Dictionnaire en ligne: DÉNOUEMENT, DÉNOÛMENT, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: DÉNOUEMENT, DÉNOÛMENT, substantif masculin. Action de dénouer; résultat de cette action. A.— [En parlant d'une intrigue, d'une situation complexe ou délicate] Action de résoudre les difficultés, d'y mettre fin; résultat de cette action. Un dénouement, c'est-à-dire une situation où tous les protagonistes ont retrouvé leur place, et sont rentrés dans un ordre sur lequel ne plane plus de menace (CLAUDE LÉVI-STRAUSS, Anthropologie structurale, 1958, page 217) : Ø 1. J'ai prouvé que la guerre n'étoit entre les mains du pouvoir exécutif qu'un moyen de renverser la constitution, que le dénoûment d'une trame profonde, ourdie pour perdre la liberté. MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE, Discours, Sur la guerre, tome 8, 1792, page 108. — En particulier. LITTÉRATURE. Action de mettre fin à un récit dont l'action a été bien nouée; par métonymie, événement final qui résout l'intrigue, règle le sort des personnes qui y sont impliquées; moment où il se produit. Dénouement fatal, heureux, inévitable, prévu; dénouement d'une aventure, d'un drame, d'une scène. L'exposition, le noeud et le dénoûment, telle est la distribution naturelle de toute action dramatique bien entendue (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 291 ). Les lecteurs impatients qui courent au dénoûment du roman (HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, page 208 ). — Par extension : Ø 2. La danse, en soi, est une composition aussi bien ordonnée qu'une oeuvre de littérature (...). Dans ce sens, Théophile Gautier se trompe quand il affirme qu'elle n'a ni queue ni tête : la danse a bel et bien un noeud, un développement et un dénouement. SERGE LIFAR, Traité de chorégraphie, 1952, page 108. B.— Par métaphore, rare. Une espèce de dénoûment, de déliement de sa [Madame Gervaisais] nature comprimée, refermée, resserrée comme par des malheurs, par la fermeté hautaine des idées, par l'orgueil d'un stoïcisme de femme durement maîtresse d'elle-même (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 98 ). STATISTIQUES : Dénouement. Fréquence absolue littéraire : 741. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 166, b) 1 635; XXe. siècle : a) 1 053, b) 646.