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Dictionnaire en ligne: DOT, substantif féminin.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DOT, substantif féminin. A.— Bien qu'apporte une femme en se mariant La dot d'une femme; une riche, une jolie, une grosse, une petite dot; apporter une dot, apporter (une somme) en dot. Tu auras une belle dot, et un bel héritage (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 95) : Ø 1. Tout cela, tant pour ma dignité personnelle (...) que pour fermer la bouche à ceux qui auraient dit que c'était pour faire la noce et pour manger la dot de ma femme (...) que j'avais (...) fui la maison de mon exécrable parâtre. PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1872, page 292. Ø 2. Ma petite-fille n'apportait pas une très belle dot, mais elle avait, en revanche, de magnifiques « espérances ». FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 83. SYNTAXE : Donner, promettre, fournir, recevoir, réclamer une dot; avoir, donner, demander en dot; disposer d'une dot; accepter (quelque chose) pour dot; verser, payer une dot (en espèces); arriver avec une dot; se disputer sur la dot; grossir, convoiter une dot; restituer, rendre une dot; dévorer, croquer, manger, bouffer (populaire) la dot (de quelqu'un); fille sans dot; faire une dot (à quelqu'un); renoncer à sa dot; prétendre à une dot; prélever (quelque chose) sur sa dot; chasseur, coureur de dot; une dot considérable, convenable, suffisante, modeste, rondelette; l'argent, les intérêts, les rentes, les revenus d'une dot; inventaire d'une dot; dot et succession. — En particulier. Bien mis de côté en vue d'un mariage. Constituer une dot. Ce joli monsieur (...) la ruinera [madame de Restaud] , ruinera le mari, ruinera les enfants, mangera leurs dots (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck, 1830, page 396 ). À vingt-et-un ans, elle avait demandé à son père de lui donner sa dot et de l'autoriser à vivre à Paris (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Climats, 1928, page 67 ). Remarque : Le syntagme sans dot est une fréquente allusion littéraire à la célèbre réplique de l'Avare (I, 5) de Molière. Si cette forte fille ne s'était pas plus tôt mariée, il fallait attribuer son célibat au sans dot d'Harpagon que pratiquait son père, sans avoir jamais lu Molière (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village, 1839, page 5). — Par métonymie, par plaisanterie. Épouser une dot. Épouser une fille pour sa dot. Il voulait [Daguenet] être pratique, il épouserait une grosse dot et finirait préfet (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1266 ). — Par métaphore. Vous semblez n'avoir pas compris que Léonie est la plus radieuse des fiancées, si elle répand ce parfum d'humilité qui est à mes yeux une dot inestimable (MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, page 195) : Ø 3. Ces richesses immenses ne seront sans doute jamais épuisées et nous commençons à peine à les entrevoir. Cependant elles sont à nous tous, elles constituent la dot de l'humanité pour ses noces spirituelles. JULIEN GREEN, Journal, 1937, page 77. B.— Spécialement. 1. DROIT FRANÇAIS. [Sous le régime dotal] " Biens apportés par la femme, qui sont inaliénables et insaisissables et soumis à l'administration du mari " (Lexique de termes juridiques (RAYMOND GUILLIEN, JEAN VINCENT), 1971). Constitution de dot; restitution de dot. La dot (...) est le bien que la femme apporte au mari pour supporter les charges du mariage (Code civil des Français (ou Code Napoléon), Paris, Dalloz, 1957, article 1540, page 579 ). 2. ANTHROPOLOGIE. [En particulier dans les civilisations africaines] " Prestations, en biens ou en services, fournies par un prétendant, avec l'appui des siens, en reconnaissance du don constitué par la femme qui lui est accordée en mariage " (Dictionnaire général des sciences humaines (GEORGES THINÈS ET AGNÈS LEMPEREUR) 1975). C.— Par extension ou par analogie. 1. Bien apporté au moment du mariage. La dot d'un mari, d'un couple : Ø 4. Avec l'extrême intelligence de Louise, (...) il serait évidemment avantageux de lui faire épouser un garçon sérieux, de quelque dot bien entendu,... PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 107. — Au figuré. La dot des vrais couples est la même que celle des couples faux : le désaccord originel (JEAN GIRAUDOUX, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935, II, 8, page 140 ). 2. RELIGION. a) Dot des religieuses. Capital qu'une religieuse apporte à sa congrégation au moment de son entrée en religion, et destiné à assurer son entretien : Ø 5.... ce n'est point votre fortune et un hôtel qu'il me faut, c'est un couvent et mille écus de dot pour y entrer, (...) Madame de Maintenon (...) m'y payera ma dot. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Les Demoiselles de Saint-Cyr, 1843, II, 11, page 141. b) THÉOLOGIE. Dots ou dotes. " Prérogatives (corporelles et spirituelles) que reçoit le bienheureux pour s'unir à Dieu dans la gloire " (Dictionnaire de la foi chrétienne (OLIVIER DE LA BROSSE, ANTONIN-MARIE HENRY, PHILIPPE ROUILLARD) tome 1 1968). Ces « dots » dont seront investis les corps glorieux (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 173 ). Remarque : La documentation atteste la locution vieillie donner (quelque chose) en dot (à une personne physique ou morale). Faire une dotation (confer dotation A). Il [l'avoué] fit encore recouvrer (...) certains immeubles (...) que l'Empereur avait donnés en dot à des établissements publics (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck, 1830, page 381). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 004. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 769, b) 2 064; XXe. siècle : a) 1 420, b) 799.

« par la femme, qui sont inaliénables et insaisissables et soumis à l'administration du mari " (Lexique de termes juridiques (RAYMOND GUILLIEN, JEAN VINCENT), 1971). Constitution de dot; restitution de dot.

La dot (...) est le bien que la femme apporte au mari pour supporter les charges du mariage (Code civil des Français (ou Code Napoléon), Paris, Dalloz, 1957, article 1540, page 579 ). 2.

ANTHROPOLOGIE.

[En particulier dans les civilisations africaines] " Prestations, en biens ou en services, fournies par un prétendant, avec l'appui des siens, en reconnaissance du don constitué par la femme qui lui est accordée en mariage " (Dictionnaire général des sciences humaines (GEORGES THINÈS ET AGNÈS LEMPEREUR) 1975). C.— Par extension ou par analogie. 1.

Bien apporté au moment du mariage.

La dot d'un mari, d'un couple : Ø 4.

Avec l'extrême intelligence de Louise, (...) il serait évidemment avantageux de lui faire épouser un garçon sérieux, de quelque dot bien entendu,... PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 107. — Au figuré.

La dot des vrais couples est la même que celle des couples faux : le désaccord originel (JEAN GIRAUDOUX, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935, II, 8, page 140 ). 2.

RELIGION. a) Dot des religieuses.

Capital qu'une religieuse apporte à sa congrégation au moment de son entrée en religion, et destiné à assurer son entretien : Ø 5....

ce n'est point votre fortune et un hôtel qu'il me faut, c'est un couvent et mille écus de dot pour y entrer, (...) Madame de Maintenon (...) m'y payera ma dot. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Les Demoiselles de Saint-Cyr, 1843, II, 11, page 141. b) THÉOLOGIE.

Dots ou dotes.

" Prérogatives (corporelles et spirituelles) que reçoit le bienheureux pour s'unir à Dieu dans la gloire " (Dictionnaire de la foi chrétienne (OLIVIER DE LA BROSSE, ANTONIN-MARIE HENRY, PHILIPPE ROUILLARD) tome 1 1968).

Ces « dots » dont seront investis les corps glorieux (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 173 ). Remarque : La documentation atteste la locution vieillie donner (quelque chose) en dot (à une personne physique ou morale).

Faire une dotation (confer dotation A).

Il [l'avoué] fit encore recouvrer (...) certains immeubles (...) que l'Empereur avait donnés en dot à des établissements publics (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck, 1830, page 381). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 004.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 769, b) 2 064; XXe. siècle : a) 1 420, b) 799. 2. »

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