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Dictionnaire en ligne: ÉCRIER (S'), verbe pronominal.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCRIER (S'), verbe pronominal. A.— Pousser spontanément des cris sous l'effet d'une émotion, d'un état physique ou moral ressenti très intensément. Elle le mordit, [Vitalis] au point qu'il s'écria presque (PAUL-JEAN TOULET, La Jeune fille verte, 1918, page 12 ). Un moment après le baudet vient à braire. À cette voix venue des airs, les gens renversent la tête, l'aperçoivent, s'écrient. On accourt comme au feu (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 269) : Ø 1... regardez, Brulette, et ne vous écriez pas; voilà le mouchoir dont je lui [à Huriel] ai essuyé la figure et que je croyais mouillé de sueur. J'ai vu, en arrivant ici, qu'il était tout trempé de sang... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, page 185. — [Le sujet désigne un animal] Pousser son cri. Quand le rossignol s'écrie au bois (EDGAR QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e. journée, page 216 ). B.— Par extension. 1. Prononcer quelques paroles d'une voix forte en manifestant une émotion, un sentiment spontané, etc. Synonyme : s'exclamer. Hé! David, il était temps, s'écria Kobus tout joyeux, encore dix minutes, et je t'envoyais chercher par les gendarmes; nous t'attendons depuis une demi-heure (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 27 ). Qui m'appelle, s'écria une voix sèche et furieuse, qui m'appelle? (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 257 ). — Par analogie. [Dans le langage intérieur] Énoncer avec énergie. Toutes deux paraissaient s'écrier intérieurement : « qu'il est beau » (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 45 ). 2. Émettre, publiquement et sous une forme énergique un avis, une opinion : Ø 2. Non, il n'y eut jamais autant de poètes et plus de poésie qu'il y en a en France et en Europe au moment où j'écris ces lignes, au moment où quelques esprits superficiels ou préoccupés s'écrient que la poésie a accompli ses destinées, et prophétisent la décadence de l'humanité. ALPHONSE DE LAMARTINE, Des destinées de la poésie, 1834, page 414. — En particulier, généralement en emploi absolu. [Le sujet désigne en général l'opinion publique] Approuver ou désapprouver vivement une idée, une opinion, une oeuvre. Synonymes : s'indigner, se récrier, se révolter. Le succès soudain qu'elles [les Méditations poétiques de Lamartine] obtinrent fut le plus éclatant du siècle depuis le génie du Christianisme; il n'y eut qu'une voix pour s'écrier et applaudir (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 1, 1846-69, page 292 ). C.— Au figuré. Exprimer avec force, de manière écrite, un avis, une idée, une opinion. M. Béraud qui, dans « Gringoire », s'écrie : « à bas la guerre! » (JEAN GUÉHENNO, Journal d'une révolution, 1938, page 263) : Ø 3. Aussi bien un homme comme Gustave Hervé, d'autant plus chaud partisan d'un ordre moral et militaire qu'il s'en était davantage écarté dans le passé, mettait-il en lui sa confiance et s'écriait-il dans une brochure bien connue : « c'est Pétain qu'il nous faut. » Le Procès du Maréchal Pétain. tome 1, 1945, page 25. — En particulier. [En parlant d'un écrivain] Exprimer un idéal, un élan de l'âme. Il faut de toute urgence qu'il s'écrie [Francis Carco] en vers spontanés fonciers, émus à vous ouvrir le coeur (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits, 1954, page 223 ). — Par métaphore, littéraire et poétique. L'Océan (...) quand mon écume naissait avec le monde, (...) alors je croyais. (...) Je marchais devant mon maître, et chacun de mes flots s'écriait : seigneur! seigneur! (EDGAR QUINET, Ahasvérus, 1833, 4e. journée, page 298 ). Remarque : S'écrier est synonyme de crier. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 343. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 24 267, b) 28 632; XXe. siècle : a) 13 096, b) 8 563.

« Ø 3.

Aussi bien un homme comme Gustave Hervé, d'autant plus chaud partisan d'un ordre moral et militaire qu'il s'en était davantage écarté dans le passé, mettait-il en lui sa confiance et s'écriait-il dans une brochure bien connue : « c'est Pétain qu'il nous faut.

» Le Procès du Maréchal Pétain.

tome 1, 1945, page 25. — En particulier.

[En parlant d'un écrivain] Exprimer un idéal, un élan de l'âme.

Il faut de toute urgence qu'il s'écrie [Francis Carco] en vers spontanés fonciers, émus à vous ouvrir le coeur (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits, 1954, page 223 ). — Par métaphore, littéraire et poétique.

L'Océan (...) quand mon écume naissait avec le monde, (...) alors je croyais. (...) Je marchais devant mon maître, et chacun de mes flots s'écriait : seigneur! seigneur! (EDGAR QUINET, Ahasvérus, 1833, 4e.

journée, page 298 ). Remarque : S'écrier est synonyme de crier. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 343. Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 24 267, b) 28 632; XXe.

siècle : a) 13 096, b) 8 563. 2. »

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