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Définition et usage: feinte2 FEINT, FEINTE2, participe passé et adjectif.

Publié le 14/02/2016

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Définition et usage:

feinte2

FEINT, FEINTE2, participe passé et adjectif.

 

I.— Participe passé de feindre*

 

II.— Adjectif. [En parlant d'un comportement, d'un sentiment] Simulé. Des larmes feintes; maux de tête feints. Une amitié feinte; une feinte réconciliation; de feintes caresses (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonymes : faux; antonymes : réel, vrai. Une nette attitude, dans de pareils moments, vaut mieux que toutes les larmes et que tous les désespoirs, lesquels, le plus souvent, sont feints et hypocrites (GASTON LEROUX, Le Mystère de la Chambre jaune, 1907, page 56 ). Léon (...) maintenait ses yeux allumés par un effort de volonté, (...) dans le feint intérêt violent qu'il portait à tout ce qui touchait à son oncle (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 809 ). Elle parlait avec une froideur qui (...) ne pouvait passer pour feinte (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 402 ).

 

Spécialement. ARCHITECTURE. [En parlant d'une partie d'un édifice] Qui est factice. Porte feinte, colonne feinte, fenêtre feinte (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonyme : faux. [Les premières façades latérales byzantines] sont ordinairement décorées d'arcades feintes (ALBERT LENOIR. L'Architecture monastique, 1852, page 274 ).

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 393. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 383, b) 246; XXe. siècle : a) 544, b) 884.

 

Forme dérivée du verbe \"feinter\" feinter

 

FEINTER, verbe transitif.

 

A.— JEUX, SPORTS. Faire un mouvement en vue de tromper l'adversaire. L'avant a feinté le gardien de but :

 

0 1.... nous jouions à la balle, entre l'Hôtel des Grands Hommes et la statue de Jean-Jacques Rousseau, j'étais indispensable (...) à qui Meyre, feintant Grégoire, aurait-il fait sa passe si je n'avais été, moi, ici présent, maintenant?

 

JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 185.

 

Absolument. A plus forte raison ne doit-on jamais se contenter de feinter sans jamais attaquer (FRED BRETONNEL, A. DETHES, Boxe, 16 dans French Sports neologisms (Armstead Otey Grubb), Philadelphia, 1937, 1937, page 39 ). On vit la longue raquette de Slark, dardée soudain comme une antenne (...). Et Slark feinta, crocheta (...). Il découvrit enfin l'échappée, allongea d'un seul coup sa détente. Ce fut une vraie flèche qui jaillit vers le but (MAURICE GENEVOIX, Match à Vancouver, 1942, page 223 ).

 

B.— Par extension, familier. Tromper (quelqu'un) par une ruse. Il nous a feintés. Synonyme : avoir (quelqu'un) (familier). Je sors, je vais acheter des spaghetti et des côtes de porc, mais c'était pas vrai, c'était pour le feinter (RAYMOND QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, page 72) :

 

0 2. — ... Ne cherche pas à me feinter, je sais où te retrouver! [dit le commissaire de police à Bernard] .

 

RENÉ FALLET, Banlieue sud-est, 1947, page 254.

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