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Dictionnaire en ligne: ÉCOUTE1, substantif féminin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCOUTE1, substantif féminin. Domaine de l'ouïe. A.— 1. Fait d'écouter avec attention. L'écoute de l'éveil de la forêt (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 447) : Ø 1. Il est certain que Gide entouré d'intellectuels qui s'écoutent et de jeunes gens qui écoutent mal, s'adressait volontiers à la noble écoute de ma femme. JEAN COCTEAU, Poésie critique 1, 1959, page 227. — Locution adjectivale, adverbiale, prépositive. a) D'écoute. Qui est fait pour l'écoute. Poste d'écoute (confer infra). b) À l'écoute, aux écoutes. Très attentif au(x) bruit(s), dans une attitude de vigilance ou de curiosité. Synonymes : à l'affût, aux aguets. La femme de chambre, aux écoutes ne perdait aucun des bruits légers qui venaient de la chambre (ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 226 ). Les gestes lents d'un voleur aux écoutes (GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 71 ). Voir aguet exemple 21. c) À l'écoute de, aux écoutes de + subst désignant un inanimé, plus rarement un animé. À l'affût de. Ses amis de Paris [à Arnauld] étaient aux écoutes de son opinion sur toute production nouvelle (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, page 220 ). Jos-Mari était désormais à l'écoute de l'être à vaincre (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 254 ). 2. Spécialement. a) TÉLÉCOMMUNICATIONS. Fait d'écouter (ou de surveiller) une émission radiophonique ou une conversation téléphonique. Écoutes téléphoniques; service, table d'écoute; se mettre à l'écoute. Le poste d'écoute T.S.F. ressemble à un laboratoire (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Vol de nuit, 1931, page 131 ). — Usuel. · Être à l'écoute. Écouter une émission de radio : Ø 2. Le 18 juin, parlant à la radio pour la première fois de ma vie et imaginant, non sans vertige, celles et ceux qui étaient à l'écoute, je découvrais quel rôle allait jouer dans notre entreprise la propagande par les ondes. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 131. · À l'écoute (de). En train d'écouter. À l'écoute (...) d'Europe no. 1 (FRANÇOIS MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, page 347 ). b) ART MILITAIRE. — Vieilli. [Dans une guerre de position] Détection par le son du travail de sape de l'ennemi et plus généralement, observation de ses mouvements. Poste d'écoute; faire l'écoute ("Le Poilu tel qu'on le parle" (GASTON ESNAULT) 1919). En sentinelle (...) dans un trou d'écoute que les sapeurs viennent de creuser (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 281 ). — [Dans une guerre de mouvement] Technique utilisée dans la marine pour détecter les mouvements des bâtiments ennemis, et notamment des sous-marins. Cette terrasse où pendant la guerre était le poste d'écoute des sous-marins allemands (JEAN GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 174 ). 3. Par métaphore ou au figuré. Elle [la tête du malade] est ce poste d'écoute et de vigie qu'il sent au sommet de son corps (MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 336 ). — Usuel. Avoir l'écoute de. Avoir l'oreille de, l'appui de. Il a des chances d'arriver; car il a l'écoute du ministre (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément. 1970). B.— Par métonymie. 1. Vieilli. a) En apposition avec valeur d'adjectif. Soeur écoute. Religieuse accompagnant une autre personne au parloir pour écouter la conversation. Au parloir, en présence de la soeur écoute (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois Doré, tome 2, 1858, page 217 ). Au Carmel de Versailles (...) les réponses, surveillées par une soeur écoute (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Appel de la route, 1921, page 70 ). b) ARCHITECTURE. souvent au pluriel. Lieu aménagé dans un bâtiment, permettant d'écouter et de suivre ce qui s'y passe, sans être vu. L'écoute de la chapelle (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Monsieur de Sainte-Beuve qui était aux écoutes, c'est-à-dire simple assistant dans une espèce de tribune (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris Hachette, tome 4, 1859, page 569 ). — Par comparaison. Blotti dans mon humide cachette tel un fauve en ses écoutes (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 191 ). 2. VÉNERIE. Écoutes, substantif féminin pluriel Oreilles du sanglier. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle et Duchartre 1973. Forme dérivée du verbe "écouter" écouter ÉCOUTER, verbe transitif. A.— [Souvent en liaison/ou en opposition avec entendre*, en face duquel il exprime l'effort volontaire; confer regarder et voir] Tendre l'oreille vers ce qu'on peut entendre, prêter attention à ce qu'on entend. Synonyme inusité dans la langue courante : ouïr. 1. [L'objet désigne un inanimé ou un animal] Écouter un bruit de, un disque, un murmure, la radio, le silence. Écouter du Beethoven que je préfère à tous les opéras (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 1er. Memorandum, 1838, page 186 ). Il écouta la plainte du vent, l'oreille tendue (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 194) : Ø 1. Il était midi. Alors, elle [la pendule] sonna les douze coups. On n'avait jamais entendu encore sonner l'heure dans la maison. Tout le monde l'écouta, comme on écoute l'Angélus au bord du champ. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 7. — [Par référence à la théorie platonicienne de l'harmonie des sphères] J'aime la nuit écouter les étoiles. C'est comme cinq cents millions de grelots (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY,Le Petit Prince, 1943, page 493 ). — En particulier. [L'objet désigne un organe ou une fonction organique du corps faisant entendre un son, un bruit] Écouter les battements du coeur. Elle écoute la respiration paisible du vieillard (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 3, 1810, page 236 ). La joue au creux de l'oreiller, il écoute le battement de l'artère temporale (GEORGES BERNANOS, La Joie, 1929, page 629 ). — [Souvent avec un double objet (nom + infinitif)] : Ø 2. Il [Smarh] allait dans les bois et il écoutait la pluie tomber sur le feuillage, les oiseaux qui roucoulent sur la haie fleurie, et les insectes qui bourdonnent dans les airs et qui se jouent dans les rayons du soleil; il regardait la neige tomber, il écoutait le vent mugir. GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 108. 2. [L'objet désigne une personne qui parle ou ce qu'elle dit] a) Courant. C'est elle [Mme. de Nevers] que j'aimais à entendre : je l'écoutais avec délices (CLAIRE DE KERSAINT, DUCHESSE DE DURAS, Édouard, 1825, page 125) : Ø 3. Vous fermez les yeux? — Je vous écoute. — Écoute-moi, cette nuit. Vous ne m'entendrez pas toujours. — Je voudrais vous entendre toujours. GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 199. — Souvent en emploi absolu. L'individu tendait l'oreille. Il écoutait (JEAN-RICHARD BLOCH, Destin du siècle, 1931, page 296) : Ø 4. L'habitude que j'ai d'écouter, et qui est une grâce d'état, me mit à même de recevoir de tous ceux qui m'entourèrent une certaine somme de clarté et beaucoup de sujets de réflexion. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 266. · THÉÂTRE. [Le sujet désigne un acteur] Écouter bien, savoir écouter. Être en scène attentif et savoir l'exprimer physiquement quand un interlocuteur vous parle. Elle [Janine Crispin] sait admirablement, de tout son visage, écouter (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 98 ). — Emploi pronominal. · réfléchi. S'écouter (parler). Parler avec affectation, en se complaisant à ce que l'on dit et à la manière dont on le dit. En se voyant écoutée avec extase, elle [Dinah] s'habitua par degrés à s'écouter aussi, prit plaisir à pérorer (HONORÉ DE BALZAC, La Muse du département, 1844, page 71) : Ø 5. Mérimée vient le soir; et pour la première fois, nous l'entendons causer. Il cause en s'écoutant, lentement, avec de mortels silences, mot à mot, goutte à goutte, comme s'il distillait ses effets, faisant tomber peu à peu, autour de lui, une sorte de froideur glaciale. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 211. · réciproque. Au lieu de s'éclairer on s'irrite; les passions s'exaltent, on ne s'écoute même plus (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Articles publiés dans le journal L'Avenir, 1831, page 150 ). SYNTAXE : Écouter une chanson, un discours, une histoire, des paroles, une réponse, une voix; écouter avec admiration, attention, complaisance, curiosité, étonnement, impatience, intérêt, plaisir, recueillement; écouter distraitement, gravement, à peine, en silence, en souriant, volontiers; écouter sans interrompre, sans répondre, jusqu'au bout; s'arrêter pour, avoir l'air de, cesser de, daigner, refuser de, se taire pour écouter. Remarque : Écoute, écoutez se rencontre à l'impératif (souvent en début de phrase). a) Pour réclamer le silence. Attention, les clients, écoutez! Un peu de silence, que diable! (PAUL CLAUDEL, Ours et lune, 1919, page 588). b) Pour appeler quelqu'un, éveiller l'attention, appuyer une opinion, solliciter l'assentiment, inviter (comme par une confidence) à la réflexion ou introduire une atténuation à ce qu'on vient de dire. (Quasi-)synonymes : vois-tu, voyons. Écoutez, Dominique, il faut me le dire, afin que je sache : êtes-vous devenue amoureuse de moi? (HENRI DE MONTHERLANT, Songe, 1922, page 176). Écoutez : il y a quelque chose que vous me cachez (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, page 334). b) Par extension, souvent dans un contexte négatif. Prêter une attention plus ou moins bienveillante, ne pas refuser d'entendre. Écouter des doléances, des plaintes, une requête. Le roi (...) s'avança (...) sans vouloir écouter ou recevoir aucune députation (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 1, 1821-24, page 272 ). Toutes les jeunes filles refusaient de recevoir, d'écouter le nouveau venu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 69 ). c) Locution figurée familière. · N'écouter que d'une oreille. Prêter peu d'attention à ce qu'on entend. J'avais vraiment trop de fatigue (...) Je l'écoutais que d'une oreille (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 688 ). · Écouter de toutes/des deux oreilles. Être très attentif à ce qu'on entend. Synonyme vieilli : ou plaisant être tout ouïe. Un gros Anglais (...) qui écoutait gravement de toutes ses oreilles (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 158 ). Le bonhomme l'écouta des deux oreilles (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 229 ). · Écouter aux portes (parfois au figuré) Être curieux et indiscret. Pénétrer dans l'existence des voisins, au point d'écouter aux portes et de décacheter les lettres (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 668 ). Je n'écoute jamais aux portes et les histoires d'office m'écoeurent (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 6, 1907-08, page 145 ). · Écouter d'où vient le vent. Chercher à prendre le parti le plus avantageux pour soi en se conformant aux idées ou aux puissants du jour. · Le temps (s')écoute (régionalisme, Ouest). Le temps est indécis (confer Fromentin cité par Littré). 3. Par analogie. ÉQUITATION. Écouter son cheval. " Être attentif à ne point le déranger de ses airs quand il manie bien " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle et Lexique de l'homme de cheval (Marc de Saint-Riquier, Jacques Delporte) 1975. B.— Par extension. 1. [L'objet désigne une personne ou ce qu'elle dit] Accueillir avec faveur, en donnant sa confiance et son adhésion à ce qu'on entend. Mme. Taboureau est une femme que l'on peut écouter (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 858 ). Une France en révolution préfère toujours écouter Danton plutôt que de s'endormir aux ronrons des formules d'autrefois (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 533) : Ø 6. Gilbert jouissait d'un grand prestige auprès de ses camarades; ils l'appelaient par son prénom, l'écoutaient avec déférence. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 96. Ø 7. Je ne veux pas être épargnée! — L'heure viendra pourtant où vous souhaiterez l'être, ma fille, dit-il, et vous regretterez de n'avoir pas voulu écouter le dernier conseil d'un ami. GEORGES BERNANOS, La joie, 1929, page 699. — En particulier. Donner une réponse favorable à une requête. Synonyme : exaucer. Les voeux d'un honnête homme (...) Dieu les écoute (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 209 ). C'était la septième année que j'allais à Lourdes, et la Sainte Vierge ne m'a pas écouté (ÉMILE ZOLA, Lourdes, 1894, page 250 ). — Locution. N'écouter que soi-même. Suivre son propre penchant en ne prenant avis de personne. Il [Bonnières] avait sur n'importe quoi des opinions d'autant plus inébranlables, qu'il n'écoutait jamais que lui (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 541 ). 2. Par extension. [L'objet désigne une personne ou un inanimé] Obéir spontanément à. Certains sujets doivent être tenus serrés, qui n'écoutent que la force (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 462 ). Ce n'est pas par hasard si, dans la plupart des langages, le mot obéissance a une proximité sémantique à l'audition : écouter (en allemand horchen) est la possibilité d'obéir (gehorchen) (LOUIS LAVELLE, La Parole et l'écrit, page 125 dans FOULQUIÉ 1971, au mot écouter) : Ø 8. — Mais veux-tu savoir leur vrai rêve [aux paysans] ? C'est d'être leur maître au point de n'écouter personne, de suivre leur sentiment tout seul, et sans se soucier de quoi que ce puisse être. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 203. — En particulier. [Le sujet désigne un enfant] Exécuter les ordres, obéir à. Écouter sa maman. 3. Au figuré. [L'objet désigne un inanimé abstrait] Se laisser conduire sciemment par un sentiment, une passion, une faculté. N'écouter que son courage. Synonymes : s'abandonner à, suivre. Oh! laissez-moi, sans trêve, écouter ma blessure, Aimer mon mal et ne vouloir que lui (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Livre d'amour, 1843, page 176 ). On lui fait la sourde oreille [à la tentation] pour n'écouter que son devoir (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 76) : Ø 9. Elle [Florentine] riait encore à des mots que lui disait Emmanuel sans entendre ces mots. Elle ne l'écoutait plus. Elle n'écoutait rien autre qu'un mauvais pressentiment. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 164. — Emploi pronominal réfléchi, familier. Suivre son inspiration, son impulsion. Si je m'écoutais, j'irais le voir (JULIEN GREEN, Journal, 1944, page 160 ). · " Il s'écoute trop. Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens Il écoute trop son mal " (Dictionnaire de l'Académie Française). Écouter son mal, s'écouter (trop). Prendre un soin excessif de sa santé, de sa personne. Tu t'écoutes trop! (...) Tu te dorlotes comme un roi! (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 17 ). Qui s'écoute trop meurt bientôt (GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 483 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Écoutable, adjectif, rare. Qui mérite d'être écouté. Violons de village à peine écoutables dans une ville (Henri-Frédéric Amiel, Journal, 1866, page 291). Tout ce qu'ils récitent [ces mômes] c'est pas écoutable (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936, page 274). b) Écoutation, substantif féminin, populaire Ce que l'on écoute. C'est marrant, c't'écoutation-là (Henri Barbusse, Le Feu, 1916, page 200). Non attesté dans les dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle c) Écoutement, substantif masculin, rare. Fait d'écouter. Synonyme : écoute1. Il ne faut qu'un moment je ne dis pas d'attention, mais d'écoutement pour comprendre (...) les beautés de la Bible (Joubert, Pensées, tome 1, 1824, page 131). d) Écoutoir, substantif masculin, vieux. Appareil acoustique utilisé par les personnes dures d'oreille, pour mieux entendre. Synonyme vieilli : cornet acoustique. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle e) Écoute-s'il-pleut, substantif masculin, vieux. Moulin qui manque d'eau et attend la pluie ou l'eau d'une écluse pour marcher. Écoute-s'il-pleut, surnom ancien — et charmant — donné au moulin de rivière (Jean de la Varende, Tourmente, 1948, page 104). Au figuré, familier Personne faible qui se laisse rebuter par la moindre difficulté ou qui attend pour agir une aide incertaine. Attesté par la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle Promesse illusoire. Je paye en riant Tes écoute-s'il-pleut d'un va-t'en-voir-s'ils-viennent (Victor Hugo, Toute la lyre, tome 2, 1885, page 225). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 124. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 19 489, b) 25 141; XXe. siècle : a) 29 148, b) 25 194.

« GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 174 ). 3.

Par métaphore ou au figuré.

Elle [la tête du malade] est ce poste d'écoute et de vigie qu'il sent au sommet de son corps (MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 336 ). — Usuel.

Avoir l'écoute de.

Avoir l'oreille de, l'appui de. Il a des chances d'arriver; car il a l'écoute du ministre (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément.

1970). B.— Par métonymie. 1.

Vieilli. a) En apposition avec valeur d'adjectif.

Soeur écoute. Religieuse accompagnant une autre personne au parloir pour écouter la conversation.

Au parloir, en présence de la soeur écoute (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois Doré, tome 2, 1858, page 217 ).

Au Carmel de Versailles (...) les réponses, surveillées par une soeur écoute (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Appel de la route, 1921, page 70 ). b) ARCHITECTURE.

souvent au pluriel.

Lieu aménagé dans un bâtiment, permettant d'écouter et de suivre ce qui s'y passe, sans être vu.

L'écoute de la chapelle (Dictionnaire de l'Académie française.

1932).

Monsieur de Sainte-Beuve qui était aux écoutes, c'est-à-dire simple assistant dans une espèce de tribune (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris Hachette, tome 4, 1859, page 569 ). — Par comparaison.

Blotti dans mon humide cachette tel un fauve en ses écoutes (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 191 ). 2.

VÉNERIE.

Écoutes, substantif féminin pluriel Oreilles du sanglier. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe.

siècle et Duchartre 1973. Forme dérivée du verbe "écouter" écouter ÉCOUTER, verbe transitif. A.— [Souvent en liaison/ou en opposition avec entendre*, en face duquel il exprime l'effort volontaire; confer regarder et voir] Tendre l'oreille vers ce qu'on peut entendre, prêter attention à ce qu'on entend.

Synonyme inusité dans la langue courante : ouïr. 1.

[L'objet désigne un inanimé ou un animal] Écouter un bruit de, un disque, un murmure, la radio, le silence.

Écouter du Beethoven que je préfère à tous les opéras (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 1er.

Memorandum, 1838, page 186 ).

Il écouta la plainte du vent, l'oreille tendue (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 194) : Ø 1.

Il était midi.

Alors, elle [la pendule] sonna les douze coups.

On n'avait jamais entendu encore sonner l'heure dans la maison.

Tout le monde l'écouta, comme on écoute l'Angélus au bord du champ. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 7. — [Par référence à la théorie platonicienne de l'harmonie des sphères] J'aime la nuit écouter les étoiles.

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