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43 Ils avaient pris de l'avance, mais le mouchard envoyait ses signaux sans interruption.

Publié le 06/01/2014

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43 Ils avaient pris de l'avance, mais le mouchard envoyait ses signaux sans interruption. Eddy suivait l'écran d'un oeil, tout en fixant la route. Quand le point lumineux cessa de se déplacer sur l'écran, il s'arrêta à son tour sur le bas-côté et prit le téléphone. Il hésita quelques secondes à passer cet appel. Le patron était dans le secteur. Il avait tenu à prendre part à la curée. À Eddy de rabattre le gibier, et pour sa peine on lui laisserait les bas morceaux. Les riches ont toujours le beau rôle. Il palpa le revolver qu'il avait dans sa poche. « Avec ça, j'ai de quoi me payer ce que je veux, et s'il m'emmerde, pan ! » Il passa le coup de fil qu'on attendait de lui.   Marion s'étonna de voir Yvan stopper à la sortie d'un hameau perdu dans les champs. -- Pourquoi nous nous arrêtons ici ? -- Parce que nous sommes précisément à mi-chemin entre la basilique Saint-Remi de Reims et le second Chambors, celui avec un s à la fin. Sur une carte, on pourrait penser que Villers-Cotterêts correspond davantage à ce milieu, vu son importance historique. Mais ce serait sans compter avec l'ingéniosité des auteurs du code. -- Explique. -- Ce village porte un nom trop ambigu pour être un hasard : Feigneux. -- Feigneux... -- Si je te dis « Feigneux », à quoi penses-tu en premier ? demanda Yvan. -- À « feu », donc salamandre. -- Pas mal, et quand on sait qu'à la Renaissance « ign » signifiait « feu » et qu'il se situe au milieu du mot « feigneux », ça devient encore plus intéressant. Quoi de mieux pour cacher quelque chose qu'une petite paroisse de campagne plutôt qu'un château d'importance ? Marion reprit espoir. Yvan n'avait pas menti sur sa découverte. Après avoir abandonné leur véhicule, ils marchèrent le long d'une église d'aspect médiéval. -- C'est un village minuscule, mais ce qui va t'intéresser c'est que cette église a été restaurée à grands frais par François Ier. -- Ça m'intéresse beaucoup, en effet. Quoi d'autre ? -- Cette église a été fortifiée et elle occupe un petit promontoire. Cette butte surmonterait une cavité. -- Voilà qui devient passionnant. Un bruit de moteur les figea sur place. -- Ce n'est pas possible... Il est là ! dit Marion en cachant son visage dans ses mains. -- Suis-moi ! lança Yvan. Il l'entraîna vers un espace clos de murs. Il y avait là une grille qu'ils poussèrent sans difficulté. Derrière s'étendait un jardin en friche aux arbres mangés par le lierre. Ils se jetèrent en courant à travers les hautes herbes avant d'atteindre une remise au toit crevé. Des outils y traînaient encore. Haletants, ils s'accroupirent derrière un panneau de tôle. -- Dis-moi que tu as un plan de secours, implora Marion. -- Ce qu'on cherche se trouve en sous-sol. Alors, si je vois un puits, je peux m'y intéresser, n'est-ce pas ? dit Yvan en pointant du doigt une margelle de puits en partie dissimulée par le feuillage d'un cerisier. Surtout quand le mur d'enceinte qui protège l'église est juste de l'autre côté. -- Que comptes-tu faire ? demanda-t-elle, inquiète. -- Sauter dedans... Malgré le danger qui rôdait, il exultait intérieurement. Tout ce qu'il avait envisagé sur le papier se réalisait sur le terrain. Il s'approcha du puits et pencha la tête. Quelques secondes plus tard, son oeil parvenait à distinguer un orifice aménagé deux ou trois mètres plus bas dans la maçonnerie. Une grille en fermait l'accès. Il ramassa une petite pierre et la jeta dans l'obscurité. Il attendit le retour de l'écho. -- L'eau est à moins de dix mètres de profondeur, souffla-t-il à Marion, qui s'était penchée pardessus son épaule. J'ai repéré une corde et un gros tournevis dans la remise, cours les chercher. Il fit le tour de la margelle tandis que Marion revenait avec l'outil et la corde. Il se saisit de cette dernière, l'attacha solidement au pied du cerisier et la dissimula sous des branchages. -- Tu comptes descendre ? -- J'aimerais jeter un oeil à la grille que j'ai vue en bas. Elle paraît assez grande. -- Assez grande pour quoi ? -- Pour qu'un homme y passe. Écoute, Marion, c'est pas le moment de te faire un cours, mais je résume : un puits relie le ciel, la terre et l'eau. Sa symbolique évoque la puissance divine dont le roi tire sa légitimité, le royaume qu'il gouverne et la source de sa prospérité. Ne manque que le quatrième élément, le feu. Pour les alchimistes, ce dernier est représenté par la salamandre, qui vit dans le feu et meurt quand il s'éteint. T'as pigé ? On brûle... Yvan enroula la corde autour de son bras droit, puis autour de sa jambe. Il descendit prudemment en prenant appui sur la paroi de pierre. Une fois arrivé à la hauteur de la grille, elle lui parut plus petite. La faible luminosité le gênait, mais il parvint à étudier de près les barreaux et le système de fermeture. La grille portait des gonds et un loquet si rouillé qu'il le fit sauter sans peine. Puis il se glissa dans le conduit. Le temps passait, Marion commença à s'inquiéter. Yvan ne réapparaissait pas. Elle s'arma de courage et descendit à son tour. -- Yvan ? appela-t-elle à voix basse. -- Je suis là, au fond. -- C'est trop risqué. -- On est bien plus en sécurité ici qu'à l'extérieur, crois-moi. Yvan la guida en agitant son téléphone qui lui servait d'éclairage d'appoint. Bien qu'il lui faille quasiment ramper dans ce boyau, elle fut bientôt à son côté. -- Autrefois, murmura Yvan, les gens se servaient des puits pour cacher leur argent et des provisions en cas de troubles ou durant les guerres. Très souvent, ces galeries intérieures conduisent à une salle secrète. -- Mais ce tunnel m'a tout l'air d'un cul-de-sac. -- Pas sûr. Il faut inspecter les parois, chercher une marque, un repère. Tu prends de ce côté, moi, de l'autre. On doit sentir quelque chose au toucher. En dépit de la répulsion que lui inspiraient ces souterrains, Marion passa la main sur le mur suintant d'humidité. Chacun avançait lentement à tâtons et baladait la lumière de son téléphone de haut en bas. -- Ça va prendre un temps fou, chuchota Marion. -- J'ai quelque chose ici. Yvan frotta la pierre. -- On dirait une sculpture. C'est ça, et pas n'importe laquelle, fit Yvan en dégageant une queue en 8. -- Une salamandre ! s'exclama Marion. -- Il faut déplacer cette pierre... et ses voisines. Ils grattèrent le pourtour aussi profondément que possible. Yvan agrippa solidement le bloc et commença à le faire bouger d'un côté et de l'autre. Il parvint à l'extirper après plusieurs tentatives. Ils ôtèrent plus facilement les moellons adjacents, sur un mètre de large. Assez pour pénétrer dans une nouvelle galerie, aussi exiguë mais plus profonde que celle qu'ils venaient de quitter. -- Elle s'oriente vers l'église, constata Yvan. Ils s'avancèrent prudemment à quatre pattes dans le conduit. L'humidité se fit plus rare, laissant place à un air plus sec qui sentait la poussière et le renfermé. Marion passait ses mains dans ses cheveux pour dégager les lambeaux de toiles d'araignée qui venaient s'y accrocher. Yvan ouvrait le chemin. -- Il fait glacial ici, fit Marion. -- La température ne doit pas dépasser douze degrés. Marion avait l'impression de vivre les cauchemars de son enfance. Tout était froid, sans couleur, morbide, une ambiance de caveau. Après une vingtaine de mètres, Yvan rencontra de nouveau une grille, identique à la précédente. Il mit la main entre les barreaux et fit jouer le loquet. Après s'être ouvert le passage, il tenta de regarder ce qui l'attendait. Mais la lueur de son téléphone était trop faible pour distinguer ce qu'il avait devant lui. Il allongea le bras. Un vide. Il essaya de l'éclairer, discerna le sol en contrebas. -- On peut descendre, il y a deux mètres tout au plus. Sa voix ne déclenchait aucun écho, comme si les murs absorbaient les bruits.   Au même instant, la corde qui courait sur la margelle et le long des parois du puits se mit à vibrer, puis à grincer sous une charge de plus de quatre-vingts kilos. Des mains aux larges paumes l'enserraient avec force.   Yvan aida Marion à se laisser glisser jusqu'au sol. Un dallage résonna sous leurs pieds. -- Où sommes-nous ? Sous l'église ? demanda Marion. -- Mieux que ça, dans le dépôt royal ! Il promena la lueur bleutée autour d'eux. Il y avait là des meubles amoncelés dans l'ombre. Des coffres de dimensions phénoménales, des cadres, et même des cages de verre. À l'intérieur reposaient des livres et des cylindres de parchemin. -- Ils avaient tout prévu pour la conservation, Yvan. Ces coffres sont assez grands pour contenir des tableaux. Les parois doivent être tapissées de plomb. -- Et le verre a protégé les incunables. L'un et l'autre commençaient à explorer l'endroit, butant çà et là sur des objets gisant au sol. Yvan dressait déjà dans sa tête un premier inventaire. Ils avaient sous les yeux une réserve à faire pâlir les conservateurs des plus grands musées du monde. Tout à leur découverte, ils ne prêtèrent pas attention aux bruits provenant de la galerie. Une masse y rampait dans l'obscurité, aimantée par l'odeur de la chair et du sang. Alors qu'Yvan pressait Marion de quitter les lieux pour tenter de s'extraire du puits avant la nuit, une voix rauque retentit au-dessus d'eux. -- Bravo, les enfants ! C'est papa qui va être content. Les deux écrans de smartphones s'éteignirent simultanément. -- Inutile de vous cacher, dit Eddy en braquant sur eux le faisceau d'une lampe-torche. Son autre main tenait un revolver. Il se laissa descendre de face, souplement, dans la salle dallée, et força Yvan à se tenir près de Marion puis, les gardant immobiles sous la menace de l'arme, il fit le tour du dépôt souterrain. -- Jolie cave. Dommage, ils ne savaient pas faire des vins de garde, à l'époque... Un millésime 1520, qu'en diriez-vous ? Aveuglée par la lumière que l'agresseur promenait sur son visage, Marion reculait doucement sans s'en apercevoir. L'ombre de l'arme s'allongeait sur le sol. Pris au piège, Yvan repensa à ce que lui avait dit Marion et s'en voulut de l'avoir entraînée avec lui dans le puits. Personne ne retrouverait leurs corps si cet homme était résolu à les supprimer. C'est alors qu'il sentit sous son pied une cale en bois. Sans réfléchir, il shoota dedans pour déstabiliser leur agresseur. Mais Eddy esquiva le projectile et pressa la détente. Le vacarme déchira l'air et résonna longtemps sous la voûte. Yvan s'était écroulé sans un cri. La balle l'avait atteint à la cuisse. Marion se précipita vers lui. Il gisait inconscient. -- Écarte-toi de lui tout de suite ! hurla Eddy en la frappant de sa torche. Elle tomba à genoux, secouée de sanglots. -- Ça fait longtemps que j'attendais ce moment, lâcha Eddy en la saisissant par les cheveux. Trop longtemps... Il n'avait plus à se contenir. La gamine était à sa merci. Marion tenta d'échapper à la main qui l'avait empoignée. Il resserra sa prise. Elle se débattit à nouveau, essaya de le mordre au bras, mais il la jeta par terre et commença à déchirer ses vêtements. Il avait le regard d'un ogre prêt à planter ses crocs dans l'oiselle. -- Viens là ! Elle sentait ses forces l'abandonner. Eddy voulait la voir pantelante et terrifiée. Il éclaira son visage avant de la plaquer au sol et de lui écraser l'estomac en s'asseyant sur elle. Maintenant, il s'attaquait à son morceau favori, la gorge. Il commença à serrer, les pouces pressant les carotides, la paume appuyant sur le larynx. Marion se cramponnait à ses bras pour tenter de se libérer. Toutes les victimes avaient ce réflexe de défense. Leurs ongles s'enfonçaient dans ses manches. La pression se relâchait au fil des minutes. Il serra un peu plus fort, insista. Marion étouffait, se voyait peu à peu engloutie dans un tourbillon, happée par le vide qui s'ouvrait dans ses bronches. De l'air... de l'air... Eddy veillait à maintenir la bonne pression, celle qui ne briserait pas les cervicales, sans quoi son plaisir serait gâché. Les yeux exorbités de Marion se striaient de vaisseaux sanguins. Les premières convulsions arrivaient. Marion grattait le sol avec ses pieds. Chaque seconde l'amenait plus près de la mort. Le sang emprisonné dans son cerveau ne circulait plus. Les cellules en manque d'oxygène se gorgeaient de toxines. La cyanose bleuissait ses lèvres et l'extrémité de ses doigts. Son visage avait enflé. -- Sache, ma salope, que ta tante a eu droit au même traitement ce matin. T'aurais vu sa tronche quand les cervicales ont pété... Eddy se payait un extra. Lui balancer le faire-part de décès juste avant qu'elle y passe. Il savourait. Elle devait voir des étoiles maintenant. Il força légèrement la dose, ses pouces captaient la pulsation de la jugulaire. Il sentit un liquide chaud humecter le jean de Marion. Son excitation était à son comble. Plus rien d'autre ne comptait. L'affoler encore, la tenir au bord de l'abîme avant de la faire basculer... Il invoquait les démons qui l'habitaient. Qu'ils sortent, qu'ils s'emparent de sa proie, qu'ils l'emportent ! Il allait jouir quand un pied de candélabre s'abattit sur son épaule, lui arrachant un hurlement de douleur. Yvan, blessé, n'avait pas réussi à ajuster son geste et à frapper assez fort. Eddy, lâchant le cou de Marion, roula sur le côté et se remit aussitôt sur ses jambes. Son épaule avait tenu. Il se précipita sur Yvan et lui écrasa son poing sur la figure. -- Attends un peu que j'en finisse avec ta copine. Il reprit en main son arme. Marion était étendue près d'eux. Elle ne bougeait plus. -- Putain, il m'a pourri ce coup-là ! Il tira Yvan par le col pour le redresser. -- On va sortir maintenant. T'as du bol que le patron veuille te garder en vie, sinon je t'aurais logé un pruneau dans la cervelle, et pas dans les jambes. Avance ! -- Pas sans Marion ! -- Avance, tu peux marcher, et si tu peux pas, rampe. Le faisceau de la torche balaya le visage de Marion une dernière fois. Yvan imprima l'image de ce

« en prenant appuisurlaparoi depierre.

Unefoisarrivé àla hauteur delagrille, elleluiparut pluspetite. La faible luminosité legênait, maisilparvint àétudier deprès lesbarreaux etlesystème defermeture.

La grille portait desgonds etun loquet sirouillé qu’illefitsauter sanspeine.

Puisilse glissa dansleconduit. Le temps passait, Marioncommença às’inquiéter.

Yvanneréapparaissait pas.Elles’arma decourage et descendit àson tour. — Yvan ? appela-t-elle àvoix basse. — Je suislà,au fond. — C’est troprisqué. — On estbien plusensécurité iciqu’à l’extérieur, crois-moi. Yvan laguida enagitant sontéléphone quiluiservait d’éclairage d’appoint.Bienqu’illuifaille quasiment ramperdansceboyau, ellefutbientôt àson côté. — Autrefois, murmuraYvan,lesgens seservaient despuits pourcacher leurargent etdes provisions encas detroubles oudurant lesguerres.

Trèssouvent, cesgaleries intérieures conduisent à une salle secrète. — Mais cetunnel m’atout l’aird’un cul-de-sac. — Pas sûr.Ilfaut inspecter lesparois, chercher unemarque, unrepère.

Tuprends dececôté, moi, de l’autre.

Ondoit sentir quelque choseautoucher. En dépit delarépulsion queluiinspiraient cessouterrains, Marionpassalamain surlemur suintant d’humidité.

Chacunavançait lentement àtâtons etbaladait lalumière deson téléphone dehaut enbas. — Ça vaprendre untemps fou,chuchota Marion. — J’ai quelque choseici. Yvan frottalapierre. — On diraitunesculpture.

C’estça,etpas n’importe laquelle,fitYvan endégageant unequeue en 8.

— Une salamandre ! s’exclamaMarion. — Il fautdéplacer cettepierre… etses voisines. Ils grattèrent lepourtour aussiprofondément quepossible.

Yvanagrippa solidement lebloc et commença àle faire bouger d’uncôtéetde l’autre.

Ilparvint àl’extirper aprèsplusieurs tentatives.

Ils ôtèrent plusfacilement lesmoellons adjacents, surunmètre delarge.

Assez pourpénétrer dansune nouvelle galerie,aussiexiguë maisplusprofonde quecelle qu’ils venaient dequitter. — Elle s’oriente versl’église, constata Yvan. Ils s’avancèrent prudemmentàquatre pattesdansleconduit.

L’humidité sefitplus rare, laissant place àun airplus secquisentait lapoussière etlerenfermé.

Marionpassait sesmains dansses cheveux pourdégager leslambeaux detoiles d’araignée quivenaient s’yaccrocher.

Yvanouvrait le chemin. — Ilfaitglacial ici,fitMarion. — La température nedoit pas dépasser douzedegrés. Marion avaitl’impression devivre lescauchemars deson enfance.

Toutétaitfroid, sanscouleur, morbide, uneambiance decaveau.

Aprèsunevingtaine demètres, Yvanrencontra denouveau une grille, identique àla précédente.

Ilmit lamain entre lesbarreaux etfitjouer leloquet.

Aprèss’êtreouvert le passage, iltenta deregarder cequi l’attendait.

Maislalueur deson téléphone étaittropfaible pour distinguer cequ’il avait devant lui.Ilallongea lebras.

Unvide.

Ilessaya del’éclairer, discernalesol en contrebas.

— On peutdescendre, ily a deux mètres toutauplus. Sa voix nedéclenchait aucunécho,comme siles murs absorbaient lesbruits.   Aumême instant, lacorde quicourait surlamargelle etlelong desparois dupuits semit àvibrer, puis àgrincer sousunecharge deplus dequatre-vingts kilos.Desmains auxlarges paumes l’enserraient avec force.   Yvan aidaMarion àse laisser glisserjusqu’au sol.Undallage résonna sousleurs pieds. — Où sommes-nous ? Sousl’église ? demanda Marion. — Mieux queça,dans ledépôt royal ! Il promena lalueur bleutée autourd’eux.Ilyavait làdes meubles amoncelés dansl’ombre.

Des coffres dedimensions phénoménales, descadres, etmême descages deverre.

Àl’intérieur reposaient des livres etdes cylindres deparchemin. — Ils avaient toutprévu pourlaconservation, Yvan.Cescoffres sontassez grands pourcontenir des tableaux.

Lesparois doivent êtretapissées deplomb. — Et leverre aprotégé lesincunables. L’un etl’autre commençaient àexplorer l’endroit, butantçàetlàsur des objets gisant ausol.

Yvan dressait déjàdans satête unpremier inventaire.

Ilsavaient souslesyeux uneréserve àfaire pâlirles conservateurs desplus grands musées dumonde.

Toutàleur découverte, ilsne prêtèrent pasattention aux bruits provenant delagalerie.

Unemasse yrampait dansl’obscurité, aimantéeparl’odeur delachair. »

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