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Vocabulaire: CONDUIT, substantif masculin.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: CONDUIT, substantif masculin. A.— Canalisation (tuyaux, gaines, canaux, etc.) par laquelle s'écoule un liquide ou un fluide. Conduit de fumée, d'eau : Ø 1. Ou tu grimperas par un tuyau de cheminée, au risque de t'y brûler; ou tu ramperas par un conduit de latrines, au risque de t'y noyer. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 120. Ø 2. La terre cuite sert aussi à fabriquer des tuyaux, des conduits de fumée, des tuiles plates ou à emboîtement. Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 2010. B.— Spécialement. 1. ANATOMIE. Canal de l'organisme. Conduit auditif, urinaire, biliaire, lacrymal, etc. : Ø 3. Il serait utile aussi, pour savoir si la bile et le sucre dans le foie se produisent par les mêmes organes, d'injecter les conduits biliaires avec de l'huile ou une solution iodée quelconque. CLAUDE BERNARD, , Cahier de notes (1850-1860), 1860, page 64. 2. MARINE. Poulie, cosse servant au passage d'une manoeuvre. 3. MUSIQUE. a) [Au Moyen Âge] Motet d'église. b) Notes de liaison entre deux phrases musicales. c) Groupe de deux ou quatre mesures insérées entre les diverses entrées du morceau : Ø 4. Dans l'op. 26 de Beethoven, le trio en Ré bémol (...) est terminé par un conduit de quatre mesures revenant (...) à la dominante du ton initial, c'est-à-dire à l'harmonie de la quinte supérieure. VINCENT-PAUL-MARIE-THÉODORE D'INDY, Cours de composition musicale, tome 2, 1897-1900, page 311. 4. TECHNOLOGIE. Pointe recourbée à deux extrémités effilées. Synonyme : cavalier.. Tube servant de guide à la poignée d'une sonnette. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire Adjectif : 3 202. Substantif : 255. Fréquence relative littéraire Adjectif : XIXe. siècle : a) 6 254, b) 3 969; XXe. siècle : a) 3 350, b) 4 139. Substantif : XIXe. siècle : a) 518, b) 317; XXe. siècle : a) 289, b) 302. Forme dérivée du verbe "conduire" conduire CONDUIRE, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— [Le sujet désigne une personne] 1. [Le complément désigne un être animé; il peut être suivi d'une construction préposition (chez, à, dans, en, vers)] a) Emmener vers un lieu déterminé. Conduire un cheval à l'abattoir; conduire quelqu'un en prison : Ø 1. L'EXEMPT. — Au nom du roi, messieurs, je vous arrête (...). DUBOULOY. — Où nous conduisez-vous? L'EXEMPT. — À la Bastille! ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Les Demoiselles de Saint-Cyr, 1843, I, page 119. Ø 2. Monsieur Maurice! Mais il ne se pressait pas, conduisait à l'écurie les chevaux fumants, donnait surtout au sien un coup d'oeil paternel. ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1893, page 68. b) Mener, amener, entraîner. Conduire ses hommes au combat. Bon voyage, petite créature, que Dieu te conduise où tu veux aller! (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Journal intime, 1836, page 116 ). — [Construction passive] Être conduit à + infinitif. Je serais conduit à inférer que chaque objet est en lui-même un monde complet (EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1856, page 227 ). — Expression figurée. Conduire quelqu'un en bateau. Se jouer de quelqu'un avec de fausses promesses. c) Accompagner quelqu'un pour lui rendre honneur, en signe de politesse ou pour lui prêter assistance. Conduire ses invités à la porte de la maison : Ø 3. Béatrix chargea Isambard d'aller sur-le-champ chercher Olivier et les autres chevaliers françois, afin de les conduire au-devant du général de l'empereur. STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, 1795, tome 3, page 192. — Expressions. · Conduire une femme à l'autel. L'épouser. Je doute que son fils [de Tourterot] te conduise jamais à l'autel (EUGÈNE LABICHE, Deux papas très bien, 1845, I, 10, page 404 ). · Conduire le deuil (par métonymie). Marcher en tête du convoi funèbre. Monsieur de Lautréamont conduisit le deuil (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Contes pour lire à la chandelle, La bonne Gudule, 1897, page 79 ). d) Transporter une personne d'un lieu dans un autre. Conduire un ami à la gare : Ø 4. Le procureur doit se rendre, pour régler un différend, à Saint-Landry. Il vous conduira à la gare dans notre voiture. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 237. e) Guider, diriger : Ø 5. — Dieu nous conduit, mon enfant Dieu nous conduit par la main. Nous sommes dans la main de Dieu... CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc, 1910, page 52. — Par métonymie. Conduire un orchestre : Ø 6. Il se sentait si honteux si honteux de la niaiserie, du pathos prétentieux, de la fausseté criante des mots, des gestes, des attitudes, que par moments, tandis qu'il conduisait l'orchestre, il n'avait plus la force de lever son bâton :... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 487. — emploi absolu. Se laisser conduire. Se laisser conduire au spectacle. Accepter une invitation. Se laisser conduire comme un enfant Faire preuve d'une grande docilité : Ø 7. Il s'apaisa pourtant, et, d'un air stoïque, se laissa conduire vers le poste de la rue Descartes. GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 39. — Terme de manège. Conduire un cheval étroit ou large. Lui faire parcourir un cercle plus ou moins grand. f) Langue littéraire. Diriger la conduite, l'éducation de quelqu'un. 2. [Le complément désigne une chose] a) Diriger, manoeuvrer un véhicule. Conduire un avion, une automobile : Ø 8. Il fallait pour conduire avec moi la voiture qui devait les ramener, il fallait quelqu'un de sérieux qui ne nous versât pas dans un fossé et d'assez débonnaire aussi, car le grand-père Charpentier jurait facilement et la grand'mère était un peu bavarde. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 18. · Absolument. Savoir conduire, permis de conduire. Donc, en voiture, mon cher confrère, en voiture. C'est moi qui vais conduire (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Knock, 1923, I, page 7 ). — Figuré. Conduire sa barque. Savoir mener ses affaires : Ø 9. Avec cela que les femmes entendent quelque chose à la politique! va, ma pauvre vieille, si tu conduisais la barque, nous ferions vite naufrage. ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 232. b) Assurer l'exécution, la direction d'une affaire : Ø 10. Sur ces plaintes, le comte de Saint-Pol, fils du duc de Brabant et le neveu du duc Jean, fut nommé lieutenant du roi à Paris, et chargé de conduire toutes les affaires de la guerre... PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1821-24, page 217. Ø 11. Emma (...) savait conduire sa maison. Elle envoyait aux malades le compte des visites, dans des lettres bien tournées qui ne sentaient pas la facture. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 46. — COMMERCE. Conduire l'étoffe bois à bois. Mesurer l'étoffe sans l'étirer. — MATHÉMATIQUES. Conduire une ligne. La faire passer par différents points : Ø 12. L'évêque d'Hippone (...) supposait en conséquence que, si du zénith au nadir de différents lieux on conduisait autant de lignes droites, ces lignes seraient parallèles entre elles;... PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété? 1840, page 137. — TECHNOLOGIE. Conduire la pierre. La mener sur des rouleaux jusqu'à la sortie de la carrière. c) Veiller à l'évolution de. Conduire une futaie, une forêt. L'aménager. Conduire un arbre. Diriger par la taille son développement. d) Domaine de l'esthétique. Développer l'intrigue d'une oeuvre, la mener à bonne fin. Conduire l'action d'une comédie; conduire un tableau : Ø 13. Il faut une force singulière pour pouvoir en même temps embrasser l'ensemble de l'ouvrage et le conduire avec l'abondance ou la sobriété nécessaires... EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1852, page 393. B.— [Le sujet désigne une chose] 1. [Le complément d'objet direct désigne un être animé] a) Mener. Cette route nous conduit à la ville : Ø 14. Quand par hasard le sentier nous conduisait à la porte de ces maisons enfoncées, comme des nids humains, dans ces vagues de verdure nous ne voyions, sur la physionomie de ses heureux et bons habitants, ni surprise, ni humeur, ni colère. ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 2, 1835, page 76. Ø 15. Or, si l'on essaie de pousser jusqu'au bout, comme je le tente dans cet essai, la logique et la cohérence des faits, n'est-ce pas à la perspective exactement contraire que nous conduisent légitimement les notions d'espace-temps et d'évolution?... PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 287. b) Animer, pousser, inspirer la façon d'agir. La sagesse conduit le philosophe : Ø 16. Trois mobiles principaux conduisent d'ordinaire les hommes au combat, l'amour de la patrie et de la liberté, l'amour de la gloire, et le fanatisme de la religion. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 1, 1810, page 56. — [Construction prépositionnelle] Conduire à + substantif ou + infinitif. La misère conduit l'homme au désespoir ou à voler. L'océan devrait conduire aux mêmes pensées (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1924, page 634) : Ø 17. Il est infiniment probable qu'une observation impartiale des sociétés de fourmis et d'abeilles nous conduirait à reviser bon nombre d'opinions touchant la perfection de leurs instincts sociaux. JEAN ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, page 98. 2. [Le complément d'objet direct désigne une chose] PHYSIQUE. Propager, faire passer. Corps qui conduisent la chaleur, l'électricité. II.— Emploi pronominal. A.— À sens réfléchi. 1. Vieux. Se diriger. 2. Se comporter. Se conduire bien, mal; façon de se conduire : Ø 18. C'était un complot, un piège qu'on lui avait tendu. Il se conduisait mal? Il se conduirait plus mal encore. Il brûlait de les insulter, lui cet hypocrite, elle, cette femme toujours décevante. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 251. — Absolument. Se comporter suivant les règles du savoir-vivre : Ø 19. « Pas possible ce soir, mon chéri, je suis prise » et, paisiblement, habitué à la phrase sans doute, il avait disparu. Au moins en voilà un qui savait se conduire!... ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1220. B.— À sens passif. Se manoeuvrer. Cet engin se conduit aisément. Fréquence absolue littéraire Conduire : 10 036. Conduisant : 348. Fréquence relative littéraire Conduire : XIXe. siècle : a) 19 146, b) 15 114; XXe. siècle : a) 11 188, b) 11 512. Conduisant : XIXe. siècle : a) 533, b) 666; XXe. siècle : a) 537 b) 344.

« VINCENT-PAUL-MARIE-TH?ODORE D'INDY, Cours de composition musicale, tome 2, 1897-1900, page 311.

4.

TECHNOLOGIE.

Pointe recourb?e ? deux extr?mit?s effil?es.

Synonyme?: cavalier..

Tube servant de guide ? la poign?e d'une sonnette.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire Adjectif?: 3 202.

Substantif?: 255.

Fr?quence relative litt?raire Adjectif?: XIXe.

si?cle?: a) 6 254, b) 3 969; XXe.

si?cle?: a) 3 350, b) 4 139.

Substantif?: XIXe.

si?cle?: a) 518, b) 317; XXe.

si?cle?: a) 289, b) 302.

Forme d?riv?e du verbe "conduire" conduire CONDUIRE, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? [Le sujet d?signe une personne] 1.

[Le compl?ment d?signe un ?tre anim?; il peut ?tre suivi d'une construction pr?position (chez, ?, dans, en, vers)] a) Emmener vers un lieu d?termin?.

Conduire un cheval ? l'abattoir; conduire quelqu'un en prison?: ? 1.

L'EXEMPT.

? Au nom du roi, messieurs, je vous arr?te (...). DUBOULOY.

? O? nous conduisez-vous? L'EXEMPT.

? ? la Bastille! ALEXANDRE DUMAS P?RE, Les Demoiselles de Saint-Cyr, 1843, I, page 119.

? 2.

Monsieur Maurice! Mais il ne se pressait pas, conduisait ? l'?curie les chevaux fumants, donnait surtout au sien un coup d'oeil paternel. ?MILE ZOLA, La D?b?cle, 1893, page 68.

b) Mener, amener, entra?ner.

Conduire ses hommes au combat.

Bon voyage, petite cr?ature, que Dieu te conduise o? tu veux aller! (EUG?NIE DE GU?RIN, Journal intime, 1836, page 116 ).

? [Construction passive] ?tre conduit ? + infinitif.

Je serais conduit ? inf?rer que chaque objet est en. »

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