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Dictionnaire en ligne: DÉSIRABLE, adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉSIRABLE, adjectif. A.— [En parlant d'une chose] 1. [En parlant d'une chose concrète] Qui excite la convoitise, l'instinct de possession. Cette croix d'honneur, si polluée, mais toujours désirable (LÉON BLOY, Le Désespéré. 1886, page 16 ). Toutes les choses désirables que produit cette terre (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 23 ). 2. [En parlant d'une chose abstraite] a) Qui est l'objet d'une aspiration de l'âme, du coeur, de l'esprit. La sainte et désirable couronne des héros et des martyrs (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 420 ). Il y a lieu de croire, étant déjà un peu démoli, que l'heure désirable de mon élargissement approche (LÉON BLOY, Journal, 1899, page 297 ). — Emploi comme substantif avec valeur de neutre. La valeur, selon les bons auteurs, « représente le plus souvent un passage du fait au droit, du désiré au désirable » (ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 27 ). b) Que l'on est en droit de désirer, de souhaiter. Tout le confort désirable; toute la précision désirable. Et voilà encore un grief pour l'en accabler dans la mesure désirable (PAUL VERLAINE, Œuvres posthumes, tome 1, Souvenirs et fantaisies, 1896, page 273 ). Une réponse rapide est désirable (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 666 ). · Il est désirable que : Ø 1.... je conclus, non pas qu'il est désirable qu'un vers ne signifie rien, mais simplement, que, ce qui rend un vers poétique, ce n'est pas le sens qu'il exprime. ABBÉ HENRI BREMOND. La Poésie pure, 1926, page 45. SYNTAXE : Toute l'efficacité, l'énergie désirable; toutes les garanties, les précautions désirables; paraître, sembler désirable; éminemment, hautement, infiniment, réellement désirable. B.— [En parlant d'une personne] 1. Que l'on souhaite approcher, connaître, fréquenter. Il n'est pas désirable, ce pauvre sire en caftan : Sale Juif, retourne chez toi! (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'Ombre de la croix, 1917, page 23 ). — Rare. [En parlant d'un animal] Mais, mon petit chat, sais-tu que je te trouve, toi, tout à fait amusante et désirable avec tes rubans verts (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 286 ). 2. Qui excite le désir amoureux, la concupiscence charnelle. Enfin elle [Fadette] était (...) la mieux faite, la plus fraîche et peut-être la plus désirable qu'il y eût dans le pays (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 276) : Ø 2.... depuis qu'il s'était aperçu qu'à beaucoup d'hommes Odette semblait une femme ravissante et désirable, le charme qu'avait pour eux son corps avait éveillé en lui un besoin douloureux de la maîtriser entièrement dans les moindres parties de son coeur. MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 271. Remarque : 1. Dans ce sens, désirable est rarement employé en parlant d'un homme. Jamais le fils Monglat ne lui avait paru [à Marie-Anne] si beau, ni aussi aimable, pour ne pas dire désirable (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 191). 2. On rencontre dans la documentation le substantif féminin désirabilité. Qualité qui fait qu'une chose est désirable. Il y avait appuyé ses lèvres, sur ce christ, sans trop savoir ce qu'il baisait là, si c'était la figure de son Dieu, ou la merveille de l'art, ou seulement la beauté, la douceur et la désirabilité de la matière (HENRI DE MONTHERLANT, Songe, 1922, page 12). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 582. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 627, b) 635; XXe. siècle : a) 1 010, b) 991.

« Remarque : 1.

Dans ce sens, désirable est rarement employé en parlant d'un homme.

Jamais le fils Monglat ne lui avait paru [à Marie-Anne] si beau, ni aussi aimable, pour ne pas dire désirable (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 191).

2.

On rencontre dans la documentation le substantif féminin désirabilité.

Qualité qui fait qu'une chose est désirable.

Il y avait appuyé ses lèvres, sur ce christ, sans trop savoir ce qu'il baisait là, si c'était la figure de son Dieu, ou la merveille de l'art, ou seulement la beauté, la douceur et la désirabilité de la matière (HENRI DE MONTHERLANT, Songe, 1922, page 12). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 582.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 627, b) 635; XXe. siècle : a) 1 010, b) 991. 2. »

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