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Taharqa du lac et dans l'enceinte de Montou.

Publié le 06/01/2014

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montou
Taharqa du lac et dans l'enceinte de Montou. Le souverain éthiopien ne se contente pas d'être présent à hèbes par ses monuments. Il restaure la fonction de Grand Prêtre d'Amon, tombée en désuétude, pour y nstaller son fils Horemakhet, qui ne conserve que le pouvoir spirituel, le temporel restant aux mains de la ivine Adoratrice. habaka meurt en 702 après quinze ans de règne et se fait enterrer comme son frère à El-Kourrou, lui aussi ccompagné de chevaux. Le pouvoir revient alors aux enfants de Pi(ânkh)y, Chabataka, puis Taharqa. jedka(ou)rê Chabataka monte le premier sur le trône, peut-être après une corégence de deux ans avec habaka (Kitchen : 1986, 554-557), ce qui lui donnerait un total de douze ans de règne. Il poursuit les travaux ntrepris par son oncle : à Memphis, Louxor et Karnak, où il construit une chapelle, aujourd'hui conservée à erlin, au sud-est du lac sacré et agrandit la chapelle d'Osiris héqa-djet en compagnie de son épouse la Divine Adoratrice Aménardis Ire. C'est sans doute sous son règne que, après la mort de Chépénoupet Ire, leur fille Chépénoupet II est adoptée par Aménardis Ire. Le programme politique que Chabataka exprime dans sa titulature diffère de celui de son oncle. Il reprend des grands thèmes ramessides : Khâemouaset, « Couronné dans Thèbes », dans son nom d'Horus, « À la grande autorité sur tous les pays » dans son nom de nebty, ou « Au bras puissant quand il frappe les Neuf Arcs » dans son nom d'Horus d'Or. Ce retour, en apparence surprenant, aux valeurs impériales ramessides, trouve sans doute son explication dans une volonté d'affirmation du pouvoir royal à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du pays. À Saïs, en effet, la situation évolue. Ammeris, le « gouverneur » mis en place par les Éthiopiens, meurt vers 695, et Stephinates, celui que l'on a appelé Tefnakht II, lui succède de 695 à 688, maintenant la tradition de Bakenrenef et préfigurant la future dynastie saïte. En politique extérieure, Chabataka adopte une attitude nettement plus agressive que celle de ses prédécesseurs. Les concessions faites par Chabaka à Sargon II avaient valu à l'Égypte une quinzaine d'années de répit, qui était aussi dû au fait que la Palestine n'était plus capable de se soulever et que le roi d'Assyrie était engagé dans d'autres combats, au coeur du Zagros, contre Urartu. En 704, Sennacherib succède à Sargon II. C'est l'occasion que saisissent les rois de Phénicie et Palestine pour se soulever : Sidon, dirigée par le roi Loulê, Askalon par Sidka, et Juda, gouvernée par Ézechias. Chabataka répond favorablement à la demande d'aide que lui adresse Ézechias et envoie un corps expéditionnaire commandé par son frère Taharqa, au moment où Sennacherib marche sur Askalon après avoir chassé Loulê de Sidon. Askalon tombe et Sidka est envoyé en Assyrie. Les coalisés rencontrent les troupes assyriennes au nord d'Asdod, à Elteqeh, et se font battre. Sennacherib fait alors mouvement vers Lakish et envoie 1. Victoire assyrienne d'Elteqeh et marche sur Jérusalem 2. Contre-offensive et retraite égyptienne le gros de ses troupes mettre le siège devant Jérusalem. Ézechias se soumet, sauvant ainsi sa ville. Sennacherib fait, dans la harangue qu'il adresse à Ézechias pour demander sa soumission, un portrait peu flatteur mais probablement assez réaliste de la puissance de son allié égyptien : « Quelle est cette confiance sur laquelle tu te reposes ? Tu t'imagines que paroles en l'air valent conseils et vaillance pour faire la guerre. En qui donc mets-tu ta confiance pour t'être révolté contre moi ? Voici que tu te fies au soutien de ce roseau brisé, l'Égypte, qui pénètre et perce la main de qui s'appuie sur lui. Tel est Pharaon, roi d'Égypte, pour tous ceux qui se fient en lui. » (2R 18, 19-21.) endant ces opérations, le « roseau brisé » tente un mouvement en direction de Lakish. Les Assyriens archent sur les troupes égyptiennes, et Taharqa préfère se retirer en Égypte. Sennacherib se retire à son tour, appelé par les soucis de Babylonie, sans parvenir à entrer en Égypte. La fin de son règne le voit plus occupé e l'épineux problème élamite que de la Syro-Palestine. En 689, poussé à bout par les révoltes conjointes de 'Élam et de la Babylonie, il noie Babylone sous les eaux de l'Euphrate et décide de se tourner à nouveau vers a Méditerranée. Mais il est assassiné à Ninive en 681, et Assarhaddon conquiert le pouvoir contre ses frères vant d'entreprendre la reconstruction de Babylone. Les hostilités ne reprendront entre Assyriens et Égyptiens u'en 677/676. aharqa règne alors sur l'Égypte depuis la mort de Chabataka, en 690. Contrairement à la pratique adoptée our son prédécesseur, il n'a pas été associé au trône du vivant de Chabataka. Ses vingt-six années de ouvernement sont sans conteste possible le moment le plus brillant de la période éthiopienne. Les annales de on règne gardent, en particulier, le souvenir d'une crue du Nil survenue en l'an 6, qui eût pu tourner à la atastrophe, mais que l'aide divine rendit particulièrement favorable et dont le roi a commémoré la venue par es inscriptions parallèles déposées à Coptos, Matâna, Tanis et dans le temple de Kawa en Nubie : i-contre : Fig. 162. Mouvements des troupes de Sennachérib en 701 (d'après Kitchen : 1986, 384). « Mon père Amon, seigneur des Trônes du Double Pays, a fait pour moi quatre belles merveilles dans le courant d'une seule année, la sixième de mon couronnement comme Roi (...), quand fut venue une Inondation à entraîner les bestiaux, et qu'elle eut submergé le pays tout entier (...), il m'a donné une campagne belle dans toute son étendue, il a détruit les rongeurs et les rampants qui s'y trouvaient, il Fig. 163. Plan général du site de Kawa (d'après Macadam : 1949, pl. I). en a repoussé les déprédations des sauterelles et il n'a pas permis que les vents du Sud la fauchent. J'ai pu insi faucher, pour le Double Grenier, une moisson en quantité incalculable. » (Yoyotte & Leclant, BIFAO 51, 952, 22-23.) a même année, il commence des travaux dans le temple de Kawa, un autre sanctuaire nubien fondé à la VIIIe dynastie par Amenhotep III face à Dongola, en plein pays Kerma. Déjà Chabaka et Chabataka avaient epris le site, à l'abandon depuis Ramsès VII, mais Taharqa lui redonne sa grandeur perdue. Peut-être saisit-il 'occasion pour pratiquer un transfert déguisé d'opposants du Nord devenus plus virulents depuis que ékaouba (Nechepsos) a succédé à Tefnakht II de Saïs ? Il déplace en effet des artisans memphites pour eproduire dans le temple d'Amon de Gematon ainsi restauré des reliefs empruntés aux grands temples unéraires de l'Ancien Empire -- ceux de Sahourê, de Niouserrê et de Pépi II principalement --, poussé par le ouci d'archaïsme que nous avons évoqué plus haut. ette reconstruction, commémorée sur place par une stèle datée elle aussi de l'an 6, fait du temple de Kawa le euxième grand sanctuaire des rois napatéens, qui le considéreront par la suite comme l'un des principaux ieux de reconnaissance de leur pouvoir. Taharqa construit sur la plupart des sites nubiens : Napata d'abord, où l édifie un nouveau temple (B 300) et agrandit celui d'Amon-Rê (B 500), Sanam Abou Dôm, non loin de Napata, ù il construit tout un temple sur le même plan que celui de Kawa, Méroë, Semna, Qasr Ibrim, Bouhen... Il éploie la même activité à Thèbes : il travaille à Medinet Habou et surtout à Karnak, dont il est un des grands reconstructeurs. Nous avons déjà évoqué l'édifice du lac sacré et le kiosque qu'il fait élever dans la première cour. Il complète la présentation des accès du temple en faisant édifier des colonnades semblables à celle de la première cour en avant de la porte de Montou au nord, de la porte orientale, et de celle du temple de Chonsou. l consacre également avec Chépénoupet II une chapelle osirienne... Ces travaux sont conduits par un ersonnage particulièrement attachant, Montouemhat, « Prince de la Ville » et quatrième prophète d'Amon. Lui t ses frères, installés par Taharqa dans les principales charges pontificales, partagent le pouvoir sur la hébaïde avec la noblesse locale, que les Ethiopiens ont su se concilier. ais les événements de Palestine viennent tout remettre en question. Sidon se révolte contre les Assyriens : ssarhaddon intervient en 677/676 et capture le roi de Sidon, Abdi-Milkouti, déporte les habitants en Assyrie et fait du royaume une province assyrienne à laquelle il donne une nouvelle capitale qu'il baptise KârAssarhaddon. Retenu de 676 à 674 au sud du Taurus par des invasions de Scythes et de Cimmériens, le roi 'Assyrie doit encore se garder des Mèdes et de ses voisins méridionaux qui cherchent tous plus ou moins à ecouer son joug. Parvenu à un équilibre relatif sur ces fronts, il peut à nouveau porter ses efforts contre 'Égypte, dont il sait qu'elle suscite en sous-main l'hostilité des ports de la côte, frustrés de leur débouché ommercial avec elle par le pouvoir assyrien. Après une première tentative sur le Ouadi El-Arich vers 677, il 'assure de la neutralité des tribus arabes de la mer Morte. L'affrontement a lieu vers 674, en l'an 17 de aharqa, lorsqu'il marche sur Askalon révoltée : les Assyriens doivent battre en retraite devant les Égyptiens. rois ans plus tard, en 671, un nouvel engagement tourne à l'avantage d'Assarhaddon. Il défait Taharqa et rend Memphis, dans laquelle il capture le prince héritier et divers membres de la famille royale : « J'assiégeai Mempi, sa résidence royale, et la pris en une demi-journée au moyen de sapes, de brèches et d'échelles d'assaut. Sa reine, les femmes de son palais, Ourchanahourou, son " héritier apparent ", ses autres enfants, ses possessions, ses chevaux innombrables, son bétail gros et petit, je les emmenai en Assyrie comme butin. Tous les Kouchites, je les déportai hors d'Égypte, n'en laissant aucun pour me rendre hommage. Partout en Égypte, je nommai d'autres rois, des gouverneurs, des officiers, des contrôleurs de ports, des fonctionnaires, du personnel administratif... » (ANET, 293). aharqa se replie dans le Sud, dont il garde apparemment le contrôle, tandis que les Assyriens favorisent ses ivaux du Nord, au premier rang desquels se trouvent les Saïtes. Après le départ des conquérants, l'Éthiopien omente des troubles dans le Nord qui conduisent Assarhaddon à intervenir à nouveau en 669. Celui-ci meurt n route pour l'Égypte, laissant le trône de Ninive à son fils Assurbanipal, « le dieu Assur est le créateur du fils , et celui de Babylone à son autre fils Shamash-shum-ukîn, « le dieu Shamash a établi une lignée légitime ». algré la bonne entente affirmée entre les deux royaumes, Assurbanipal ne reprend pas tout de suite en ersonne le chemin de l'Égypte pour achever l'oeuvre de son père. Il préfère rester dans sa capitale et envoie n corps expéditionnaire qui vainc Taharqa devant Memphis. Le pharaon s'enfuit à Thèbes. Assurbanipal écide de le poursuivre. Il adjoint à ses troupes des auxiliaires de Phénicie, Chypre, Syrie, mais aussi des ontingents venus des royaumes du Delta qui ont choisi de coopérer avec lui contre le Kouchite. Les Assyriens s'avancent profondément au sud de la Thébaïde, sans réussir à mettre la main sur Taharqa qui a regagné son lointain royaume de Napata. Ils reçoivent la soumission de la Haute-Égypte, y compris des fonctionnaires éthiopiens comme Montouemhat, et assoient leur autorité probablement jusqu'à Assouan. Les Assyriens ne séjournent guère dans un pays dont ils ne peuvent assurer directement l'administration, obligés qu'ils sont de s'en remettre à leurs collaborateurs indigènes. À peine ont-ils tourné les talons que les rois du Nord changent d'attitude et font des ouvertures à Taharqa. La riposte d'Assurbanipal est immédiate : il fait arrêter et exécuter les principaux chefs à Saïs, Mendès et Péluse, déporter les autres à Ninive où le même sort les attend. Il n'en épargne qu'un seul : Nékao Ier, le roi de Saïs qui a succédé en 672 à Nékaouba. Il le onfirme dans son royaume et installe son fils Psammétique, le futur Psammétique Ier, à la tête de l'ancien oyaume d'Athribis. Les Saïtes prennent ainsi le pouvoir avec l'appui et la reconnaissance des envahisseurs. ous sommes en 665. L'année suivante, Taharqa meurt à Napata, non sans avoir associé au trône, la dernière nnée, son cousin Tantamani. Celui-ci décide de reprendre l'Égypte après s'être fait confirmer dans sa royauté Napata. Il relate cette reconquête sur une stèle qu'il fait déposer dans le temple du Gebel Barkal, comme le fit autrefois son grand-père Pi(ânkh)y, qu'il a manifestement pris pour modèle. Le texte renouvelle la tradition du songe prophétique que nous avons évoquée plus haut à propos de Thoutmosis IV : « L'année où elle fut couronnée roi, Sa Majesté vit en rêve la nuit deux serpents, l'un à Sa droite, l'autre à Sa gauche. Sa Majesté se réveilla et les chercha en vain. Sa Majesté dit : " Pourquoi cela m'est-il arrivé ? " Alors, on Lui donna cette explication : " Le pays du Sud t'appartient déjà. Conquiers le pays du Nord ! Ce sont les deux Maîtresses qui sont apparues sur ta tête pour te donner le pays dans sa longueur et sa largeur, sans partage. " » (Stèle du Songe, 3-6.) Le songe se réalise : Tantamani est couronné à Napata et reconnu par Amon. Il commence alors une croisade qui reproduit celle de Pi(ânkh)y : il descend à Éléphantine, où il sacrifie à Chnoum. Puis il se rend à Thèbes, où l sacrifie à Amon-Rê. Il navigue enfin vers Memphis qu'il prend d'assaut, écrasant les « rebelles » du Nord. Il rend le culte à Ptah, Ptah-Sokaris et Sekhmet et fait consacrer sa victoire à Napata par une série d'embellissements et de dons au temple du Gebel Barkal (Stèle du Songe, 18-24). Ce n'est qu'ensuite qu' « il redescend combattre les chefs du Nord ». Sa campagne est d'autant plus couronnée de succès que Nékao Ier a manifestement péri dans les combats. Les chefs du Delta viennent en ambassade faire leur soumission, présentée en leur nom par le prince Peqrour de Pi-Soped (Saft El-Henneh) : « Le prince et comte de la Demeure-de-Soped Peqrour se leva pour parler et dit : " Tu peux tuer qui tu veux et maintenir en vie qui tu veux sans que l'on puisse te faire le moindre reproche qui touche à la justice ! " Ils reprirent alors tous d'une voix : " Donne-nous la vie, ô maître de la vie, car il n'y a pas de vie sans toi. Nous te serons soumis comme des humbles, comme tu en as décidé la première fois, le jour où tu as été couronné roi ! " » (Stèle du Songe, 36-38) Le triomphe de Tantamani est de courte durée : Assurbanipal envoie à nouveau ses armées contre l'Égypte en 64/663. Memphis est reprise, et Tantamani ne peut que se replier sur Thèbes, poursuivi par les Assyriens, puis Napata quand ceux-ci envahissent la capitale d'Amon. Il se passe alors ce que plus d'un millénaire et demi sans incursion étrangère semblait avoir rendu inconcevable : Thèbes est mise à sac par les envahisseurs, brûlée, ravagée, et tous les trésors accumulés par des siècle de piété dans les temples pillés. Le sac de Thèbes marque la fin de la domination éthiopienne, qui n'était d'ailleurs plus que théorique : la précédente incursion des Assyriens avait montré que Montouemhat et Chépénoupet II gouvernaient pour leur propre compte la Thébaïde t ne se sentaient que bien peu solidaires de Napata. Il sonne aussi le glas de tout un monde : le mythe de 'inviolabilité des sanctuaires de Pharaon s'est écroulé sous les coups d'un Orient barbare qui fait désormais rembler tous les peuples, de l'Asie Mineure aux bords du Nil. près le sac de Thèbes et jusqu'à la fin du règne de Tantamani, de 664 à 656, la situation reste indécise, reflétant la profonde désorganisation politique du pays que masquait le pouvoir fictif des Éthiopiens, qui ne 'appuyait, en réalité, que sur trois centres : Napata, Thèbes et Memphis. Tantamani s'est retiré à Napata où on pouvoir n'est remis en cause par personne. Les Assyriens n'osent pas s'aventurer au sud d'Assouan, dans es contrées qui leur sont encore plus étrangères que cette Égypte dont ils ne connaissent ni la langue ni les outumes. Les traces que laisse Tantamani en Nubie sont minimes, mais les actes privés et publics de Thèbes ontinuent d'être datés de son règne. À Thèbes même, le pouvoir est toujours aux mains de Montouemhat, dont 'autorité s'étend au plus d'Assouan au sud jusqu'au royaume d'Hermopolis au nord, où règne un Nimlot, escendant de celui dont le pouvoir a été confirmé par Pi(ânkh)y. Au demeurant, les Assyriens ont clairement eproduit le découpage politique antérieur à la conquête éthiopienne, au besoin en changeant les ouvernements en place. C'est le cas à Hérakléopolis où les sources assyriennes reconnaissent un autre roi ue Pétisis, descendant « légitime » de Peftjaouaouibastet. e royaume dominant dans le Delta est celui de Saïs : il a ajouté au domaine constitué naguère par Tefnakht le oyaume d'Athribis confié par Assurbanipal au futur Psammétique Ier après la révolte de 666-665. Les nciennes chefferies libyennes, de Sébennytos à Pi-Soped, sont restées aux mains des descendants des nciens adversaires de Pi(ânkh)y. Le royaume tanite continue d'exister, avec une figure qui deviendra égendaire : Pétoubastis II, qui faisait probablement partie des rois exécutés par Assurbanipal. A l'époque réco-romaine, il devient le protagoniste d'un cycle épique connu sous le nom de Geste de Pétoubastis par lusieurs papyri démotiques. Cet ensemble est un curieux mélange de genres, qui combine autour d'un thème roche de l'Iliade, celui du combat pour la possession des dépouilles du héros, des faits historiques de 'époque de l'anarchie libyenne et de la domination perse, dont on reconnaît clairement les acteurs, et leur ransposition mythique, à laquelle se mêlent des thèmes traditionnels du roman grec. À l'origine du cycle se trouve Inaros, l'opposant légendaire à la domination d'Artaxerxès Ier, qui réussit à massacrer le satrape Achaimenes avant d'être exécuté en 454. Un premier conte le montre luttant contre un griffon venant de la mer Rouge. Le deuxième rapporte la lutte qui oppose le fils de Pétoubastis et le Grand Prêtre d'Amon pour la possession du bénéfice d'Amon. Le troisième conte est le plus proche des luttes politiques de la fin de l'époque éthiopienne. Inaros meurt : son fils Pémou d'Héliopolis affronte un rival de Mendès pour la possession de la cuirasse de son père. Le combat se passe sous le règne de Pétoubastis et met en scène les grandes figures de l'époque comme Peqrour de PiSoped. D'autres contes concluent le cycle. Le plus célèbre est la lutte que conduit un autre fils d'Inaros, Padikhonsou, contre la reine des Amazones en Assyrie, avec laquelle il finit par s'allier pour conquérir les Indes avant de revenir en Égypte... Psammétique Ier et la « renaissance » saïte la mort de Nékao Ier, Psammétique Ier a été reconnu comme roi unique d'Égypte par les Assyriens, qui lui onfient l'administration du pays, à charge pour lui d'éviter toute révolte. La tâche n'est pas si facile. Même s'il ient en main tout le Delta occidental et les royaumes d'Athribis et Héliopolis, son pouvoir n'est reconnu pendant es premières années d'un règne qu'il fait partir de 664 que par deux des anciennes chefferies Mâ de l'Est : elles de Sébennytos et de Bousiris, trop au contact de son royaume pour lui résister longtemps. La soumission
montou

« 1. Victoire assyrienne d'Elteqehetmarche surJérusalem 2. Contre-offensive etretraite égyptienne le gros deses troupes mettrelesiège devant Jérusalem.

Ézechiassesoumet, sauvantainsisaville. Sennacherib fait,dans laharangue qu'iladresse àÉzechias pourdemander sasoumission, unportrait peu flatteur maisprobablement assezréaliste delapuissance deson allié égyptien :« Quelle estcette confiance surlaquelle tutereposes ?Tu t'imagines queparoles enl'air valent conseilset vaillance pourfairelaguerre.

Enqui donc mets-tu taconfiance pourt'être révolté contremoi?Voici quetu tefies ausoutien deceroseau brisé,l'Égypte, quipénètre etperce lamain dequi s'appuie surlui.Telest Pharaon, roid'Égypte, pourtousceux quisefient enlui.

»(2R 18,19-21.) Pendant cesopérations, le«roseau brisé»tente unmouvement endirection deLakish.

LesAssyriens marchent surlestroupes égyptiennes, etTaharqa préfèreseretirer enÉgypte.

Sennacherib seretire àson tour, rappelé parlessoucis deBabylonie, sansparvenir àentrer enÉgypte.

Lafinde son règne levoit plus occupé de l'épineux problème élamitequedelaSyro-Palestine.

En689, poussé àbout parlesrévoltes conjointes de l'Élam etde laBabylonie, ilnoie Babylone sousleseaux del'Euphrate etdécide desetourner ànouveau vers la Méditerranée.

Maisilest assassiné àNinive en681, etAssarhaddon conquiertlepouvoir contresesfrères avant d'entreprendre lareconstruction deBabylone.

Leshostilités nereprendront entreAssyriens etÉgyptiens qu'en 677/676. Taharqa règnealorssurl'Égypte depuislamort deChabataka, en690.

Contrairement àla pratique adoptée pour sonprédécesseur, iln'a pas étéassocié autrône duvivant deChabataka.

Sesvingt-six annéesde gouvernement sontsans conteste possiblelemoment leplus brillant delapériode éthiopienne.

Lesannales de son règne gardent, enparticulier, lesouvenir d'unecrueduNil survenue enl'an 6,qui eût putourner àla catastrophe, maisquel'aide divine renditparticulièrement favorableetdont leroi acommémoré lavenue par des inscriptions parallèlesdéposées àCoptos, Matâna, Tanisetdans letemple deKawa enNubie : Ci-contre :Fig.

162.Mouvements destroupes deSennachérib en701 (d'après Kitchen:1986, 384).« Mon père Amon, seigneur desTrônes duDouble Pays,afait pour moiquatre bellesmerveilles danslecourant d'uneseuleannée, lasixième demon couronnement commeRoi(...), quand futvenue uneInondation àentraîner lesbestiaux, etqu'elle eutsubmergé lepays toutentier (...),ilm'a donné unecampagne belledans toute sonétendue, ila détruit lesrongeurs etles rampants quis'ytrouvaient, il. »

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