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Vocabulaire: COMBLE1, substantif masculin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COMBLE1, substantif masculin. A.— Ce qui est au sommet d'une construction. 1. ARCHITECTURE. généralement au pluriel. Assemblage de pièces de bois ou de fer situé au-dessus d'un édifice pour supporter la couverture. Combles à surfaces planes : combles simples, brisés, pyramidaux; combles à surfaces courbes : combles cylindriques, coniques ou sphériques; combles à un, deux pans; combles à la Mansart. 2. Par extension, usuel. a) Le comble ou plus fréquemment les combles. Partie du bâtiment située sous le toit. Aménager les combles en appartements; loger dans/sous les combles; chambre, mansarde située dans/sous les combles : Ø 1. Les ateliers occupaient les combles, une suite de salles basses et mansardées, éclairées de larges baies taillées dans le zinc,... ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 716. b) Sommet, toit d'un bâtiment. Comble dont la charpente avançait d'un mètre sur le pignon (ZOLA, Le Rêve, 1888, page 10); le comble en ardoise de l'un des palais de la place des Vosges (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 4 ). — Par métaphore : Ø 2. Elle était montée haut cependant, (...) mais les ambitieux, des combles les plus désirés, même les plus inespérés, une fois atteints, se font aussitôt des degrés, pour arriver à davantage. ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 205. 3. Locution adverbiale. De fond en comble. a) Au physique. Synonyme : : de la cave au grenier. Fouiller la maison de fond en comble. [Châteaux] détruits de fond en comble (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 755 ). b) Usuel, au figuré. Être ruiné de fond en comble. Totalement, de telle manière qu'on ne peut l'être davantage. B.— Le comble + complément prépositionnel de (ou précédé d'un adjectif possessif). Mettre le comble à quelque chose. 1. Vieux. Surplus (de grains) dépassant la mesure déjà remplie. Le comble d'un minot, d'une mesure (Dictionnaire de l'Académie Française); le comble d'un boisseau d'avoine; la mesure est au comble. 2. Usuel, locution figuré. a) Pour comble de [le complément est un inanimé abstrait non déterminé désignant une qualité, un bien, un mal, etc.] et absolument pour comble.. Ce qui ajoute encore à [un mal] . Pour comble de disgrâce, d'ennui, d'horreur, d'infortune, de malchance, de malheur, de maux, de misère : Ø 3. Pour comble d'infortune, ou peut-être pour surcroît de ridiculité, au deuil de mon amour venait se joindre le regret absurde des êtres et surtout des objets témoins de mon capricieux bonheur. OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 207. Ø 4. Cantonner dans ces ruines était un problème. Pour comble, après la fin du jour, la neige se mit à tomber. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 113. b) Emplois absolus, au figuré, péjoratifs. · La mesure est à son comble. Il est impossible d'en supporter davantage. · C'est le comble! Cela dépasse la mesure, est inadmissible. C'était le comble, et l'épreuve devenait impossible par son excès même (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 235) : Ø 5. ŒDIPE. — Par exemple! C'est le comble! Je reçois sans broncher les coups les plus rudes et chacun se ligue pour que j'en reste là et que je ne cherche pas à connaître mes origines. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, IV, page 126. 3. Au figuré, usuel. Le plus haut degré (d'une qualité, d'un sentiment, d'un bien ou d'un mal) auquel on puisse atteindre et qui constitue parfois un excès, une démesure. Le comble de la joie. Synonymes : plénitude, perfection, excès : Ø 6. Le ciel qui jusqu'alors m'avoit prodigué ses faveurs, y mit le comble, je devins mère; la joie de M. de Senneterre surpassoit la mienne; nous avions un fils. JOSEPH FIÉVÉE, La Dot de Suzette, préface, 1798, page 30. SYNTAXE : Le (au) comble de [le complément inanimé abstrait, souvent au singulier, désigne une qualité, un sentiment, un bien ou un mal] : le comble de l'absurdité, de l'agitation, de l'anxiété, de l'audace, du bonheur, des douleurs, de l'exaltation, de la félicité, de la fureur, de la gloire, de l'habileté, de l'horreur, de l'injustice, du ridicule, de la surprise. Verbe + comble : atteindre le comble de; mettre le comble à [ma curiosité] ; être au comble [du bonheur] ; mettre au comble de [la joie] ; porter au comble [l'émotion] ; parvenir au comble de [l'étonnement] . L'agitation était à son comble, le désordre extrême (BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 408). — JEUX. Jeu des combles. Jeu de société consistant à questionner sur ce qui est le comble de quelque chose et à répondre en ayant recours aux jeux de mots, calembours, contrepèteries, etc. Le comble du patriotisme : fuir un ciel bleu de Prusse (JULES RENARD, Journal, 1887, page 6 ). Ø 7. Jadis la forme de l'« à peu près » était « le comble ». Mais elle était surannée, personne ne l'employait plus, il n'y avait plus que Cottard pour dire encore parfois, (...) : « savez-vous quel est le comble de la distraction? C'est de prendre l'édit de Nantes pour une Anglaise. » Les combles avaient été remplacés par les surnoms. MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 937. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 604. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 372, b) 2 048; XXe. siècle : a) 2 007, b) 2 493. Forme dérivée du verbe "combler" combler COMBLER, verbe transitif. A.— [L'objet désigne un vide physique] 1. Vieux ou littéraire. Remplir une mesure, un récipient au maximum de sa capacité avec un surplus qui le dépasse. Combler un boisseau (Dictionnaire de l'Académie Française); combler une mesure, la mesure (Dictionnaire de l'Académie Française). Il (...) emprunta une petite charrette, et, (...) il la combla de meubles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 241 ). — Locution figurée (plus fréquent) Combler la mesure. Dépasser ce qui est admissible ou pardonnable. Par sa dernière faute, il a comblé la mesure; leurs crimes, leurs fautes ont comblé la mesure (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Mais cet assassinat juridique, en comblant la mesure de leurs crimes, n'étouffa pas la doctrine que Parole de Dieu avait semée. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété? préface, 1840, page 145. 2. Usuel. [L'objet désigne une cavité, un vide] Remplir entièrement de façon compacte et bien apparente. Combler un fossé, des vallées, la tranchée (Dictionnaire de l'Académie Française). Des maçons, (...) comblent les trous, bouchent les lézardes (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 228 ). Une barbe peu fournie comble la cavité des joues (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 547) : Ø 2. La neige avait nivelé toute la profonde vallée, comblant les crevasses, effaçant les deux lacs, capitonnant les rochers;... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Auberge, 1886, page 1078. — Emploi pronominal à sens passif. Les puits se sont comblés, les canaux ont été envahis par le sable (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Fête arabe, 1912, page 162 ). SYNTAXE : Combler une fosse, une grotte, un trou. Âtre comblé de cendre (NODIER, Trilby, 1822, page 180). — Par métaphore. Combler le gouffre d'une fortune ruinée (BALZAC, Correspondance, 1836, page 26); un vide soudain se creusait dans sa vie, un vide affreux qu'il fallait combler à tout prix (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 800) : Ø 3. Je vais retirer les petits poèmes en prose [du recueil] , et combler le trou, qui ne sera pas très considérable, avec deux essais :... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, La Douceur de la vie, 1939, page 94. Remarque : L'Académie Française mentionne un emploi rare : mettre le comble à quelque chose, le rendre complet. Il a comblé sa perfidie. Cette perte a comblé ses infortunes (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). B.— Par analogie et au figuré. 1. [L'objet désigne une personne] Combler [quelqu'un] de [quelque chose] .. Donner quelque chose en surabondance à quelqu'un, au-delà de la mesure normale. Combler de bienfaits, de dons, de présents. Ce que tu m'apprends du mariage d'Adrien, (...) m'a fait un extrême plaisir. Dis-lui bien que cette nouvelle me comble de joie (JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance, 1827, page 479 ). SYNTAXE : Combler de biens, de dons, de faveurs, d'honneurs, de gloire; combler d'attentions et de prévenances; combler de bénédictions. — Absolument. Combler quelqu'un.. Satisfaire tous ses désirs. Vous me comblez! Un homme comblé. — En particulier, dans le langage de l'amour, de la passion : Ø 4. Vous êtes trop et trop peu dans ma vie. Trop pour que je puisse aimer quelqu'un d'autre. Trop peu pour me combler et me satisfaire. Vous me donnez trop pour que je puisse cesser toute relation avec vous sans un déchirement affreux. Vous me donnez trop peu pour que ce peu ne soit pas aussi insuffisant et douloureux que le rien. Votre amitié m'est une torture, et la rupture de cette amitié me serait une torture elle aussi. HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1016. 2. [L'objet, inanimé abstrait, désigne un manque de quelque chose, ou de quelqu'un, un besoin] a) Domaine intellectuel. Combler une lacune, un vide. Rétablir entièrement l'enchaînement des faits ou des idées : Ø 5. En faisant mes démonstrations il y aura nécessairement un grand nombre de lacunes, soit qu'elles soient impossibles à combler dans l'état actuel de la science, soit que je n'aie pas eu le temps de les aborder bien qu'elles puissent être solubles. CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, page 283. — FINANCES. Combler un déficit. Le supprimer entièrement par de nouveaux apports de fonds. Ce boni viendrait à point pour m'aider à combler mon déficit, car je suis fort arriéré et fort endetté (VICTOR HUGO, Correspondance, 1867, page 7 ). b) Domaine affectif. Combler les convoitises, les espérances, les souhaits, les voeux de quelqu'un. Les satisfaire entièrement, totalement. Satisfaire tous les appétits, combler toutes les convoitises (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 352) : Ø 6.... des hommes et des femmes jadis insupportables, et qui avaient perdu à peu près tous leurs défauts, soit que la vie, en décevant ou comblant leurs désirs, leur eût enlevé de leur présomption ou de leur amertume. MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 936. Remarque : 1. On relève un emploi adjectival du participe présent comblant, ante. La comblante et riche harmonie avec laquelle elles [les ressources techniques et spirituelles de l'artiste] se trouvaient ici [dans l'oeuvre] distribuées (Julien Gracq, Au château d'Argol, 1938, page 162). 2. On rencontre dans la documentation l'adjectif combleur, euse, rare au figuré Qui comble. Passé et avenir, les seules richesses de l'homme. Avenir combleur de vides. Parfois aussi le passé joue ce rôle (S. Weil, La Pesanteur et la grâce, 1943, page 29). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 305. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 062, b) 1 634; XXe. siècle : a) 1 575, b) 1 964.

« de fond en comble (MARCEL PROUST, Le Temps retrouv?, 1922, page 755 ).

b) Usuel, au figur?.

?tre ruin? de fond en comble.

Totalement, de telle mani?re qu'on ne peut l'?tre davantage. B.? Le comble + compl?ment pr?positionnel de (ou pr?c?d? d'un adjectif possessif).

Mettre le comble ? quelque chose.

1.

Vieux.

Surplus (de grains) d?passant la mesure d?j? remplie.

Le comble d'un minot, d'une mesure (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise); le comble d'un boisseau d'avoine; la mesure est au comble.

2.

Usuel, locution figur?.

a) Pour comble de [le compl?ment est un inanim? abstrait non d?termin? d?signant une qualit?, un bien, un mal, etc.] et absolument pour comble..

Ce qui ajoute encore ? [un mal] .

Pour comble de disgr?ce, d'ennui, d'horreur, d'infortune, de malchance, de malheur, de maux, de mis?re?: ? 3.

Pour comble d'infortune, ou peut-?tre pour surcro?t de ridiculit?, au deuil de mon amour venait se joindre le regret absurde des ?tres et surtout des objets t?moins de mon capricieux bonheur. OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 207.

? 4.

Cantonner dans ces ruines ?tait un probl?me.

Pour comble, apr?s la fin du jour, la neige se mit ? tomber. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volont?, Verdun, 1938, page 113.

b) Emplois absolus, au figur?, p?joratifs.

? La mesure est ? son comble.

Il est impossible d'en supporter davantage.

? C'est le comble! Cela d?passe la mesure, est inadmissible.

C'?tait le comble, et l'?preuve devenait impossible par son exc?s m?me (L?ON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 235) : ? 5.

?DIPE.

? Par exemple! C'est le comble! Je re?ois sans broncher les coups les plus rudes et chacun se ligue pour que j'en reste l? et que je ne cherche pas ? conna?tre mes origines. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, IV, page 126.

3.

Au figur?, usuel.

Le plus haut degr? (d'une qualit?, d'un sentiment, d'un bien ou d'un mal) auquel on puisse atteindre et qui constitue parfois un exc?s, une d?mesure.

Le comble de la joie.

Synonymes?: pl?nitude,. »

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