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Dictionnaire en ligne: DESTINÉE, substantif féminin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DESTINÉE, substantif féminin. A.— Puissance (souvent personnifiée) qui selon certaines croyances, réglerait le déroulement inéluctable des événements et les lois régissant l'univers. Destinée cruelle, irrévocable. Synonymes : destin, fatalité. N'es-tu donc qu'un instrument aveugle de la destinée et ne comprends-tu ni les causes ni les fins de ton oeuvre? (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 430 ). Il n'était pas le premier des humains que la destinée eût voué au culte de l'impossible (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Pléiades, 1874, page 258 ). · Expression. C'est la destinée. Incorrigible, toi. Mais c'est la destinée. Voilà pourquoi son coeur triste t'a pardonnée (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 3, Élégies, 1893, page 54 ). Remarque : S'emploie fréquemment au pluriel et avec une majuscule, dans ce sens, en prenant une valeur allégorique. C'est (...) dans la figuration des lignes du cerveau, que la main toute puissante de la Destinée a écrit les présages (ALEXANDRE DUMAS père, Reine Margot, 1847, III, 1, page 105). Déesses vénérées (...) terribles ou douces, elles étaient encore les Fatales, elles étaient toujours les destinées (FRANCE, Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 13) : Ø 1. Depuis le premier jour de la création, Les pieds lourds et puissants de chaque destinée (...) Ces froides déités liaient le joug de plomb Sur le crâne et les yeux des hommes leurs esclaves... ALFRED DE VIGNY, Les Destinées, 1863, page 12. B.— Sort spécial réservé à quelqu'un ou quelque chose et prédéterminé par sa nature propre ou les événements extérieurs, généralement en dehors de toute volonté humaine. Synonymes : avenir, destination, fortune, mission, sort, vocation. 1. [À propos d'un être humain] L'interminable histoire d'une destinée de femme et de toutes les autres destinées qu'elle entraîne dans son orbite (CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 284) : Ø 2. Nous ne disposons ni de notre naissance, ni de notre mort, et plus des trois quarts de notre destinée sont décidés par ces deux événements. Nul ne peut changer les données primitives de sa naissance, de son pays, de son siècle, etc. Nul ne peut acquérir la figure ou le génie qu'il n'a pas reçus de la nature; et de combien d'autres circonstances impérieuses encore la vie n'est-elle pas composée? GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 5, 1810, page 99. Ø 3.... dans la destinée de chaque homme, le bien et le mal se compensent : (...) « le ciel en nous formant mélangea notre vie de désirs, de dégoûts, de raison, de folie, de moments de plaisir, et de jours de tourments. De notre être imparfait voilà les éléments. (...) » PIERRE LEROUX, De l'Humanité, de son principe et de son avenir, tome 1, 1840, page 28. · Expression. Astre, étoile de la destinée. Astre, étoile qui est censé(e) influencer la destinée de tel individu. C'était apparemment les jours nécessaires pour changer le sort d'un homme pareil. Pendant ce temps-là l'astre de sa destinée s'inclinait (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 445 ). — [Par allusion mythologie] a) [Aux Parques qui filaient les destinées] Longue quenouille chargée de laine, telle que les poètes en imaginaient entre les mains de la Parque qui filait nos destinées (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 101 ). b) [Au livre sur lequel est inscrite la destinée de chaque être humain] Ta destinée au ciel même est écrite (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, 1878, page 140 ). Si les pages de ma destinée se fussent trouvées entre mes mains pour être déroulées ou fermées à jamais, avec quelle indifférence j'eusse abandonné la vaine succession de ces heures si longues et si fugitives, que tant d'amertumes flétrissent (ÉTIENNE PIVERT DE SENANCOUR, Obermann, tome 1, 1840, page 4 ). — En particulier. Aboutissement, issue fatale. Quant à Pichegru, il fut victime de la plus infâme trahison (...). Sentant approcher sa destinée (...) la nuit venue, l'infidèle ami conduisit les agents de police à la porte de Pichegru (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 661 ). Remarque : L'emploi de destin dans ce sens est plus fréquent, destinée exprimant davantage une idée de durée, de prolongation dans le temps. 2. [À propos d'une collectivité humaine] Un homme qui règle la destinée publique, qui médite et fait de grandes choses, peut ne tenir à aucun individu en particulier; les peuples sont ses amis (ÉTIENNE PIVERT DE SENANCOUR, Obermann, tome 1, 1840 page 185) : Ø 4. Le retard d'un courrier a rendu l'Angleterre protestante, et changé la face politique de l'Europe. Les destinées du monde ne tiennent pas à des causes plus puissantes... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 498. 3. [À propos d'une oeuvre humaine] Cette lettre qui a eu une destinée si illustre (ALEXIS DE TOCQUEVILLE, Correspondance avec Henry Reeve, 1856, page 206 ). [L'école hollandaise] À prendre l'histoire à ce moment [au début du dix-septième siècle] , on sait à quoi s'en tenir sur les visées, le caractère et la destinée future de l'école (EUGÈNE FROMENTIN, Les Maîtres d'autrefois, 1876, page 161 ). SYNTAXE : a) Destinée + adjectif : destinée accomplie, commune, éternelle, fatale, humaine, individuelle, lamentable, particulière, personnelle, singulière, spirituelle. b) Adjectif + destinée : étrange, propre, triste destinée. c) Destinée(s) + de + substantif : destinée d(e) (l') homme, l'humanité, la patrie, du pays, du/des peuple(s). d) Substantif + de (la) destinée : accomplissement, bizarrerie(s), chances, hasards, problème, secret de la destinée. e) Verbe + la/les/sa destinée : accepter, accomplir, fixer, fuir, remplir la/sa destinée. f) Verbe + préposition + destinée : présider aux destinée(s), lutter contre sa destinée. C.— Par affaiblissement. Existence d'un être humain, pouvant être modifiée par sa propre volonté. Influence sur sa destinée; conduire, lier les destinées; décider de, manquer sa destinée. Je devais séparer ma destinée de la sienne (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 379) : Ø 5.... j'osai faire à Jenny le libre aveu de mes sentiments, et lui proposer d'unir nos destinées dès que nous serions rendus à une situation plus fixe et moins précaire (...). Elle me dit avec simplicité : « Je serai votre femme, Monsieur Henri ». RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, page 436. — En particulier. Situation à venir, considérée principalement du point de vue de la réussite. Belle, brillante, magnifique, grande destinée; destinée manquée. Il le regardoit même avec un mélange de respect et d'admiration, comme un confesseur appelé par le ciel aux plus hautes destinées (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 2, 1810, page 138 ). Je m'imagine que je joue un peu ma destinée (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 155 ). Remarque : 1. Destin impliquerait essentiellement une idée de cause, dont les effets constitueraient la destinée. L'usage a quasiment confondu les 2 mots et en a fait plus ou moins des synonymes 2. De façon inattendue, on remarque une certaine fréquence du pluriel dans les catégories B et C. Le pluriel insiste sans doute sur les particularités du sort de chaque individu. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4 401. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 9 822, b) 5 429; XXe. siècle : a) 4 749, b) 4 569. Forme dérivée du verbe "destiner" destiner DESTINER, verbe transitif. Déterminer le destin, la destinée, la destination de quelqu'un ou quelque chose. I. — Destiner à quelqu'un. A. — [Le sujet désigne le destin, une puissance suprême] Fixer d'avance les événements qui régiront inéluctablement l'existence de quelqu'un. Synonymes : prédestiner, promettre. Confiant dans le sort que le ciel me destine, Je me souvins d'un oncle à la cour de Christine (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Christineou Stockolm, Fontainebleau ou Rome. 1830, prologue, page 201 ). Sans nous préoccuper de ce que nous destine Le Sort, nous marcherons pourtant du même pas (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 1, La Bonne chanson, 1870, page 132 ). Remarque : On rencontre un emploi plus ou moins adjectival au sens de « marqué, choisi par le destin ». Que la privation, l'absence, les années, Ne font qu'éprouver mieux les âmes destinées (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Livre d'amour, 1843, page 36). Mon roi est venu trois fois, ô terre antique, ô terre destinée (CHARLES PÉGUY, Le Mystère des Saints Innocents, 1912, page 202). B.— [Le sujet désigne généralement une personne] Projeter d'unir une personne à une autre par les liens du mariage. Je sais que, depuis notre enfance, on nous avait destinés l'un à l'autre (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 241) : Ø 1. Ainsi donc, l'épouse que vous destine votre père, celle dont il entend faire une vicomtesse De Clérambard, serait cette fille publique? Ah! je comprends que la comtesse ait eu honte de nous la nommer. Mais pourquoi veut-il que son fils épouse une catin? MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, III, 5, page 159. C.— [Le sujet désigne une personne] Réserver, préparer quelque chose à l'intention de quelqu'un pour le lui offrir. Synonyme : attribuer. 1. [Le complément d'objet direct désigne une chose concrète, une offrande, un cadeau] La fortune que vous destine votre tante (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 241 ). Des antiquités destinées aux voyageurs (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 78 ). 2. [Le complément d'objet direct désigne une chose abstraite, une situation, un traitement particulier] M. de Staël est employé diplomatiquement à Copenhague, mais j'espère qu'on lui destine une autre mission (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres diverses, tome 2, 1794, page 607 ). Le rôle que je vous destine peut avoir des dangers (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 206) : Ø 2. Les pensées que je ne leur [aux hommes] destinais pas expressément, je n'arrivais pas à les détacher de moi, à les formuler; elles demeuraient en moi comme de légers mouvements organiques. JEAN-PAUL SARTRE, Le Mur, 1939, page 82. — Par ironie. [Le complément désigne un mauvais traitement] Sans attendre la correction que je lui destinais (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 232 ). Je commence à comprendre le genre de supplice que vous me destinez. Je vais périr par immersion? (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, 1859, page 476 ). Remarque : On rencontre parfois la construction vieillie : destiner pour quelqu'un. Aucun savant, aucun artiste, ne pourra réserver pour lui-même ou pour d'autres, aucune des pièces d'histoire naturelle, ou d'autres objets, que le Sieur de La Pérouse aura jugés mériter d'être compris dans la collection destinée pour sa majesté (Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU), tome 1, 1797, page 50). Ces roses pour moi destinées Par le choix de sa main (Toulet, Contre-rimes, 1920, page 10). II. — Destiner à quelque chose. A.— [Le complément d'objet direct désigne une personne] Synonyme : affecter à. 1. Réserver à quelqu'un une situation, un emploi d'une certaine durée. a) [Le sujet désigne le destin, la fatalité] Vouer quelqu'un à un avenir plus ou moins favorable. La masse de notre espèce étant évidemment destinée, d'après une insurmontable fatalité, à rester indéfiniment composée d'hommes vivant d'une manière plus ou moins précaire (AUGUSTE COMTE, Cours de philosophie positive,tome 4, 1839-42, page 162 ). b) [Le sujet désigne une personne] (Avoir l'intention de) consacrer, préparer une personne à une carrière. La carrière à laquelle ma famille me destine m'épargnera, j'espère, le désagrément de voyager en coucou (HONORÉ DE BALZAC, Un Début dans la vie, 1842, page 381 ). Ses parents ne le [Rembrandt] destinaient pas à la carrière artistique mais ne mirent pas d'opposition à ce qu'il suivît le penchant qui l'entraînait (LOUIS MÉNARD, Histoire des Beaux-Arts, 1882, page 210 ). — Emploi pronominal réfléchi. Madame Beaudeloche (...) (avec dignité). Edgar, songe que tu te destines au notariat (EUGÈNE LABICHE, Edgar et sa bonne, 1852, 2, page 207 ). Trois grands fils (...) qui se destinaient au barreau (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 273 ). c) Par extension. [Le sujet désigne une qualité physique ou morale, une chose abstraite, etc.] Cette énergie nécessaire à la compagne d'un homme que sa carrière destine aux orages de la vie politique (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 321 ). Elle [une fillette] montre une grâce, une rapidité dans la course, qui la destinent à la lutte et à la danse (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, En Pays connu, 1949, page 161 ). — Par analogie : Ø 3. Fabre, lorsqu'il a décrit l'application que met le scarabée sacré à malaxer la pilule où il enfermera son oeuf, ajoute curieusement que les organes de cet insecte semblaient le destiner à une tout autre activité. JEAN PAULHAN, Les Fleurs de Tarbes, 1941, page 160. 2. [Le sujet désigne une personne] Mettre en réserve quelqu'un pour l'utiliser à un usage occasionnel. L'homme devrait n'avoir plus aucun rapport de société avec celles des femmes jeunes qu'il ne destine pas à son lit (HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 978) : Ø 4.... le commandant en chef m'assura que, sans pouvoir fixer encore une date précise, il donnerait avant peu l'ordre de marcher sur Paris et que c'était la division Leclerc qu'il destinait à l'opération. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 296. Remarque : On rencontre parfois la construction vieillie destiner quelqu'un pour + nom de lieu avec le sens de « envoyer à ». Ces personnes (...) seraient toujours incapables de faire ce travail loin des lieux pour lesquels on les destinerait (GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 290). [Les forçats arrivants] sont soumis à l'examen des médecins et chirurgiens en chef qui, sur la plus légère apparence de maladie les destinent pour l'hôpital (RABAN, MARCO SAINT-HILAIRE, Mémoires forçat, tome 4, 1828-29, page 29). B.— [Le complément d'objet direct désigne un objet] Attribuer un usage, une utilisation déterminée à un objet. La laine destinée à la confection des vêtements d'hiver (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 286 ). J'ai trouvé aussi des clefs, qu'il destinait certainement à mes serrures (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 166) : Ø 5.... l'impôt reçoit son caractère de la société même où il fonctionne et au profit de laquelle il fonctionne. Il est destiné surtout à assurer le maintien et l'exercice des puissances sociales dominantes. JEAN JAURÈS, Études socialistes, 1901, page 175. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 920. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 9 152, b) 4 817; XXe. siècle : a) 3 745, b) 4 023.

« · Expression.

Astre, étoile de la destinée.

Astre, étoile qui est censé(e) influencer la destinée de tel individu. C'était apparemment les jours nécessaires pour changer le sort d'un homme pareil.

Pendant ce temps-là l'astre de sa destinée s'inclinait (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre- Tombe, tome 2, 1848, page 445 ). — [Par allusion mythologie] a) [Aux Parques qui filaient les destinées] Longue quenouille chargée de laine, telle que les poètes en imaginaient entre les mains de la Parque qui filait nos destinées (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 101 ). b) [Au livre sur lequel est inscrite la destinée de chaque être humain] Ta destinée au ciel même est écrite (CHARLES- MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, 1878, page 140 ).

Si les pages de ma destinée se fussent trouvées entre mes mains pour être déroulées ou fermées à jamais, avec quelle indifférence j'eusse abandonné la vaine succession de ces heures si longues et si fugitives, que tant d'amertumes flétrissent (ÉTIENNE PIVERT DE SENANCOUR, Obermann, tome 1, 1840, page 4 ). — En particulier.

Aboutissement, issue fatale.

Quant à Pichegru, il fut victime de la plus infâme trahison (...). Sentant approcher sa destinée (...) la nuit venue, l'infidèle ami conduisit les agents de police à la porte de Pichegru (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 661 ). Remarque : L'emploi de destin dans ce sens est plus fréquent, destinée exprimant davantage une idée de durée, de prolongation dans le temps. 2.

[À propos d'une collectivité humaine] Un homme qui règle la destinée publique, qui médite et fait de grandes choses, peut ne tenir à aucun individu en particulier; les peuples sont ses amis (ÉTIENNE PIVERT DE SENANCOUR, Obermann, tome 1, 1840 page 185) : Ø 4.

Le retard d'un courrier a rendu l'Angleterre protestante, et changé la face politique de l'Europe.

Les destinées du monde ne tiennent pas à des causes plus puissantes... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 498. 3.

[À propos d'une oeuvre humaine] Cette lettre qui a eu une destinée si illustre (ALEXIS DE TOCQUEVILLE, Correspondance avec Henry Reeve, 1856, page 206 ).

[L'école hollandaise] À prendre l'histoire à ce moment [au début du dix-septième siècle] , on sait à quoi s'en tenir sur les visées, le caractère et la destinée future de l'école (EUGÈNE FROMENTIN, Les Maîtres d'autrefois, 1876, page 161 ). SYNTAXE : a) Destinée + adjectif : destinée accomplie, commune, éternelle, fatale, humaine, individuelle, lamentable, particulière, personnelle, singulière, spirituelle.

b) Adjectif + destinée : étrange, propre, triste destinée.

c) Destinée(s) + de + substantif : destinée d(e) (l') homme, l'humanité, la patrie, du pays, du/des peuple(s).

d) Substantif + de (la) destinée : accomplissement, bizarrerie(s), chances, hasards, problème, secret de la destinée.

e) Verbe + la/les/sa destinée : accepter, accomplir, 2. »

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