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Vocabulaire: CONFIANCE, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: CONFIANCE, substantif féminin. A.— [En parlant d'une relation personnelle] 1. [En parlant d'une relation de personne à personne] Croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence. Sa droiture m'inspire une confiance absolue. Je crois en elle bien plus qu'en moi (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 522 ). Je ne te connais pas, tu me fais peur... Tu ris de tout ce que j'aime... Tu mens si bien!... Tu as tout de moi, sauf ma confiance (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 87) : Ø 1. Elle avait confiance en lui et lui inspirait confiance. Avec elle, il désarmait; il ôtait masque et plastron, déposait sa brillante insolence; il était simple, sincère; il avouait ses craintes, ses échecs, ses désirs. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 41. SYNTAXE : Confiance admirable, aveugle, candide, filiale, fraternelle, ingénue, mutuelle, naïve, profonde, sereine, touchante; une belle, inébranlable, merveilleuse, tendre confiance; la confiance d'un ami, du patron; avoir (ne pas -) confiance en quelqu'un, dans la discrétion, la parole, la signature de quelqu'un; avoir confiance dans son médecin; avoir une confiance absolue, sans bornes, sans limites, sans réserve en quelqu'un; avoir pleine confiance en quelqu'un; avoir toute la confiance de quelqu'un; être l'homme de confiance de la maison; être digne, indigne de confiance; accorder, donner, retirer sa confiance à quelqu'un; donner, inspirer confiance à quelqu'un; gagner, mériter, perdre, trahir, tromper la confiance de quelqu'un; mettre, placer sa confiance dans quelqu'un; abuser de la confiance de quelqu'un; attendre quelqu'un avec confiance; garder confiance en quelqu'un, dans quelqu'un; s'abandonner, parler avec confiance. — DROIT. Abus de confiance. Délit de différentes formes relevant du code pénal. Commettre un abus de confiance. Vous avouerez que le procédé est d'une indélicatesse qui frise l'abus de confiance! Et je me demande sincèrement si, après cette trahison, je dois me présenter à nouveau (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 116 ) Remarque : L'expression faire confiance à est " née du jargon parlementaire. Dans le bon style, évitez-la. Employez se fier, avoir confiance, s'en remettre, s'en rapporter à... que le tour nouveau a quasi évincés " (ENCYCLOPÉDIE DU BON FRANÇAIS DANS L'USAGE CONTEMPORAIN (PAUL DUPRÉ) 1972). — De confiance. Qui mérite ou appelle la confiance. · Un homme de confiance. Celui à qui l'on confie des charges délicates, des responsabilités. Un domestique, une personne de confiance; être l'homme de confiance de quelqu'un. · Maison de confiance. Titre que se donnent certaines maisons de commerce dont la réputation de sérieux est bien établie et qui désirent impressionner favorablement la clientèle. · Mission, place, poste de confiance. Mission, place, poste qu'on ne donne qu'à des personnes dont on est sûr. J'ai à vous charger d'une mission de confiance (HENRI MEILHAC, LUDOVIC HALÉVY, La Cigale, 1877, II, 16, page 91 ). 2. [En parlant d'une relation de soi à soi reposant sur une certaine connaissance de soi] Belle assurance que l'on peut avoir en ses ressources propres ou en sa destinée. Avoir confiance en soi, en ses forces, en son jugement; avoir confiance dans sa destinée, en (dans) son étoile. Je perds l'enthousiasme et la confiance en moi-même, qualité sans laquelle on ne fait rien de bon (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1865, page 175) : Ø 2. Une génération douillette, sensitive, efféminée se forme ainsi dans le duvet et dans l'abondance, (...) nous nous sentons vaincus d'avance, parce que nous n'avons ni intrépidité, ni énergie, ni confiance en nous ou en Dieu. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 208. — Péjoratif. Présomption. Il se prétend auteur et ignore l'orthographe. Quant à l'écriture, n'en parlons pas. Enfin, une confiance en lui-même, une vanité (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 34 ). — Vieilli, rare. Liberté. Je viens de chez monsieur votre neveu; on m'a dit qu'il était allé chez vous, et j'ai pris la confiance de venir ici (PROSPER MÉRIMÉE, Les Deux héritages, 1853, page 83 ). B.— [En parlant d'une relation au monde, aux choses] Sentiment de sécurité, d'harmonie. Climat de confiance : Ø 3.... en contemplant le nid, nous sommes à l'origine d'une confiance au monde, nous recevons une amorce de confiance, un appel à la confiance cosmique. L'oiseau construirait-il son nid s'il n'avait son instinct de confiance au monde? GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 102. 1. Confiance en la providence, en la vie; être, vivre en confiance; attendre, dormir avec confiance; s'armer de courage et de confiance; dormir sur l'oreiller de la confiance. Du jour au lendemain les idées changeaient; on avait confiance, et puis on désespérait (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 212 ). Dans mon âme je m'avance, Tout ailé de confiance (PAUL VALÉRY, Charmes, Aurore, 1922, page 111 ). 2. [En particulier vis-à-vis d'une chose, d'un travail, d'un pays, etc.] Crédit, foi. D'après la carte du pilote espagnol, qui ne mérite aucune confiance (Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU) tome 2, 1797, page 227) : Ø 4. Dans Guerre et paix, le prince Bagration, pendant la bataille, apprend de mauvaises nouvelles, mais sa tranquillité étonne et rassure les aides de camp qui les apportent. Il a dans l'avenir de la Russie une confiance inaltérable. Un échec momentané ne saurait ébranler en lui la certitude du triomphe final. HENRY BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 303. — Spécialement. Crédit accordé à quelqu'un ou à quelque chose. · La confiance des épargnants est ébranlée; le gouvernement fait renaître la confiance du pays. · POLITIQUE. Les députés ont voté la confiance au gouvernement; la confiance des Chambres; refus, vote de confiance; être investi de la confiance de l'Assemblée. Le comité secret prit fin le 7 décembre, à 16 h 30, par un vote de confiance au Ministère. Mais la confiance était votée par une majorité assez faible (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 411 ). Le président du conseil posera-t-il la question de confiance sur les deux projets? (Le Monde. 19 janvier 1951, page 5, colonne 5) : Ø 5. Si, cependant, le président désigné estime avoir la possibilité de former un gouvernement, il doit alors soumettre son programme à l'Assemblée, et lui demander sa confiance. DAVID-WILLIAM-SHUCKBURGH LIDDERDALE, Le Parlement français, 1954, page 65. C.— Locutions et expressions. · La confiance règne. · De confiance. Sans discuter, sans critiquer, sans hésiter; sans aucun doute ni méfiance. Croire, payer, signer de confiance. Les nouveaux venus gobent tout et admirent de confiance (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1869, page 83) : Ø 6. Il y a là des gens de distinction, des gens de naissance... Les condamnerez-vous de confiance et sur parole,... EUGÈNE SCRIBE, Bertrand et Raton, 1833, III, 5, page 182. · Confiance pour confiance, rendre confiance pour confiance. [Richard] n'hésita pas à leur rendre confiance pour confiance, en se rendant à l'instant même sous leurs tentes (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 145 ). Écoutez, je vais tout vous dire — confiance pour confiance (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, page 228 ). · Avoir la confiance chevillée au corps. Mais Racine avait la confiance chevillée au corps (...) : il se laissait prendre aux apparences et ne se souvenait jamais de se méfier (FRANÇOIS MAURIAC, La Vie de Jean Racine, 1928, page 209 ). · Faire à quelqu'un le coup de la confiance (familier). Pour forcer la main du Saint-Esprit, je lui fais le coup de la confiance : je jure dans la frénésie de mériter la chance qu'il m'a donnée (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 205 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 982. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 10 435, b) 7 986; XXe. siècle : a) 8 792, b) 11 222.

« confiance.

Vous avouerez que le proc?d? est d'une ind?licatesse qui frise l'abus de confiance! Et je me demande sinc?rement si, apr?s cette trahison, je dois me pr?senter ? nouveau (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 116 ) Remarque?: L'expression faire confiance ? est " n?e du jargon parlementaire.

Dans le bon style, ?vitez-la. Employez se fier, avoir confiance, s'en remettre, s'en rapporter ?...

que le tour nouveau a quasi ?vinc?s " (ENCYCLOP?DIE DU BON FRAN?AIS DANS L'USAGE CONTEMPORAIN (PAUL DUPR?) 1972).

? De confiance.

Qui m?rite ou appelle la confiance.

? Un homme de confiance.

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Un domestique, une personne de confiance; ?tre l'homme de confiance de quelqu'un.

? Maison de confiance.

Titre que se donnent certaines maisons de commerce dont la r?putation de s?rieux est bien ?tablie et qui d?sirent impressionner favorablement la client?le.

? Mission, place, poste de confiance.

Mission, place, poste qu'on ne donne qu'? des personnes dont on est s?r.

J'ai ? vous charger d'une mission de confiance (HENRI MEILHAC, LUDOVIC HAL?VY, La Cigale, 1877, II, 16, page 91 ).

2.

[En parlant d'une relation de soi ? soi reposant sur une certaine connaissance de soi] Belle assurance que l'on peut avoir en ses ressources propres ou en sa destin?e.

Avoir confiance en soi, en ses forces, en son jugement; avoir confiance dans sa destin?e, en (dans) son ?toile.

Je perds l'enthousiasme et la confiance en moi-m?me, qualit? sans laquelle on ne fait rien de bon (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1865, page 175) : ? 2.

Une g?n?ration douillette, sensitive, eff?min?e se forme ainsi dans le duvet et dans l'abondance, (...) nous nous sentons vaincus d'avance, parce que nous n'avons ni intr?pidit?, ni ?nergie, ni confiance en nous ou en Dieu. HENRI-FR?D?RIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 208.

? P?joratif.

Pr?somption.

Il se pr?tend auteur et ignore l'orthographe.

Quant ? l'?criture, n'en parlons pas. Enfin, une confiance en lui-m?me, une vanit? (?DOUARD ESTAUNI?, L'Ascension de Monsieur Basl?vre, 1919, page 34 ).. »

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