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Dictionnaire en ligne: DÉLIRANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉLIRANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de délirer* II.— Adjectif. A.— MÉDECINE. [En parlant d'une forme d'excitation] Qui est accompagné de délire, qui présente les caractéristiques du délire. Fièvre, ivresse délirante; épisodes délirants. — Spécialement. PSYCHIATRIE. Des bouffées, des idées délirantes. Remarque : On rencontre dans la documentation demi-délirant Le système d'images demi-délirantes (GEORGES BERNANOS, La Joie, 1929, page 647). · [En parlant d'une personne] Qui est en proie au délire : Ø 1. Excusez-moi de parler devant vous ce langage insensé... Je vous parais fou, délirant, vous me croyez ivre... GEORGES BERNANOS, La Joie, 1929 , page 625. — Emploi comme substantif. Un délirant chronique; des délirants actifs, mystiques; de grands délirants. Le délirant se croit « possédé » par des voix (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 579 ). B.— Par extension, courant. [En parlant d'une personne ou de son comportement] Qui manifeste avec une excitation extrême un sentiment, un trait de caractère. Foule délirante; accueil délirant; délirant d'orgueil : Ø 2.... dès l'aube, c'étaient les flûtes des merles, et puis le choral tumultueux et rythmé des moineaux; et le soir, en été, les cris délirants des martinets, qui fendaient l'air lumineux et patinaient dans le ciel. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 937. SYNTAXE : Un enthousiasme délirant; une activité, une agitation, une imagination, une joie, une passion délirante; des discours, des gestes, des propos délirants; des nuits délirantes. Remarque : On rencontre dans la documentation délirant + de + infinitif Délirants d'introduire BeLa chez les Dubardeau (Jean Giraudoux, Bella, 1926, page 155). — Par analogie. Les soirs délirants de jasmins (ALBERT SAMAIN, Le Chariot d'or, 1900, page 124 ). La réalité, délirante de fleurs, de senteurs, de variétés (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 294 ). — Péjoratif. C'est alors qu'il [saint-Rémys] donne l'ordre fou, l'ordre jugé délirant, absurde, imbécile et despotique par le peuple et par tout son entourage (ANTONIN ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1938, page 20 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 344. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 323, b) 373; XXe. siècle : a) 515, b) 676. Forme dérivée du verbe "délirer" délirer DÉLIRER, verbe intransitif. Être en état de délire. A.— MEDECINE. 1. [Correspond à délire A 1] Délirer de fièvre. Confer albumineux exemple 5 : Ø 1.... j'ai en mémoire, lorsque j'avais onze ans ou douze, certain soir de fièvre où je délirais dans la peur de mourir. Ma mère était à mon chevet, je lui tendais les bras en criant contre la mort. MARCEL AYMÉ, Le Vaurien, 1931, page 9. 2. [Correspond à délire A 2] : Ø 2. Puisque le délire est le rêve des personnes qui veillent, il faut arracher ceux qui délirent à ce quasi-sommeil, les rappeler de leur veille rêveuse, livrée aux images, à une veille authentique, où le songe s'efface devant les figures de la perception. MICHEL FOUCAULT, Histoire de la folie à l'âge classique, Paris, Plon, 1961, page 398. B.— Par extension, courant. Manifester une excitation extrême provoquée par l'exaltation d'un sentiment. Délirer d'admiration, de bonheur, de fureur, d'impatience, de joie, de tendresse. Je délirais, d'un délire qui me poussait à l'amour, à la gratitude, comme une opérée au réveil (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique. 1921, page 62 ). — Par métaphore. [En parlant d'un inanimé] Et, quand une feuille qui paraît abritée se met tout à coup à remuer, à délirer (oui! elle a le délire), ses voisines restant calmes, n'y a-t-il pas là un mystère? (JULES RENARD, Journal, 1910, page 289 ). — Péjoratif. Divaguer : Ø 3. M. Cavaignac, dégringolant la tête en bas, rêve d'une ascension au-dessus des humains, et délire, en halluciné, de ce qu'il croit et de ce qu'il veut. N'a-t-il point quelque ami pour lui dire que cela n'a plus d'importance, par la simple raison qu'il a trop grossièrement trompé la France une première fois? GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 137. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 220. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 174, b) 293; XXe. siècle : a) 416, b) 377.

« 1.

[Correspond à délire A 1] Délirer de fièvre.

Confer albumineux exemple 5 : Ø 1....

j'ai en mémoire, lorsque j'avais onze ans ou douze, certain soir de fièvre où je délirais dans la peur de mourir. Ma mère était à mon chevet, je lui tendais les bras en criant contre la mort. MARCEL AYMÉ, Le Vaurien, 1931, page 9. 2.

[Correspond à délire A 2] : Ø 2.

Puisque le délire est le rêve des personnes qui veillent, il faut arracher ceux qui délirent à ce quasi- sommeil, les rappeler de leur veille rêveuse, livrée aux images, à une veille authentique, où le songe s'efface devant les figures de la perception. MICHEL FOUCAULT, Histoire de la folie à l'âge classique, Paris, Plon, 1961, page 398. B.— Par extension, courant.

Manifester une excitation extrême provoquée par l'exaltation d'un sentiment.

Délirer d'admiration, de bonheur, de fureur, d'impatience, de joie, de tendresse.

Je délirais, d'un délire qui me poussait à l'amour, à la gratitude, comme une opérée au réveil (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique.

1921, page 62 ). — Par métaphore.

[En parlant d'un inanimé] Et, quand une feuille qui paraît abritée se met tout à coup à remuer, à délirer (oui! elle a le délire), ses voisines restant calmes, n'y a-t-il pas là un mystère? (JULES RENARD, Journal, 1910, page 289 ). — Péjoratif.

Divaguer : Ø 3.

M.

Cavaignac, dégringolant la tête en bas, rêve d'une ascension au-dessus des humains, et délire, en halluciné, de ce qu'il croit et de ce qu'il veut.

N'a-t-il point quelque ami pour lui dire que cela n'a plus d'importance, par la simple raison qu'il a trop grossièrement trompé la France une première fois? GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 137. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 220.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 174, b) 293; XXe. siècle : a) 416, b) 377. 2. »

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