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ELFE, substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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ELFE, substantif masculin.  

MYTHOLOGIE.  Esprit de taille infime mais d'une puissance redoutable, symbolisant les forces de l'air, du feu, tantôt vivant dans l'air et bienfaisants, tantôt vivant au centre de la terre et malveillants. Elfe adroit, léger. Couronnés de thym et de marjolaine, Les elfes joyeux dansent sur la plaine (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares,  1878, page 100 ). Le langage saxon atteste l'existence dans les plus antiques légendes septentrionales des génies de toute sorte. Il y avait les « duns-elfen » ou elfes des plaines, les « berg-elfen » ou elfes des collines (PAUL BOURGET, Études anglaises,  1888, page 101) : 

Ø ... des esprits, appelés elfes, figures légères et charmantes, voltigent en cercle autour de lui [Faust] . (...) 

Le grand esprit des petits Elfes 

Porte son aide partout où il peut; 

Et que ce soit un saint ou un méchant, 

L'homme de malheur excite toujours sa pitié. 

Vous qui flottez autour de cette tête en cercle aérien, 

Montrez ici la noble nature des Elfes...

GÉRARD DE NERVAL, Le second Faust,  1840, page 193. 

—  Par comparaison. Les lames sautaient sans se presser, folâtres, alanguies, à peine bruyantes (...) comme une danse d'elfes au clair de lune (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux.  1945, page 185 ). 

—  Par analogie. Un petit elfe de fumée qui se dandinait, dans le ciel sans couleur (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires,  1934, page 838 ). Je me sentais invisible et douée d'ubiquité : un elfe (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée,  1958, page 241 ). 

Remarque : Elfine est quelquefois donné comme féminin de elfe. Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE  (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS  (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e.  siècle (Pierre Larousse) et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 49. 

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