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Dictionnaire en ligne: EFFRAYANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFRAYANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de effrayer* II.— Emploi adjectival. A.— Qui frappe ou qui est susceptible de frapper de frayeur, d'effroi. Cauchemar, rêve effrayant Un effrayant troupeau d'hommes et de femmes en haillons (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 466 ). L'agonisant tenait le mouchoir de Jean-Louis, et il fixait maintenant cette proie de ses yeux effrayants, aussi vides que ceux d'un mort (GEORGES BERNANOS, Un Crime, 1935, page 755) : Ø 1. L'escalier n'était pas moins effrayant; des chaînes, des carcans, des clefs de prison... pendaient aux murs. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Livre de mon ami, 1885, page 75. SYNTAXE : Apparition, aventure, histoire effrayante; péril, personnage, récit, regard, rictus, spectacle, spectre effrayant; effrayant et fantastique; lugubre et effrayant. — Emploi comme substantif. Je vais à cette porte, et je regarde. Voici l'effrayant qui commence (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 364) : Ø 2.... il [Barnier] s'emportait contre le sentimentalisme scientifique de Malivoire... contre sa manie... de cacher l'effrayant des maladies sous les euphémismes mélodieux. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Soeur Philomène, 1861, page 276. B.— 1. Qui étonne, fait peur par son caractère extraordinaire. Des proportions effrayantes. C'est le fond de ce glacier surtout qui est effrayant. Il semble que ce soit là les bornes du monde (CHARLES-JULIEN LIOULT DE CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1833, page 104 ). Voilà le miracle, dans cette courte vie de Jacqueline Pascal : la jeune soeur d'un « effrayant génie » l'a toujours dominé (FRANÇOIS MAURIAC, Blaise Pascal et sa soeur, 1931, page 6) : Ø 3. Me voilà dépouillé, Seigneur, comme vous seul savez dépouiller, car rien n'échappe à votre sollicitude effrayante, à votre effrayant amour. GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page page 1170. 2. Par exagération. Qui surprend grandement. a) [Suivi d'un complément introduit par de, ce, comme, etc. souvent dans l'expression c'est effrayant..] Je vis ses yeux [de Madeleine] effrayants de douceur tout près des miens (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 137 ). Quand on aime quelqu'un, c'est effrayant comme on pense peu aux autres (MARCEL PAGNOL, Marius, 1931, III, 2e. tableau, 1, page 181) : Ø 4.... fourrageant ses cheveux d'un beau châtain doré, il me confiait en souriant : « c'est effrayant ce que je suis compliqué! » SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 201. b) Absolument (intensif) J'ai voulu savoir le nombre de mes minutes. C'est effrayant, 168 millions et quelque mille! (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Journal intime, 1840, page 118 ). L'argent file entre mes doigts comme du sable, c'est effrayant (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1035) : Ø 5.... cette assemblée apparaissait si policée et son luxe si effrayant que Janeway regarda ses bottes poussiéreuses, son habit souillé, ses culottes déchirées sans plus oser faire un pas. PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 96. C.— Familier. Considérable, excessif. Bruit, vacarme, appétit effrayant On me remit un effrayant paquet de lettres et de journaux (GUY DE MAUPASSANT, Sur l'eau, 1888, page 325 ). Un secret (...) qu'elle ne retenait plus que par un effrayant effort (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 965) : Ø 6. La jalousie produit sur nous l'effet du sel sur la glace; elle opère avec une effrayante rapidité, la dissolution totale de notre être. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie littéraire, tome 1, 1888, page 353. SYNTAXE : Chiffre, consommation, gaspillage, mortalité, travail, vitesse effrayant(e); ravages effrayants; une masse effrayante de; d'une complication effrayante. Remarque : La documentation atteste l'adverbe effrayamment. D'une manière effrayante. Ses yeux s'agrandirent effrayamment, ses lèvres frémirent (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 404). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 535. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 363, b) 4 913; XXe. siècle : a) 4 813, b) 2 382. Forme dérivée du verbe "effrayer" effrayer EFFRAYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne toujours un animé, au moins par métonymie] 1. Frapper, remplir de frayeur, d'effroi. Effrayer des oiseaux, un cheval; effrayer l'ennemi; effrayer les timides, les peureux; effrayer l'imagination (de quelqu'un); effrayé par des menaces; effrayer et rassurer. C'est le présent qui m'effraie, oh! sans m'épouvanter (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 164) : Ø 1. Cinq ou six pêcheurs... épient le poisson qu'autour d'eux les rabatteurs effrayent en frappant l'eau à grands coups de gaule. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 203. Ø 2.... les uns et les autres débouchent sur la révolution qui les aurait peut-être effrayés si elle leur avait été décrite et représentée. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 508. — Par allusion littéraire (aux Pensées de Pascal) : Ø 3. Et les humains, de milles manières, ne s'efforcent-ils pas de remplir ou de rompre le silence éternel de ces espaces infinis qui les effraye? PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 112. 2. [En parlant d'une action, d'un comportement] a) Provoquer de l'appréhension, du tourment, du découragement chez. Un examen qui effraie; effrayé par la perspective (de faire quelque chose). Il devrait faire la conversation, et cela l'effrayait beaucoup (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 783 ). Quand le plaisir m'effrayait, son sourire me rassurait (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 46) : Ø 4.... c'est moi qui vous fais peur en vérité, Tirésias, moi qui vous effraye. Je le vois écrit en grosses lettres sur votre visage. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, III, page 107. b) Mettre en défiance. Synonyme : effaroucher. [Elles] évitent les trivialités qui effraient les jeunes gens (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 111) : Ø 5. Rodolphe se mit à lui parler de son amour. Il ne l'effraya point d'abord par des compliments. Il fut calme, sérieux, mélancolique. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 182. c) Surprendre grandement. Synonyme : choquer : Ø 6. À cette époque, il [Bodard de Saint-James] faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Les Deux rêves, 1830, page 345. B.— Emploi pronominal. 1. réfléchi. Être saisi de frayeur, s'étonner de. a) S'effrayer à. S'effrayer au bruit du canon. L'oiseau qui marche dans l'allée S'effraie et part au moindre bruit (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 61 ). b) S'effrayer de. S'effrayer de peu de chose, s'effrayer du résultat : Ø 7.... il y avait entre eux un attrait physique trop vif, et le jeune homme s'était effrayé de l'intensité de leurs baisers. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 233. 2. réciproque. J'oubliais de vous faire observer que le résultat de ces préparatifs immenses pourra fort bien être le repos, car les deux chefs [Alexandre et Napoléon] s'effraieront mutuellement (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, tome 4, 1811-14, page 115 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 159. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 762, b) 3 651; XXe. siècle : a) 2 544, b) 2 480.

« L'argent file entre mes doigts comme du sable, c'est effrayant (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1035) : Ø 5....

cette assemblée apparaissait si policée et son luxe si effrayant que Janeway regarda ses bottes poussiéreuses, son habit souillé, ses culottes déchirées sans plus oser faire un pas. PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 96. C.— Familier.

Considérable, excessif.

Bruit, vacarme, appétit effrayant On me remit un effrayant paquet de lettres et de journaux (GUY DE MAUPASSANT, Sur l'eau, 1888, page 325 ).

Un secret (...) qu'elle ne retenait plus que par un effrayant effort (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 965) : Ø 6.

La jalousie produit sur nous l'effet du sel sur la glace; elle opère avec une effrayante rapidité, la dissolution totale de notre être. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie littéraire, tome 1, 1888, page 353. SYNTAXE : Chiffre, consommation, gaspillage, mortalité, travail, vitesse effrayant(e); ravages effrayants; une masse effrayante de; d'une complication effrayante. Remarque : La documentation atteste l'adverbe effrayamment. D'une manière effrayante.

Ses yeux s'agrandirent effrayamment, ses lèvres frémirent (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 404). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 535.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 3 363, b) 4 913; XXe. siècle : a) 4 813, b) 2 382. Forme dérivée du verbe "effrayer" effrayer EFFRAYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne toujours un animé, au moins par métonymie] 1.

Frapper, remplir de frayeur, d'effroi.

Effrayer des oiseaux, un cheval; effrayer l'ennemi; effrayer les timides, les peureux; effrayer l'imagination (de quelqu'un); effrayé par des menaces; effrayer et rassurer.

C'est le présent qui m'effraie, oh! sans m'épouvanter (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 164) : Ø 1.

Cinq ou six pêcheurs...

épient le poisson qu'autour d'eux les rabatteurs effrayent en frappant l'eau à grands coups de gaule. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 203. Ø 2....

les uns et les autres débouchent sur la révolution qui les aurait peut-être effrayés si elle leur avait été décrite et représentée. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 508. — Par allusion littéraire (aux Pensées de Pascal) : Ø 3.

Et les humains, de milles manières, ne s'efforcent-ils pas de remplir ou de rompre le silence éternel de ces espaces infinis qui les effraye? PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 112. 2.

[En parlant d'une action, d'un comportement] 2. »

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