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Dictionnaire en ligne: DÉLIRE, substantif masculin.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉLIRE, substantif masculin. A.— MÉDECINE. Trouble mental manifesté par un verbalisme incohérent. 1. PATHOLOGIE. État accidentel entraînant l'abolition de la conscience, et symptomatique de certaines fièvres ou intoxications. Être en délire; être plongé dans le délire; les délires de la fièvre. — Madame a eu le délire huit jours (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, 1859, page 245 ). 2. PSYCHIATRIE. Altération profonde du psychisme et de la personnalité, n'entraînant pas forcément l'abolition de la conscience, et caractérisée par de fausses interprétations ou de fausses perceptions. Les délires qui cèdent à l'immersion subite dans l'eau froide, et les folies plus lentes dont plusieurs médecins ont triomphé (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 369 ). SYNTAXE : Délire aigu, alcoolique, chronique, collectif, onirique (ou onirisme), paranoïaque, systématisé, verbal; délire de culpabilité (ou d'autoaccusation), de grandeur, de persécution. — Par comparaison : Ø 1. Je reste une minute dans cette soirée, et je sors avec une espèce d'horreur de la chose. Là, dans cette atmosphère, les gens les plus intelligents prennent tout à coup une officialité qui semble les détacher de l'humanité; vos amis ne sont plus vos amis, ne sont plus à vous, dans un enorgueillissement idiot, dans une sorte de délire des grandeurs. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1878, page 1226. — Par analogie. [En parlant d'une chose concrète] : Ø 2. — Société, tout est rétabli : — les orgies Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars : Et les gaz en délire, aux murailles rougies, Flambent sinistrement vers les azurs blafards! ARTHUR RIMBAUD, Poésies, L'Orgie parisienne, 1871, page 104. B.— Par extension, courant. Exaltation, excitation extrême. Un moment de délire; le comble du délire; tourner au délire. 1. [En parlant d'une personne ou de ce qui lui est propre] Délire de l'âme; le cerveau en délire; le délire chorégraphique. SYNTAXE : Délire de l'esprit, de l'imagination, des sens; le délire universel, la foule en délire; un amoureux, un pieux délire; le délire musical; un délire de poésie. 2. [En parlant d'un trait de caractère, d'une passion] Le délire de l'amour, de la volupté. Le divin disciple de Socrate, dans le délire de sa vertu, vouloit spiritualiser les hommes terrestres (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 2, 1797, page 255 ). — Péjoratif. Excitation hystérique : Ø 3. Le totalitarisme tourne ici proprement au délire. On pense à ces fakirs de l'Inde qui tombent terrassés par l'ivresse extatique. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 3, 1902-04, page 221. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 886. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 523, b) 2 508; XXe. siècle : a) 2 212, b) 2 339. Forme dérivée du verbe "délirer" délirer DÉLIRER, verbe intransitif. Être en état de délire. A.— MEDECINE. 1. [Correspond à délire A 1] Délirer de fièvre. Confer albumineux exemple 5 : Ø 1.... j'ai en mémoire, lorsque j'avais onze ans ou douze, certain soir de fièvre où je délirais dans la peur de mourir. Ma mère était à mon chevet, je lui tendais les bras en criant contre la mort. MARCEL AYMÉ, Le Vaurien, 1931, page 9. 2. [Correspond à délire A 2] : Ø 2. Puisque le délire est le rêve des personnes qui veillent, il faut arracher ceux qui délirent à ce quasi-sommeil, les rappeler de leur veille rêveuse, livrée aux images, à une veille authentique, où le songe s'efface devant les figures de la perception. MICHEL FOUCAULT, Histoire de la folie à l'âge classique, Paris, Plon, 1961, page 398. B.— Par extension, courant. Manifester une excitation extrême provoquée par l'exaltation d'un sentiment. Délirer d'admiration, de bonheur, de fureur, d'impatience, de joie, de tendresse. Je délirais, d'un délire qui me poussait à l'amour, à la gratitude, comme une opérée au réveil (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique. 1921, page 62 ). — Par métaphore. [En parlant d'un inanimé] Et, quand une feuille qui paraît abritée se met tout à coup à remuer, à délirer (oui! elle a le délire), ses voisines restant calmes, n'y a-t-il pas là un mystère? (JULES RENARD, Journal, 1910, page 289 ). — Péjoratif. Divaguer : Ø 3. M. Cavaignac, dégringolant la tête en bas, rêve d'une ascension au-dessus des humains, et délire, en halluciné, de ce qu'il croit et de ce qu'il veut. N'a-t-il point quelque ami pour lui dire que cela n'a plus d'importance, par la simple raison qu'il a trop grossièrement trompé la France une première fois? GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 137. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 220. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 174, b) 293; XXe. siècle : a) 416, b) 377.

« MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 3, 1902-04, page 221. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 886.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 3 523, b) 2 508; XXe. siècle : a) 2 212, b) 2 339. Forme dérivée du verbe "délirer" délirer DÉLIRER, verbe intransitif. Être en état de délire. A.— MEDECINE. 1.

[Correspond à délire A 1] Délirer de fièvre.

Confer albumineux exemple 5 : Ø 1....

j'ai en mémoire, lorsque j'avais onze ans ou douze, certain soir de fièvre où je délirais dans la peur de mourir. Ma mère était à mon chevet, je lui tendais les bras en criant contre la mort. MARCEL AYMÉ, Le Vaurien, 1931, page 9. 2.

[Correspond à délire A 2] : Ø 2.

Puisque le délire est le rêve des personnes qui veillent, il faut arracher ceux qui délirent à ce quasi- sommeil, les rappeler de leur veille rêveuse, livrée aux images, à une veille authentique, où le songe s'efface devant les figures de la perception. MICHEL FOUCAULT, Histoire de la folie à l'âge classique, Paris, Plon, 1961, page 398. B.— Par extension, courant.

Manifester une excitation extrême provoquée par l'exaltation d'un sentiment.

Délirer d'admiration, de bonheur, de fureur, d'impatience, de joie, de tendresse.

Je délirais, d'un délire qui me poussait à l'amour, à la gratitude, comme une opérée au réveil (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique.

1921, page 62 ). — Par métaphore.

[En parlant d'un inanimé] Et, quand une feuille qui paraît abritée se met tout à coup à remuer, à délirer (oui! elle a le délire), ses voisines restant calmes, n'y a-t-il pas là un mystère? (JULES RENARD, Journal, 1910, page 289 ). — Péjoratif.

Divaguer : Ø 3.

M.

Cavaignac, dégringolant la tête en bas, rêve d'une ascension au-dessus des humains, et délire, en halluciné, de ce qu'il croit et de ce qu'il veut.

N'a-t-il point quelque ami pour lui dire que cela n'a plus d'importance, par la simple raison qu'il a trop grossièrement trompé la France une première fois? GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 137. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 220.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 174, b) 293; XXe. siècle : a) 416, b) 377. 2. »

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