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Dictionnaire en ligne: ÉBLOUISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBLOUISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de éblouir* II.— Adjectif. A.— [En parlant d'une lumière insupportable] Qui provoque un trouble visuel momentané. Un éclairage éblouissant, une lumière éblouissante. Les yeux n'ont pu supporter l'éclat du soleil éblouissant (JEAN PRINET, La Photographie et ses applications, 1945, page 82 ). — Par extension. De son corsage elle aveignit un large mouchoir éblouissant de blancheur (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 260) : Ø 1. « À voir un si grand nombre de beautés éblouissantes, je ne suis plus étonné de rencontrer tant d'aveugles en Espagne! » HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 656. B.— Au figuré. [En parlant de richesse ou de qualité d'esprit] Qui provoque l'admiration, qui impressionne favorablement : Ø 2.... il devina une douleur immense ensevelie au fond de cette âme, une misère sans nom cachée au milieu de ce luxe éblouissant... PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, 1859, page 13. Remarque : On rencontre dans la documentation l'adverbe éblouissamment. D'une manière éblouissante. Mais ni le Mal si éblouissamment beau, si amèrement triste, ni la Main de Suzanne... je ne connaissais rien de tout cela, monsieur (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, tome 1, 1818-69, page 92). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 095. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 475, b) 1 984; XXe. siècle : a) 1 519, b) 1 420. Forme dérivée du verbe "éblouir" éblouir ÉBLOUIR, verbe transitif. A.— Troubler la vue par un éclat, une luminosité insupportables. La lampe du billard les éblouit et ils clignèrent des yeux (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 64 ). Il sourit à Josette qui lui sourit d'un air dolent et un éclair de magnésium les éblouit (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 363 ). — Absolument. Les échos des bois pouvoient à peine répéter les éclats du tonnerre; les éclairs éblouissoient (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 10 ). Le soleil éblouissait. Anna, d'un seul coup ouvrit son ombrelle (PAUL REIDER, Mademoiselle Vallantin, 1862, page 171 ). B.— Au figuré. 1. Frapper la vue, l'esprit d'admiration. Synonyme populaire : en mettre plein la vue. Quand les économistes se voient trop pressés sur les principes, (...) ils nous éblouissent de citations (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Système des contradictions économiques ou Philosophie de la Misère, tome 2, 1846, page 56 ). Il ne cherchait pas à briller, celui-là, à éblouir les sots (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 354) : Ø 1. Il y a des médecins qui éblouissent leurs clients en leur ordonnant mille choses compliquées. Gibout les éblouissait en ne leur ordonnant rien. HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 892. · Emploi pronominal réfléchi : Ø 2. On dit que le procureur général Delangle récite déjà aux intimes son morceau d'effet... Le Delangle est d'avance émerveillé de la chose et s'éblouit de lui-même. VICTOR HUGO, Choses vues, 1885, page 171. — Altérer le jugement. [Bonaparte] sa double adresse consistait dans l'art d'éblouir les masses et de corrompre les individus (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 2 ). Ces noms de Phèdre, de Consuelo qu'on nous jetait vite aux yeux pour nous éblouir et aveugler dès qu'il s'agissait d'amour (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique. 1921, page 131 ). 2. Par extension, péjoratif. Séduire volontairement ou involontairement jusqu'à tromper ou se laisser tromper : Ø 3. Cette jolie antithèse peut éblouir, sans doute, un esprit étranger à ces sortes de discussions; mais pour tout homme instruit ou averti, il est évident que Condillac prend ici le résultat ou le signe extérieur de la liberté, qui est l'action physique, pour la liberté même, qui est toute morale. JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, tome 1, 1821, page 470. — Emploi pronominal réfléchi. Se laisser aveugler, fasciner : Ø 4. Le lyrisme de l'auteur [M. Gantillon] semble découvrir le cinéma, nous dénonce ses pompes et ses maléfices, s'éblouit de ses miracles (dans Notre-Dame du cinéma). GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 108. Remarque : Le participe passé adjectivé ébloui est fréquent dans l'expression avoir l'air ébloui. Après le stage dans les ténèbres, il avait l'air ébloui d'un dormeur que l'on vient d'arracher à ses rêves (GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 18). Fréquence absolue littéraire Éblouir : 675. Ébloui : 996. Fréquence relative littéraire Éblouir : XIXe. siècle : a) 956, b) 1 270; XXe. siècle : a) 841, b) 867. Ébloui : XIXe. siècle : a) 1 270, b) 2 064; XXe. siècle : a) 1 378, b) 1 216.

« citations (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Système des contradictions économiques ou Philosophie de la Misère, tome 2, 1846, page 56 ).

Il ne cherchait pas à briller, celui-là, à éblouir les sots (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 354) : Ø 1.

Il y a des médecins qui éblouissent leurs clients en leur ordonnant mille choses compliquées.

Gibout les éblouissait en ne leur ordonnant rien. HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 892. · Emploi pronominal réfléchi : Ø 2.

On dit que le procureur général Delangle récite déjà aux intimes son morceau d'effet...

Le Delangle est d'avance émerveillé de la chose et s'éblouit de lui-même. VICTOR HUGO, Choses vues, 1885, page 171. — Altérer le jugement.

[Bonaparte] sa double adresse consistait dans l'art d'éblouir les masses et de corrompre les individus (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 2 ).

Ces noms de Phèdre, de Consuelo qu'on nous jetait vite aux yeux pour nous éblouir et aveugler dès qu'il s'agissait d'amour (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique. 1921, page 131 ). 2.

Par extension, péjoratif.

Séduire volontairement ou involontairement jusqu'à tromper ou se laisser tromper : Ø 3.

Cette jolie antithèse peut éblouir, sans doute, un esprit étranger à ces sortes de discussions; mais pour tout homme instruit ou averti, il est évident que Condillac prend ici le résultat ou le signe extérieur de la liberté, qui est l'action physique, pour la liberté même, qui est toute morale. JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint- Pétersbourg, tome 1, 1821, page 470. — Emploi pronominal réfléchi.

Se laisser aveugler, fasciner : Ø 4.

Le lyrisme de l'auteur [M.

Gantillon] semble découvrir le cinéma, nous dénonce ses pompes et ses maléfices, s'éblouit de ses miracles (dans Notre-Dame du cinéma). GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 108. Remarque : Le participe passé adjectivé ébloui est fréquent dans l'expression avoir l'air ébloui.

Après le stage dans les ténèbres, il avait l'air ébloui d'un dormeur que l'on vient d'arracher à ses rêves (GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 18). Fréquence absolue littéraire Éblouir : 675.

Ébloui : 996. Fréquence relative littéraire Éblouir : XIXe.

siècle : a) 956, b) 1 270; XXe.

siècle : a) 841, b) 867.

Ébloui : XIXe. siècle : a) 1 270, b) 2 064; XXe.

siècle : a) 1 378, b) 1 216. 2. »

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