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Dictionnaire en ligne: EFFAROUCHÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFAROUCHÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de effaroucher* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'un animal] Qui s'enfuit effrayé; ou dont l'effroi semble de nature à provoquer la fuite. Oiseau, volatile, lièvre effarouché; effarouché ou apprivoisé. Il avait l'air d'un hibou effarouché par une lumière trop vive (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1419 ). Des poules effarouchées qui sortaient par le grillage laissé entrouvert (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 132) : Ø 1. Un chant de coq venait de la basse-cour, un vacarme grandissait, des battements d'ailes, des grognements... toute une panique de bêtes effarouchées. ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 295. — Par métaphore. De longs remous d'air venaient reconnaître la lampe, se frotter contre son verre et la flamme effarouchée battait éperdument des ailes (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 172 ). — Par métonymie. Cri effarouché. Un coq, la queue en faucille, le plumage effarouché (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 190 ). Les poules s'enfuient avec des caquètements effarouchés, de grands battements d'ailes (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault L'Été 1914, 1936, page 748 ). — Spécialement. HÉRALDIQUE. Représenté levé sur les pieds de derrière. Chat effarouché. Synonymes : effaré, rampant. Remarque : Attesté dans Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter) et Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse de la Langue française. B.— [En parlant d'une personne] Mis en défiance au point de s'enfuir ou de le désirer vivement. Synonyme : apeuré. Nous ne fîmes plus, Anne-Marie et moi, qu'une seule jeune fille effarouchée qui bondit en arrière (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 182 ). — Emploi comme substantif : Ø 2.... la jeune fille... fuyait déjà dans le parc... — Petite folle!... Peut-on être sauvage à ce point!... Mais rien ne fit, et l'effarouchée disparut dans le feuillage. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 367. — Par métonymie. Air, regard, ton effarouché; moue, mine, pudeur, timidité effarouchée; allure prude et effarouchée; voix effarouchée. Fréquence absolue littéraire : 245. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 274, b) 595; XXe. siècle : a) 339, b) 285. Forme dérivée du verbe "effaroucher" effaroucher EFFAROUCHER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. [Le complément désigne un animal] Effrayer au point de provoquer la fuite. Effaroucher le poisson, le gibier; effaroucher un cheval. [Un] steam-boat passait en hennissant et troublait les eaux consacrées du Gange, effarouchant les mouettes qui volaient à sa surface (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 75 ). Ces pêcheurs de truite qui, par crainte d'effaroucher leur proie, jettent l'appât très loin (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1055 ). — Par métonymie. Il disparut en effarouchant le paysage d'un énorme coup de claxon (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 206 ). — Par comparaison ou par métaphore. Un gendre est un oiseau qu'un rien effarouche (HONORÉ DE BALZAC, Le Faiseur, 1850, II, 4, page 228 ). Le vent faisait sa grosse voix dans le tuyau de la cheminée et venait effaroucher le feu jusque sur la bûche (GÉRARD DE NERVAL, Nouvelles et fantaisies, 1855, page 139 ). 2. Au figuré. [Le complément désigne un être humain] a) Inspirer un sentiment de gêne, de défiance ou de crainte au point de provoquer la fuite ou, au moins, d'en susciter l'envie. Il ne fallait rien risquer qui pût effaroucher une jeune fille si pure, imprudente par vertu plus que par désir (HONORÉ DE BALZAC, Les Marana, 1833, page 85 ). Je crois pouvoir vous promettre que mon prochain roman n'effarouchera pas les dames (ÉMILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 614) : Ø 1.... madame Alexandre, était revenue prendre sa place à la papeterie... Mais elle continuait à y rester discrètement dans l'ombre, afin de ne pas effaroucher la clientèle cléricale, qui tenait toujours le haut du pavé. ÉMILE ZOLA, Les Romanciers naturalistes, Vérité, 1902, page 69. b) Porter atteinte à (un sentiment délicat) de manière brusque ou grossière, causer une impression désagréable. Un esprit facile à effaroucher; effaroucher l'imagination, la timidité, la pudeur (de quelqu'un); effaroucher l'opinion publique. Synonymes : choquer, offusquer. Les portes mal réchampies par un peintre du pays effarouchaient l'oeil par des tons criards (HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 280 ). Mme. Ebsen, ignorant ses intentions [d'Éline] , n'osait lui parler du passé, de peur d'effaroucher, de briser ce fragile et surprenant bonheur (ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 280) : Ø 2.... l'intelligence des femmes qui l'écoutaient s'ouvrait à un monde nouveau. Lélia savait les amener à ses idées sans effaroucher leurs préjugés et sans mettre leur dévotion en méfiance. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 507. 3. Argot et vieux. Voler Vous avez effarouché mon portefeuille (THÉOPHILE GAUTIER, Fortunio dans Michel. 1856). Remarque : On rencontre dans ce sens argotique le dérivé effaroucheur, euse, adjectif et substantif. Voleur, voleuse (Nouveau Larousse illustré — Larousse du XXe. siècle en six volumes et Gaston Esnault). B.— Emploi pronominal. 1. [Le complément désigne un animal] a) [En parlant d'un cheval] Devenir farouche. Voilà mes deux chevaux qui s'effarouchent, qui se cabrent, qui piaffent (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Intrigue et amour, 1847, I, 2, page 207 ). b) Rare. Prendre peur : Un gros oiseau gris s'effarouche dans la charmille et ne chante pas, de peur que je le reconnaisse (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 109 ). c) Par métaphore. Prendre peur au point de s'enfuir. Tous les groupes d'astres de l'ombre s'effarouchaient dans l'infini (VICTOR HUGO, Chansons des rues et des bois, 1865, page 12 ). 2. [Le complément désigne une personne; la cause est introduite par de, à, pour...] Réagir par un sentiment de gêne, être choqué. S'effaroucher à la pensée que; s'effaroucher pour un rien. Comme aucune des corruptions sociales ne lui était inconnue... il [de Marsay] ne s'effaroucha pas du vice (HONORÉ DE BALZAC, La Fille aux yeux d'or, 1835, page 391 ). — Par métonymie. Une pudeur qui s'effarouche de rien. Son moral et son goût ne s'en effarouchaient pas (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 13, 1863-69, page 420 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 256. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 368, b) 468; XXe. siècle : a) 332, b) 323.

« et troublait les eaux consacrées du Gange, effarouchant les mouettes qui volaient à sa surface (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 75 ).

Ces pêcheurs de truite qui, par crainte d'effaroucher leur proie, jettent l'appât très loin (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1055 ). — Par métonymie.

Il disparut en effarouchant le paysage d'un énorme coup de claxon (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 206 ). — Par comparaison ou par métaphore.

Un gendre est un oiseau qu'un rien effarouche (HONORÉ DE BALZAC, Le Faiseur, 1850, II, 4, page 228 ).

Le vent faisait sa grosse voix dans le tuyau de la cheminée et venait effaroucher le feu jusque sur la bûche (GÉRARD DE NERVAL, Nouvelles et fantaisies, 1855, page 139 ). 2.

Au figuré.

[Le complément désigne un être humain] a) Inspirer un sentiment de gêne, de défiance ou de crainte au point de provoquer la fuite ou, au moins, d'en susciter l'envie.

Il ne fallait rien risquer qui pût effaroucher une jeune fille si pure, imprudente par vertu plus que par désir (HONORÉ DE BALZAC, Les Marana, 1833, page 85 ).

Je crois pouvoir vous promettre que mon prochain roman n'effarouchera pas les dames (ÉMILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 614) : Ø 1....

madame Alexandre, était revenue prendre sa place à la papeterie...

Mais elle continuait à y rester discrètement dans l'ombre, afin de ne pas effaroucher la clientèle cléricale, qui tenait toujours le haut du pavé. ÉMILE ZOLA, Les Romanciers naturalistes, Vérité, 1902, page 69. b) Porter atteinte à (un sentiment délicat) de manière brusque ou grossière, causer une impression désagréable.

Un esprit facile à effaroucher; effaroucher l'imagination, la timidité, la pudeur (de quelqu'un); effaroucher l'opinion publique. Synonymes : choquer, offusquer.

Les portes mal réchampies par un peintre du pays effarouchaient l'oeil par des tons criards (HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 280 ).

Mme. Ebsen, ignorant ses intentions [d'Éline] , n'osait lui parler du passé, de peur d'effaroucher, de briser ce fragile et surprenant bonheur (ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 280) : Ø 2....

l'intelligence des femmes qui l'écoutaient s'ouvrait à un monde nouveau.

Lélia savait les amener à ses idées sans effaroucher leurs préjugés et sans mettre leur dévotion en méfiance. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 507. 3.

Argot et vieux.

Voler Vous avez effarouché mon portefeuille (THÉOPHILE GAUTIER, Fortunio dans Michel.

1856). Remarque : On rencontre dans ce sens argotique le dérivé effaroucheur, euse, adjectif et substantif.

Voleur, voleuse (Nouveau Larousse illustré — Larousse du XXe.

siècle en six volumes et Gaston Esnault). B.— Emploi pronominal. 1.

[Le complément désigne un animal] a) [En parlant d'un cheval] Devenir farouche.

Voilà mes deux chevaux qui s'effarouchent, qui se cabrent, qui piaffent (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Intrigue et amour, 1847, I, 2, page 2. »

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