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Vocabulaire: COIFFANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COIFFANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin. I.— Participe présent de coiffer* II.— Adjectif. [En parlant d'une coiffure, ou de la manière dont les cheveux sont disposés] Qui coiffe bien. Un chapeau coiffant, une coupe coiffante. Une ligne coiffante (PAUL GUTH DANS DICTIONNAIRE ROBERT. Supplément. 1970) : Ø Ce petit canotier de feutre noir, si coiffant, dont le couteau fuse, et la voilette ombre les yeux, est « Paris ». L'Œuvre. 17 mars 1941. — Emploi comme substantif abstrait masculin-neutre. Caractère de ce qui coiffe bien. D'un coiffant jeune, ce petit relevé en gros grains existe noir, marine, tons pastel (Catalogue du Bon Marché, Printemps 1951, page 54 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 Forme dérivée du verbe "coiffer" coiffer COIFFER, verbe transitif. I.— Couvrir la tête avec une coiffure. A.— 1. Coiffer quelqu'un (de). Mettre une coiffe sur la tête (de quelqu'un). Coiffer un enfant d'un béret, d'une casquette; coiffer les soldats d'un casque; coiffer les grenadiers d'un bonnet à poils. Coiffer tout son monde avec des képis (ALPHONSE DAUDET, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872, page 115 ); coiffer quelqu'un d'une petite capeline en tricot (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 1055) : Ø 1. Les miroirs où si souvent Jean Péloueyre avait contemplé sa pauvre mine, furent voilés de linge. On habilla son corps comme pour la grand-messe : Cadette le coiffa même d'un feutre et lui mit un paroissien entre les mains. La cuisine se remplit d'une rumeur de fête parce qu'il y aurait quarante personnes à la salle à manger. FRANÇOIS MAURIAC, Le Baiser au lépreux, 1922, page 209. — Familier et par plaisanterie. Appliquer sur la tête, jeter. Coiffer quelqu'un d'un seau d'eau. Coiffer le notaire avec l'omelette (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 127 ). Guignol, qui est en train de déménager ses meubles par la fenêtre, coiffe le portier avec le vase de nuit (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 35 ). — Populaire. · [En parlant d'une femme] Coiffer son mari (de cornes). Le tromper La femme qui commande humilie son mari, et tôt ou tard, elle le coiffe (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Pornocratie, 1865, page 203 ). · Enivrer. Ce vin coiffe vite; être aisé à coiffer. Remarque : Sens populaire attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXe. et du XXe. siècle. 2. Par analogie. Placer au-dessus de. a) Orner, parer la tête de quelqu'un. Coiffer quelqu'un de fleurs, de plumes; coiffer la tête d'un diadème. Le jour où une novice fait profession, on l'habille de ses plus beaux atours, on la coiffe de roses blanches (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 583 ). — Par métaphore, familier, rare. Coiffer quelqu'un d'un surnom, d'un sobriquet (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 13, 1863-69, page 103 ). Coiffer quelqu'un d'une idée. Lui faire adopter. Si je pouvais le coiffer [Jonquières] de mon idée (GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Jean de Thommeray, 1874, page 332 ). b) [En parlant de l'élément qui compose un paysage : sommet, colline, toit d'une maison] Être placé au-dessus de; surmonter. Bois qui coiffe le sommet d'un tertre; nuage, brume qui coiffent la montagne. La verte colline que coiffe cette maisonnette (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 393) : Ø 2. Les coteaux coupés de haies vives, la route blanche, l'ombre déliée de la minuscule vallée de la Souette, à peine distincte, jusqu'à la crête plus lointaine, coiffée de travers par les derniers taillis de la forêt de Seigneville, tout ce paysage paisible lui apparut [à Chantal] transfiguré dans la lumière immobile... GEORGES BERNANOS, La joie, 1929, page 604. c) [En parlant d'un objet que l'on recouvre d'une manière ou d'une autre] Coiffer une bougie d'un éteignoir. La meunière coiffa le brasier d'une large marmite, dont la flamme embrassa le fond noir comme une couronne d'or radiée (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 340 ). Coiffer une lampe d'un abat-jour (ANDRÉ GIDE, Isabelle, 1911, page 614 ). — Spécialement. · Coiffer une bouteille, coiffer un flacon. Mettre une enveloppe de cire, de métal sur le bouchon afin d'empêcher que le vin ne s'évente. Voici la cave de l'ami Kobus où les bouteilles vénérables coiffées de cires vermeilles s'alignent dans un ordre parfait (ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques, 1897, page 77 ). · MARINE. Voile qui coiffe (ou se coiffe), et par extension, navire qui coiffe. Voile frappée par le vent sur sa face antérieure, et qui s'applique contre le mât (confer T. Gautier, Italia, Voyage en Italie, 1852, page 6). Il fallait opérer sans retard. La grand'voile et le grand hunier furent largués et coiffèrent le mât sous l'effort du vent (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 54 ). · RELIURE. Coiffer un livre. Arranger le cuir en rabattant et en collant ce qui dépasse à chaque extrémité (Confer Albert Maire, Manuel pratique du bibliothécaire, 1896, page 312). · TECHNOLOGIE. Coiffer la chèvre. Fixer sur la coiffe d'une chèvre le câble qui servira à soulever les charges. Remarque : Sens attestés dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. · VÉNERIE. [En parlant des chiens] Happer le sanglier ou le cerf aux oreilles. Chercher à coiffer l'animal (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 238) : Ø 3. Sur son corps (...) il [le cerf] sentait la morsure des dents longues (...). Il était aux abois, dans les abois, parmi toutes ces voix dévorantes, avides, cruelles (...). Un molosse le coiffa, qu'il secoua d'un dernier sursaut... PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Le Rendez-vous, 1952, page 231. Au figuré. Courir sus à quelqu'un, s'en saisir, l'arrêter. — Ah! fit l'autre [policier à son collègue] avec une certaine curiosité (...) vous l'avez coiffé... Il [l'assassin] ne pouvait aller bien loin (PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, L'Hallali, 1953, page 170 ). 3. Au figuré. Être placé à la tête d'un organisme, exercer son autorité sur, coordonner les actions. Coiffer des services; coiffer les différentes activités. Coiffer des entreprises (ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 263) : Ø 4. Dès 1941, la France libre avait envoyé dans l'île le capitaine Scamaroni avec mission de préparer l'action. Pendant deux ans, Scamaroni avait fait d'excellent travail, réussissant à coiffer tous les éléments de résistance, afin qu'aucun parti, aucun clan, ne pût monopoliser à son profit l'effort de tous. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 141. 4. Spécialement. a) SPORTS. [En parlant d'un cheval de course] Battre un adversaire d'une courte tête, juste sur le poteau d'arrivée. — Par extension. [En parlant d'un sportif quelconque : cycliste, athlète, etc.] Battre son rival au dernier moment et juste sur la ligne d'arrivée. Guillez, lui, se contenta de coiffer sur le poteau l'immense Jarvinen (L'Auto, 27 août 1933, page 1 dans. A.-O. GRUBB, French sports neologisms, 1937, page 26 ). b) ART MILITAIRE. [En parlant de stratégie] Coiffer un objectif; coiffer l'ennemi. L'atteindre par ses tirs; prendre d'assaut ses positions. Remarque : Sens art militaire attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXe. et du XXe. siècle. B.— Mettre sur sa tête, porter comme coiffure. 1. Emploi transitif. Coiffer un chapeau, un casque, un chaperon. Coiffer des pailles de Panama, des canotiers, de larges chapeaux melons (FRANCIS JAMMES, Les Robinsons basques, 1925, page 146) : Ø 5. Le 20 juin, un cortège tumultueux, portant une pétition pour le rappel des ministres girondins, défila devant l'Assemblée consentante, puis viola les Tuileries sans défense. C'est ce jour-là que Louis XVI, à la foule qui l'insultait et le menaçait, opposa son courage résigné et tranquille, et coiffa le bonnet rouge qui lui était tendu. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 67. — Au figuré. a) Coiffer la couronne, la mitre, la tiare. Être élevé à la dignité de roi, d'évêque, de pape. Coiffer la tiare en la ville d'Avignon. Être en passe de coiffer la couronne (FERDINAND FABRE, Le Roi Ramire, 1884, page 230 ). La Princesse (...) avouait un regret à la pensée qu'il [le nonce Bentivoglio] n'eût pas coiffé la tiare (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Tragédie de Ravaillac, 1913, page 84 ). b) [Par allusion au bonnet porté par la patronne des célibataires] Coiffer Ste Catherine. Atteindre la vingt-cinquième année sans s'être mariée : Ø 6. On ne parlait de mademoiselle Mignon que pour l'insulter par des « Pauvre fille, que deviendra-t-elle? Elle coiffera sainte Catherine ». HONORÉ DE BALZAC, Modeste Mignon, 1844, page 43. c) [Avec un complément interne de mesure ou de qualité] — [En parlant du tour de tête et de sa mesure] Coiffer du 50; coiffer petit, grand. — [En portant un jugement sur l'élégance de la coiffure] Coiffer bien, mal, admirablement. J'ai beaucoup de mal à me faire aux formes nouvelles. Robert trouve qu'elles me coiffent très bien (ANDRÉ GIDE, L'École des femmes, 1929, page 1266 ). 2. Emploi pronominal. Orner, parer sa tête de ce qui sert à la couvrir. Se coiffer d'un melon, d'une casquette, d'un casque. Se coiffer d'un tricorne (EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 369 ); se coiffer d'un invraisemblable petit chapeau (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 215) : Ø 7. Tout en disant cela Fritz se coiffait de son feutre; il prenait sa canne à pomme d'ivoire au coin de la cheminée, et descendait dans le vestibule. ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 39. — Au figuré et familier. · Être coiffé de quelqu'un, se coiffer de quelqu'un.. Avoir une attirance pour cette personne; s'engouer de. Se coiffer d'une servante. Se coiffer d'une drôlesse (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, François le Champi, 1850, page 30) : Ø 8.... l'imbécile Orgon en pourrait remontrer à Molière si le goût désordonné et tout humain qu'il a de Tartuffe ne lui faisait oublier ce que le catéchisme lui enseigne touchant la corruption de la nature (...). Orgon est coiffé de Tartuffe, et plus il cède à cet attrait et plus il s'éloigne du christianisme... FRANÇOIS MAURIAC, Mes grands hommes, 1949, page 26. · Être coiffé, se coiffer d'une idée. N'avoir que cette idée en tête, être persuadé de son exactitude. — Je parle de mon voisin de Beuvre, un très-excellent homme, je vous jure, mais coiffé de l'idée que la vertu est dans les livres de théologie (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, tome 1, 1858, page 63 ). II.— Arranger les cheveux d'une certaine manière, en les peignant, en les brossant, etc. A.— Emploi transitif. Coiffer son enfant, sa poupée; coiffer en bandeaux, à la Jeanne d'Arc. Coiffez-le « aux enfants d'Édouard » (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Livre de mon ami, 1885, page 28 ); être en train de la coiffer (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, page 671) : Ø 9. J'en repartais au matin, à l'heure où Marie commençait de coiffer ma mère; aussi ne m'était-il donné d'assister que les jours de congé à cette opération, qui durait une demi-heure. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 454. B.— Emploi pronominal. Se coiffer élégamment; se coiffer avec des anglaises. Se faire coiffer (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Le "Cahier rouge", 1830, page 58 ); se coiffer en brosse (THÉODORE DE BANVILLE, Odes funambulesques, 1859, page 181 ); se coiffer mal (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 978) : Ø 10. La femme se mit entièrement dans l'âtre pour s'habiller, à dix centimètres du feu c'était intolérable. Elle se coiffa comme elle put devant la petite glace de son sac à main. Les cendres tombaient abondamment sur ses cheveux et elle rit de se voir du noir sur le nez. Elle mit son béret, enfila son manteau... ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 13. — Rare. [En parlant d'une femme] Se coiffer en cheveux. Ne pas porter de coiffure. Elle se coiffe plutôt en cheveux qu'en chapeau, par économie (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 107 ). C.— Absolument. 1. Savoir coiffer. Mlle. Lebrun me suivra jusques à Londres si cela est nécessaire, et l'on dit qu'à Londres il y a une foule d'hommes et de femmes françaises sans place qui réunissent les talents que je cherche. Il me faut une femme de chambre qui sache très bien coiffer (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1792, page 88 ). 2. Aller se faire coiffer. Aller chez son coiffeur pour se faire couper les cheveux. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE DE FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 451. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 473, b) 635; XXe. siècle : a) 982, b) 582.

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Les miroirs o? si souvent Jean P?loueyre avait contempl? sa pauvre mine, furent voil?s de linge.

On habilla son corps comme pour la grand-messe?: Cadette le coiffa m?me d'un feutre et lui mit un paroissien entre les mains.

La cuisine se remplit d'une rumeur de f?te parce qu'il y aurait quarante personnes ? la salle ? manger. FRAN?OIS MAURIAC, Le Baiser au l?preux, 1922, page 209.

? Familier et par plaisanterie.

Appliquer sur la t?te, jeter.

Coiffer quelqu'un d'un seau d'eau.

Coiffer le notaire avec l'omelette (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 127 ).

Guignol, qui est en train de d?m?nager ses meubles par la fen?tre, coiffe le portier avec le vase de nuit (FRAN?OIS COPP?E, La Bonne souffrance, 1898, page 35 ).

? Populaire.

? [En parlant d'une femme] Coiffer son mari (de cornes).

Le tromper La femme qui commande humilie son mari, et t?t ou tard, elle le coiffe (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Pornocratie, 1865, page 203 ).

? Enivrer.

Ce vin coiffe vite; ?tre ais? ? coiffer.

Remarque?: Sens populaire attest? dans la plupart des dictionnaires du XIXe.

et du XXe.

si?cle.

2.

Par analogie.

Placer au-dessus de.

a) Orner, parer la t?te de quelqu'un.

Coiffer quelqu'un de fleurs, de plumes; coiffer la t?te d'un diad?me.

Le jour o? une novice fait profession, on l'habille de ses plus beaux atours, on la coiffe de roses blanches (VICTOR HUGO, Les Mis?rables, tome 1, 1862, page 583 ).

? Par m?taphore, familier, rare.

Coiffer quelqu'un d'un surnom, d'un sobriquet (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 13, 1863-69, page 103 ).

Coiffer quelqu'un d'une id?e.

Lui faire adopter. Si je pouvais le coiffer [Jonqui?res] de mon id?e (GUILLAUME-VICTOR-?MILE, DIT ?MILE AUGIER, Jean de Thommeray, 1874, page 332 ).

b) [En parlant de l'?l?ment qui compose un paysage?: sommet, colline, toit d'une maison] ?tre plac? au-dessus de; surmonter.

Bois qui coiffe le sommet d'un tertre; nuage, brume qui coiffent la montagne.

La verte colline que coiffe cette maisonnette (HENRI-FR?D?RIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 393) : ? 2.

Les coteaux coup?s de haies vives, la route blanche, l'ombre d?li?e de la minuscule vall?e de la Souette, ?. »

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