Devoir de Philosophie

Vocabulaire: COCHE1, substantif masculin.

Publié le 14/11/2015

Extrait du document

Vocabulaire: COCHE1, substantif masculin. Chaland halé par des chevaux, qui servait au transport des voyageurs d'une ville à une autre. Coche de rivière (confer Hugo, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 120), coche d'eau (fréquent). [Il] prit le coche du Rhône jusqu'à Avignon (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, En marge des "Confessions", 1948, page 183) : Ø ... les coches d'eau couverts de bâches en berceau débarquent les voyageurs comme les vaporetti de Venise,... ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 91. — Locution figurée vieillie. Être débarqué par le coche. Être nouveau venu et sans ressources (encore attesté dans Larousse du XXe. siècle en six volumes, au mot coche2 ). Forme dérivée du verbe "cocher" cocher COCHER1, substantif masculin. Conducteur d'un véhicule tiré par un ou plusieurs chevaux. A.— ANTIQUITÉ. Conducteur de char. Sur le char, à côté de chaque prince, se tenaient le cocher chargé de conduire le char pendant la bataille... (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 223 ). — Par métaphore. [Par référence à l'expression le char de l'État] Celui qui conduit les affaires de l'État. Que le Roi soit la tête et le cocher de l'État (ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1830, page 917 ). Il [don Carlos] était en tout d'une organisation instable, défectueuse. Le char aux roues inégales était mal attelé et manquait de cocher (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 6, 1863-69, page 294 ). — MYTHOLOGIE. [Désigne le conducteur du char du soleil et par métonymie le soleil] Le cocher céleste. On voit, au couchant, Phaëton ou le cocher, dont le nom est aussi une des épithètes du soleil (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 162 ). Le divin cocher Apollon (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, La vie de voyage, 1876, page 294 ). — Spécialement. ASTRONOMIE. Constellation de l'hémisphère boréal : Ø 1.... les constellations elles-mêmes, furent représentées dans les temples, et leurs images consacrées parmi les monumens du culte et sur les médailles des villes. La belle étoile de la chèvre, placée aux cieux dans la constellation du cocher, avait sa statue en bronze doré dans la place publique des Phliassiens. Le cocher lui-même avait ses temples, ses statues, ses tombeaux, ses mystères en Grece... CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 40. B.— Conducteur d'une voiture de maître ou d'une voiture publique. Un cocher de fiacre; dire (crier, ordonner) quelque chose au cocher; donner une adresse au cocher. La face rouge d'un de nos cochers de remise soulards (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 1008 ). Spécialement. Cocher de corbillard. Bernard à un corbillard : Cocher, êtes-vous libre? (JULES RENARD, Journal, 1893, page 184) : Ø 2.... fermant la portière, il [son valet de chambre] s'assit près du cocher. Le cocher se pencha devant la calèche pour demander l'ordre. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 463. Ø 3. Un cocher, en petite livrée du matin, mais cependant poudré comme tout cocher anglais de bonne maison, se tenait droit et raide sur son siège élevé, le fouet dans la main droite, verticalement appuyé sur la cuisse. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, Le Club des Valets de coeur, 1859, page 394. — HISTOIRE. Cocher du corps. Cocher qui conduisait le carrosse du roi, de la reine, du dauphin. Le Cocher du corps était donc un personnage; il prêtait serment entre les mains du grand écuyer (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, Appendice, 1848, page 591 ). — Locution figurée, familière et vieillie. Fouette cocher! Partons! En avant! Nous devions partir à Noël; ma santé nous a retenus; me voici rétablie, fouette cocher! (GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Un Beau mariage, 1859, pages 215-216) : Ø 4. C'est dans cette salle que je cloue la bière. Les croque-morts viennent la prendre, et fouette cocher! c'est comme cela qu'on s'en va au ciel. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 632. C.— Conducteur de traîneau. « Hey! crie-t-il, hey! », mais les cochers dans leurs traîneaux ne l'entendent pas, les oreilles bandées de châles entortillés autour de la tête (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 282 ). D.— Par extension et par plaisanterie. Pilote-aviateur. Les deux taxis victorieux rentrent à l'écurie, en se livrant à des cabrioles qui marquent le contentement de leurs cochers (Jules Mousquet, 1887 dans le Poilu tel qu'on le parle (GASTON ESNAULT) 1919, page 513 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cochère, substantif féminin Femme qui conduit une voiture à cheval. Et cocotte trottait d'un trot bien peu normal, ma cochère, d'ailleurs, conduisant assez mal (PONCHON, La Muse au cabaret, Collignonne, 1920, page 182). Emploi apposé avec valeur adjectivale Des femmes cochères (confer ÉLUARD, Donner à voir, 1939, page 166). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 799. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 818, b) 4 794; XXe. siècle : a) 3 929, b) 1 165.

« vous libre? (JULES RENARD, Journal, 1893, page 184) : Ø 2....

fermant la portière, il [son valet de chambre] s'assit près du cocher.

Le cocher se pencha devant la calèche pour demander l'ordre. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 463. Ø 3.

Un cocher, en petite livrée du matin, mais cependant poudré comme tout cocher anglais de bonne maison, se tenait droit et raide sur son siège élevé, le fouet dans la main droite, verticalement appuyé sur la cuisse. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, Le Club des Valets de coeur, 1859, page 394. — HISTOIRE.

Cocher du corps.

Cocher qui conduisait le carrosse du roi, de la reine, du dauphin.

Le Cocher du corps était donc un personnage; il prêtait serment entre les mains du grand écuyer (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, Appendice, 1848, page 591 ). — Locution figurée, familière et vieillie.

Fouette cocher! Partons! En avant! Nous devions partir à Noël; ma santé nous a retenus; me voici rétablie, fouette cocher! (GUILLAUME-VICTOR- ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Un Beau mariage, 1859, pages 215-216) : Ø 4.

C'est dans cette salle que je cloue la bière.

Les croque-morts viennent la prendre, et fouette cocher! c'est comme cela qu'on s'en va au ciel. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 632. C.— Conducteur de traîneau.

« Hey! crie-t-il, hey! », mais les cochers dans leurs traîneaux ne l'entendent pas, les oreilles bandées de châles entortillés autour de la tête (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 282 ). D.— Par extension et par plaisanterie.

Pilote-aviateur.

Les deux taxis victorieux rentrent à l'écurie, en se livrant à des cabrioles qui marquent le contentement de leurs cochers (Jules Mousquet, 1887 dans le Poilu tel qu'on le parle (GASTON ESNAULT) 1919, page 513 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cochère, substantif féminin Femme qui conduit une voiture à cheval.

Et cocotte trottait d'un trot bien peu normal, ma cochère, d'ailleurs, conduisant assez mal (PONCHON, La Muse au cabaret, Collignonne, 1920, page 182).

Emploi apposé avec valeur adjectivale Des femmes cochères (confer ÉLUARD, Donner à voir, 1939, page 166). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 799.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 818, b) 4 794; XXe. siècle : a) 3 929, b) 1 165. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles