Dictionnaire en ligne: EMPENNER, verbe transitif.

Dictionnaire en ligne: EMPENNER, verbe transitif. A.— Vieilli. [En parlant d'un oiseau] Munir, recouvrir de pennes, de plumes. Le vertébré étalant ou empennant ses membres (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 246 ). — Par comparaison. Deux femmes vêtues de pagnes étroits, et déployant comme une aile leur bras empenné (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 166 ). B.— [Le complément désigne une flèche] Garnir d'une empenne*, d'un empennage*. La nièce de Chactas empennoit des flèches avec des plumes de faucon (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 130 ). Remarque : La documentation atteste de nombreux emplois au participe passé. Une flèche bien empennée. Le vireton empenné siffla et vint se ficher dans le bras gauche du bossu (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 482). Des flèches empennées de vert, de bleu, de jaune (VALÉRY LARBAUD, Barnabooth, 1913, page 67). C.— Par métaphore et au figuré. La perversité niche aux coins de sa bouche; ses sourires sont empennés de dédain (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 129) : Ø Suarès en est réduit à ramasser, pour les diriger à neuf contre Chopin, tous les traits les plus émoussés qu'empenne à neuf sa rhétorique : mélancolie tuberculeuse, virtuosité, mondanité, etc... ANDRÉ GIDE, Journal, 1932, page 1120. Remarque : La documentation atteste une occurrence de la forme adjectivale empennelé au sens de « garni d'un empennage ». Des flèches empennelées de vives couleurs (PIERRE LOTI, Madame. Chrysanthème, 1887, page 78). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3