1793: Les fusillades de Lyon - Un massacre organisé
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
Les fusillades de Lyon
Un massacre organisé
En octobre 1793, la ville de Lyon, qui
s'est révoltée, est reprise par les armées
de la Convention dirigées par Dubois
Crancé.
L'Assemblée y envoie alors
deux représentants, Fouché
et Collot d'Herbais, qui vont y faire régner la
Terreur pendant plusieurs mois.
En effet, irrités, les Conventionnels ont
décidé de débaptiser la ville de Lyon et
de l'appeler «Commune-Affranchie», de punir tous les révoltés afm de venger la
mort du chef révolutionnaire lyonnais
Chalier.
Un comité chargé de la démoli
tion de la ville se réunit même sous la
présidence de Collot
d'Herbais et ·de Fouché qui ont déclaré: «Lyon a fait la
guerre à la République, Lyon n'est plus.» Pourtant, le projet est vite aban
donné.
En revanche, Fouché
et Collot d'Mer
bois trouvent que la guillotine est trop
lente pour exécuter les ennemis
de la
Révolution qui ont pourtant été con
damnés par un tribunal exceptionnel,
appelé
«Commission populaire».
Aussi,
les 4 et 5 décembre 1793, les deux repré
sentants de la Convention rassemblent
294 condamnés et suspects dans la plai
ne des Brotteaux et les font mitrailler
par les soldats.
Par la suite, d'autres fusillades ont lieu;
on attache deux par deux 64 jeunes gens
et on tire sur eux au canon, puis on
achève les blessés à coups de sabre.
Les
mêmes scènes
se reproduisent plusieurs
fois; on sabre, on massacre des foules à
coups de pic, de pioche et de hache.
Ces
fusillades ne cessent que
le 6 février
1794.
1793
Les deux représentants de la Conven
tion, Collot d'Herbais et Fouché, futur
ministre de la Police sous Napoléon,
publient la déclaration suivante:
«Les représentants du peuple restent impassi
bles dans l'accomplissement de la mis
sion qui leur est confiée.
Le peuple leur a
mis entre les mains le tonnerre de la ven
geance; ils ne le quitteront que lorsque
tous ses ennemis seront foudroyés.
Ils
auront le courage énergique de traverser
les immenses tombeaux des conspira
teurs et de marcher sur des ruines pour
arriver au bonheur de la nation
et à la régénération du monde.» Une autre lettre de Collot d'Herbais et de Fouché montre la dureté de la répres
sion à Lyon: dl faut que les cadavres
ensanglantés, précipités dans le Rhône,
offrent sur les deux rives, à son embou
chure, sous les murailles de l'infâme
Toulon, aux yeux des lâches et feroces
Anglais (qui occupent Toulon), l'impres
sion de l'épouvante et l'image de la
toute-puissance du
peuple.».
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