Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: DRESSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 22/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: DRESSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de dresser* II.— Adjectif. A.— Mis dans une position verticale. 1. [En parlant d'une partie du corps (confer dresser I A 1)] La tête dressée. Des oreilles dressées de faune (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 317 ). — Spécialement. BOTANIQUE. [En parlant de tout ce qui est perpendiculaire au plan de sa base] Tige dressée; feuille dressée; calice dressé (Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire (ÉMILE LITTRÉ)). 2. Installé, construit (confer dresser I A 2). Tentes dressées; une estrade de planches dressée. Tous les juges prirent place sur des bancs dressés autour de la salle d'audience (AUGUSTIN THIERRY, Récits des temps mérovingiens, tome 2, 1840, page 277 ). Des tables dressées sur la butte avec des parasols de fortune, abritaient de petits commerces de cartes postales, de saucisson, de limonade (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 339) : Ø 1. Récemment, à Grenade, on avait fait présider la course par Notre-Dame des Angoisses (...) les cuadrillas, en arrivant, mettaient genou à terre devant sa statue dressée dans une tribune. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 515. B.— Placé dans une position plus haute (Confer dresser II A). 1. [En parlant de personnes, par rapport à une position antérieure] : Ø 2. Dressées sur la pointe des pieds, et s'accrochant aux pierres, les deux fillettes s'évertuaient à voir par-dessus le vieux mur qui leur cachait l'avenir. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1104. 2. [En parlant de choses par rapport à ce qui les entoure (confer dresser II B 1)] À droite, le Daubenhorn montrait ses rochers noirs dressés à pic auprès des énormes moraines du glacier de Loemmern (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Auberge, 1886, page 1074 ). C.— Arrangé (Confer dresser I B). Tout le déjeuner, dressé sur un guéridon au coin du feu, consistait en charcuterie et en sucreries (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 287 ). La nappe, dressée sur la table ainsi que sur un autel où sont célébrées les fêtes de la gourmandise (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 869 ). D.— Préparé. [En parlant d'un document écrit (confer dresser I B 2)] L'acte d'accusation, dressé en forme de réquisitoire, est lu, tout haut, devant l'accusé (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 106 ). E.— Mis en opposition (Confer dresser I A 3). Deux cités dressées l'une contre l'autre jusqu'à la consommation des siècles (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 1, 1934, page 85 ). F.— Apprivoisé, exercé à certains comportements (Confer dresser I C). 1. [En parlant d'un animal] Chien bien dressé. La sortie était marquée par un tas de feuilles de laitue fraîche où les bestioles bien dressées se reposaient et se régalaient (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 127 ). 2. [En parlant d'un être humain] Un page bien dressé. De nombreux esclaves, dressés au service comme des domestiques européens (VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 22 ). C'est un faible, un homme dressé à détruire et qui ne sait pas reconstruire (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 8, 1909-11, page 59 ). Notre jeunesse trouvera donc très prochainement en face d'elle des jeunesses homogènes, façonnées, dressées et, pour ainsi dire, étatisées (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 272 ). Fréquence absolue littéraire : 1 901. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 719, b) 2 246; XXe. siècle : a) 2 890, b) 3 675. Forme dérivée du verbe "dresser" dresser DRESSER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Mettre dans une position verticale, mettre droit. 1. [Le complément d'objet désigne une partie du sujet] Lever. Dresser la tête. Tournant vers moi la face et dressant un bras au-dessus de sa tête, droit comme s'il haussait une torche (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 260 ). — Au figuré. Dresser l'oreille ou plus rarement les oreilles (par analogie avec l'animal aux aguets, qui dresse ses oreilles, au sens propre). Être soudain attentif. Synonyme : tendre l'oreille. Au mot « école », il dressa l'oreille et parut songeur (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 436 ). — [Le sujet désigne un inanimé] Montrer dans une position haute par rapport aux objets environnants. La cathédrale de Bourges dresse sur les plaines du Berry une silhouette plus massive (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, 1914, page 54 ). D'antiques montagnes se délitent et se découpent toujours plus aiguës, dressant des rocs effrités, portant des glaciers bleuâtres (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 330) : Ø 1. Du petit village de Rognes, bâti sur la pente, quelques toitures seules étaient en vue, au pied de l'église, qui dressait en haut son clocher de pierres grises... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 10. 2. [L'objet désigne des choses concrètes] a) Placer dans une position verticale ou proche de la verticale. Dresser l'échelle contre le mur. Ces poupées de papier qu'on dresse au coin des étagères (ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, 1957, 1re. journée, 2, page 722 ). — Par analogie. [L'objet désigne un être humain semblable à un objet] Faire tenir droit, mettre debout : Ø 2.... on le souleva de nouveau [le paralytique] et on le dressa sur ses jambes en lui donnant ses béquilles, dont il se servit comme de cannes... GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 119. b) Mettre debout de manière à installer ou à construire, à élever. Dresser un lit; dresser un mur, des statues. Mes hommes d'armes dressaient la tente vide dans le désert (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 606) : Ø 3. Vous voyez, représentant, continua le général... vous le vouez [le capitaine d'Auverney] à l'ignominie, moi à la gloire; vous faites dresser un échafaud, moi un trophée... VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 271. — Par métaphore. Je dresserais des cathédrales de paroles sous l'oeil bleu du mot ciel (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 152; Confer aussi écran exemple 2). 3. Au figuré. Dresser (une personne ou un groupe) contre (une personne ou un groupe). Mettre en opposition. Synonymes : exciter, soulever, monter (l'un contre l'autre). Les Jacobins répliquaient qu'en dressant les départements contre Paris, la Gironde se rendait coupable (JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 78 ). Deux femmes de même âge qu'une rivalité amoureuse a dressées l'une contre l'autre (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mouches, 1943, I, 5, page 38) : Ø 4. La révolution pour la justice, par la liberté, finit par les dresser l'une contre l'autre. Il y a ainsi dans chaque révolution (...) une étape où elle suscite elle-même un mouvement de révolte... ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 355. B.— Par extension. 1. Préparer, disposer convenablement. Toujours maladroit quand il s'agit de ranger la vaisselle ou de dresser le couvert (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 200) : Ø 5. La table est dressée dans la fraîcheur du bois. Les agneaux, les perdreaux, les coqs de bruyère, les boeufs découpés en quartiers et les vins y abondent. FRANCIS JAMMES, Les Robinsons basques, 1925, page 135. — Locution (généralement figurée) Dresser des embûches, une embuscade, un guet-apens, un piège. Nous marchions prudemment sur un terrain semé de pièges; j'y dressai des embûches à tous les pas (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 185 ). · Dresser ses batteries. Préparer un plan de bataille, " prendre des mesures pour faire réussir un projet " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Vieux. Dresser du linge. Le repasser. Sans bouger du carcan de sa cravate blanche dressée à l'empois (FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 2, 1837, page 200 ). — Spécialement. Aplanir, rendre droit. · HORTICULTURE : Ø 6.... lorsque le mot dresser s'applique à un terrain, il indique les diverses préparations qu'on lui fait subir avant de le planter ou de l'ensemencer; dresser une plate-bande, une planche de terre, etc., c'est la tirer au rateau et y faire des rayons; dresser un terrain, c'est en niveler la surface. ÉLIE-ABEL CARRIÈRE, Encyclopédie horticole, 1862, page 170. · MENUISERIE. " Dégrossir et corroyer une planche " (Dictionnaire des termes employés dans la construction (PIERRE CHABAT) 1881). (Quasi-)synonymes : dégauchir, équarrir. 2. En particulier. Préparer (un document écrit) en respectant certaines formes. Dresser un bilan, une carte, un catalogue, un inventaire, une liste. Dressant chapitre par chapitre, avec sa minutie habituelle, le plan de son livre (GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 448) : Ø 7.... Jean, soucieux de battre des records, se vantait de dresser à la minute même une bibliographie complète sur le premier sujet proposé,... FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 391. — [Style administratif] Rédiger. L'acte de décès sera dressé par l'officier de l'état civil, sur la déclaration de deux témoins (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, article 77, page 17 ). Remarque : Emploi fréquent sans article Dresser contravention, procès-verbal. Un sergent de ville dressant constat d'accident (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 193). C.— [Former de façon à faire contracter l'habitude de certains comportements] 1. [L'objet désigne un animal] Dresser pour la chasse; dresser à mordre; dresser à la pêche des noyés. Souvent encore il dressait les chevaux rétifs (ANDRÉ GIDE, Thésée, 1946, page 449) : Ø 8. M. de Vivaut le trouve [M. du Laudier] au milieu des perdreaux et des cailles qu'il élevait dans sa chambre en train de dresser un merle à siffler un air de chasse. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Ville et les champs, 1907, page 89. 2. [L'objet désigne un être humain] L'instituteur dressait ces jeunes sauvages (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 415 ). J'écarte de la femme le souci des tentations et par mes larges dégoûts je la dresse à ces langueurs où s'énerveront les courages, à l'infernal désoeuvrement des oisivetés rêveuses (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 322) : Ø 9.... vous êtes trop jeune, don Juan, et vous ne savez pas dresser vos maîtresses. Une femme, voyez-vous, est comme un cheval : si vous lui laissez prendre de mauvaises habitudes... jamais vous n'en pourrez rien obtenir. PROSPER MÉRIMÉE, Les Âmes du Purgatoire, 1837, page 340. — Emploi pronominal à sens passif. Pouvoir être dressé. Les araignées s'apprivoisent mais ne se dressent pas (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 69 ). · Proverbe. Un bon oiseau se dresse de lui-même. " Pour signifier que lorsqu'on est né avec des dispositions, l'instruction est moins pénible " (Dictionnaire du bas-langage ou des manières de parler usitées parmi le peuple (D'HAUTEL) tome 1 1972). — Argot, populaire. Se faire dresser le poil. " Être obligé d'obéir, de suivre le règlement " (Charles-Louis Carabelli, [Langage militaire] ). II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne une personne ou une partie de la personne] Passer à une position plus proche de la verticale que la position antérieure. Se dresser dans son lit, se dresser sur son séant; se dresser brusquement. Le Général se dressant comme mu par un ressort (GEORGES FEYDEAU. La Dame de chez Maxim's, 1914, III, 17, page 70 ). Le patron [d'une ferme] m'écoutait sans se dresser s'il était assis. Il y avait toujours une sorte de royauté mais qui restait amicale (JEAN GIONO, Poids du ciel, 1938, page 261 ). · Locution. Les cheveux se dressent (sur la tête), faire dresser les cheveux (sur la tête). Pour marquer qu'un événement cause de la frayeur. Je sentais soudain mes cheveux se dresser sur ma tête (JEAN GUÉHENNO, Journal d'une révolution, 1937, page 94 ). Quelque chose de foudroyant qui vous fait dresser les cheveux sur la tête (PAUL CLAUDEL, Visages radieux, 1947, page 761 ). Remarque : 1. La documentation atteste des variantes de cette locution : les cheveux me dressent à la tête, les cheveux m'en dressent sur la tête, où dresser serait employé intransitivement. 2. Dans la construction faire dresser les cheveux (sur la tête) il y a ellipse de se. · Au figuré. [Par référence à l'attitude du coq] Se dresser sur ses ergots. Avoir une attitude hautaine. Au moindre mot, leur orgueil se dresse sur les ergots, et ils ne peuvent, comme les vilains, digérer l'insulte (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 222 ). — GÉOLOGIE. Se soulever. Le plissement hercynien s'est dressé vers la fin du primaire (carbonifère) (CHARLES COMBALUZIER, Introduction à la géologie, 1969, page 138 ). B.— Être posé verticalement, dans une position dominante. 1. Au sens physique. Sur la table, les fruits se dressaient en pyramides, et les gâteaux s'élevaient en monuments (GUY DE MAUPASSANT, Pierre et Jean, 1888, page 398 ). En face la sierra se dressait haute et sombre (JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 203) : Ø 10.... nous sommes devant New York.... là-bas, en face, une sorte de colosse de Rhodes, une femme exaltée se dresse sur le ciel, le bras tendu dans un geste magnifique. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Quelques aspects du vertige mondial, 1917, page 171. — Par métaphore. La face auguste de la Mère se dresse au-dessus des enfants qui s'entre-tuent (FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 437 ). 2. Au figuré. a) [Le sujet désigne un inanimé abstrait] Apparaître soudain, surgir. Synonyme : se présenter. Telle est la question qui se dressera dans une foule d'esprits (CHARLES BAUDELAIRE, Les Paradis artificiels, 1860, page 378 ). Les calamités sans nombre et sans nom, qu'il voit se dresser devant lui (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 447 ). b) [Avec une idée d'opposition] Apparaître. Un front national se dressait face à l'occupant (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 75 ). Une sociologie nouvelle se dresse donc. Qui attaque son aînée (JULES VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, page 115 ). Quand nous voulons aller à Dieu, il y a toujours des non, parce que formidables qui se dressent sur la route (JULIEN GREEN, Journal, 1955-58, page 61) : Ø 11. Nous verrons bien si la nation se dressera, folle de colère, ou si elle consentira à redevenir cette demi-morte en proie aux homoncules, et si elle cèdera de nouveau à la torpeur du désespoir. FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 143. c) Se dresser contre (quelqu'un ou quelque chose). S'opposer à. C'est lui qui devrait déjà s'être dressé contre l'assassin (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 568) : Ø 12.... les quelques dames qui avaient résisté ou seulement tardé furent de la part du baron l'objet de terribles représailles, soit afin qu'elles servissent d'exemple, soit parce qu'elles avaient éveillé sa fureur et s'étaient dressées contre ses entreprises de domination. MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 630. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4 279. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 284, b) 7 613; XXe. siècle : a) 7 725, b) 6 670.

« était marquée par un tas de feuilles de laitue fraîche où les bestioles bien dressées se reposaient et se régalaient (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 127 ). 2.

[En parlant d'un être humain] Un page bien dressé.

De nombreux esclaves, dressés au service comme des domestiques européens (VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 22 ).

C'est un faible, un homme dressé à détruire et qui ne sait pas reconstruire (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 8, 1909-11, page 59 ).

Notre jeunesse trouvera donc très prochainement en face d'elle des jeunesses homogènes, façonnées, dressées et, pour ainsi dire, étatisées (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 272 ). Fréquence absolue littéraire : 1 901.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 719, b) 2 246; XXe. siècle : a) 2 890, b) 3 675. Forme dérivée du verbe "dresser" dresser DRESSER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Mettre dans une position verticale, mettre droit. 1.

[Le complément d'objet désigne une partie du sujet] Lever. Dresser la tête.

Tournant vers moi la face et dressant un bras au-dessus de sa tête, droit comme s'il haussait une torche (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 260 ). — Au figuré.

Dresser l'oreille ou plus rarement les oreilles (par analogie avec l'animal aux aguets, qui dresse ses oreilles, au sens propre).

Être soudain attentif.

Synonyme : tendre l'oreille.

Au mot « école », il dressa l'oreille et parut songeur (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 436 ). — [Le sujet désigne un inanimé] Montrer dans une position haute par rapport aux objets environnants.

La cathédrale de Bourges dresse sur les plaines du Berry une silhouette plus massive (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, 1914, page 54 ).

D'antiques montagnes se délitent et se découpent toujours plus aiguës, dressant des rocs effrités, portant des glaciers bleuâtres (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 330) : Ø 1.

Du petit village de Rognes, bâti sur la pente, quelques toitures seules étaient en vue, au pied de l'église, qui dressait en haut son clocher de pierres grises... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 10. 2.

[L'objet désigne des choses concrètes] a) Placer dans une position verticale ou proche de la verticale.

Dresser l'échelle contre le mur.

Ces poupées de papier qu'on dresse au coin des étagères (ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, 1957, 1re.

journée, 2, page 722 ). — Par analogie.

[L'objet désigne un être humain semblable à un objet] Faire tenir droit, mettre debout : Ø 2....

on le souleva de nouveau [le paralytique] et on le dressa sur ses jambes en lui donnant ses béquilles, dont il se servit comme de cannes... GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 119. b) Mettre debout de manière à installer ou à construire, à élever.

Dresser un lit; dresser un mur, des statues.

Mes hommes d'armes dressaient la tente vide dans le désert 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles