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Vocabulaire: CHAT2, CHATTE2, substantif.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHAT2, CHATTE2, substantif. A.— Vieux. Chat ou chatte. Petit bâtiment servant au chargement et au déchargement des navires dans les ports (synonyme : allège) ou au cabotage le long des côtes (synonyme : chasse-marée). B.— Moderne, au masculin. Yacht à voiles utilisé dans les régates en raison de sa rapidité. Elle [la mer] tarabustait de son mieux toutes les embarcations, les chaloupes, les barges, les remorqueurs, les yachts blancs et noirs, les pointus, les stars, les chats (PAUL VIALAR, La Mort est un commencement, Le Bal des sauvages, 1946, page 181 ). Remarque : Attesté dans L'Auto, 22 novembre 1933, page 2 dans A.-O. GRUBB, French sports neologisms, 1937, page 25 et Grand Larousse encyclopédique. Forme dérivée du verbe "chatter" tiré de l'article " CHAT1, CHATTE1, " CHAT1, CHATTE1, substantif. I.— A. ZOOLOGIE. Genre de mammifères carnivores de la famille des Félidés comprenant le lion, le tigre, la panthère, le lynx, etc. Nom scientifique felis. Chat laret, chat sauvage, chat-cervier (voir aussi chat-pard*, chat-tigre*) : Ø 1. Le Small Cat House ou Home des félins mineurs, m'attire par ses exquis ocellots sud-américains, petites panthères miaulantes, son « léopard nébuleux » d'Assam, acheté en 1925, ses étranges bêtes presque inconnues, ce ratel à dos blanc, ce panda de l'Himalaya à queue d'écureuil et visage de loulou de Poméranie, qui pivote sur lui-même éternellement, comme le globe terrestre, ce gros chat gris de la Pampa, ce chat d'or, ce chat-pêcheur, et enfin ce lynx ravissant de Gambie, à oreilles noires, où les touffes de poils font des noeuds de rubans. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 132. — En particulier, régionalisme (Canada) Chat (sauvage). Raton laveur. Capot de (ou en) chat sauvage. Capot de chat bien fourré (CLAUDE JASMIN, L'Outaragasipi, Montréal, 1971, page 51 ). B.— Langue courante. Chat de gouttière, chat domestique. Petit animal domestique carnassier, à pelage de couleur variée souvent noir ou gris, se nourrissant de souris, de petites proies, et de la nourriture servie par ses maîtres. Chat noir, gris, tigré; petit chat, mère-chatte; chat angora, chartreux, persan, siamois; miaulement, ronronnement de chat. Un joli chat noir avec de grands yeux verts (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 72) : Ø 2. Les amoureux fervents et les savants austères Aiment également, dans leur mûre saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires. CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Les Chats, éditions Le Dantec, 1857, page 63. Ø 3. Je ne sais pas. Jouons. — Et Jeanne repartit : — Vois-tu, le chat c'est gros, la souris c'est petit. — Eh bien? — Et Jeanne alors, en se grattant la tête, Reprit : — Si la souris était la grosse bête, À moins que le Bon Dieu là-haut ne se fâchât, Ce serait la souris qui mangerait le chat. VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 6, 1883, page 374. Ø 4. — Le dégel? Les météorologues de Paris ne m'en apprendront pas! Regarde les pattes de la chatte! Frileuse, la chatte en effet pliait sous elle des pattes invisibles, et serrait fortement les paupières. — Pour un petit froid passager, continuait « Sido », la chatte se roule en turban, le nez contre la naissance de la queue. Pour un grand froid, elle gare la plante de ses pattes de devant et les roule en manchon. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sido, 1929, page 39. Remarque : Comparaisons usuelles appliquées à l'homme à propos a) Du chat : agile, frileux, lascif comme un chat; bondir, sauter comme un chat; avancer à pas de chat; avoir des yeux de chat, un sommeil de chat. b) De la chatte (où les attributs de la chatte sont généralement appliqués à une femme) : un petit nez de chatte, un regard de (jeune) chatte; une langueur, une pudeur, une volupté de chatte; une âme, des grâces, des mines de chatte : Ø 5. Elle avait l'air si doux, si tristement docile et d'attendre de moi son bonheur, que j'avais peine à me contenir et à ne pas embrasser, — (...) — ce visage nouveau qui n'offrait plus la mine éveillée et rougissante d'une chatte mutine et perverse au petit nez rose et levé, mais semblait, dans la plénitude de sa tristesse accablée, fondu, à larges coulées aplaties et retombantes, dans de la bonté. MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 831. C.— Par métaphore. [Appliqué à une personne et surtout à une femme] 1. Personne dont certains traits physiques et moraux évoquent le chat ou la chatte. Les femmes, ces chattes de velours qui n'ont jamais de griffes qu'au moral (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e. Memorandum, 1839, page 392 ). — Spécialement. a) Littéraire et familier. Chat fourré (par référence au manteau d'hermine porté par les juges de Cours d'appel). Juge, magistrat : Ø 6. J'ai une certaine horreur de Napoléon premier du nom, de son entourage en bric à brac, de sa Cour de chambellans aplatis, de ses juristes de Code civil, de ses chats fourrés... LÉON DAUDET, La Recherche du beau, 1932, page 162. b) Argot. [Par référence au mot greffier désignant le chat en argot] Greffier; concierge de prison. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires d'argot. 2. Exclamations familières traduisant l'affection, la tendresse ou la compassion. Mon, ma [petit(e), pauvre, gros (se)] chat (te). Pauvre chat, comme je te plains avec tes affreuses migraines! (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1872, page 423 ). 3. Emploi adjectival. a) [En parlant d'une personne ou de son attitude] Qui a des manières douces et insinuantes. Un air chat; une mine chatte; des façons chattes : Ø 7. Mais un regard de Nana le transfigurait, dans une sorte d'extase sensuelle. Elle était très chatte avec lui, le grisait de baisers derrière les portes, le possédait par des abandons brusques, qui le clouaient derrière ses jupes, dès qu'il pouvait s'échapper de son service. ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1435. b) [Appliqué à un style] Ce style si chat, si gentil (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 21 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les adjectifs a) Chatesque. Qui est propre au chat; qui offre les caractères du chat. Le chat jonquille! une crevette chatesque (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1325); l'amour chatesque (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1325). b) Chatique. Et ce sont des séries de petits miaulements tout à fait chatiques (PIERRE LOTI, La Troisième jeunesse de Madame Prune, 1905, page 38). II.— Expressions ou locutions figurées, familières ou proverbiales. A.— Expression comportant une comparaison implicite ou explicite. 1. Courir comme un chat maigre. Courir très vite. 2. Écrire comme un chat. Écrire mal, au moyen de petites lettres illisibles : Ø 8. M. le Directeur me dit un jour que j'écrivais comme un chat, et cette comparaison, neuve pour moi, me donna un fou rire, qui s'affola encore de ce que M. le Directeur, pour me montrer comment on forme les lettres, prit ma plume, qui n'avait qu'un bec, et écrivit comme un chat et demi. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 250. 3. Faire une toilette de chat. Se laver de façon très sommaire. 4. S'entendre, vivre comme chien et chat. Se quereller, vivre en ennemis. Le temps n'est plus où la noblesse et la bourgeoisie vivaient entre elles comme chien et chat (JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 17 ). 5. Passer comme un chat sur la braise. Aller très vite et, au figuré, passer rapidement sur un fait douteux (Confer Anatole France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque, 1893, page 319). 6. Jouer au chat et à la souris. S'épier, se guetter par jeu en reculant toujours l'instant de la rencontre. J'aime jouer au chat et à la souris avant même d'avoir pris la souris (HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 153 ). B.— Locutions proverbiales. 1. À bon chat bon rat. Toute défense doit être à la mesure de l'attaque (Confer Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels, Les Brigands à Monsieur Henri Roujon, 1883, page 251). 2. Chat échaudé craint l'eau froide. Toute expérience malheureuse doit servir de leçon de prudence. Je suis un mari indignement trompé et qui ne veut pas l'être une seconde fois... Chat échaudé craint l'eau froide (ANDRÉ THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, page 133 ). 3. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Quand l'autorité supérieure est absente, les subalternes en profitent (Confer Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834, page 104). 4. La nuit, tous les chats sont gris. L'obscurité efface toutes les différences entre les personnes ou entre les choses (Confer Charles Nodier, La Fée aux Miettes, 1831, page 162). 5. N'éveillez pas le chat qui dort. Ne réveillez pas une histoire ancienne qui pourrait vous nuire (Confer Rémi de Gourmont, Esthétique de la langue française, 1899, page 281). C.— Autres expressions usuelles. 1. Acheter (vendre) chat en poche. Conclure un marché sans voir (ou montrer) l'objet de la vente. Je ne suis pas de ces gens qui, comme on dit, conseillent d'acheter chat en poche... Venez par ici... Vous les examinerez tout à votre aise (EUGÈNE SUE, Atar Gull, 1831, page 6 ). Confer aussi acheter, (exemple 16). 2. Appeler un chat un chat (allusion littéraire à Boileau, Satires, I, 52 : J'appelle un chat un chat et Rolet un fripon). Dire les choses de manière franche : Ø 9. Ce sont les enchantements de l'esprit et non les bonnes intentions qui produisent les beaux ouvrages. Celui qui, en toutes choses, appellerait un chat un chat, serait un homme franc et pourrait être un homme honnête, mais non pas un bon écrivain; car, pour bien écrire, le mot propre et suffisant ne suffit réellement pas. JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 2, 1824, page 88. 3. [Par référence aux larcins habituels du chat] Avoir d'autres chats à fouetter. Avoir d'autres préoccupations, des problèmes plus graves à débattre. Ils ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper des cinquante mille amourettes de Paris (HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, page 123 ). · Il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Ceci n'est qu'une bagatelle pour laquelle il est inutile de se donner du mal. 4. Avoir un chat dans la gorge. Être enroué, ne plus pouvoir parler ou chanter. Pauvre petite! Elle aura eu un chat dans le gosier au moment de faire son trille (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Comtesse de Rudolstadt, tome 1, 1844, page 7 ). 5. C'est le chat! [qui l'a fait] . Réponse ironique faite à une personne refusant d'endosser la responsabilité d'un méfait lorsque l'on est certain de sa culpabilité : Ø 10. — Qu'est-ce que je t'ai donné hier?... a demandé Madame. — Deux francs... a répondu Monsieur... — Tu es sûr?... — Mais oui, mignonne... — Eh bien, il me manque trente-huit sous... — Ce n'est pas moi qui les ai pris... — Non... C'est le chat... OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 175. 6. Donner sa langue au chat. Renoncer à découvrir la clef d'une énigme, d'une charade, etc. Une fois, deux fois, trois fois, donnez-vous votre langue au chat? (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 227 ). 7. Emporter le chat. Sortir d'un lieu sans dire au revoir (Confer Prosper Mérimée, Lettres à Francisque Michel, 1870, page 45). 8. Jeter le chat aux jambes de quelqu'un. Rejeter la responsabilité d'une faute sur lui. Le cabinet autrichien (...) renvoyait le tout à la France, et nous jetait le chat aux jambes (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 196 ). Remarque : De cette expression est né le substantif masculin chat-en-jambe(s). Obstacle que l'on dresse délibérément devant quelqu'un en l'accusant à tort. M. Michaud lâcha l'accusation [envers Marie-Joseph Chénier] d'avoir laissé périr son frère : — un terrible chat-en-jambe, comme il disait (Charles-Amédée de Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 25). 9. [Par référence à l'habitude de laisser le chat à la maison quand on s'absente pour une courte durée] Pas un chat (Il n'y a). Il n'y a absolument personne. Six heures moins un quart. Il n'y a plus un chat dans les bureaux (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 349 ). 10. [Par allusion à la fable (La Fontaine, Le Singe et le Rat, livre IX, fable 17)] Tirer les marrons du feu avec la patte du chat. Se servir d'un intermédiaire pour qu'il effectue des tâches que l'on craint de faire soi-même (Confer Jean-Antelme Brillat-Savarin, Physiologie du goût, 1825, page 162). III.— [Par analogie avec I] Emplois techniques. A.— [Par analogie avec l'aspect physique du chat] 1. [Avec les moustaches] ICHTYOLOGIE. a) Chat marin. Espèce de phoque. b) Poisson(-)chat. Un poisson-chat lisse et noir, dressant, de chaque côté de sa tête moustachue, deux petits glaives translucides (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 20 ). 2. [Avec l'oeil] a) MINÉRALOGIE. Œil-de-chat. Variété de chrysobéryl présentant des reflets chatoyants. L'oeil-de-chat d'un gris verdâtre, strié de veines concentriques qui paraissent remuer (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 59 ). b) PEINTURE. Or de chat. Or massif, utilisé pour dorer les statuettes. Synonymes : or de Judée, or mosaïque. L'or et l'argent des chats (...) poudre éclatante des roches micacées ou talqueuses (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Nouvelles lettres d'un voyageur, 1876, page 97 ). 3. [Avec la langue] PÂTISSERIE. Langue de chat. Petit gâteau sec. 4. [Avec les griffes] a) ARTILLERIE. Instrument dont l'extrémité munie de griffes sert à visiter l'âme d'une pièce à canon. b) MARINE et PÊCHE. Chat ou chatte. Grappin muni de quatre griffes servant soit à retirer les filets du fond de la mer, soit à draguer un cordage ou une chaîne d'ancre. L'ancre a été accrochée par la chatte, et à six heures elle était replacée au bossoir (JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage de découvertes autour du monde et à la recherche de La Pérouse, tome 5, 1832-34, page 28 ). — Spécialement. Trou du chat (par comparaison avec une chatière). Espace rectangulaire ménagé dans la hune pour donner passage aux haubans, aux étais et aux gabiers (Confer J. Galopin, Cours de langage maritime, Matelotage et technologie, 1925, page 58, 79). 5. [Avec la queue] a) Chat à neuf queues. Fouet à neuf lanières dont on se servait autrefois dans l'armée anglaise pour corriger les soldats et les marins. Par extension, moderne et populaire, martinet : Ø 11. « Bon, dit Robert, et qu'il ne m'épargne pas les coups de martinet, si je ne marche pas droit! — Sois tranquille, mon garçon », répondit Glenarvan d'un air sérieux, et sans ajouter que l'usage du chat à neuf queues était défendu, et, d'ailleurs, parfaitement inutile à bord du Duncan. JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 40. b) Queue de chat. Petit nuage blanc ayant un peu l'aspect d'une queue de chat. Il faisait beau temps, belle mer, jolie brise (...) il y avait au ciel plusieurs de ces petits nuages blancs nommés « queues de chat » (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, page 260 ). Remarque : Attesté en outre dans VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 404 et COLETTE, Le Blé en herbe, 1923, page 60. B.— [Par analogie avec certains attributs du chat, ses goûts, son mode de vie] 1. BOTANIQUE. a) Herbe au(x) chat(s). [Par référence à l'attirance exercée par cette plante sur les chats] — Herbe au chat ou menthe de chat. Variété de népéta appelée cataire ou chataire. Nom scientifique nepeta cataria (confer cataire2) : Ø 12. L'herbe au chat, qui croît d'elle-même dans nos jardins, attire la nuit autour d'elle, par son odeur forte de menthe, les chats du voisinage; ils se roulent dessus, la caressent, et en mangent avec un plaisir extrême. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 91. — Nom commun de la valériane officinale, à fleurs blanches odoriférantes. b) Pied-de-chat. Plante herbacée de la famille des composées à l'aspect blanc duveteux. Nom scientifique antennaria. Ils soupèrent, assis en rond sur les pieds de chat, les pensées (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 272 ). 2. CHORÉGRAPHIE. [Par référence à l'agilité du chat] Saut de chat. Suite de sauts latéraux s'effectuant les jambes écartées et repliées. 3. JEUX D'ENFANTS. a) Le chat. Poursuite au cours de laquelle celui qui est rattrapé devient le poursuivant (ou chat). On ne songe plus qu'à jouer. Il n'y a pas moyen de s'exercer aux barres, ni au chat (PAUL DE KOCK, Ni jamais, ni toujours, 1835, page 39 ). — Variante. Le chat coupé. Jeu identique avec introduction d'un troisième partenaire dont le rôle est de " couper " (passer entre) les deux poursuivants. b) Chat perché. Jeu d'équilibre et de poursuite au cours duquel le dernier joueur à s'être perché après un signal donné par le " chat " devient lui-même le chat et tente d'attraper l'un de ceux qui ont pied à terre. Nous avions d'interminables parties de cache-cache, de chat-perché et de main chaude (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Châli, 1884, page 451 ). c) Le chat et la souris. Jeu consistant en une poursuite autour d'un cercle de joueurs où le joueur désigné (la souris) désigne le chat en le frappant dans le dos; le chat doit alors suivre rigoureusement la trace de la souris qui serpente entre les bras levés des joueurs. d) Le chat et le rat : Ø 13. Nous avions aussi, devant la caserne, le jeu du chat et du rat. C'est un piquet planté dans la terre, auquel se trouvent attachées deux cordes; le rat tient l'une de ces cordes et le chat l'autre. Ils ont les yeux bandés; le chat est armé d'une trique, et tâche de rencontrer le rat, qui dresse l'oreille et l'évite tant qu'il peut. Ils tournent ainsi sur la pointe des pieds, et donnent le spectacle de leur finesse à toute la compagnie. ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 157. C.— Argot. [Sans doute par rencontre homonymique avec chas] Sexe de la femme. Aucun de ses rêves n'était allé jusqu'à l'homme. Elle n'avait jamais pu franchir son chat (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 821 ). Confer aussi chas1 exemple 3. Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires d'argot, à côté du féminin chatte. 2. À rapprocher de l'expression laisser aller le chat au fromage. [En parlant d'une femme] Se laisser abuser (attesté dans le Dictionnaire de l'Académie Française 1835, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire de l'Académie Française 1878). DÉRIVÉS : 1. Chattement, adverbe, familier. À la manière douce et enjôleuse des chattes. Elle alla chattement à lui (HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, page 129 ). 2. Chatter, verbe intransitif. Mettre bas (confer chatonner, dérivé sous chaton1). Emploi pronominal, néologisme d'auteur. Se transformer en chat. Deux [chats] étaient si hauts sur pattes, qu'après tout c'était sans doute d'anciens lévriers qui s'étaient chattés (ANDRÉ SUARÈS, Le Voyage du Condottière, tome 3, 1932, page 246 ).

« inconnues, ce ratel ? dos blanc, ce panda de l'Himalaya ? queue d'?cureuil et visage de loulou de Pom?ranie, qui pivote sur lui-m?me ?ternellement, comme le globe terrestre, ce gros chat gris de la Pampa, ce chat d'or, ce chat-p?cheur, et enfin ce lynx ravissant de Gambie, ? oreilles noires, o? les touffes de poils font des noeuds de rubans. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 132.

? En particulier, r?gionalisme (Canada) Chat (sauvage).

Raton laveur.

Capot de (ou en) chat sauvage.

Capot de chat bien fourr? (CLAUDE JASMIN, L'Outaragasipi, Montr?al, 1971, page 51 ).

B.? Langue courante.

Chat de goutti?re, chat domestique.

Petit animal domestique carnassier, ? pelage de couleur vari?e souvent noir ou gris, se nourrissant de souris, de petites proies, et de la nourriture servie par ses ma?tres.

Chat noir, gris, tigr?; petit chat, m?re-chatte; chat angora, chartreux, persan, siamois; miaulement, ronronnement de chat.

Un joli chat noir avec de grands yeux verts (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 72) : ? 2.

Les amoureux fervents et les savants aust?res Aiment ?galement, dans leur m?re saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, Qui comme eux sont frileux et comme eux s?dentaires. CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Les Chats, ?ditions Le Dantec, 1857, page 63.

? 3.

Je ne sais pas.

Jouons.

? Et Jeanne repartit?: ? Vois-tu, le chat c'est gros, la souris c'est petit. ? Eh bien? ? Et Jeanne alors, en se grattant la t?te, Reprit?: ? Si la souris ?tait la grosse b?te, ? moins que le Bon Dieu l?-haut ne se f?ch?t, Ce serait la souris qui mangerait le chat. VICTOR HUGO, La L?gende des si?cles, tome 6, 1883, page 374.

? 4.

? Le d?gel? Les m?t?orologues de Paris ne m'en apprendront pas! Regarde les pattes de la chatte! Frileuse, la chatte en effet pliait sous elle des pattes invisibles, et serrait fortement les paupi?res.

? Pour un. »

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