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Dictionnaire en ligne: ÉDULCORER, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉDULCORER, verbe transitif. Rendre doux. A.— [L'objet désigne un inanimé concret] 1. SCIENCES. a) Vieux. CHIMIE. " Verser de l'eau sur des substances en poudre pour les dépouiller des parties salines, alcalines, acides, etc., qu'elles peuvent contenir " (Dictionnaire de l'Académie Française). b) PHARMACOLOGIE. Masquer le goût d'un médicament et l'adoucir par l'addition de sucre, de miel ou de sirop de sucre. (Quasi-)synonymes : dulcifier, sucrer. On édulcorera les tisanes avec les sirops de guimauve, de tussilage, de coquelicoc, etc. (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 152 ). — Emploi pronominal à sens passif. S'adoucir. On a beau changer de poison Tous les breuvages s'édulcorent (LOUIS ARAGON, Le Roman inachevé, 1956, page 124 ). 2. Par extension. Rendre doux aux sens, en particulier au goût (Confer doux I A). Cette robuste viande (...) qu'édulcorait une sauce blanche aux câpres (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 211 ). Six cent trente-sept francs cinquante de lait anthéphélique de Candès. De quoi édulcorer (PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 208 ). · Emploi pronominal à sens passif. C'est le printemps sévère encore, Mais qui par instant s'édulcore D'un souffle tiède juste assez Pour mieux sentir les froids passés (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 1, Sagesse, 1881, page 261 ). — Par métaphore. [En parlant de pers] Le pauvre garçon [Marchenoir] était de ces fruits sauvages, d'une âpreté terrible, que la cuisson même n'édulcore pas (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 51 ). B.— Au figuré, souvent péjoratif. [L'objet désigne une expression de la pensée ou de la sensibilité] Faire perdre de sa dureté ou de sa vigueur à; donner un caractère plus doux, des formes moins acerbes à. Édulcorer un blâme, une pensée. (Quasi-)synonymes : affaiblir, affadir, atténuer. Cet amour latent, je peux à la rigueur le tuer, tout au moins l'étouffer, l'empêcher de se manifester; je ne peux pas l'édulcorer (HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1051 ). · emploi absolu. Largilier avait-il été trop dur en lui parlant d'emblée de la mort? Son ami n'était cependant pas de ceux à qui l'on déguise ni édulcore, ni qu'on convainc par atténuations, ni pour qui l'on grisaille les vigoureux noirs funèbres (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 471 ). · Emploi pronominal à sens passif. Ne soyons donc plus mécontents, Au contraire, et que s'édulcore Notre courroux, pourtant grondant (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 2, Odes en son honneur, 1893, page 37 ). — En particulier, littéraire. Édulcorer une lettre, un récit, un texte : Ø ... ça m'embête qu'elle accepte le rôle, parce que je crains bien que Koning ne lui ait promis d'édulcorer complètement le rôle aux répétitions. La collation des rôles commencée, Koning est tout le temps, avec une obstination qui porte sur les nerfs, à trouver le mari trop dur, trop mal élevé, laissant clairement voir son intention, par des atténuations imbéciles, de chercher à faire de cette femme sans coeur et sans esprit un rôle sympathique. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 317. · Par métonymie. Il ne pouvait prétendre à peindre un Barbe-Bleue exact, mais il était sûr au moins de ne pas l'édulcorer, de ne pas l'amollir dans des bains de langue tiède, de ne pas en faire ce médiocre dans le bien ou dans le mal qui plaît aux foules (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 34 ). Remarque : On rencontre dans la documentation édulcorant, ante, adjectif et substantif masculin, pharmacie [En parlant d'un inanimé abstrait ou concret] (Produit) qui édulcore. On nomme correctif des substances édulcorantes, des aromates, etc. (François-Laurent-Marie Dorvault, L'Officine ou Répertoire général de pharmacie pratique, 1844, page 122). La saccharine, malgré son pouvoir édulcorant élevé, n'a aucune valeur nutritive (Raymond Lalanne, L'Alimentation humaine, 1942, page 103). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14.

« crains bien que Koning ne lui ait promis d'édulcorer complètement le rôle aux répétitions.

La collation des rôles commencée, Koning est tout le temps, avec une obstination qui porte sur les nerfs, à trouver le mari trop dur, trop mal élevé, laissant clairement voir son intention, par des atténuations imbéciles, de chercher à faire de cette femme sans coeur et sans esprit un rôle sympathique. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 317. · Par métonymie.

Il ne pouvait prétendre à peindre un Barbe-Bleue exact, mais il était sûr au moins de ne pas l'édulcorer, de ne pas l'amollir dans des bains de langue tiède, de ne pas en faire ce médiocre dans le bien ou dans le mal qui plaît aux foules (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 34 ). Remarque : On rencontre dans la documentation édulcorant, ante, adjectif et substantif masculin, pharmacie [En parlant d'un inanimé abstrait ou concret] (Produit) qui édulcore.

On nomme correctif des substances édulcorantes, des aromates, etc.

(François-Laurent-Marie Dorvault, L'Officine ou Répertoire général de pharmacie pratique, 1844, page 122).

La saccharine, malgré son pouvoir édulcorant élevé, n'a aucune valeur nutritive (Raymond Lalanne, L'Alimentation humaine, 1942, page 103). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14. 2. »

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