1598 : Signature de l'Edit de Nantes.
Publié le 25/03/2012
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Après la soumission du duc de Mercœur, le roi Henri IV, présent à Nantes, y signe un édit de pacification pour rassurer ses anciens alliés protestants qui s’inquiètent depuis son abjuration.
«
La révocation de l'édit de Nantes
Une mesure désastreuse
Dès le début de son règne, Louis XIV,
épris de centralisation et d'absolutisme,
souhaite l'existence d'une seule religion,
celle du roi.
Les libertés accordées aux
huguenots par Henri IV sont, dans un
premier temps, sourdement grignotées.
Des théologiens, comme
le brillant Bos
suet, s'efforcent d'obtenir des conver
sions
par des prédications et des collo
ques.
En 1676, des avantages matériels,
soit une prime de 6 livres par acte
d'abjuration et un abattement d'impôts
pour les nouveaux catholiques, donnent
des résultats souvent passagers.
Au lendemain de la paix de Nimègue,
Louis XIV dispute
à l'Autriche la pre
mière place dans l'Europe catholique.
Dès lors, la Réforme devient inadmis
sible dans son royaume.
La manière
forte succède à la manière douce.
Vexa
tions et tracasseries se multiplient; les protestants sont chassés de la cour,
interdits d'un grand nombre d'emplois;
les premières «dragonnades)) commen
cent en Poitou, dirigées par l'intendant
Marillac.
En 1683, Colbert, favorable aux indus
triels et financiers huguenots, disparaît.
Louvois
le remplace, qui n'aura pas la
même prudence.
Louis XIV, influencé
par Mme de Maintenon et par son con
fesseur
le père de La Chaise, commence à s'inquiéter de son salut.
Il pense le faire en extirpant l'hérésie.
Les «mis sions bottées)) (dragonnades) s'étendent
aux provinces à majorité protestante.
Le
chiffre des conversions forcées, gonflé
par les intendants, fait croire au roi qu'il
n'y a plus de rebelles à la confession
catholique.
L'édit de Nantes, caduc,
18 octobre 1685
peut être abrogé.
Il est remplacé, le 18 octobre 1685, par l'édit de Fontaine
bleau, à l'approbation quasi générale du
pays.
C'est pourtant la
fin de la liberté de
conscience: le culte réformé est interdit;
tous les temples et les écoles protestan
tes sont fermés; l'état civil est refusé
aux non-convertis; la tentative d'émigra
tion est punie des galères ou de la mort.
Malgré
le danger, près de 300000 pro
testants fuient à l'étranger.
Officiers,
marins, magistrats, artisans, savants,
manufacturiers, négociants, agriculteurs
apportent
à l'Angleterre, à la Hollande,
à l'Allemagne leurs forces, leur savoir,
les secrets de leur métier.
Dans la haine
de la monarchie française, ils appuient les révoltes de leurs coreligionnaires res
tés en France, notamment celle des
camisards, dans les Cévennes; ces sou
lèvements assombrissent la
fm du règne
de Louis XIV et se perpètueront sous
Louis XV.
En politique étrangère, les effets de la
ré vocation se traduisent, en 1688, par
l'alliance des Etats protestants contre la
France papiste.
La guerre dite «de la
Ligue d'Augsbourg)), qui dure neuf ans,
modifie l'équilibre européen.
Par sa
puissance maritime, l'Angleterre démo
cratique et parlementaire défie la gloire
du Roi-Soleil..
»
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