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Vocabulaire: CHIFFON, substantif masculin.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHIFFON, substantif masculin. A.— [Désigne une pièce d'étoffe] 1. Morceau de vieux linge. Chiffons sales; tas de chiffons : Ø 1. — Des chiffonniers ramassent dans l'Europe entière les chiffons, les vieux linges, et achètent les débris de toute espèce de tissus, dit l'imprimeur en terminant Ces débris, triés par sortes, s'emmagasinent chez les marchands de chiffons en gros, qui fournissent les papeteries. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 118. SYNTAXE : Chiffon de chanvre, de coton, de fil, de lin; vieux chiffons; bouts de chiffon(s); magasin, marchand de chiffons; poupée de chiffon(s); ramasser, vendre des chiffons. · (Papier) chiffon. Papier de luxe fait exclusivement avec du chiffon. — Spécialement. Morceau de tissu utilisé pour certains travaux de nettoyage. Chiffon à chaussures; chiffon à poussière; donner un coup de chiffon. Des servantes sans impatience, munies d'un chiffon de laine, caressent inlassablement toutes ses surfaces, [de l'escalier] (ROGER MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, page 1385 ). 2. Par extension, généralement au pluriel. a) COUTURE. Chutes de tissu (Confer Dictionnaire du costume et de ses accessoires, des rames et des étoffes des origines à nos jours (MAURICE LELOIR) 1961). b) Vêtement chiffonné, froissé ou très usé. Elle avait ramassé ses chiffons de jupes contre son ventre (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 321 ). c) Par antiphrase. Vêtements ou garnitures de vêtements considérés comme objets de coquetterie. Chiffons élégants (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 102 ). Au feu les dentelles et les bonnets, et les voiles et tous ces chiffons coquets dont elle se parait pour aller faire de l'amour mathématique avec M. César (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 155 ). — Parler chiffons. Parler toilette. Par extension. Parler de choses frivoles, futiles. On s'arrête pour discuter avec eux, parler chiffons et mode littéraire (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 122 ). B.— Par analogie. 1. Chiffon de papier et, par ellipse, chiffon. Petit morceau de papier plus ou moins sale ou froissé. Un chiffon de papier couvert d'une écriture si menue (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1493 ). — Écrit sans valeur ou sans importance : Ø 2. D'abord vous n'avez jamais reçu de lettres de moi; ensuite vous en avez reçu une, mais qui n'était de nulle importance, un chiffon qui ne signifiait rien; puis tout d'un coup voilà ce chiffon transformé en une lettre fort importante... PIERRE-AUGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS, Mémoires, tome 1, 1789, page 95. 2. Argot. a) Billet de banque. Un chiffon de cinq cents francs qu'il tira de son portefeuille (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, page 241 ). b) Chiffon ou chiffon rouge. Langue — Maintenant, (...), tu peux larguer ton chiffon rouge (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, 1859, page 124 ). 3. Langue régionale. Chiffon de pain. Gros morceau de pain. Les mêmes figures hâves et terreuses se montrant au guichet de la grand'porte pour recevoir (...) deux sous et un chiffon de pain (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 25 ). Remarque : Sur ce dernier sens, voir aussi chignon*, quignon*. C.— Au figuré. 1. Péjoratif. a) Femme négligée dans sa tenue ou libre dans ses moeurs. Les Lorilleux menaçaient de déménager si leur chiffon de nièce amenait encore des hommes à son derrière (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 725 ). b) Personne sans énergie (confer chiffe B 1). Ce n'est pas un chiffon mouillé comme Antonin (LUDOVIC HALÉVY, Carnets, tome 2, 1908, page 116 ). 2. [Avec une valeur hypocoristique] Petit enfant ou très jeune fille : Ø 3. Le Roi parla de l'âge de Mademoiselle : « Comment, petit chiffon, s'écria-t-il, vous avez déjà quatorze ans! » FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 252.

« de Rocambole, 1859, page 241 ). b) Chiffon ou chiffon rouge.

Langue — Maintenant, (...), tu peux larguer ton chiffon rouge (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, 1859, page 124 ). 3.

Langue régionale.

Chiffon de pain.

Gros morceau de pain. Les mêmes figures hâves et terreuses se montrant au guichet de la grand'porte pour recevoir (...) deux sous et un chiffon de pain (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 25 ). Remarque : Sur ce dernier sens, voir aussi chignon*, quignon*. C.— Au figuré. 1.

Péjoratif. a) Femme négligée dans sa tenue ou libre dans ses moeurs.

Les Lorilleux menaçaient de déménager si leur chiffon de nièce amenait encore des hommes à son derrière (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 725 ). b) Personne sans énergie (confer chiffe B 1).

Ce n'est pas un chiffon mouillé comme Antonin (LUDOVIC HALÉVY, Carnets, tome 2, 1908, page 116 ). 2.

[Avec une valeur hypocoristique] Petit enfant ou très jeune fille : Ø 3.

Le Roi parla de l'âge de Mademoiselle : « Comment, petit chiffon, s'écria-t-il, vous avez déjà quatorze ans! » FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 252. 2. »

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