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Dictionnaire en ligne: ESBROUF(F)E, (ESBROUFE, ESBROUFFE) substantif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ESBROUF(F)E, (ESBROUFE, ESBROUFFE) substantif. Familier. Déploiement de manières et de propos fanfarons et hâbleurs pour en imposer ou étourdir l'entourage. Faire de l'esbroufe; un coup d'esbroufe. (Quasi-)synonymes : bluff, épate. Enfin tout l'esbrouffe du commerce, on achète l'avis des hommes de science ou d'art (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 317 ). Et puis cette méchante peste de Mme. Dethieux peut faire dans le monde autant d'esbroufe qu'elle voudra (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 162) : Ø Ce sera Duras qui mènera tout, et vous savez s'il aime à faire des embarras, dit le duc qui n'était jamais arrivé à connaître le sens précis de certains mots et qui croyait que faire des embarras voulait dire faire non pas de l'esbroufe, mais des complications. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 239. — Par métonymie. Moyen tapageur, manifestation faisant sensation pour en imposer. Elle avalait comme parole d'Évangile toutes ses balivernes, ses esbroufes (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, page 128 ). — Locutions. · Obtenir quelque chose à l'esbroufe. Obtenir quelque chose par bluff, hâblerie, de façon plus ou moins honnête. Enlever un contrat à l'esbroufe; le faire à l'esbroufe. Afin de cacher, de son bicorne de général, grade acquis par l'escroquerie, à l'esbroufe (...) le trou de sa culotte (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 169 ). · Vol à l'esbroufe. Vol pratiqué en bousculant violemment une personne et en profitant de son ébahissement pour la délester. L'Allemand est un excellent tireur à l'esbrouffe, genre de vol très ancien, consistant à bousculer violemment une personne, et profiter de son ahurissement pour lui enlever son portefeuille (GUSTAVE MACÉ, Un Joli monde, 1887, page 155 ). Remarque : Tous les dictionnaires généraux consultés font de ce terme un substantif féminin sauf DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 qui le donnent comme masculin Le genre est généralement peu apparent en raison de l'article défini l', et les auteurs eux-mêmes divergent quant au genre de ce substantif bien que le féminin soit plus fréquemment utilisé. Ça reçoit, ça fait, comme nous disons, un esbrouffe du diable (HONORÉ DE BALZAC, Comédiens, 1846, page 323). Tu as pris un mauvais moment pour faire une esbrouffe pareille (LUDOVIC HALÉVY, La Famille Cardinal, 1883, page 159). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 16. Forme dérivée du verbe "esbroufer" esbroufer ESBROUF(F)ER, (ESBROUFER, ESBROUFFER) verbe transitif. Familier. En imposer à autrui par une attitude, des propos hâbleurs et étourdissants. (Quasi-)synonymes : effarer, épater, intimider. Il n'était pas fait, lui, comme les autres, il n'esbrouffait personne (...) il n'était pas gueulard (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 49 ). Une, en particulier, chose orangée vive, m'a positivement esbrouffé (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1898, page 314) : Ø On s'est bien amusé dans l'hémicycle, et l'idée que des soldats avaient esbrouffé des jurés, des juges et des membres de l'institut, a paru la chose la plus réjouissante du monde. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 228. — Emploi pronominal à sens passif. S'esbrouffer de quelque chose. Se laisser impressionner par quelque chose. On n'a pas idée de ce qu'ils sont en retard, en province... ça ne sait rien... ça ne voit rien... ça ne comprend rien... ça s'esbrouffe de la chose la plus naturelle (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 36 ). Remarque : La documentation atteste l'emploi adjectival du participe présent esbrouf(f)ant, ante, familier [En parlant d'une chose ou d'une attitude étonnante] Qui esbrouffe. Toilette esbrouffante. Un artiste (...) dont les succès étaient de plus en plus esbrouffants (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 11). J'ai oublié le plus esbrouffant de ce que cette pauvre princesse m'a confié hier (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 923). Une cravate esbroufante (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 58). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4.

« il n'esbrouffait personne (...) il n'était pas gueulard (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 49 ).

Une, en particulier, chose orangée vive, m'a positivement esbrouffé (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1898, page 314) : Ø On s'est bien amusé dans l'hémicycle, et l'idée que des soldats avaient esbrouffé des jurés, des juges et des membres de l'institut, a paru la chose la plus réjouissante du monde. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 228. — Emploi pronominal à sens passif.

S'esbrouffer de quelque chose.

Se laisser impressionner par quelque chose.

On n'a pas idée de ce qu'ils sont en retard, en province...

ça ne sait rien...

ça ne voit rien...

ça ne comprend rien...

ça s'esbrouffe de la chose la plus naturelle (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 36 ). Remarque : La documentation atteste l'emploi adjectival du participe présent esbrouf(f)ant, ante, familier [En parlant d'une chose ou d'une attitude étonnante] Qui esbrouffe. Toilette esbrouffante.

Un artiste (...) dont les succès étaient de plus en plus esbrouffants (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 11).

J'ai oublié le plus esbrouffant de ce que cette pauvre princesse m'a confié hier (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 923).

Une cravate esbroufante (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 58). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. 2. »

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