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(pickles).

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

(pickles). L'emprunt anglais correspondant semble plus tardif (1675). ? Le mot, au pluriel (des achars ou achards), désigne les légumes et fruits confits ou marinés (sel, vinaigre, condiments). Les emplois des XIXe -XXe s. sont probablement influencés par l'anglais. ACHARNER v. t r., d 'abord attesté au participe passé acharné (v. 1170), est formé de charn, forme ancienne de chair*, avec le préfixe a- e t la finale des verbes du premier groupe en -er (-é, -ée). ? Le verbe dépend dès l'origine du sens figuré de chair « ê tre humain vivant », avec l'idée de proie, ê tre acharné sor (sur) se disant pour « s'attaquer avec fureur à » et, au figuré (1409), pour « s'exciter, s'irriter contre ». Avec une autre valeur de chair, le réfléchi s'acarner e st attesté en ancien français (mil. XIIIe s.) pour « s'attacher avec passion » ; de là acharner (qqn) « e xciter érotiquement » au XVIe s. (Montaigne). ? En moyen français, le participe acharné (mil. XIVe s.) et le pronominal s'acharner (1394) s'emploient en vénerie pour « avoir (qui a) pris goût à la viande (chair) » . ? L'emploi actif est assez rare ; on le trouve au XVIe s. au sens de « garnir de viande » (Ronsard), disparu au XVIIe s., puis en vénerie. ? Depuis le XVIIe s., le pronominal s'acharner e t le participe passé ACHARNÉ, ÉE d éveloppent deux valeurs usuelles, « attaquer, combattre avec violence » et « persévérer dans une attitude de lutte ou de travail ». ? Le dérivé ACHARNEMENT n. m. apparaît (1611) au sens concret en vénerie (ci-dessus) et au figuré pour « fureur du combat », puis (1664, Molière) « lutte opiniâtre ». On parle depuis peu d'acharnement thérapeutique pour l'attitude qui consiste à soigner un malade perdu, un moribond. ? En argot, l'expression D'ACHAR loc. adv. s'est employée pour « par force, rudement », parfois renforcée en d 'achar et d'autor (d'autorité). ACHAT -> ACHET ER ACHE n. f . e st issu (XIIe s.) du latin apium, au pluriel apia, d ésignant un ensemble de six plantes (Pline), l'une d'elles étant utilisée comme thème ornemental par son feuillage. Le mot latin avait déjà fourni en ancien français apie (XIe s.), ape (XIIIe s.). Il vient très probablement de apis « abeille » (-> abeille) e t correspond au grec meliphullon « herbe au miel ». L ? Le mot désigne une plante sauvage, dont une variété cultivée est le céleri. Sa feuille stylisée sert d'ornement (couronnes ducales), d'où fleuron, feuille d'ache. ACHEMINER -> CHEMIN ACHETER v. t r., sous des formes un peu différentes, achapter, acheder (Xe s.) puis achater (XIIe s.) et acheter (id.), e st issu du latin populaire °accaptare d e ad- « vers soi » (-> à) e t captare, q ui a donné par emprunt capter, peut-être d'un autre verbe latin acceptare (-> accepter), influencé par captare. On disait normalement en latin, pour « acheter », e mere (-> rédemption), verbe remplacé après le IIe s. par comparare signifiant « procurer » et d'où viennent les mots italien et espagnol signifiant « acheter » (respectivement comprare e t comprar). L + ? L'idée première, qui était celle de « prendre, obtenir », a été recouverte par celle d'une opération : « échanger contre de l'argent » (mil. XIIe s.), à tel point que l'on peut acheter une chose pour quelqu'un d'autre que pour soi : acheter peut alors être quasi synonyme de « donner », « offrir » (il a acheté un vélo à son fils) ; cet emploi paraît récent. ? Au figuré et depuis l'ancien français (1160), par exemple dans acheter trop cher sa tranquillité, c'est l'idée d'« échange », de « paiement » qui l'emporte. ? Avec un complément nom de personne, le verbe s'est employé pour « gagner la confiance de (qqn) » (fin XIIe s.) ; ce sens a disparu au profit de la valeur péjorative « s'assurer les services de (qqn) par de l'argent de manière immorale » (XVe s.) ; l'emploi neutre pour salarier ayant disparu. ? Le dérivé ACHET EUR, EUSE n., d 'abord achatiere (1180) en français d'Angleterre (anglonormand), puis acateour (v. 1225), écrit achatevour (1259), a suivi les sens du verbe, avec l'acception spéciale (1801) d'« agent effectuant les achats pour le compte de qqn d'autre », d'où l'emploi spécialisé de ACHET ANT , ANT E a dj. et n., pour l'agent économique. Le féminin acheteuse e st attesté en 1701 (Furetière). ACHAT n. m. e st le déverbal de achater (1164) ancienne forme, aussi acat, akat au XIIe siècle. Il signifie « action d'acheter » et, par métonymie, « chose achetée » (1606). L'expression pouvoir d'achat e st passée de l'économie à l'usage courant. ? ACHET ABLE a dj. (fin (1550). ? XIVe s.) s'emploie dès le XVIe s. en parlant d'une personne qui « se vend » ? RACHET ER v. t r. e st formé (XIe s.) du préfixe re- e t du verbe, avec la variante rachater (d'où rachat, cidessous). Le premier emploi, issu de la valeur générale du verbe simple (ci-dessus), et d'usages juridiques en latin médiéval, concerne le « rachat », la rédemption des âmes et des péchés par Jésus-Christ ou par l'Église. Ce sens coexiste avec celui de « délivrer (un captif) par une rançon » (XIIIe s.). ? À la même époque, le verbe signifie aussi « acheter (ce qu'on avait vendu ou ce qui avait été vendu) » et se spécialise en droit. Il acquiert aussi un sens figuré (v. 1230) en parlant des choses : « compenser (une chose par une autre) », d'où « rendre (un défaut) moins sensible » (1510, en architecture). ? C es diverses valeurs se développent avec des extensions : au sens financier, « acheter une seconde fois (un même type d'objet) » (1668) ; au sens moral, racheter ses péchés (XVIIe s.), puis racheter qqn, « le relever de la déchéance » (déb. XIXe s., Balzac, in F . e. w.), et se racheter (1829, Boiste, ibid.). RACHAT n. m., d éverbal de la forme ancienne rachater (v. 1175), probablement antérieur à 1150 si l'on en juge par le latin médiéval rachetum, rachatum (XIe -XIIe s., du Cange), est d'abord un mot juridique, fréquent en droit féodal et au sens de « recouvrement d'une chose vendue (par soi ou un autre) » (XIIe s.). ? Le mot correspond aussi à « rançon », en parlant des personnes (1378). ? Les valeurs religieuses de « salut d'une âme » (XVIe s.) et de « rédemption par le Christ » (in F uretière, 1690) semblent anormalement tardives par rapport au verbe, peutêtre simplement faute d'attestations. ? Par extension, le mot signifie aussi (1560) « expiation », puis (XIXe s.) « fait de se racheter ». ? RACHET ABLE a dj., réfection (1428) de raccataule (1347, pour °rachatable ), est plus fréquent que RACHET EUR, EUSE n., réfection (1611) de raacheterre (v. 1120), puis reachepteur (1588), d'abord mot de religion, repris pour « personne qui effectue un rachat », spécialisé au XXe s. en Bourse (Cf. repreneur). ? ACHEVER v. t r. e st le dérivé (1080), aujourd'hui non perçu, de l'ancien français a chief « à bout », où chief, chef « tête » (-> chef) a le sens extensif de « bout, extrémité ». ? Traire [« tirer »] a chef, « se terminer », et a chief venir, « venir à bout », sont usuels en ancien français. Eschever (XIIe s.) et chever (XIIIe s.) n'ont pas vécu, achever les ayant remplacés. ? Le sens spécial « tuer (qqn), donner le coup de grâce à » apparaît chez Rabelais (1534). Dans la langue classique, achever signifie figurément (1614) « ruiner la santé, la fortune de (qqn) ». Le sens moderne, « compléter un effet pénible sur (qqn) », « fatiguer à l'extrême », lui est apparenté. ? Le verbe est courant au pronominal (XIIe s., apr. 1170), au sens passif « être en train de finir ». ? Le participe passé ACHEVÉ, ÉE fonctionne comme adjectif depuis le XVIe s. (1538) ; il a eu des valeurs figurées dans la langue classique « complet » (péjoratif), par exemple dans un sot achevé, et « ruiné ». Le sens dominant est « parfait ». ? Le mot est substantivé dans achevé d'imprimer « texte légal indiquant les références de l'impression d'un livre ». ? Le dérivé ACHÈVEMENT (1611). ? n. m. (XIIIe s., apr. 1273) désigne spécialement la perfection d'une oeuvre ACHEVAGE n. m. (1842) est un terme technique de poterie, de céramique. Achevé a servi à former un préfixé antonyme, INACHEVÉ, ÉE a dj., mot proposé ou enregistré par Mercier (1783), devenu usuel au concret comme à l'abstrait pour « non achevé », d'où « incomplet ». Une célèbre symphonie de Schubert est appelée L'Inachevée. ? ? INACHÈVEMENT n. m., ? formé sur achèvement (1836, chez Balzac), correspond à inachevé. Un verbe, INACHEVER v. t r. (1935, L. Daudet, in T. L. F.) « laisser inachevé », est rare. ? P ARACHEVER v. t r., formé en ancien français (1213) avec l'adverbe intensif par (-> 2 par), signifie « achever complètement ». Il est aussi employé au participe passé adjectivé et a pour dérivés assez rares P ARACHÈVEMENT n. m. (mil. XIVe s.) et P ARACHEVABLE a dj. (1571). ACHIGAN n. m. e st un emprunt (1683 ; 1657 achigen ) à l'algonquin, l'étymon signifiant « celui qui se débat ». ? Le mot désigne deux poissons différents d'Amérique du Nord, dont le plus connu est appelé perche noire (ou truitée ). Il est usuel en français du Canada. ? v oir MALACHIGAN.

« AC H EM IN ER → CHEM IN L + AC H ETE R v.

t r., s o us d es f o rm es u n p eu d if fé re n te s, achap te r, a che d er ( X e s .) p uis achate r ( XII e s .) e t ache te r (id .) , e st i s su d u l a ti n p opula ir e °a ccap ta re d e ad - « v ers s o i » (→ à ) e t cap ta re , q ui a d on né p ar e m pru n t cap te r, p eut- ê tr e d 'u n a u tr e v erb e l a ti n acce pta re (→ a cce pte r), i n flu en cé p ar cap ta re . O n d is a it n orm ale m en t e n l a ti n , p our « a che te r » , em ere (→ r é d em pti o n ), v erb e r e m pla cé ap rè s l e II e s .

p ar co m para re s ig nif ia n t « p ro cu re r » e t d 'o ù v ie n nen t l e s m ots i ta lie n e t e sp ag nol sig nif ia n t « a che te r » ( re sp ecti v em en t co m pra re e t co m pra r ). ❏ L 'i d ée p re m iè re , q ui é ta it c e lle d e « p re n dre , o bte n ir » , a é té r e co uverte p ar c e lle d 'u n e opéra ti o n : « é chan ger c o n tr e d e l 'a rg en t » ( m il.

XII e s .) , à te l p oin t q ue l 'o n p eut a che te r u n e c ho se pour q uelq u'u n d 'a u tr e q ue p our s o i : ache te r p eut a lo rs ê tr e q uasi s y n on ym e d e « d on ner » , « o ffrir » (il a a che té u n v élo à s o n f ils ) ; c e t e m plo i p ara ît r é ce n t.

◆ A u f ig uré e t d epuis l 'a n cie n fra n çais ( 1 160), p ar e xem ple d an s ache te r tr o p c he r s a tr a n quillité , c 'e st l 'i d ée d '« é chan ge » , d e « p aie m en t » q ui l 'e m porte .

◆ A vec u n c o m plé m en t n om d e p ers o n ne, l e v erb e s 'e st e m plo yé p our « g ag ner l a c o n fia n ce d e ( q qn) » ( fin XII e s .) ; c e s e n s a d is p aru a u p ro fit d e l a v ale ur p éjo ra ti v e « s 'a ssu re r l e s s e rv ic e s d e ( q qn) p ar d e l 'a rg en t d e m an iè re i m mora le » ( XV e s .) ; l 'e m plo i n eutr e pour sa la rie r a y an t d is p aru . ❏ L e d ériv é AC HET EU R , EU SE n., d 'a b ord achati e re ( 1 180) e n f ra n çais d 'A ngle te rre ( a n glo - norm an d), p uis acate our ( v .

1 225), é crit achate vour ( 1 259), a s u iv i l e s s e n s d u v erb e, a v ec l'a cce pti o n s p écia le ( 1 801) d '« a g en t e ffe ctu an t l e s a chats p our l e c o m pte d e q qn d 'a u tr e » , d 'o ù l'e m plo i s p écia lis é d e AC HET ANT , ANT E adj.

e t n ., p our l 'a g en t é co n om iq ue.

L e f é m in in ache te use e st atte sté e n 1 701 ( F ure ti è re ). ■ A CHAT n.

m . e st l e d év erb al d e achate r ( 1 164) a n cie n ne f o rm e, a u ssi acat, a k at a u XII e s iè cle .

I l sig nif ie « a cti o n d 'a che te r » e t, p ar m éto n ym ie , « c ho se a che té e » ( 1 606).

L 'e xpre ssio n pouvoir d'a chat e st p assé e d e l 'é co n om ie à l 'u sa g e c o ura n t. ■ A CHET ABLE adj. ( fin XIV e s .) s 'e m plo ie d ès l e XV I e s .

e n p arla n t d 'u n e p ers o n ne q ui « s e v en d » (1 550). ◈ R AC HET ER v.

t r. e st f o rm é ( XI e s .) d u p ré fix e re - e t d u v erb e, a v ec l a v aria n te ra chate r ( d 'o ù ra chat, c i- desso us).

L e p re m ie r e m plo i, i s su d e l a v ale ur g én éra le d u v erb e s im ple ( c i- d essu s), e t d 'u sa g es ju rid iq ues e n l a ti n m éd ié v al, c o n ce rn e l e « r a chat » , l a r é d em pti o n d es â m es e t d es p échés p ar Jé su s-C hris t o u p ar l 'É glis e .

C e s e n s c o exis te a v ec c e lu i d e « d éliv re r ( u n c ap ti f ) p ar u n e r a n ço n » ( XIII e s .) .

◆ À l a m êm e é p oq ue, l e v erb e s ig nif ie a u ssi « a che te r ( c e q u'o n a v ait v en du o u c e q ui av ait é té v en du) » e t s e s p écia lis e e n d ro it.

I l a cq uie rt a u ssi u n s e n s f ig uré ( v .

1 230) e n p arla n t d es cho se s : « c o m pen se r ( u n e c ho se p ar u n e a u tr e ) » , d 'o ù « r e n dre ( u n d éfa u t) m oin s s e n sib le » (1 510, e n a rc hite ctu re ).

◆ C es d iv ers e s v ale urs s e d év elo ppen t a v ec d es e xte n sio n s : a u s e n s. »

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