, que deux petites étoiles de grenat qui étincellent à ses oreilles (HENRI DE LATOUCHE, LOUIS-FRANÇOIS L'HÉRITIER. Dernières lettres de deux amans de Barcelone, 1821, page 113 ). Une parure de fantaisie, vue avec sa mère à la vitrine d'un bijoutier du Palais-Royal. — Vous savez, trois étoiles de strass pour être piquées dans les cheveux... (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 233 ). b) ARTILLERIE. Étoile mobile. Instrument servant à vérifier le calibre d'une arme à feu. On parvient à reconnaître où sont les trous et les caves dans la lumière d'un canon au moyen du chat. Mais il y a un meilleur moyen, c'est l'étoile mobile de Gribeauval (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, page 439 ). B.— [Par référence à l'éclat des étoiles] 1. Domaine physique. a) [À propos d'une source lumineuse, d'un appareil d'éclairage] Cloyes dormait, retombé à sa paix morte, éclairé par les étoiles jaunes des réverbères (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 181 ). Les étoiles des cierges scintillant dans les ténèbres commencées de cette brume (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 235 ). b) Spécialement. PYROTECHNIE. Feu d'artifice dont l'éclat et l'aspect évoquent les étoiles. Ces chutes d'étoiles, le grésillement des grandes pièces, leurs gerbes d'étincelles, les soleils tournants, enfin l'embrasement de la vieille ville, ces feux de bengale, bleus, blancs, rouges, allumés tous ensemble et qui durant quelques minutes pavoisèrent le ciel même aux couleurs nationales (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 48 ). Confer bombardement exemple 3. 2. Domaine humain. Artiste particulièrement connu et apprécié du public. (Quasi-)synonymes : star, vedette. La blonde Géraldine, une étoile d'opérettes (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1325 ). Les premiers grands impresarii, s'annexent à coups de dollars les étoiles européennes (PAUL MORAND, New-York, 1930, page 168 ). Je songeais qu'il est étrange que le cinéma exige de ses étoiles cet excès de maquillage pour atteindre à nous livrer, d'une figure, la pure essence (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 1, 1934, page 30 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le diminutif péjoratif étoilette, substantif féminin, néologisme Petite étoile. Depuis la mort de cette grande artiste [Thérésa] , j'ai souvent bondi en lisant dans les journaux qu'on appelait telle ou telle étoilette de beuglant « la nouvelle Thérésa » (FÉLIX GALIPEAUX, Souvenirs, 1931, page 11). — En particulier. CHORÉGRAPHIE. Danseur (euse) promu(e) aux premiers rôles dans une troupe ou un corps de ballet. Qu'est-ce que le foyer de la danse? et le corps de ballet? et les étoiles de l'Opéra? (EDMOND ABOUT, Le nez d'un notaire, 1862, page 12 ). Comme une étoile de la danse qui, dans la fantaisie d'un pas, vient prendre successivement la place de chacune des ballerines ses soeurs (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 36 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 329. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 400, b) 10 939; XXe. siècle : a) 9 195, b) 9 210. Forme dérivée du verbe "étoiler" étoiler ÉTOILER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Littéraire. [Correspond à étoile I] Parsemer (le ciel) d'étoiles (dans le Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré-Larousse de la langue française en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel; le sujet désigne des végétaux] Parsemer à la façon des étoiles. Ces petites fleurs bleues qui étoilent les rives des fleuves allemands (HENRI MURGER, Scènes de la vie de jeunesse, 1851, page 18 ). Ces plantes frêles mais vivaces qui, quand c'est le printemps, étoilent çà et là la neige des pôles (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 385 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] a) Parsemer de motifs décoratifs figurant des étoiles. Il fallait peindre la voûte, l'étoiler d'or (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 183 ). b) Par extension. Laisser une empreinte, une marque en forme d'étoile. De larges gouttes de pluie commencèrent à étoiler le trottoir (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, page 636 ). Les lourds véhicules (...) étoilaient de boue les vitrines des magasins (ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 25 ). À la place du coeur, une tache rouge étoilait la chemise [de Castaing] (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 342 ). — En particulier. Occasionner une déchirure, une fêlure en forme d'étoile. La balle siffla entre ses bois, étoila derrière lui l'écorce d'un vieux chêne têtard (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 145 ). Ils n'écornèrent qu'une table et n'étoilèrent qu'une glace (PAUL VIALAR, Carambouille, 1949, page 222 ). Comme un coup d'épingle traverse l'épaisseur des pliures et étoile ensuite, de place en place, la feuille ouverte de papier (JEAN COCTEAU, La Fin du Potomak, 1940, page 64 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile; le sujet désigne une source lumineuse] Ponctuer de lumière(s). Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin, Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques (CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 105 ). L'obscurité profonde, que les feux étoilaient de rouge (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 122) : Ø ... Quasimodo, inspectant Paris du haut de son clocher, n'y voyait plus briller qu'une lumière, laquelle étoilait une vitre à l'étage le plus élevé d'un haut et sombre édifice, à côté de la porte Saint-Antoine. Cet édifice, c'était la Bastille. Cette étoile, c'était la chandelle de Louis XI. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 484. II.— Emploi pronominal. A.— [Correspond à étoile I] Se couvrir d'étoiles. Je regardais le ciel S'étoiler (...). Je pensais : « La nuit vient; tout va bientôt se taire; C'est l'instant de l'amour, et Vénus a brillé » (LÉON DIERX, Poèmes et poésies, Crépuscule, 1864, page 14 ). Le jour s'étant éteint, la nuit s'étoilait peu à peu, surtout vers l'Orient d'où montent toutes les étoiles (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 335 ). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] Les basilics et les mélisses s'étoilaient de fleurettes blanches (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 240 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] Se déchirer, se fêler en étoile. Une vitre de la devanture venait de s'étoiler brusquement (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 303 ). Un petit coup sec vint à sonner contre la fenêtre dont un carreau s'étoila, comme s'il eût été frappé d'un grêlon (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 398 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile] a) S'allumer. Les lampes des chapelles commençaient à s'étoiler, tant les voûtes devenaient noires (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862 page 293 ). b) [Le sujet désigne un lieu] S'éclairer de points lumineux. Le village s'étoilait de points lumineux (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 114 ). Tous les feux du ciel et de la terre s'allument. Les maisons de proche en proche, le firmament d'espace en espace s'étoilent à la fois (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 203 ). c) Par métaphore. Les yeux de la jeune femme s'étoilèrent (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 852 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 DÉRIVÉS : Étoilement, substantif masculin. [Correspond à étoiler IB et IIB] Rare. Action d'étoiler, de s'étoiler; résultat de cette action. a) [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] C'est l'étoilement de la verdure, au fond de mon jardin, par toutes ces roses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1883, page 262 ). b) [Par référence à la forme de l'étoile] Par extension. Synonyme : fêlure en étoile. Il a le fendillement vitreux, l'étoilement d'un carreau fraîchement cassé (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 298 ). c) [Par référence à l'éclat de l'étoile] Entrant par les hautes fenêtres du dortoir, venant blanchir imperceptiblement l'étoilement de ses quatre veilleuses accroupies sur leurs lits d'huile grasse (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Femmes d'amis, Tante Henriette, 1894, page 62 ).

« éclipse (ERRY SCHATZMAN, L'Astrophysique, 1963, page 104 ). B.— Usuel, par extension.

Tout astre brillant (étoile ou planète) autre que le soleil et la lune.

Étoile(s) brillante(s); fourmillement d'étoiles.

Elle n'avait aucune idée de ces distances vertigineuses, — et Tahaapaïru les comparait à celles qui séparaient Fataoua de la lune ou des étoiles (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 72 ).

On vit là-bas [dans ce pays lointain] comme dans un paradis.

Jamais d'hiver, un ciel éternellement bleu, une existence au soleil et aux étoiles (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1070 ). SYNTAXE : Étoile(s) flamboyante(s), lointaine(s), luisante(s), pâle(s), resplendissante(s), scintillante(s), vacillante(s); étoiles errantes (les planètes) par opposition aux étoiles fixes; blanche(s), brillante(s), grande(s), grosse(s), petite(s), première(s) étoile(s); lune et étoiles; étoiles dans/de la nuit, au/du ciel, firmament; clarté, cortège, lueur, lumière, marche, myriades, nuages, pluie, poussière, rayons, scintillement des étoiles; s'allumer, briller, luire, pâlir, palpiter, rayonner, resplendir, scintiller; constellé (ée) d'étoiles. 1.

En particulier. a) Étoile filante.

Météore dont l'embrasement lors du passage dans les couches supérieures de l'atmosphère produit un phénomène lumineux très fugace.

Quelques étoiles filantes glissèrent tout à coup, décrivant sur le ciel comme la parabole d'une monstrueuse fusée (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 79 ).

Jean-Louis et José assis sur le banc du perron, la tête renversée, guettaient les étoiles filantes (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 109 ). b) Étoile du Berger, du matin, du soir.

Planète Vénus. Cependant l'étoile du matin paraissait sur le sommet des montagnes voisines (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 251 ).

Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur (ALPHONSE DE LAMARTINE, Méditations poétiques. 1820, page 10 ).

Marie, enfin quitte l'ouvrage, Voici l'étoile du Berger (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, Le Prisonnier de guerre, 1829, page 219 ). c) RELIGION CHRÉTIENNE. · Étoile des Mages.

Étoile qui, selon l'Évangile (Matthieu 2, 1-12) guida les Rois Mages jusqu'à la Crèche.

Comme l'étoile a conduit les trois rois du fin fond de l'Orient. Vers le berceau de mon fils (CHARLES PÉGUY, Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, 1911, page 174) : Ø 3.

J'ai mon étoile limpide Qui guide Mon pied leste et voyageur, Comme l'étoile des Mages Si sages Parmi ceux de l'Orient, Qui les mena par des plaines Lointaines Aux pieds du divin enfant,... MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 111. Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 2. »

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