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Dictionnaire en ligne: EMPRISE, substantif féminin.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPRISE, substantif féminin. I.— Vieux. A.— HISTOIRE DE LA FÉODALITÉ. Entreprise, prouesse chevaleresque. Ce fut [la Révolution] une folle « emprise », à la façon des voeux chevaleresques du Moyen Âge (ERNEST RENAN, Feuilles détachées, 1892, page 244 ). B.— DROIT. 1. Emprise de terrain. Action de prendre par expropriation, spécialement des terrains indispensables à l'exécution de travaux d'intérêt public. Aucun projet de vue nécessitant une emprise quelconque sur l'hôtel de l'ambassade russe n'a jamais été adopté par l'administration municipale de Paris (Moniteur universel. 6 juin 1868, page 782, 2e. colonne dans LITTRÉ. ). 2. Par métonymie. Surface de terrain acquise par l'administration pour la construction d'un ouvrage (par exemple une route ou une voie ferrée). La marmaille, passant par les brèches de l'emprise, se poursuivait le long du caniveau d'assèchement de la voie (PIERRE HAMP, Vin de champagne, 1909, page 91 ). Le chemin de fer de l'ouest (...) étalait ses membres, déclarait ses emprises, tirait des fusées de rails (GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 54 ). II.— Par extension et par croisement sémantique avec empire, empreinte; courant. A.— Ascendant intellectuel ou moral exercé par quelqu'un ou quelque chose sur un individu. Avoir de l'emprise sur quelqu'un : Ø Ces pages venaient de le faire assister à l'emprise sur l'âme de la jeune fille d'une force réelle, évidente, agissante, et cette force agissait également sur son âme à lui. PAUL BOURGET, Nos actes nous suivent, 1926, page 171. B.— Plus rare. Domination physique. Soudain elle sentit sur sa main l'emprise de deux lèvres, pareille à une morsure (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Vie secrète, 1908, page 402 ). Remarque : 1. Le sens le plus courant (II A) est attesté par le Dictionnaire de l'Académie Française depuis 1932 et dès lors par l'ensemble des dictionnaires généraux 2. La documentation atteste le verbe transitif emprendre qui est la forme archaïque du verbe entreprendre* (confer entreprendre A). Il n'y a pas un de vous qui ne me soit précieux; pas un de vous, si vil qu'il soit, que je ne désire emprendre comme l'air flamboyant (PAUL CLAUDEL, Tête d'Or, 1890, page 98). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 109.

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