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Dictionnaire en ligne: DÉÇU, -UE, participe passé et adjectif.

Publié le 12/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉÇU, -UE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de décevoir* II.— Adjectif. A.— [En parlant d'un sentiment impliquant une attente] Qui ne s'est pas réalisé, qui n'a pas été suivi d'effet contrairement à l'attente. Amitié, curiosité, espérance déçue; illusions déçues. Elle n'a que de l'âme, elle, et l'amour toujours déçu, désespéré, de l'amour (ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents. 1952, page 203 ). — Par métonymie. Attente déçue. Non suivie d'effet. B.— [En parlant d'une personne] Qui n'a pas été satisfait; désappointé. Un enfant déçu; être amèrement, profondément déçu. D'après ses livres j'imaginais Bergotte comme un vieillard faible et déçu qui avait perdu des enfants et ne s'était jamais consolé (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 97 ). — Par métonymie. Air déçu. Air d'une personne déçue. Et le châtiment vint, sous la forme d'un baiser coléreux mal posé, un baiser raté, enfin qui laissa ma bouche punie et déçue (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 157 ). — Emploi comme substantif. Ce qu'elle en avait vu passer de toutes les espèces dans sa boutique (...) des déprimés, des enragés à réussir, des forts, des faibles, des déçus, des malmenés (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 40 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 970. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 473, b) 444; XXe. siècle : a) 1 321, b) 2 688. Forme dérivée du verbe "décevoir" décevoir DÉCEVOIR, verbe. A.— Vieilli. Tromper, séduire par une apparence qui promet plus qu'elle ne donne. Synonymes : abuser, duper, leurrer. Il est contre les habitants de Paris. Il veut nous décevoir et nous trahir comme frère Richard, qui en ce moment chevauche avec nos ennemis (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Contes de Jacques Tournebroche, 1908, page 80 ). — Rare. Décevoir à. Je me suis laissé un peu trop décevoir peut-être à sa pure grâce de causeur et d'écrivain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 257 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif féminin décevance. Action de tromper. Synonyme vieilli de déception* A. D'âpres décevances (JORIS-KARL HUYSMANS, Ste Lydwine, 1901, page 97). B.— Causer à quelqu'un une déconvenue, un désappointement en ne répondant pas à son attente, à ses espoirs, ou à ses illusions. Décevoir l'attente, le désir de quelqu'un; décevoir un rêve. Cette évidence c'est l'absurde. C'est ce divorce entre l'esprit qui désire et le monde qui déçoit (ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 71) : Ø 1. Enfin, tout de même, y a un chapitre où il m'a jamais truqué, jamais déçu, jamais bluffé, jamais trahi (...) pourvu que je l'écoutasse, il était constamment heureux, ravi, comblé, satisfait... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 424. Ø 2. « Moi, Joseph Pasquier, je n'ai confiance en personne. Et, comme ça, je ne suis jamais déçu... » GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 135. — Emploi pronominal. Ah! Ah! Monsieur Ouine, il y a des jours où, quoi qu'il arrive, on est sûr de ne pas se décevoir soi-même, il y a des jours visités par les dieux! (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1373 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'adjectif décevable. Sujet à n'être pas suivi d'effet. Une prognose dissymétrique et toujours décevable (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 217). " Peu usité " dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 235. Fréquence absolue littéraire : XIXe. siècle : a) 44, b) néant; XXe. siècle : a) 282, b) 791.

« Forme d?riv?e du verbe "d?cevoir" d?cevoir D?CEVOIR, verbe.

A.? Vieilli.

Tromper, s?duire par une apparence qui promet plus qu'elle ne donne.

Synonymes?: abuser, duper, leurrer.

Il est contre les habitants de Paris.

Il veut nous d?cevoir et nous trahir comme fr?re Richard, qui en ce moment chevauche avec nos ennemis (ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Contes de Jacques Tournebroche, 1908, page 80 ).

? Rare.

D?cevoir ?.

Je me suis laiss? un peu trop d?cevoir peut-?tre ? sa pure gr?ce de causeur et d'?crivain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 257 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation le substantif f?minin d?cevance.

Action de tromper.

Synonyme vieilli de d?ception* A.

D'?pres d?cevances (JORIS-KARL HUYSMANS, Ste Lydwine, 1901, page 97). B.? Causer ? quelqu'un une d?convenue, un d?sappointement en ne r?pondant pas ? son attente, ? ses espoirs, ou ? ses illusions.

D?cevoir l'attente, le d?sir de quelqu'un; d?cevoir un r?ve.

Cette ?vidence c'est l'absurde.

C'est ce divorce entre l'esprit qui d?sire et le monde qui d??oit (ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 71) : ? 1.

Enfin, tout de m?me, y a un chapitre o? il m'a jamais truqu?, jamais d??u, jamais bluff?, jamais trahi (...) pourvu que je l'?coutasse, il ?tait constamment heureux, ravi, combl?, satisfait...

LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 424.

? 2.

? Moi, Joseph Pasquier, je n'ai confiance en personne.

Et, comme ?a, je ne suis jamais d??u...

? GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 135.

? Emploi pronominal.

Ah! Ah! Monsieur Ouine, il y a des jours o?, quoi qu'il arrive, on est s?r de ne pas se d?cevoir soi-m?me, il y a des jours visit?s par les dieux! (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1373 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation l'adjectif d?cevable.

Sujet ? n'?tre pas suivi d'effet.

Une. »

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