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Dictionnaire en ligne: DÉTESTER, verbe transitif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉTESTER, verbe transitif. A.— Vieilli. Maudire. · Absolument. Proférer des malédictions. — Par extension. [Par référence à un code moral, religieux, etc.] Accuser, réprouver, mépriser. Je déteste ces horreurs, j'abhorre et je méprise les hommes qui ont pu se les permettre, s'écria Lucien (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 362 ). Jahvé déteste et maudit les méchants; il bénit les justes et les humbles (Dictionnaire de théologie catholique (sous la direction de A. Vacant et E. Mangenot) tome 4, 1re. partie , 1920, page 976 ). B.— Avoir en horreur; éprouver une aversion, une répulsion, une antipathie déclarée pour quelqu'un ou pour quelque chose. Détester les gens bavards; détester quelqu'un du fond du coeur : Ø Les incroyants me détestent, parce que je bafoue leurs sophismes, et les croyants m'abhorrent, parce que je conspue leur lâcheté. LÉON BLOY, Journal, 1894, page 136. SYNTAXE : Détester la bigoterie, la brutalité, la guerre; détester faire des visites; détester + infinitif; détester de + infinitif; détester que... · Emploi pronominal réciproque. Antonyme : s'accorder. Il y en avait deux de visages chagrins, qui se détestaient au point de ne jamais s'adresser la parole (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 278 ). — Par hyperbole. [En parlant de ce qu'on ne peut supporter, de ce qu'on n'aime pas] Détester le canard, le cigare, le whisky. Je déteste la cuisine à l'huile et j'exècre d'autant plus le lait que je le digère mal (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 232 ). — À la forme négative. Ne pas détester. Aimer. Elle était douce comme un mouton, bonne comme du pain (...) Elle ne détestait personne, elle excusait tout le monde (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 502 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin détestateur. Un écrivain détesté et détestateur de ce monde abominable (Léon Bloy, Journal, 1899, page 360). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 116. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 947, b) 2 786; XXe. siècle : a) 2 501, b) 4 339.

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