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Définition et usage du mot: BATEAU2, BATEAUX2, substantif masculin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BATEAU2, BATEAUX2, substantif masculin. Familier ou populaire. Mensonge, mystification, plaisanterie. Un amusant bateau, des bateaux invraisemblables, homériques; monteur de bateaux : Ø 1. Mes grandes joies, ce sont des chahuts à Loule, à Océana, des bateaux aux bizuths!... HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1905, page 207. — Monter un bateau à quelqu'un. A.— Duper quelqu'un, lui en faire accroire. Synonymes : conduire, mener (quelqu'un) en bateau, monter le bateau (à quelqu'un) : Ø 2. Quant à Séménoff (...) il servait de tête de Turc à Paul Arène, qui lui montait de formidables bateaux. LÉON DAUDET, Fantômes et vivants, 1914, page 67. Ø 3. — (...) Non, il s'agit d'un don, tout simplement un don. — On ne donne pas comme ça des sommes pareilles. Un don de qui? — J'ai promis le secret, dit Luc. — À qui? dit Henri avec un sourire. Allons, tu me mènes en bateau; le généreux donateur, ça ne prend pas. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 233. Remarque : " La variante [de monter un bateau] mener en bateau est plus particulièrement usitée chez les voleurs dans un sens... donner le change, chercher à égarer la justice en lui faisant prendre une fausse piste " (LUCIEN RIGAUD, Dictionnaire de l'argot moderne, 1881, page 31). Confer aussi LUCIEN RIGAUD, Dictionnaire de l'argot moderne, 1881, page 248, pour l'expression meneur en bateau, de sens correspondant " Certains criminels ont réussi à mener en bateau la justice pendant des mois entiers " (G. GRISON, Paris horrible et Paris original, 1882, page 198). SYNTAXE : (variante) Conter un bateau (BRUANT 1901, page 315). Pousser un bateau. « Mentir, inventer une histoire, dans le même argot [des faubouriens]  » (A. DELVAU, Dictionnaire de la langue verte, 1866, page 405). Faire aller en bateau. « Trimballer quelqu'un et le remettre toujours au lendemain » (Ch. VIRMAÎTRE, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, 1894, page 110). Faire monter en bateau. « Duper » (Ch.-L. CARABELLI, [Lang. populaire] ). Monter en bateau. « Croire à une plaisanterie, être dupé » (IDEM, [Langage familier, Langage populaire] ). B.— Fatiguer quelqu'un par une plaisanterie (une affirmation, une question) trop prolongée ou trop répétée (confer Nouveau Larousse illustré et Larousse du XXe. siècle en six volumes). · Être bateau. Être ennuyeux. C'que t'es bateau quand t'es soûl! (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966).

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