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1561 : Charles IX est sacré à Reims.

Publié le 18/05/2012

Extrait du document

 

 

Le roi n’a que onze ans le jour de son sacre. Sa mère, Catherine de Médicis, s’arroge le sceau royal et se déclare non régente mais “ reine de France et mère du roi ”. 

 

« puis , en leur nom à tous , le cardinal Charles de Lorraine, archevêque de Reims, décla­ re : « Sachant qu'il était dans cette ville , ils ne pouvaient manquer de venir lui faire la révérence , lui rendre homma ­ ge et témoigner de leur foi en lui , promettant d'être des su­ jets toujours fidèles et obéis­ sants .

Et pour que le peuple LE RITUEL DU SACRE Le rituel du sacre est strictement codifié dans les Ordines.

En premier lieu, le roi prête serment, la main sur les Évangiles, envers l'Église puis envers ses sujets, à qui il promet paix, justice et miséricorde, tout en s'engageant à bannir les hérétiques du royaume.

Puis il reçoit les éperons dorés et l'épée, insignes de chevalerie .

Il est ensuite « oint de Dieu » et a le privilège de communier par l'hostie et par le vin.

L'onction du sacre consiste en un mélange d'huile et de balsame consacré chaque année, le jeudi saint, et d'un peu de baume contenu dans la Sainte Ampoule, qui, selon la légende, a été apporté par une colombe lors du baptême du Mérovingien Clovis.

Vêtu d'une simple chemise et d'une tunique en soie, le roi est oint en sept endroits : la tête, la poitrine, le dos, les deux épaules et la saign~e des deux bras.

Après avoir passé la dalmatique et le manteau fleurdelisé, il est oint sur les mains, avant d'enfiler ses gants.

Les cérémonies se terminent par le couronnement : le souverain reçoit les insignes de la royauté, l'anneau, le sceptre et la main de justice, puis l'archevêque , aidé par les pairs du royaume, le coiffe de la couronne royale.

sache, sans conteste, qu'il est leur vrai et naturel seigneur et roi, ils le supplient de les suivre en la cathédrale où il trouvera les préparatifs mis en place pour le sacrer et couronner roi.

» Après cette scène symboli­ que , les cérémonies du sacre peuvent corn mencer .

Elles vont se dérouler à la cathédra­ le Notre-Dame de Reims , où Charles IX est escorté par les cardinaux Charles de Bour­ bon , frère du roi Antoine de Navarre et oncle du futur Henri IV, et Louis de Guise, frère du cardinal de Lorraine .

Un avertissement solennel Petite entorse à l ' étiquette, Catherine de Médicis a exigé que le duc Henri d'Angoulê­ me, le futur Henri Ill, âgé de neuf ans, ait la préséance sur les ducs et les pairs du royau­ me au moment où il faudra poser la couronne sur la tête de son frère aîné.

Lorsque le petit duc pénètre dans la nef, vêtu de toile d'or et de ve­ lours violet fleurdelisé, sa beauté et son aisance éblouis­ sent l'assistance .

Plusieurs da­ mes ne peuvent retenir un cri d 'admiration .

La reine exulte , car de tous ses enfants Henri est son préféré.

Un léger incident vient cepen­ dant troubler le cérémonial du couronnement.

Alors qu 'il s'ap­ prête à poser la couronne sur le front de l'enfant-roi, le cardi­ nal Charles de Lorraine , qui a déjà présidé aux cérémonies du sacre des défunts Henri Il et François Il, le père et le frère aîné de Charles LX, lance un avertissement solennel , qui est en fait destiné à Catherine de Médicis , régente pendant la minorité de son fils : « Quicon­ que conseillera à Votre Ma­ jesté de changer de religion lui arrachera, en même temps, la couronne de la tête ! »Alors lf2SillED ITIONS lll;llli! ATLAS que le conflit entre catholi­ ques et protestants est en passe de s 'envenimer , le pré­ lat pose ainsi un principe poli­ tique absolu : la France ne peut avoir qu 'un roi catholi­ que ; c'est-à-dire que le sou­ verain et la majorité catholi­ que de ses sujets doivent être unis par une même religion .

Enfin, le cardinal de Lorraine, le duc Henri et les pairs, tout en soutenant la couronne, conduisent Charles IX à son trône , puis s'écrient : « Vive éternellement le roi ! » Sub­ mergé par l'émotion, et la fatigue aidant , le jeune souve­ rain fond en larmes .

Certains ne peuvent s'empêcher d'y voir le présage des « calami­ tés effroyables dont son règne fut comblé ».

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