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Dictionnaire en ligne: ÉDULCORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉDULCORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de édulcorer* II.— Emploi adjectival. Rendu doux. A.— [En parlant d'une chose concrète] 1. SCIENCES, PHARMACOLOGIE. [En parlant d'une substance amère ou insipide] Adouci par addition de sucre, de miel ou de sirop de sucre. Médicament, tisane édulcoré(e). (Quasi-)synonymes : dulcifié, sucré. On fera fondre huit grains de sublimé corrosif dans une tasse d'eau tiède, qu'on mêlera et étendra ensuite dans une pinte d'eau bien claire, filtrée et édulcorée avec du sucre, ou avec une once de sirop de guimauve (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 543 ). 2. Par extension. Rendu doux aux sens, en particulier au goût. Il [le garçon] (...) nous apporta (...) pour trois sous d'un café savoureux, balsamique, raisonnablement édulcoré (ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 6 ). B.— Par métaphore et/ou au figuré, péjoratif. Adouci, affaibli, mitigé. 1. [En parlant d'un comportement, d'une manière de vivre] Caractère, colère édulcoré(e). Miraculeusement édulcoré, l'ascétisme ancien s'assimila tous les sucres et tous les onguents pour se faire pardonner de ne pas être précisément la volupté (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 186 ). Voir affadi exemple 16. — Par métonymie. [Appliqué à la personne elle-même] Comme si toute sa carrière passée d'honnête homme moyen n'eût en somme constitué qu'une convention, une caricature imposée et édulcorée de sa personne véritable (ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 291 ). 2. [En parlant d'un texte] — Écrit une lettre à ma future belle-soeur, la plus édulcorée lettre qui fut jamais, sucre, miel et lait (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 1er. Memorandum, 1836, page 23 ). Il est bien connu qu'au théâtre comme dans le roman, ce qui plaît c'est ce qui est édulcoré, fade, ébranché et conçu selon un poncif déjà éprouvé (LÉON DAUDET, Mes Idées esthétiques, 1939, page 299) : Ø La capitale anglaise offrait l'aspect de la tranquillité, presque de l'indifférence. Les rues et les parcs remplis de promeneurs paisibles, (...), les dignes portiers au seuil des clubs et des hôtels, appartenaient à un autre monde que celui qui était en guerre. Sans doute, les journaux laissaient-ils transparaître la situation réelle, malgré les nouvelles édulcorées et les puériles anecdotes dont les remplissait, comme à Paris, l'optimisme officieux. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 46. Fréquence absolue littéraire : 14.

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