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Définition et usage du mot: BAS-FOND, substantif masculin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAS-FOND, substantif masculin. A.— MARINE. Partie du fond de la mer ou d'un fleuve où l'eau est peu profonde. Synonyme : haut-fond (Confer Dictionnaire de la voile (MICHEL BARBEROUSSE) 1969) : Ø 1. Enfin, ce fut Grand-Bassam, sur la Côte d'Ivoire, où j'allais. On y toucha à la pointe du jour. Je dis mal : on n'aborda pas, le paquebot stoppa en mer. La houle profonde arrive à la côte sur un bas-fond à pic, le heurte et se brise furieusement. Des baleinières seules peuvent atterrir, maniées à l'aviron par des noirs extraordinairement habiles, familiers de ces ressacs. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 100. B.— Terrain plus bas que ceux qui l'entourent et en général marécageux : Ø 2. Ecija est surnommée la poêle de l'Andalousie, et jamais surnom ne fut mieux mérité : située dans un bas-fond, elle est entourée de collines sablonneuses qui l'abritent du vent. THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, Voyage en Espagne, 1843. — Par métaphore ou au figuré (généralement au pluriel) 1. [Suivi d'un substantif introduit par de] La partie la plus vile : Ø 3. — ... Ce que personne ne sait au juste, c'est d'où il [Sanier] sort. Longtemps il a traîné dans les bas-fonds de la presse, journaliste sans éclat, enragé d'ambition et d'appétits. ÉMILE ZOLA, Paris, tome 1, 1898, page 58. SYNTAXE : Les bas-fonds de nos coeurs, du moi, du tempérament. · Les bas-fonds de la société. La partie de la population la plus vile, celle qui vit en marge de la société. 2. Absolument. Les bas-fonds. Lieux où règne la misère et où vit cette partie de la population qui est en marge de la société : Ø 4. Dans cet éclairement blême, les mises hétéroclites des habitants des bas-fonds apparaissent à cru, dans la pauvreté immense et désespérée qui les créa. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 17. — [En parlant de l'âme] Partie vile et obscure de la personne humaine : Ø 5. Cette nuit, une suffocation m'a réveillé. J'ai dû me lever, me traîner jusqu'à mon fauteuil et, dans le tumulte d'un vent furieux, j'ai relu ces dernières pages, — stupéfait par ces bas-fonds en moi qu'elles éclairent. FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 161. — Au singulier. Degré extrême d'abjection dans lequel par exemple la misère jette une personne : Ø 6. Ainsi vieillie, qu'allait-elle devenir la pauvre créature contre qui il [Jean] avait dormi si longtemps? L'argent fini qu'il lui avait laissé, où irait-elle, jusque vers quel bas-fond? Et tout à coup se dressait dans son souvenir la triste raccrocheuse (...). Elle deviendrait cela... ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 298.

« de la soci?t?: ? 4.

Dans cet ?clairement bl?me, les mises h?t?roclites des habitants des bas-fonds apparaissent ? cru, dans la pauvret? immense et d?sesp?r?e qui les cr?a. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 17.

? [En parlant de l'?me] Partie vile et obscure de la personne humaine?: ? 5.

Cette nuit, une suffocation m'a r?veill?.

J'ai d? me lever, me tra?ner jusqu'? mon fauteuil et, dans le tumulte d'un vent furieux, j'ai relu ces derni?res pages, ? stup?fait par ces bas-fonds en moi qu'elles ?clairent. FRAN?OIS MAURIAC, Le Noeud de vip?res, 1932, page 161.

? Au singulier.

Degr? extr?me d'abjection dans lequel par exemple la mis?re jette une personne?: ? 6.

Ainsi vieillie, qu'allait-elle devenir la pauvre cr?ature contre qui il [Jean] avait dormi si longtemps? L'argent fini qu'il lui avait laiss?, o? irait-elle, jusque vers quel bas-fond? Et tout ? coup se dressait dans son souvenir la triste raccrocheuse (...).

Elle deviendrait cela... ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 298.. »

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