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ÉPINE, substantif féminin.

Publié le 31/01/2016

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ÉPINE, substantif féminin.  

A.—  SCIENCES NATURELLES.  Excroissance dure et pointue naissant sur certains corps. 

1. BOTANIQUE.  Piquant naissant sur certains végétaux et qui ne peut être arraché sans déchirer les tissus sous-jacents. Les épines que l'on distingue des aiguillons en ce qu'elles tiennent à l'aubier,..., doivent être considérées comme des fibres de cet aubier, allongées, grossies et durcies (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART, Nouveau manuel forestier, tome 1, 1808, page 46 ). 

a) Usuel.  Aiguillon de certaines plantes ou partie d'un végétal à pointe acérée et piquante. Les chataignes [sic] sont hérissées d'épines et sous cette enveloppe est un excellent fruit (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré,  1797, page 1648 ). [Des aloès] aux feuilles minces semblables à des lames de glaive, les uns dentelés d'épines, les autres finement ourlés (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret,  1875, page 1389 ). Une branche [d'] acacia-gommier, dont les hideuses épines blanches, longues de près de dix centimètres, me remplissaient de crainte pour l'oesophage de notre ami (PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 296) : 

Ø 1. —  Les épines. À quoi servent-elles?

Le petit prince ne renonçait jamais à une question une fois qu'il l'avait posée. J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi :

—  Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs!

(...)

—  Tu sais... ma fleur... j'en suis responsable! et elle est tellement faible! et elle est tellement naïve.

Elle a quatre épines de rien du tout pour la protéger contre le monde...

ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY,Le Petit Prince,  1943, page 430 et 492. 

—  Par comparaison ou par métaphore. La pointe acérée du remords se fait sentir comme l'épine à travers les touffes vermeilles du rosier (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, tome 2, 1821, page 71 ). Les baisers d'une bouche qui n'est point aimée sont des épines qui percent les lèvres (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 294 ). Le regard d'un vieil homme s'immobilisa comme un clou... Ce regard était toujours planté au même endroit. Il y déchirait, il y faisait du pus comme une épine (JEAN GIONO, Solitude de la pitié,  1932, page 11) : 

Ø 2. L'ironie et le sérieux, l'éloge hyperbolique et des critiques les plus sagaces, hautaines, entrelacées comme des roses et des épines dans ses lettres, fallait-il feindre de n'en voir que les fleurs?

JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles,  1928, page 130. 

—  En particulier, par métonymie.  Variété de châtaigne des environs de Périgueux (attesté dans le Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Épine d'été, d'hiver; épine rose : variétés de poires (dans le Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Littré, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Guérin, 1892, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Larousse de la langue française en six volumes). 

b) Par extension.  Arbre ou arbrisseau dont les branches ont des piquants. 

—  Épine + adjectif déterminatif. Épine blanche/rose ou épine, absolument Synonyme : aubépine. Épine noire. Synonyme : prunellier. Épine luisante. Synonyme : argousier. Un sentier bordé de deux haies d'épine blanche en fleur qui répandaient de pénétrantes odeurs dans l'humide atmosphère du soir (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne,  1833, page 129 ). « Toi qui aimes les aubépines, regarde un peu cette épine rose; est-elle jolie! » En effet c'était une épine, mais rose, plus belle encore que les blanches (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann,  1913, page 139 ). 

—  Spécialement.  RELIGION.  La couronne* d'épines. La Sainte épine ou par ellipse l'épine. Relique vénérée comme étant la couronne d'épines du Christ. Mademoiselle Marguerite Périer, la miraculée de la Sainte-épine (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 10 ). Une image qui avait touché la sainte épine (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 192 ). 

2. ZOOLOGIE (en particulier ICHTYOLOGIE).  

a) Au pluriel.  Piquants d'animaux, spécialement des poissons. Regarde la queue de ta raie, elle est hérissée d'épines et de dards (HECTOR MALOT, Romain Kalbris,  1869, page 28 ). L'épinoche elle-même est une créature extraordinaire, puisque (...) elle est pourvue de dix épines dorsales! (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits,  1954, page 251 ). Des épines d'oursins (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins,  1954, page 123 ). 

—  En particulier.  Poils rigides et durs. Épines du hérisson. [Les poils] sont roides et dressés dans les « cochons », les « hérissons », les « porc-épics », etc. Leur grande épaisseur, dans ces deux derniers, leur a fait donner le nom d'« épines » (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 599 ). 

b) Par extension.  Nom donné à certains animaux à épines. 

—  ENTOMOLOGIE.  Épine noire ou de velours. Chenille de l'ortie. 

Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e.  siècle (Pierre Larousse). 

—  ICHTYOLOGIE.  

·    Épine de Judas. (Quasi-)synonyme : vive. 

Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Grand dictionnaire universel du XIXe.  siècle (Pierre Larousse) Lang française, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT. 

·    Épine vierge. Nom vulgaire des épinoches. 

Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, ARSÈNE DARMESTETER), DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT. 

B.—  Par analogie.  Excroissance rappelant la forme d'une épine. Les ruisseaux (...) étaient tout fleuris de fleurs de givre, aiguës, tranchantes, avec de belles et longues épines de givre (JEAN GIONO, Le Chant du monde,  1934, page 109 ). 

1. ANATOMIE.  

a) Excroissance (osseuse) pointue. Épine de l'omoplate, du radius (Dictionnaire de l'Académie française, Compléments.  1842).  Les deux bords antérieurs ou orbito-nasaux, présentant au milieu l'échancrure et l'épine nasales (GEORGES GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine,  1912, page 23 ). La surface de la langue présente habituellement des saillies (...) constituant soit des épines cornées, soit des papilles (EDMOND PERRIER, Traité de zoologie, tome 4, 1928-32, page 3448 ). 

b) Spécialement. Épine du dos/épine dorsale ou par ellipse épine. Suite de vertèbres situées le long du dos chez l'homme et chez certains animaux. (Quasi-)synonyme : colonne vertébrale. La moelle de l'épine (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 418 ).  Une épine dorsale un peu voûtée (JULES JANIN, L'Âne mort et la femme guillotinée,  1829, page 24 ).  Joseph (...) sentait des frissons lui courir le long de l'épine sous ses habits (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, La grande peur dans la montagne,  1926, page 144) : 

Ø 3. [Os et muscles du tronc] . Les muscles de l'épine de la salamandre ressemblent beaucoup à ceux de la grenouille. Ceux de la queue ont beaucoup de rapport avec les muscles des poissons. L'épine de la tortue n'a de mouvemens que dans les portions du cou et de la queue; celles du dos et des lombes, ayant les vertèbres soudées, n'ont aucun muscle.

GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 193. 

—  Par métaphore.  [Par référence à la forme de l'épine et à sa disposition]  L'isthme de Portland, il y a deux cents ans, était un dos d'âne de sable avec une épine vertébrale de rocher (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 1, 1869, page 138 ). Il lui faut une épine dorsale, « il met un énorme porte-plume dans le berceau » (GUILLAUME APOLLINAIRE, Les Mamelles de Tirésias,  1918, II, page 904 ). On construisait les organes essentiels. La route, s'il y en avait une, servait d'épine dorsale, et puis, perpendiculairement à la route, on traçait des rues comme des vertèbres (JEAN-PAUL SARTRE, Situations III,  1949, page 94) : 

Ø 4. La chaîne des Andes se déroulait à l'horizon, enflant ses croupes et multipliant ses pics vers le nord. Ce n'étaient encore là que les basses vertèbres de l'énorme épine dorsale sur laquelle s'appuie la charpente du nouveau-monde.

JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 95. 

—  Au figuré. La syntaxe, qui est comme l'épine dorsale du langage (RÉMY DE GOURMONT, Esthétique de la langue française,  1899, page 133 ). Une idée large, et indiscutable, le soutient : c'est comme l'épine dorsale de son discours (JULES RENARD, Journal,  1902, page 795 ). 

2. Emplois techniques. 

a) AGRICULTURE, VITICULTURE.  Parties longues et pointues de certaines machines agricoles (herse ou rouleau). Synonyme : dent.  [Dans] la machine à planter la vigne (...) un cylindre à épines pulvérise le sol dans les terrains qui ne sont pas suffisamment nivelés (RAYMOND BRUNET, Le Matériel viticole, 1909, page 87 ). 

—  En apposition. On passera la herse « épines » dans les jeunes avoines, juste au moment de la levée des « sanves » (La Terre française.  février 1941). 

b) MÉTALLURGIE.  \" Pointes qui hérissent le cuivre après l'opération du ressuage et de la liquation \" (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). 

Remarque : Attesté aussi dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE  (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, ARSÈNE DARMESTETER), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 

C.—  Au figuré, classique et littéraire.  [Souvent par opposition à fleur ou à rose] 

1. Généralement au pluriel.  [Par référence à épine A 1 a] 

a) Aspects fâcheux, pénibles, douloureux (d'une situation). Les épines de la vie. Vous ne connoissez que les roses de la liberté; le sage gouvernement qui vous protège, en a écarté toutes les épines (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 139 ). Va, pauvre petit. Si tu nous suivais, tu trouverais peut-être le chemin des épines, et, ce matin, ce serait trop tôt pour toi (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes,  1930, page 253) : 

Ø 5. Jacques marchait toujours isolé, se faisant intérieurement saigner le coeur aux épines d'un souvenir dont l'orchestre augmentait la vivacité, en exécutant une contredanse joyeuse qui sonnait aux oreilles de l'artiste, triste comme un de profundis. 

HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème,  1851, page 223. 

b) Côtés susceptibles, agressifs ou acariâtres (d'une personne). Suppression partielle ou même totale de la moelle épinière (si au moins ça pouvait lui ôter les épines du caractère) (ALFRED JARRY, Ubu Roi,  1895, V, 1, page 88 ). Elle [Nathalie] est (...) provocante et pleine d'épines (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 8 ). 

—  Locutions proverbiales. 

·    Il n'est point de roses sans épines/il n'est point de plaisir sans épines. \" On dit proverbialement qu'il n'y a point de roses sans épines, pour dire qu'il n'y a point de plaisir sans quelque mélange d'ennui, de chagrin \" (Jean-François Rolland, Dictionnaire du mauvais langage, 1813, page 60) : 

Ø 6. Que je serais content si je pouvais vous revoir l'année prochaine! Quelle serait ma joie en vous embrassant, mais il n'y a pas de plaisir sans épine. Vous connaissez aussi bien que moi cette épine, c'est qu'il y en a pour longtemps.

MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance,  1824, page 7. 

·    Quand on sème des épines, on ne va pas sans sabots (régionalisme). Quand on provoque le malheur des autres, on doit se méfier à son tour. Les voilà aux aguets de façon à ne pas manquer leur gibier, vu que la galipote se méfiait sûrement; et qui sait quelles ruses elle avait toutes prêtes. Mais quand on sème des épines, on ne va pas sans sabots (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes,  1922, page 89 ). 

2. Locution figurée, familière. 

a) [Par référence à épine A 1 a] 

·    Avoir une épine (au pied). Avoir un sujet d'embarras, d'inquiétude. Depuis qu'il a assumé cette tâche, depuis qu'il s'est mis dans cette affaire, il a une furieuse épine au pied (Dictionnaire de l'Académie française.  1932). 

·    Être une épine (au pied). Être un sujet d'embarras, d'inquiétude : 

Ø 7.... quand on lit l'ouvrage éloquent de Bossuet où il s'est si bien passé de Richard Simon, il est impossible d'en séparer le souvenir de ce savant qui le gênait, qui lui était une épine au pied, et qu'il supprimait autant qu'il lui était possible.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 9, 1863-69, page 302. 

·    (Re)tirer (à quelqu'un) une épine (du pied). Délivrer d'un embarras, d'une situation difficile. Dis-lui bien comme j'aime les bons coeurs qui, sur ma route difficile, m'ont arraché quelqu'épine ou adouci le chemin (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1832, page 66 ). Je viens, selon votre conseil, d'écrire un petit mot poli au Michel. Voilà donc une affaire terminée, ça me retire une épine du pied (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance,  1867, page 100 ). 

·    Arracher (à quelqu'un) une épine (du coeur). Le délivrer d'une peine, d'une douleur. Mon Dieu! Que j'ai souffert! (...) Vint le jour de bonheur où, de sa main divine, L'ange de mon salut arracha cette épine Bien délicatement de mon coeur (MAURICE DE GUÉRIN, Poésies,  1839, page 67 ). 

b) [Par référence à épine A 1 b] 

·    Être un fagot d'épines. [En parlant d'une personne]  Être hargneux, d'humeur bizarre, difficilement abordable. Rubentel (...) brave homme de guerre, mais difficile à vivre, d'une humeur à faire damner les gens, d'autant plus roide et plus cassant qu'on lui fait plus d'avances, et furieux si on le néglige; enfin un fagot d'épines (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 8, 1863-69, page 455 ).  S'envelopper d'épines (rare). Ma femme (...) est bonne. Moi, j'ai du plaisir à m'envelopper d'épines. On s'y trompe. Le curé dit : « Le diable a épousé un ange » (JULES RENARD, Journal, 1898, page 465 ). 

·    Être sur/marcher sur/se sentir sur les/des épines. Être dans une situation difficile, être dans une grande inquiétude, dans une grande impatience. Mme.  Debée-Leemann était sur les épines : sa conscience lui faisait deviner la matière de notre conversation; mais ce qui me surprit, c'est que Sara n'en était pas moins inquiète (NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas,  1796, page 136 ). Don José était sur les épines. Il brûlait d'impatience de les quitter [la duchesse et Conception] pour retrouver sa prétendue princesse polonaise (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4, 1859, page 289 ). Il [Gaspard] se sentait sur des épines si l'on parlait des Escures (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes,  1925, page 178 ). 

·    (S')enfoncer dans les épines. Se mettre dans les difficultés. Vous savez ce que c'est que les procès, et vous allez vous enfoncer dans d'étranges épines (PAUL CLAUDEL, Le Ravissement de Scapin,  1952, page 1329 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 202. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 2 506, b) 1 619; XXe.  siècle : a) 1 434, b) 1 242. 

 

Forme dérivée du verbe \"épiner\"

 épiner

ÉPINER, verbe transitif.  

Rare. 

A.—  HORTICULTURE.  \" Mettre des plantes très épineuses autour de certains arbres, afin de garantir ceux-ci, soit contre les attaques des animaux, soit contre celle des passants \" (Élie-Abel Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, page 198). Épiner de jeunes plants (Grand dictionnaire universel du XIXe.  siècle (Pierre Larousse)). 

Remarque : Attesté aussi dans le Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Nouveau Larousse illustré-Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. Confer aussi Vocabulaire forestier (Québec), 1946, Mots rares 1965, Vocabulaire de géographie agraire (Paul Fénelon) 1970. 

B.—  CHASSE.  \" Ficher en terre des branches d'épines pour protéger le gibier contre les filets \" (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). Dès la moisson faite, il [Charles] épinait les champs afin qu'on ne pût y traîner le « drap de mort » (PAUL VIALAR, Le Fusil à deux coups,  1960, page 155 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8. 

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