EMPRUNTER, v.
Publié le 05/05/2014
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EMPRUNTER, v. tr. ? Obtenir à titre de prêt. ? Absol. « Ceux qui empruntent sont bien malheureux », Molière . ? Tirer de, prendre de, recevoir de. ? Quand le régime indirect d'emprunter est un nom de chose, il faut de : La lune emprunte sa lumière du soleil ; quand c'est un nom de personne, on met indifféremment à ou de. J'ai emprunté mille francs de mon ami ou à mon ami. ? Avoir recours à, employer. « J'emprunte du secours et le fais hautement », P. Corneille . ? Se couvrir d'une fausse apparence. Emprunter le masque de la vertu. ? Arithm. Se dit, dans l'opération de la soustraction, pour prendre une unité sur le chiffre placé à la gauche d'un chiffre trop faible pour que la soustraction se fasse. ? Afrique noire et Océan Indien Prêter. Peux-tu m'emprunter ton stylo ? ? S'emprunter, v. pr. ? Être obtenu par emprunt. ? Utiliser, passer par un chemin, une voie pour se déplacer. Les élèves sont priés d'emprunter les escaliers et non l'ascenseur. ? Rem. On dit plutôt auj. emprunter à quelqu'un que emprunter de quelqu'un.
Liens utiles
- Dictionnaire en ligne: EMPRUNTER, verbe transitif.
- De nombreux écrivains ont parlé dans leurs œuvres de la solitude. En confrontant votre expérience personnelle de la solitude avec ce qu'en ont dit ces écrivains — ou, si vous voulez, ces auteurs, car vous pouvez emprunter des exemples au cinéma ou à la chanson — vous tenterez de distinguer et de classer les différentes significations du mot solitude. Vous mettrez en évidence les agréments, l'utilité, les dangers de la solitude.
- Taine écrit (Essais de critique et d'histoire, 1858) : «Aucun âge n'a le droit d'imposer sa beauté aux âges qui précèdent; aucun âge n'a le devoir d'emprunter sa beauté aux âges qui précèdent. Il ne faut ni dénigrer ni imiter, mais inventer et comprendre. » Vous commenterez cette opinion en prenant appui sur des exemples tirés essentiellement de la littérature, sans exclure, si bon vous semble, la référence à d'autres arts.
- De certains livres, on entend dire que c'est de la « sous-littérature », par opposition à ce qui serait de la « littérature de qualité». Pensez-vous que ce jugement est affaire de goût personnel, ou considérez-vous qu'il existe des éléments objectifs justifiant cette classification? (Vous pourrez aussi emprunter des exemples à d'autres formes d'art.)
- Marcel Proust écrit : « Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n'eût peut-être pas vu en soi-même. » (Le Temps retrouvé, éd. Pléiade, t. III). Après avoir commenté cette conception de la lecture, vous montrerez, à l'aide d'exemples précis (que vous pourrez emprunter aux moralistes ou au théâtre classique, aux lyri